Jobs en or : les métiers qui profitent déjà de la reprise

Certains jobs bénéficient déjà de la reprise en ce début d’année. C’est ce que révèle une étude du cabinet de recrutement Robert Half spécialisé en finance, comptabilité, banque et assurance. Les trois jobs en or sont : dans le secteur de la finance d’entreprise le consolideur, en banque le chargé d’affaires entreprises et en assurance l’inspecteur/animateur de réseaux.

Le consolideur

« Fonction typique des grands groupes, la consolidation profite de la réouverture des budgets recrutement après quelques mois de gel au sein de la plupart de ces entités », explique Bruno Fadda, Associate Director de Robert Half Finance Comptabilité. Selon Bruno Fadda, ce métier d’expert nécessite souvent de faire appel à un recrutement externe car il est rare qu’il puisse être l’objet d’une mobilité en interne. Une tendance qui devrait se confirmer dans les mois à venir pour un poste vraiment stratégique pour l’entreprise.

A noter que le salaire des consolideurs n’a pas évolué entre 2008 et aujourd’hui et qu’il atteint en moyenne 35 à 45.000 euros pour un professionnel avec moins de trois ans d’expérience, de 45 à 60.000 euros pour quatre à six ans d’expérience et de 55 à 70.000 euros pour un professionnel de plus de six ans d’expérience.

Le chargé d’affaires entreprises

Le chargé d’affaires entreprises gère un encours de crédit très important et est par conséquent une fonction stratégique au sein des banques. « Dans le contexte actuel, les banques sont très exposées au risque de défaillance des entreprises. Le Chargé d’affaire est donc un équilibriste : il doit être capable d’assurer le développement de son activité, donc d’accorder des crédits à ses clients pour financer leurs projets, tout un limitant au maximum les risques pour son établissement », souligne Pierre Daubas, Division Manager de Robert Half Banque Assurance.

Le salaire du chargé d’affaires entreprises atteint en moyenne 35 à 45.000 euros pour un professionnel en PME/PMI avec moins de cinq ans d’expérience, et 45 à 55.000 euros pour un chargé PME/PMI avec plus de cinq années d’expérience. Pour les chargés grandes entreprises, les salaires atteignent 40 à 50.000 euros pour moins de cinq ans de pratique et 50 à 80.000 euros pour plus de cinq ans d’expérience.

L’inspecteur/animateur de réseaux

Les forts volumes de recrutement de chargés/conseillers de Clientèle ont entraîné des besoins d’encadrement de ces équipes nouvellement renforcées. Pour Mathieu Motillon, Manager de Robert Half Banque Assurance explique : « les grands acteurs de l’assurance sont à la recherche d’inspecteurs/animateurs de réseaux, bénéficiant d’une forte expertise managériale pour contribuer significativement à leur développement dans la rentabilité et pour diriger/motiver leurs équipes commerciales. »

Côté salaire, la tendance est à la hausse depuis 2008. Un inspecteur/animateur de réseaux gagne en moyenne 45 à 60.000 euros pour une expérience de trois à cinq ans et de 60 à 80.000 euros pour une expérience dans la fonction de huit à dix ans et plus.

Le master finances de marché de Dauphine est de retour

Le master finances de marché de Dauphine sera à nouveau disponible à la rentrée prochaine. Le processus de sélection a recommencé et le dépôt des candidatures doit avoir lieu avant le 4 mai 2010.

Une bonne nouvelle si l’on considère que, malgré la bonne réputation du master 203, cette formation de prestige créée en 1980 avait été obligée de fermer pendant un an en 2009-2010 en raison de la crise financière. Les responsables du master avaient en effet anticipé les restrictions de recrutements sur les métiers du trading et avaient préféré suspendre le programme.

D’autres formations ont l’année dernière pris des décisions similaires : le nombre des étudiants du master probabilité et finance cohabilité par l’Université Paris VI et Polytechnique a ainsi été quasiment divisé par deux cette année (Lefigaro), les élèves ayant de plus en plus de mal à trouver des stages.

Une formation actualisée

La réouverture du master finance de marchés de Dauphine pourrait donc être considéré comme un indicateur positif pour les débouchés des jeunes diplômés. Son remaniement est certainement significatif du monde que devront désormais affronter les jeunes diplômés. L’enseignement sera entièrement dispensé en anglais pour des carrières en finance de plus en plus internationales.

