« Il s’agit de former des managers responsables et adaptables en pilotage de la performance », Yann Quéméner, Responsable Master Spécialisé Contrôle de Gestion et Pilotage de la Performance, ESC Bretagne Brest

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Spécialisé Contrôle de Gestion et Pilotage de la Performance ?

La demande forte en Contrôleurs de gestion a conduit l’ESC Bretagne Brest à créer en 1993 une option Contrôle de gestion. Face à son succès auprès des étudiants et des entreprises, l’option a trouvé un prolongement naturel dans la création du Mastère spécialisé en 2002.

Cette formation, accréditée par la Conférence des Grandes Ecoles, permet de répondre aux besoins et attentes vives et récurrentes des entreprises pour une formation de haut niveau ouverte à différents profils.

Combien avez-vous de promotions ?

10 promotions du Ms se sont succédées depuis sa création en 2002.

Quel est l’objectif de la formation ?

Il s’agit de former des managers responsables et adaptables en pilotage de la performance, capables d’évoluer dans des environnements globalisés et multiculturels.

L’employabilité est mise au cœur du dispositif pédagogique afin de favoriser la préparation des apprenants à la prise de fonction dans l’emploi auquel ils aspirent.

Quels sont les points forts du programme ?

A la maîtrise des savoirs fondamentaux s’ajoutent une ouverture à l’international (jeu d’entreprise avec des australiens, certains cours en anglais), la possibilité de suivre le programme en alternance, l’apprentissage pratique des technologies de l’information et de la communication appliquées au contrôle de gestion (SAP, BO, Budget planning, etc.), une mission en entreprise de 6 mois permettant à l’apprenant de développer son employabilité en validant une expérience pratique de la fonction.

Quels sont les profils des étudiants ?

Notre formation est particulièrement adaptée aux gestionnaires qui veulent se spécialiser ou aux ingénieurs qui souhaitent acquérir une double compétence. La formation accueille également des salariés en activité ou en reconversion professionnelle.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé d’enseignants-chercheurs de notre école et d’autres institutions françaises et étrangères (HEC, CNAM, Greenwhich University entre autres) ainsi que de praticiens exerçant dans de grandes entreprises, des organisations publiques ou des PME.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Les entreprises sont impliquées à tous les niveaux du programme :
– La conception du programme,
– La mise en œuvre du programme,
– L’accueil et l’accompagnement des étudiants en entreprises,
– Des professionnels sont associés à la conception du programme au sein d’un comité de pilotage.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Les diplômés travaillent dans de grandes entreprises, des PME ou des organisations publiques comme des hôpitaux. Ils occupent des fonctions de contrôleur de gestion, d’auditeur interne ou de consultant. Certains évoluent vers la direction administrative et financière, vers des fonctions de responsable opérationnel ou choisissent de créer une entreprise.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Notre programme accueille, au titre de la formation continue, des salariés et des demandeurs d’emploi qui souhaitent compléter leur cursus académique, réorienter leur carrière ou rebondir professionnellement. Ils peuvent ainsi se former sans interrompre leur activité professionnelle par le biais d’un contrat de professionnalisation ou d’une validation des acquis de l’expérience (VAE).

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Un comité de pilotage se réunit chaque année, dans lequel des professionnels valident la pertinence du programme et s’assurent de l’adéquation avec les besoins actuels et à venir des entreprises.

« L’objectif du Master AIMAF est de former des ingénieurs mathématiciens dans les domaines du risque financier », P.Raynaud De Fitte, Responsable Master Actuariat et Ingénierie Mathématique en Finance et Assurance, Université de Rouen

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro. Actuariat et Ingénierie Mathématique en Finance et Assurance ?

Le master AIMAF (Actuariat et Ingénierie Mathématique en Finance et en Assurance) existe depuis 2005 en cohabilitation dans les universités de Rouen et du Havre. Comme son nom l’indique, il a deux pieds : un en finance et l’autre en assurance.

Il a été créé dans le but de proposer des débouchés de mathématiques appliquées aux étudiants de mathématiques, tout en profitant des compétences locales (recherche en mathématiques financières et de l’assurance, forte composante en probabilités et statistiques au sein du laboratoire de mathématiques Raphaël Salem de l’Université de Rouen).

La formation rouennaise comporte un M1 et un M2, auxquels se greffera à partir de septembre 2012 un L3 « Mathématiques pour l’économie ». La formation havraise consiste en un M2 cohabilité avec le M2 rouennais. Les deux formations comportent de nombreuses mutualisations en visioconférence.

Combien avez-vous de promotions ?

L’effectif des promotions rouennaises varie entre 20 et 25 en M2, dont près d’une dizaine d’étudiants de l’INSA, école d’ingénieurs voisine, en double diplôme ingénieur-master. L’effectif havrais est d’environ 10 étudiants par an.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif du Master AIMAF est de former des ingénieurs mathématiciens dans les domaines du risque financier, que ce soit en finance ou en assurance.

Quels sont les points forts du programme ?