La gestion des risques bénéficiera également d’une place accrue. «Nous voulons un lien plus fort entre les techniques de marché et l’économie réelle. Il y aura donc plus de cours sur les financements de projets, (…), sur la finance comportementale et les marchés boursiers électroniques», a récemment expliqué Carole Gress qui dirige le master. Il y aura aussi plus d’enseignement sur la régulation des marchés, les standards professionnels et l’éthique, a précisé Laurent Batsch, Président de l’Université Paris-Dauphine.

Le programme passe en deux ans et s’aligne ainsi sur le modèle international des « masters of science ». De quoi donner aux jeunes diplômés de meilleures armes sur un marché de l’emploi de plus en plus anglo-saxon.

Les femmes continuent à gagner moins

Pendant leurs six premières années de vie active, les hommes ont des salaires médians supérieurs de 10 % à ceux des femmes. C’est ce que révèle l’étude femmes et hommes en début de carrière, publiée le 23 février par l’INSEE. Et les écarts de salaires sont encore plus élevés aux deux extrémités des niveaux de diplôme.

« En moyenne, entre 2003 et 2008, les hommes non diplômés gagnent en début de vie active 23 % de plus que les femmes de même niveau. Chez les diplômés du supérieur long, cet écart est de 21 % », souligne l’étude. A titre d’exemple, pour les candidats diplômés d’école de commerce et d’ingénieur, le salaire médian net en 2008 était de 2.145 euros pour les femmes contre 2.380 euros pour les hommes.

Si le temps partiel peut expliquer une grande part des salaires en début de vie active, ce n’est pas le cas chez les diplômés du supérieur pour qui le temps partiel est peu fréquent.

Une meilleure formation et moins de chômage

En revanche, les femmes sont désormais plus diplômées que les hommes. L’étude révèle ainsi que 37% des garçons et 51% des filles sont diplômés de l’enseignement supérieur.

Une meilleure formation qui permettrait aux femmes une meilleure insertion en début de carrière : en 2008, le taux de chômage des femmes ayant terminé leurs études depuis moins de six ans s’établit à 14 % contre 16 % pour les hommes.

Cette étude montre tout de même une évolution positive: en 1984, les femmes, en début de vie active, étaient nettement plus au chômage (29 %) que les jeunes hommes (20 %).

8 grandes erreurs à éviter avec son manager

Dans le contexte économique que nous connaissons, il est prudent d’entrenir de bonnes relations avec son manager. Le spécialiste du recrutement en finance Robert Half a identifié 8 grandes erreurs, souvent fréquentes, à éviter absolument.

Pour Noëmie Cicurel, Directrice chez Robert Half International France  « Lorsque votre attitude ou votre comportement l’irrite, votre supérieur(e) hiérarchique ne vous le dit pas nécessairement. Et cela peut gâcher votre relation ! C’est précisément pour cette raison qu’il faut vraiment être vigilant(e) sur ces huit comportements à éviter… ».

Erreur n°1) Refuser de nouvelles missions                          

Exemple : parce que votre manager voit en vous la bonne personne pour accompagner une nouvelle recrue, il/elle vous demande si vous avez le temps de vous en charger. Vous êtes effectivement disponible, mais la mission ne vous intéresse pas vraiment. Vous êtes tenté(e) de décliner la proposition ? Quelle erreur !
L’analyse de Robert Half : « Il est imprudent et fort risqué que votre responsable ait de vous l’image d’un(e) collaborateur(-trice) sur lequel(laquelle) on ne peut pas compter… Qui plus est, il est toujours préférable de répondre aux attentes de votre responsable, dès lors que vous disposez du temps nécessaire pour effectuer les tâches supplémentaires qu’il(elle) vous confie, bien sûr.
De plus, une succession de refus peut le(la) convaincre de ne plus vous solliciter et vous pourriez passer à côté de certaines opportunités susceptibles de vous intéresser. Et surtout, cette mission pourrait s’avérer bien plus enrichissante que vous ne l’imaginez ! »

Erreur n°2) Demander trop d’attention

Scénario : vous nourrissez un grand besoin d’attention (besoin que l’on vous approuve dans vos actions, que l’on vous soutienne régulièrement pour que vous restiez efficaces et motivé(e)..) et demandez souvent à votre responsable si vous êtes bien dans la bonne direction. Attention !
Le conseil de Robert Half : « Si ce besoin permanent d’attention risque d’écarter votre supérieur(e) de ses tâches importantes et de nuire à son rythme de travail, il va aussi l’exaspérer ! Pour y remédier, vous pourriez convenir avec lui d’un rendez-vous régulier, chaque semaine par exemple, où vous pourriez faire le point sur les actions que vous avez réalisées et les orientations que vous prévoyez et lui proposer.
Et ce, tout en mettant de côté les difficultés ou les griefs rencontrés –sauf cas sérieux.
Rappelez-vous, chacun en subit chaque jour, et les dépasse fort de ses compétences et de son savoir-être. »