L’interaction entre finance et assurance, en tant que participant de la gestion du risque. Un bon niveau mathématique, sans négliger le côté directement opérationnel des jeunes diplômés.

Quels sont les profils des étudiants ?

La plupart des étudiants entrant en M1 sont issus d’une licence de mathématiques ou d’une licence de type MASS (Mathématiques Appliquées aux Sciences Sociales). En M2 nous recrutons également des élèves ingénieurs en génie mathématique. Nous recrutons en M1 et en M2 un très petit nombre d’étudiants issus de cursus d’économie, lorsque leur niveau en mathématiques le permet.

Comment est composé le corps enseignants ?

Il est composé : des mathématiciens universitaires, notamment statisticiens, des économistes universitaires, des professionnels de la banque et de l’assurance, dont 4 actuaires.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous avons des relations de partenariat informel avec une grande mutuelle d’assurance qui nous fournit des intervenants professionnels.

Nous avons aussi un réseau de plus en plus développé de relations au sein d’un certain nombre d’entreprises ayant recruté soit des stagiaires, soit d’anciens étudiants, ou dans lesquelles travaillent certains de nos intervenants extérieurs.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Nos anciens se répartissent essentiellement dans les banques et les assurances, un petit nombre dans les cabinets d’actuaires. Plusieurs travaillent dans la gestion actif-passif, aussi bien dans les banques que dans les assurances. Voici des exemples (dans la finance) tirés des descriptions de leur poste sur LinkedIn :
– gestionnaire Actif-Passif
– Risk Analyst,
– Counterparty Credit Risk,
– directeur département ALM et LMT dans une banque,
– analyst ALM
– consultant (plusieurs indiquent cette profession, l’un d’entre eux a créé sa propre société de consulting à New York avec pour principal client une grande banque française),
– responsable de portefeuilles financiers.

Une étudiante a poursuivi en thèse en mathématiques financières, un deuxième devrait l’imiter l’an prochain et une autre devrait entamer une thèse en statistiques. De plus en plus d’étudiants semblent attirés par cette perspective.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Pas encore… Nous y pensons !

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Essentiellement par le dialogue entre professionnels, économistes et mathématiciens, au cours de réunions communes. Nous prenons aussi en compte l’avis des anciens étudiants, surtout ceux qui ont maintenant un peu de « bouteille ». Les évaluations des enseignements faites par les étudiants jouent également un rôle, par exemple leurs critiques nous ont amenés à introduire des enseignements professionnels dès le M1 (et l’an prochain dès le L3) au lieu de les regrouper en M2.

« Le master se caractérise par une forte intégration professionnelle », Véronique Lederman, Responsable Master Pro. Direction Financière, Audit Interne et Contrôle de Gestion, IAE de Nice

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro. Direction Financière, Audit Interne et Contrôle de Gestion ?

Le Master DFAICG a été créé en 2004, dans le cadre de l’application de la réforme LMD. Il s’insérait dans une mention Finance – comptabilité. Cette mention a été construite pour accueillir des publics d’origines diverses qui sont une source de richesse. Il est le prolongement naturel des études pour ceux qui disposent déjà d’une solide culture en gestion. Ils trouveront dans ce programme des préparations à des métiers différents de haut niveau dans toute la sphère de l’entreprise et du chiffre.

Combien avez-vous de promotions ?

Si vous voulez dire combien de promotions sont titulaires de ce Master, nous allons avoir la neuvième promotion en septembre 2012 et pour ma part, ce sera la septième en tant que responsable. Elles ont chacune un nom de musicien. Cette année, la promotion s’appelle Chopin et la prochaine sera Beethoven. Elle bénéficie aussi chaque année du soutien d’un parrain, qui vient du monde de l’entreprise.

Quel est l’objectif de la formation ?

La spécialité DFAICG a pour objectif principal de préparer les étudiants à l’exercice des métiers de l’audit, du contrôle, de la comptabilité et du conseil, et d’une manière générale, à la direction financière. La formation débouche notamment sur des postes de : Auditeur comptable ; Contrôleur de gestion ; Auditeur interne ; Gestionnaire de budgets ; Cadre de l’audit et du contrôle organisationnel ; Ingénieur financier ; Analyste financier …

A cela, il faut ajouter que la spécialité DFAICG peut être comprise comme l’aptitude à gérer des comptes et des hommes qui se réclament d’une vraie éthique professionnelle.

Quels sont les points forts du programme ?

Les points forts sont les suivants : une organisation calquée sur la pratique des autres états européens, pour faciliter la reconnaissance des ECTS acquis dans d’autres universités ; un stage professionnel de longue durée en France ou à l’étranger ; un corps professoral constitué d’enseignants chercheurs et de professionnels experts. Il faut aussi ajouter que deux matières du programme sont enseignées en anglais.

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudiants viennent historiquement des IUT, et rejoignent l’IAE au niveau licence et ou Master 1. D’autres viennent d’écoles de commerce, certains viennent de parcours mathématiques, ou sont ingénieurs et cherchent à acquérir une double compétence.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant, statutairement, compte tenu des textes qui régissent les IAE, doit être constitué au moins d’un tiers de professionnels et naturellement le reste est constitué d’enseignants chercheurs, rattachés à un laboratoire de recherche.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Le lien est évidemment très fort. Comme je le signalais précédemment, nous avons chaque année un parrain pour la promotion DFAICG. Parmi les entreprises qui ont parrainé le master, on peut citer Amadeus, Arkopharma, Virbac, Accor ou encore la DFCG…

D’ailleurs il existe un partenariat entre la DFCG (l’association des Directeurs Financiers et Contrôleurs de Gestion de la Côte d’Azur) et le master DFAICG. Ce qui permet de créer un véritable réseau pour obtenir des stages et des emplois. L’IAE participe aussi à l’attribution du trophée de gestion financière, qui a eu lieu cette année le 19 avril à l’Eden Roc.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Le master se caractérise par une forte intégration professionnelle. 80 à 90% des jeunes diplômés ne passent pas par la case chômage. Le stage devient vite une période d’essai qui se termine par une embauche. Les étudiants du Master sont aussi audacieux. Ils n’hésitent pas à partir loin, Dubaï, le Cambodge ou encore l’Angleterre via parfois des VIE. Tel étudiant parti en stage à Dubaï dans le bureau de représentation d’une grande entreprise française, est devenu responsable du contrôle de gestion, quand le bureau s’est transformé en une filiale à part entière…

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui, chaque année, nous avons trois à cinq étudiants en formation continue qui nous arrivent via Asure formation, l’entité en charge de la formation continue à l’université de Nice.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nous tenons une à deux fois par an un conseil de perfectionnement. Ce sont les étudiants, mais aussi les intervenants qui critiquent en bien ou en mal la formation. Nous essayons alors d’apporter des améliorations en fonction de la latitude permise par le contrat quadriennal. Et puis lors de la révision du contrat alors, on peut vraiment apporter des changements importants s’ils sont nécessaires. Nous devons être toujours prêts à nous remettre en question.

« Le master droit pénal financier est un master de compliance officer », Anne-Dominique Merville, Responsable du Master 2 professionnel Droit pénal financier de l’Université de Cergy-Pontoise

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Droit Pénal Financier?

J’ai créé le master il y a 6 ans. Je ne voulais pas créer un nouveau master de droit. J’avais identifié un besoin en discutant avec des avocats et des banques. Le Master est en partenariat avec l’ESSEC.

Nous sommes le seul master avec cet intitulé. Cette formation est axée sur le développement des compétences en droit bancaire et boursier, en droit pénal des affaires, en comptabilité privée, ainsi qu’en déontologie et conformité. Nous pouvons dire que le master droit est un master de compliance officer en alternance.

Combien avez-vous de promotions ?

Nous avons 5 promotions. Ce sont des promotions de 30 étudiants. Je préfère avoir des petits effectifs.

Quel est l’objectif de la formation ?

Le master vise à former des juristes spécialisés tant dans la prévention et la détection, que dans la répression de la délinquance financière.

Quels sont les points forts du programme ?

Le master 2 Droit pénal financier propose des enseignements dispensés par des universitaires et des professionnels spécialistes du droit des marchés financiers, du droit pénal des affaires, de l’analyse financière, de la comptabilité, de la conformité, de la lutte anti-blanchiment d’argent et de la sécurité financière.

Ce master permet aux étudiants provenant de formations de droit d’acquérir de nombreuses compétences nécessaires à l’exercice de l’activité économique et financière.

Quels sont les profils des étudiants ?

Ce sont des juristes. Ils sont tous en alternance dans des services de conformité : anti-blanchiment, sécurité financière. Ils ont des cours à la fac et travaillent en banque.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous avons de très nombreux parrains comme la Société Générale, Oddo, JP Morgan…Nous avons développé de fortes relations avec les entreprises. J’ai été bien accueilli. Nous organisons également régulièrement des conférences à l’étranger. Nous allons à Bruxelles pour assister à des conférences à la commission européenne, à la Banque Centrale Européenne à Francfort. Nous allons aussi visiter des banques d’affaires à Londres.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Ils sont très bien placés dans des banques françaises ou des banques étrangères comme Exane, Société Générale, AXA IM, l’AMF, Amundi, CASA…. Nous avons des étudiants également en VIE à l’étranger.

« La sélection du corps enseignant est au coeur de la stratégie du Master », Olivier Ramond, Responsable Master Pro. Ingénierie Financière, IAE Gustave Eiffel

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro. Ingénierie Financière ?

Créé en 1994, à l’époque de l’essor des métiers de l’ingénierie financière en France, le Master 2 Ingénierie Financière offre, en une année, une formation intensive et professionnelle aux techniques spécifiques de l’ingénierie financière.

Il a pour objectif de former des spécialistes de ces métiers : aptes à maîtriser les techniques financières modernes et les aspects juridiques et fiscaux des opérations financières complexes, préparés à intégrer la dimension globale des problèmes à traiter, et notamment leurs enjeux stratégiques, ouverts à l’environnement international.