Erreur n°3) Communiquer de façon inappropriée
                                                                                      
Exemple : vous travaillez sur un projet stratégique, vous voulez faire un point téléphonique avec votre manager, mais lui préfère que vous lui adressiez un e-mail avec de plus amples détails ! Manquerait-il de temps pour vous, de confiance ?
Recommandation de Robert Half : « Dépassez cette éventuelle déception, car ce n’est probablement pas par manque de confiance mais juste de temps que votre supérieur réagit ainsi. Il(elle) a besoin de précisions afin de pouvoir analyser au mieux votre travail et vous répondre, et ce, à tête reposée. Adaptez-vous ! Prenez le temps de lui faire ce courriel où vous irez à l’essentiel en énumérant les points importants. »

Erreur n°4) Poser trop de questions

A éviter : faites tout ce qu’il faut pour éviter qu’avec votre supérieur « ça entre dans une oreille et
ça ressort par l’autre » ! Le relancer sur des points de détails tout simples qu’il aurait indiqués est un moyen imparable de l’agacer.
Conseil de Robert Half : « Pour éviter de vous retrouver dans cette situation, écoutez toujours attentivement ce que dit votre responsable et, dans le cadre d’un nouveau projet, cherchez à éclaircir les points difficiles ou les zones d’incertitudes dès le début. Si vous devez faire le point, posez-lui des questions précises, et notez ses réponses et commentaires ! ».

Erreur n°5) Faire preuve de négligence

Aïe ! Vous vous êtes empressé(e) de terminer une présentation pour votre manager, qu’il/elle lit en y remarquant quelques erreurs qui n’auraient pas dû vous échapper pourtant…
L’analyse de Robert Half : « Gardez bien à l’esprit, et à chaque instant, que pour obtenir la confiance de votre supérieur, vous devez anticiper et faire attention aux moindres détails. Même dans l’urgence, c’est en gardant un œil attentif sur chaque détail que vous gagnerez et garderez sa confiance. Et le challenge vaut le coup ! »

Erreur n°6) Refuser de reconnaître ses erreurs

Une situation bien trop fréquente que celle-ci, où l’on cherche une excuse à ses erreurs ou l’on en attribue la cause à d’autres personnes ou facteurs.
L’analyse de Robert Half : « Attention, ceci n’est pas vraiment honnête et surtout pas professionnel !
Sans compter qu’il y a de grandes chances que votre stratagème ne résiste pas à l’épreuve du temps. Votre supérieur risque de voir en vous quelqu’un qui ne sait pas assumer ce type de situation et encore moins la surmonter. Admettez et surtout trouvez une solution pour dépasser cette situation et ne pas la reproduire. N’oubliez jamais : assumer ses responsabilités (ses succès, ses erreurs et ses échecs) est une preuve de professionnalisme et de maturité. »

Erreur n°7) Tirer la sonnette d’alarme alors qu’il est déjà trop tard                    

Scénario catastrophe : votre manager vous a demandé de rédiger un rapport complexe d’ici la fin de la semaine. Mais la veille voire pire le jour même, vous réalisez que vous ne pourrez pas le terminer à temps et vous le lui annoncez, il/elle est furieux(se) …
Le diagnostic de Robert Half : « Si seulement vous lui en aviez fait part plus tôt, il/elle aurait pu vous donner les moyens nécessaires pour boucler ce projet dans les délais ! La leçon à tirer ici : dès que vous sentez qu’un problème prend de l’ampleur, faites-le savoir à votre supérieur(e). Anticiper les problèmes est une qualité essentielle aux yeux des managers. »

Erreur n°8) Colporter les rumeurs

Danger : dans une situation économique difficile, la tentation est grande de s’inquiéter et d’être à l’écoute des rumeurs, mais attention.
L’alerte de Robert Half : « Ce qu’un manager recherche avant tout, ce sont des collaborateurs positifs et combatifs, une attente d’autant plus forte compte tenu du contexte économique actuel. Et puis, songez-y, l’enthousiasme est contagieux et les personnes dotées de cette qualité peuvent avoir une influence sur l’attitude de leur entourage. Et si tout le monde s’y met progressivement… »

 « Une bonne relation avec son manager est essentielle. Sa qualité influe sur la réussite professionnelle, et sur le bien-être au travail, qui est essentielle au quotidien. N’oubliez pas que votre manager peut s’avérer un allié et un soutien de poids, et ce tout au long de votre carrière. », conclut Noëmie Cicurel.