Ce diplôme apporte une formation d’excellence dans les domaines tels que :
– l’évaluation financière et stratégique des entreprises,
– l’analyse financière approfondie,
– les relations des entreprises avec les marchés de capitaux,
– la gestion des risques internationaux,
– le conseil en matière de transmission d’entreprises,
– les montages financiers, les stratégies de diversification, et
– la gestion financière, comptable et fiscale des groupes.

Combien avez-vous de promotions ?

Le Master 2 Ingénierie Financière va connaître, à la rentrée prochaine, sa dix-neuvième promotion. Son réseau des anciens contribue grandement à l’insertion des nouvelles promotions sur le marché du travail.

Quel est l’objectif de la formation ?

La formation vise à transmettre aux étudiants les compétences clefs associées aux métiers du haut de bilan : de l’évaluation, aux opérations de structuration en passant par des connaissances fondamentales en matière comptable, juridique et fiscale.

L’objectif est de fournir aux étudiants des connaissances pertinentes alliées à un certain nombre de réflexes et d’outils leur permettant de mieux évoluer dans un environnement aujourd’hui en pleine mutation.

Quels sont les points forts du programme ?

Les points forts du programme sont la diversité et la complémentarité des enseignements proposés (matières financières, juridiques et fiscales), ainsi que la priorité accordée à l’insertion professionnelle des étudiants à l’issue de la formation. En outre, un certain nombre de cours sont dispensés en anglais par des professeurs étrangers.

Enfin, un suivi rapproché des étudiants est organisé au travers d’ateliers d’insertion professionnelle animés par des professionnels du secteur de l’ingénierie financière (aide à la lettre de motivation et rédaction de CV, préparation des entretiens de stage et d’embauche, techniques de présentation en français et en anglais…).

Quels sont les profils des étudiants ?

Le recrutement des futurs étudiants s’organise naturellement à partir des filières finance (Master 1 – Option Finance, parcours finance d’écoles de commerce ou d’instituts d’études politiques). Néanmoins, des candidats au parcours antérieur moins calibré mais faisant preuve d’une réelle motivation pour intégrer les métiers de l’ingénierie financière sont également accueillis au sein de la formation. Le succès de nos promotions sur le marché du travail est assuré par notre processus de recrutement très sélectif assuré par une équipe d’universitaires et de professionnels du monde de la banque.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant en composé à parité de professionnels expérimentés dans leurs domaines (professionnels de la finance et de l’univers M&A) et d’universitaires reconnus (professeurs de finance et de droit).

La sélection du corps enseignant est au cœur de la stratégie du Master.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

De nombreuses relations se sont développées au fil du temps avec les entreprises sous la forme d’interventions magistrales assurées par des professionnels dans les différents métiers auxquels nous formons les étudiants ou encore de cycles de conférences animés par des grands cabinets de conseil. Enfin, les stages permettent de tisser des liens étroits entre la formation et les entreprises d’accueil.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Ils travaillent dans les différents métiers de la finance, en institution financière pour la plupart (Private-Equity, Fusion-acquisition, financement d’entreprise, analyse de risque,…) mais évoluent aussi parfois au cœur de métiers plus orientés « marché », en cabinet de conseil (ingénierie financière, restructuring de bilan, transaction services, aide à la due-diligence…), et en entreprise (direction financière, structure de M&A…).

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

La formation est accessible à des professionnels désireux de se réorienter vers des métiers de l’ingénierie financière. Le nombre de places reste toutefois limité.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Le programme a vocation à évoluer pour accorder une place encore plus importante aux enseignements en anglais, ainsi que pour renforcer la sélection des candidats et des enseignants. La stratégie du programme reste simple : sélectionner de très bons candidats afin qu’ils puissent échanger, de manière efficace, avec un corps enseignant de grande qualité ce qui leur assurera de s’insérer facilement sur le marché du travail, et en particulier, dans le secteur de l’ingénierie financière.

« Une promotion de 70 étudiants sort de nos écoles de Bordeaux et Paris », Didier Coutton, Responsable Master Banque et Assurance, INSEEC Bordeaux

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Banque et Assurance ?

Le master spécialisé « Banque et Assurance » est un des premiers masters professionnels à avoir été créé à l’INSEEC, il y a près de 15 ans.

Les métiers de la banque et de l’assurance ont été tous deux réunis en un même master en raison du développement de la bancassurance et du manque de compétences en assurance des conseillers financiers. Ce constat est d’ailleurs toujours d’actualité.

Combien avez-vous de promotions ?

Une promotion de 70 étudiants sort de nos écoles de Bordeaux et Paris.

Quel est l’objectif de la formation ? Quels sont les points forts du programme ?

L’objectif de la formation est de professionnaliser des étudiants de niveau bac + 4 ou bac + 5, en s’appuyant sur leurs acquis académiques et leur personnalité pour développer un savoir-faire et un savoir-être leur permettant d’être quasi-immédiatement opérationnels. La formation s’appuie à la fois sur l’acquisition de connaissances financières, fiscales et juridiques (succession, assurance) et le développement de leurs atouts commerciaux.

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudiants proviennent pour moitié d’écoles de commerce et pour moitié de l’université (filières financière et juridique). Ils sont titulaires d’un M1 ou d’un M2. Au-delà de leurs connaissances académiques, la sélection se fonde également sur leurs aptitudes relationnelles et leur sens du service.

Comment est composé le corps enseignants ? Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Le corps d’enseignant est composé à 30% de professeurs de l’INSEEC pour les matières fondamentales et à 70% d’un corps d’intervenants professionnels stables. Ces mêmes professionnels, issus des banques de réseau ou de cabinets de gestion patrimoniale, sont également les premiers recruteurs. Le stage de longue durée (6 mois) est le plus souvent un stage de pré-embauche. Il est fréquent qu’il se conclut par une embauche en CDI. De même, il n’est pas rare que ce stage se transforme en CDI avant son échéance.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Les anciens suivent le plus souvent le parcours des jeunes cadres entrant dans la banque de réseau, avec un poste à responsabilité à horizon de cinq ans.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

La formation est dispensée en alternance (3 jours d’études par semaine de début octobre à mi-mars), ce qui permet à des professionnels de suivre l’enseignement en validation d’acquis ou de profiter d’une période de chômage pour se reconvertir.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Le programme a peu évolué jusqu’en 2010 au moment où l’AMF a mis en place une certification visant à vérifier les compétences techniques et juridiques des conseillers financiers et d’une manière générale de tous ceux ayant une fonction commerciale ou de conseil chez un prestataire de service d’investissement. Nous avons donc modifié les programmes pour permettre à tous nos étudiants de passer cette certification dans nos locaux, car nous sommes reconnus comme centre d’examen.

Pour l’année 2011-2012, nous avons obtenu un taux de réussite exceptionnellement élevé. Nos étudiants sortent donc de l’INSEEC, non seulement avec un diplôme en poche, mais aussi avec une qualification professionnelle indispensable à l’exercice de leur métier. Un plus qui fait la différence le jour du recrutement !

« Au delà de la finance de marché certains étudiants veulent s’orienter vers la finance d’entreprise », Mohamed Benzekri, Président de l’association Traders, Grenoble EM

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association Traders Grenoble EM ?

Jeune mais très ambitieuse, TRADERS est l’association financière de Grenoble Ecole de Management. Créée en 2003 et entrée en activité en 2004, l’association occupe une place importante au sein de GEM à travers son orientation professionnelle mais encore grâce à notre participation effective pour développer la vie associative au sein de l’école.

Quels sont les objectifs de l’association ?

Au-delà de faire vivre le couloir associatif et de booster la vie étudiante, l’association a pour mission de sensibiliser les étudiants au monde de la finance par l’intermédiaire de différente formation donnée aux Etudiants de GEM.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

Traders est une équipe de 30 participants travaillant dans différent pôles ; tel que : le Pôle finance de marché (Formation Bloomberg et cours en finance), Pôle traders Cup, Pôle Crack’ 40, Pôle Event (Soirée cotation, et voyages) Pôle conférence, Pôle finance Ethique, Pôle com’ externe, Pôle com’ interne et pôle interne.

A cela s’ajoute les 4 membres du bureau : Président (Mohamed BENZEKRI), Vice-Président (Thomas Villiere), Trésorier (Kevin Ventura), Secrétaire (Thomas Radier)

Les profils sont très divers. Effectivement nous avons des étudiants issus de classes préparatoires (scientifique, économique, technologique et littéraire) mais aussi des étudiants issus de DUT et même des étudiant qui poursuivent un parcours double (L3 en droit, M1 en Economie).

Le recrutement est principalement basé sur l’intérêt qu’ils portent au monde de la finance mais aussi sur les compétences dont ils disposent.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Ceci passe par un club d’investissement, des cours en finance et Bloomberg en salle de marché donné par des étudiants ayant reçu une formation spécialisée. Le club d’investissement est une formule d’épargne pédagogique conviviale et ouverte à tous. Un club est composé de particuliers qui décident de mettre en commun une épargne mensuelle, d’un montant peu élevé, afin de constituer et de gérer ensemble un portefeuille boursier.

Au delà de la constitution d’un capital, l’objet principal d’un club d’investissement est de permettre à ses membres d’acquérir, par la pratique, des connaissances économiques, financières et boursières. C’est une véritable école de la bourse.

La Traders’ Cup (jeu de simulation boursière) ou encore le Crack 40, un journal financier mensuel distribué au sein de l’école. La Traders Cup est un jeu de simulation boursière. Au départ : 100 000€ à investir dans les valeurs du SBF120 (Société des Bourses Françaises) à l’achat ou à la vente. A l’arrivée : plus d’un millier de boursicoteurs et un IPAD pour le gagnant, de nombreux lots pour les suivants…

La nouveauté de l’année prochaine passera par le développement du pôle finance Ethique (entreprenariat social + microcrédit).