2010 : les défis des directeurs financiers américains

Comme chaque année, la FEI (Financial Executive International), association américaine des directeurs financiers et cadres de la finance, fait le point sur les défis à relever en priorité par les DAF aux Etats-Unis en 2010. A y regarder de plus près, DAF européens et américains partagent certaines préoccupations qui vont des bouleversements des réglementations aux perspectives de croissance.

La reprise est évidemment dans tous les esprits. Si les indicateurs sont à la hausse, une étude récente de la FEI révèle qu’une grande majorité des directeurs financiers ne considèrent pas encore que la crise est terminée ou bientôt derrière eux. Les DAF américains devront poursuivre leurs restructurations dans un pays où la dette demeure très élevée.

Les entreprises devraient également continuer à réduire les avantages sociaux. Selon l’étude de la FEI, elles imposeraient, entre autres mesures, plus de congés forcés et accorderaient moins de report de jours de congés d’un exercice à l’autre. Ce mouvement devrait se poursuivre.

Une réglementation en mutation

La convergence mondiale des normes comptables US GAAP et IFRS arrive aussi dans le top 10 des défis 2010. Les DAF américains se posent déjà mille questions et examinent comment ce nouveau système pourra s’appliquer au cas particulier de leur entreprise (fiscalité, gouvernance, droit pénal etc.)

Outre les projets de régulation financière accrue qui inquiètent aussi les directeurs financiers, l’étude mentionne la réforme de santé, dont la conséquence anticipée par les sociétés américaine est une hausse de 8 % des frais de santé à la charge des entreprises.

Comme en Europe, les directeurs financiers devront garder un œil sur l’impôt sur les sociétés puisque de nombreux projets de réformes devraient être présentés en 2010. A n’en pas douter, les DAF américains devraient avoir une année 2010 bien chargée.

L’optimisme de retour chez les chasseurs de tête

Certains considèrent qu’il s’agit d’un signe fort de reprise : les chasseurs de tête ne voient plus l’avenir en noir. C’est ce que révèle une étude prospective pour 2010 de l’association internationale des cabinets de conseil au recrutement de dirigeants, l’AESC. Selon cette enquête réalisée auprès de 268 participants internationaux, dont 46% d’européens, les chasseurs de tête seraient confiants quant à leurs perspectives d’activité pour l’année qui vient de débuter.

Une situation qui a radicalement changé en seulement douze mois: 56 % des sondés envisageraient positivement l’année 2010, alors qu’ils n’étaient que 9 % un an auparavant. A l’inverse, la part des pessimistes est tombée de 59% en 2008 à 9 % en décembre 2009. L’enquête réalisée en juin dernier par l’AESC montrait déjà que le moral des chasseurs de tête allait de mieux en mieux, les optimistes représentant alors 24 % des consultants interrogés.

Finance: peut mieux faire

Si l’optimisme semble gagner la majorité des chasseurs de tête, l’enquête révèle que les secteurs ne connaissent tous pas la même amélioration. La finance est loin d’être sortie d’affaire: 23,9 % des professionnels interrogés prévoient une « faible » activité pour l’année 2010 et 45,1 % l’annoncent « faible mais en amélioration ». Pas de quoi annoncer une pleine reprise pour la nouvelle année.

A noter que la nature des missions reste classique, avec une dominante des postes de directeur général et de directeur des opérations qui captent près de 50 % des prévisions des chasseurs de têtes.

Des salariés insatisfaits par leurs perpectives de carrière

Selon une dernière étude du cabinet de recrutement Robert Half, réalisée aurpès de 1300 responsables des ressources humaines et/ou responsables financiers dans 8 pays européens, les salariés français se veulent confiants quant à la santé de leur entreprise mais apparaissent comme relativement insatisfaits par leurs perpsectives de carrière au sein de l’entreprise qui les emploie.

Sur les 8 pays européens interrogés, les Luxembourgeois, Néerlandais et Belges sont les plus satisfaits de leur poste actuel et les Français nettement moins.

A la question « Etes-vous satisfait(e) de votre emploi actuel ? », Les luxembourgeois répondent Oui 97%, les Néerlandais à 71% et les Suisses à 68%. Par contre 22% des Allemands, 19% des Italiens et 17% des Français ne se sentent pas satisfaits de leur poste actuel.

A la question de l’amélioration de la satisfaction des collobrateurs un fort pourcentage dans plusieurs
pays réclame plus de « marge d’action ». 24% des Allemands, 23% des Italiens et 20% des Autrichiens ne pensent pas que leur direction leur laisse suffisamment de « Marge d’action ». Les Français semblent plus critiques. 36% ne sont satisfait de leurs perpectives d’évolution.