Entreprenariat social: L’Adie est un organisme de micro crédit en France et nous travaillons avec eux. L’Adie reçoit des jeunes entrepreneurs que la banque a refusé et leur accorde un microcrédit. Mais comme vous le savez le micro crédit c’est aussi l’accompagnement. C’est là ou nous intervenons, nous les accompagnons en amont dans leur projet: Définition du projet, de la clientèle, de la stratégie de communication puis sur une partie financière, quel prix? Quel CA? Quel statut? Quel résultat? Pour quel salaire?

Nous encadrons aussi des projets étudiants, à titre d’exemple la Finance Day, qui a pour ambition de devenir l’évènement incontournable de la finance au sein de Grenoble Ecole de Management.

Le Finance Day, c’est l’événement qui permet de rencontrer des professionnels de la finance de marché et d’entreprise, mais également de trouver un stage ou une césure dans le milieu de la finance grâce à un forum de recrutement au sein de l’école.

Voici quelques exemples détaillés des conférences organisées par l’association :

– Conférence A :
Invités : Xavier Heude, Project leader Manager & CSR (travaille à l’élaboration d’une société de micro-crédits), Christian Descoups, Secrétaire Général Luxembourg Stock Exchange (donc travaille à la Bourse du Luxembourg)

Sujets de la conférence:
– Micro-crédit (viabilité, mise en place etc)
– Finance éthique (définition, enjeux, historique)
– Finance Islamique

Plus présentation de leurs métiers respectifs, de leurs engagements et vision de la Finance.

– Conférence B : Trafigura du 5 Avril :
Invités : 3 Traders de la société Trafigura (2 traders et un manager des risques)

Sujet de la conférence :
-Présentation de Trafigura (leurs objectifs, comment ils travaillent, profil des employés -etc)
-Rôle de Trafigura dans les échanges
-Explication du « Commodity Trading »

Dans les 2 conférences la partie « Questions au public » était très importante, si bien que c’est le public qui menait la moitié des conférences grâce aux questions.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Il est vrai que notre association est relativement jeune, mais cela ne nous a pas empêché de développer d’importantes relations avec des entreprises qui touchent de prés ou de loin à la finance.

A titre d’exemple, notre plus important partenaire la société générale, qui nous soutient dans tous les événements organisés par l’association (Conférences, activités professionnelles, …). Ou même Bloomberg qui offre une formation gratuite aux membres de TRADERS pour former à leur tour les autres étudiants désirant passer des certifications.

On aspire d’ailleurs, cette année, à démultiplier nos partenaires dans un objectif de créations de synergie et de partage des savoirs. Sans oublier notre établissement GEM (Grenoble Ecole de management) qui nous aide chaque année afin de mener à bien tous nos projets.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Il est vrai que l’image de la finance a été fortement entachée durant et après la crise financière de 2008. Cependant, si on se fie au nombre de postulant pour intégrer l’association durant les deux dernières années, on ne dénote aucune baisse significative.

Ceci est du, en parti, aux efforts consenties par l’association pour s ‘adapter aux attentes et au marché, par la création à titre d’exemple du pôle finance éthique. Et l’éventuel souhait de créer un pôle finance islamique, considérée plus stable par nature.

D’ailleurs, certains étudiants nous affirment même que certaines branches d’activités ont été développées durant la période de l’après crise (aide au redressement des entreprises en crise, l’étude des risques…).

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

En référence à un petit sondage auprès des membres de l’association plusieurs métiers de la finance se dégagent. Le premier est sans surprise celui de traders, malgré l’image du métier qui a été un peu détériorée par les différentes crises, les étudiants sont toujours attirés par cette fonction.

En effet, c’est un métier qui évolue constamment et qui est, pour les passionnés de finance la possibilité d’être au cœur du milieu (connaissance parfaite des produits financiers, de l’évolution des marchés, de l’état financier des entreprises…). Pour exemple l’association a organisé une conférence avec Trafigura qui fait du trading de matières premières, il y a avait pour l’occasion près d’une centaine d’étudiants. D’autres métiers liés à la finance plaisent beaucoup à nos membres, et sont liés aux salles de marchés et analyste risque.

Au-delà de la finance de marché, certains étudiants veulent s’orienter vers la finance d’entreprise. Le métier qui ressort le plus est celui de conseiller en fusion acquisition, la motivation est assez simple, car il permet d’être proche du milieu de l’entreprise, mais aussi de ne pas s’éloigner de celui de la finance, car il faut être constamment au fait des nouveautés.

Enfin et c’est une particularité de notre école, comme celle-ci offre des possibilités de double diplôme en économie, l’une de nos membres qui fait actuellement en parallèle un master souhaiterait devenir économiste en banque d’affaires.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

La plupart de nos membres ont réussi à trouver un stage ou un premier emploi en finance, mais cela n’a pas toujours été très simple. En effet surtout pour les fonctions très demandées de la finance les entreprises privilégient les personnes venant de HEC ou alors d’écoles d’ingénieur offrant une formation en mathématique très poussée.

Mais sortie de ce constat nos membres trouvent toujours un stage dans le métier qu’ils désirent que ce soit en finance de marché ou d’entreprise. Le principal problème qu’ils peuvent rencontrer vient de la disponibilité en effet, les recrutements se font d’une manière très rapide (les offres pour le mois de septembre sont publiées qu’en juillet), il est donc parfois difficile de s’organiser quand par exemple un étudiant est à Grenoble et que dans un mois il doit être en stage à la défense.

« Ce programme repose sur un partenariat institutionnel inédit avec les 5 grandes banques de la place », Sofiane Aboura, Responsable Master Banque d’investissement et des marchés, Université Paris Dauphine

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro Finance – Banque d’investissement et des marchés ?

Ce master forme aux métiers de la banque d’affaires. Il est né de la crise bancaire et financière de 2008, sous l’impulsion des grandes banques françaises. Il s’est rapidement imposé dans le paysage académique grâce à sa formule généraliste enrichie d’un parcours professionnel balisé et sécurisé.

Il constitue ainsi une véritable innovation pédagogique, car c’est peut-être le seul master existant qui dispose d’un partenariat institutionnel, avec tout ce que cela implique en ce qui concerne la trajectoire professionnelle de nos jeunes professionnels (les bimeurs).

D’un point de vue académique, il s’agit master généraliste (comme les MS des grandes écoles) intégralement en apprentissage qui offre une formation panoramique aux métiers de la banque d’affaires. Le programme de cours (théoriques et appliqués) représente un volume horaire de 400h dont 80% est sous la forme d’un tronc commun.

Les spécialisations (capital market, corporate banking, quantitative finance) comptent pour 20%. Les cours appliqués ont pour caractéristique d’être orienté métier ; par exemple, il y a un cours de structuration sales, un cours de coverage etc.

Combien avez-vous de promotions ?

Depuis le lancement du Master, quatre promotions se sont suivies. Chacune porte le nom d’un Président (en exercice) des banques partenaires, notamment Daniel Bouton, Baudoin Prot, Jean Paul Chifflet, Laurent Mignon.

Quel est l’objectif de la formation ?

Il y a un double objectif. Le premier est d’ordre intellectuel puisque la vocation d’un master 2 est d’approfondir la réflexion. Pour cette raison, nous disposons de cours théoriques (finance d’entreprise, finance de marché, informatique, mathématiques).

Le second est d’ordre professionnel puisque l’étudiant diplômé doit être formaté aux métiers de la BFI, c’est une prépa pour la banque d’affaires. Le fait qu’il soit salarié durant cette dernière année d’étude représente de nombreux avantages. Par exemple, après avoir passé l’agrément AMF (100% réussite) et sous réserve de l’acceptation du manager, le bimeur peut traiter directement avec les clients, ce qui est statutairement impossible pour le stagiaire.

Le rythme est très lourd, c’est le prix à payer, il n’y a aucune concession sur ce point. En entrant, les bimeurs signent une charte de bonne conduite.

Quels sont les points forts du programme ?

C’est un master de finance unique qui ne s’est inspiré d’aucun autre et qui ne peut pas être imité tant les coûts organisationnels sont élevés. Il dispose d’une relation avec les banques d’affaire qui est unique :
-un job market privatif
-une implication des patrons de métiers dans l’enseignement
-un financement total des frais de scolarité des étudiants
-un parrainage de prestige du master chaque année par le Président d’une des banques partenaires
-une aide à l’insertion professionnelle dans la mesure du possible

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudiants sont dauphinois pour plus de la moitié. En effet, nous disposons d’étudiants en M1 très bien formés quelle que soit leur filière (gestionnaires, scientifiques, et économistes), ce qui constitue une réserve importante de candidats.

Il est vrai que notre université a une tradition de l’enseignement de la finance. Le reste des étudiants peuvent venir de grandes écoles d’ingénieurs, de commerce ou d’universités françaises. Le taux d’admission au master navigue entre 10 et 15% selon nos besoins.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé de patrons de métiers et anciens patrons de banques dans les BFI partenaires pour les cours orientés métiers et d’enseignants-chercheurs à l’université pour les cours théoriques. Nous avons une relation très proche avec notre corps professoral à qui on demande beaucoup d’implication pour que le programme adhère au mieux aux exigences intellectuelles et professionnelles du terrain.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Ce programme repose sur un partenariat institutionnel inédit avec les 5 grandes banques de la place (BNP Paribas et Exane, CACIB et Cheuvreux, HSBC, Natixis, SG). De plus JP Morgan nous a rejoint en 2011 et Unicrédit en 2012. L’acceptation d’une nouvelle banque est conditionnée à l’accord des banques fondatrices. Les bénéfices pour les étudiants sont nombreux grâce aux équipes des ressources humaines qui nous accompagnent mais aussi grâce aux managers qui nous font confiance.