Parmi les principaux « leviers » d’amélioration de la satisfaction des collaborateurs, on peut citer: l’augementation de salaire, une plus grande implication dans les décisions stratégiques, un meilleur équilibre vie professionnelle/vie privée, une charge de travail moins lourde, plus de stabilité.

Une reprise lente pour la finance à Londres

Selon une étude de CBI et du cabinet PWC la confiance des professionnels de la finance s’améliore mais la reprise anticipée par le secteur est plus lente que prévue.

Un retour à la croissance pour l’économie britannique est attendue en 2010 avec des effets positifs sur le secteur financier sur le long terme. 

13% des entreprises interrogées anticipent une baisse de leur activité au premier trimestre de l’année 2010. 

Le rebond de l’activité qu’a connu le secteur au dernier semestre 2009 ne devrait pas perdurer en 2010 mais les destructions d’emploi quant à elles devraient fortement diminuées. 

Les banques sont notamment très inquiètes de l’hostilité des politiques envers l’industrie et de l’impact des nouvelles régulations comme les mesures visant à limiter les bonus.  La compétitivité de la finance britannnique dans le monde pourrait être menacée. 

L’étude a été réalisée fin 2009 auprès de 83 sociétés (banques, sociétés de capital risque, sociétés d’assurance…)

Taxes sur les bonus à qui le tour ?

Les Etats-Unis ne sont pas épargnés par les débats sur l’intérêt de taxer ou pas les bonus des banquiers. Les dernières mesures de la Grande Bretagne et de la France pour taxer les bonus de la finance, jugés à tort responsables de la crise, intensifient les débats outre atlantique. 

Neil H. Buchanan, éditorialiste à CNN et professeur d’économie, se demande si les Etats-Unis ne devraient pas adopter des mesures similaires. Il s’interroge notamment sur l’un des principaux arguments avancés par les opposants à la taxe, à savoir qu’elle découragerait les plus talentueux à travailler en finance, secteur clé de l’économie américaine. Pour Neil H. Buchanan, la taxe bien au contraire inciterait les professionnels de la finance à travailler plus pour conserver leur niveau de rémunération. C’est seulement la crainte d’une taxe supplémentaire dans le futur qui pourrait définitivement inciter les plus talentueux à quitter l’industrie des services financiers.

Pour Paul Krugman, cela ne serait finalement pas une mauvaise chose, la finance ayant éloigné ces dernières années éloigné trop de gens talentueux d’autres secteurs essentiels à l’économie. Niel H. Buchanan est convaincu de l’efficacité d’une taxe sur les bonus et minimise l’effet de cette taxe sur les choix de carrières des professionnels de la finance en posant simplement la question suivante : si vous receviez un bonus de 4 millions de dollars et que vous encaissiez 2 millions après la déduction de la taxe, en plus de votre basic, est-ce que vous pourriez décider de quitter votre job ?

Sécurité de l’emploi : les salariés sont plutôt sereins

Si la crise a eu un impact sur la confiance des salariés, ils sont tout de même plus de la moitié à ne pas éprouver davantage d’inquiétude qu’il y a un an concernant la sécurité de leur emploi. C’est ce que révèle une enquête réalisée par le cabinet de recrutement Robert Half auprès de 1.300 Responsables financiers et Ressources humaines dans 8 pays (France, Allemagne, Autriche, Belgique, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Suisse).

Que pensez-vous de la sécurité de votre emploi actuellement par rapport à il y a 12 mois ? C’est la question qui leur a été posée et les résultats sont plutôt encourageants : 54% des personnes interrogées éprouvent le même sentiment qu’il y a un an.

Si la France est dans la moyenne avec 53% des répondants aussi confiants que l’année dernière, c’est au Luxembourg et en Autriche que les résultats sont les plus positifs (avec respectivement 69% et 59% des personnes interrogées qui ne manifestent pas plus d’inquiétude).

La crise en filigrane

Mais on ne peut ignorer l’impact de la crise : ils sont 35% en moyenne à craindre plus pour la sécurité de leur emploi qu’il y a un an. Parmi eux, 21% se déclarent plutôt moins confiants vis-à-vis de la sécurité de leur emploi et 14% se disent beaucoup moins confiants qu’il y a un an.

A noter que les français ne sont pas les plus sereins. Les inquiétudes gagnent plus de 40% des sondés en France, en Italie et en Suisse tandis qu’au Luxembourg, elles concernent moins d’un cinquième des personnes interrogées (18%).