Enfin, depuis cette rentrée 2011, nous avons mis en place une alliance unique avec Vendôme Associés, un cabinet de recrutement parisien spécialisé, qui va aider et suivre les bimeurs dans leur trajectoire professionnelle. Ce dispositif est également unique.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

En général, le taux d’insertion professionnel en CDD, VIE, CDI est de 50% à la fin de l’année universitaire et de 65% à la fin de l’année civile, ce qui est élevé compte tenu du contexte économique, financier et bancaire. Les autres bimeurs sont en stage soit pour changer de métiers, de banque ou même de place financière (essentiellement à New York ou Londres mais aussi à Singapour, Madrid, Sydney, Dubai ou Hong Kong).

L’insertion professionnelle dépend du contexte macro-économique qui peut affecter certains métiers. Il est à noter que l’année 2012 sera une année délicate étant donné le choc thermique subit par les banques européennes. Néanmoins, nous avons des étudiants flexibles tant d’un point de vue métier de la BFI que géographique.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Nous avons un projet bien précis pour la formation continue. Nous le lancerons uniquement s’il est positionné comme une formation haut de gamme pour manager. Pour cela il faut rassembler plusieurs conditions.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Le programme est presque totalement déployé puisqu’il repose à la fois sur un partenariat professionnel d’exception mais aussi sur une université exceptionnelle très bien gérée. Malgré les crises de 2008 et 2011, le Master 268 BIM s’est imposé la référence académique en matière d’apprentissage haut de gamme. Le dernier objectif en phase de lancement est l’internationalisation du programme qui est d’ores et déjà en cours de lancement.

« Notre association entretient depuis toujours des relations étroites avec des entreprises du secteur », Christopher Wilson, Président de l’association INSEEC Finance, INSEEC Paris

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association INSEEC Finance ?

Nouvellement renommée INSEEC Finance, l’association financière de l’INSEEC Paris a pour ambition de faire partager à un large public notre intérêt pour une discipline trop souvent méconnue du grand public.

Moins orientée Finance de marché que sa devancière (INSEEC Bourse&Finance), nous organisons tout au long de l’année de nombreux évènements ayant pour objectif de faire la promotion de la finance sans pour autant faire fi des problématiques qui la gangrène.

Quels sont les objectifs de l’association ?

L’objectif premier de notre association est de contribuer à une meilleure compréhension générale du monde de la finance en partant de l’idée qu’un étudiant bien informé sera en mesure de sensibiliser son entourage immédiat et de mieux faire percevoir – non seulement les excès – mais aussi les progrès apportés par les acteurs financiers. Pour ce faire, nous diffusons tous les mois un journal économique et financier (The INSEEC Times) en partenariat avec l’association financière de l’INSEEC Bordeaux : INSEEC Invest.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

Composée d’une cinquantaine d’étudiants, INSEEC Finance est aujourd’hui l’une des associations les plus dynamiques de l’INSEEC Paris. Riche d’une équipe nombreuse mais aussi très investie, INSEEC Finance compte parmi ses membres des profils tous très différents.

Aussi, cette diversité nous permet de profiter de l’expérience de futurs professionnels de la communication, du marketing et bien sûr de la finance sans pour autant nous faire perdre de vu notre objectif premier.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Nous offrons à l’ensemble de nos membres la possibilité d’exprimer leurs talents au travers d’un secteur qui les passionne : la finance. Pour cela, en plus de nos conférences qui ont pour but de sensibiliser les étudiants au monde de la finance, nous organisons tout au long de l’année des ateliers métiers, une présentation des majeures ainsi que quelques rencontres informelles avec des professionnels de la finance dans le but de découvrir le large panel des métiers auxquels nous pourrons prétendre une fois notre diplôme en poche.

En outre et comme chaque année, nous organisons un jeu de simulation boursière à destination d’étudiants partout en France. Ce mois de compétition est animé par la présence d’intervenants permettant aux étudiants de se tenir au courant des tendances du moment et d’avoir des explications aux éventuels soubresauts du marché.

Autre projet d’envergure, nous partons pour Londres, première place financière européenne au cours du mois d’Avril. Cet évènement ouvert à tous permettra à tous les participants d’être au cœur de la finance mondiale l’espace d’un weekend de trois jours. Pierre angulaire de notre projet associatif, nous travaillons activement sur ce projet afin qu’il soit à la hauteur de notre association : riche et ambitieux.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Notre association entretient depuis toujours des relations étroites avec des entreprises du secteur. Cette année encore, nous avons développé nos partenariats afin de donner encore plus d’envergure à nos évènements. Ainsi, nous comptons aujourd’hui parmi nos partenaires des entreprises comme la Société Générale avec lesquels nous travaillons activement à la réussite de nos projets.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Aujourd’hui encore, la finance demeure un secteur très prisé par les étudiants. Malgré les difficultés que connait le secteur, il reste encore de très bonnes opportunités pour les étudiants souhaitant se spécialiser notamment en finance d’entreprise. D’ailleurs, le pole finance de l’INSEEC Paris reste encore aujourd’hui l’un des plus important en terme de nombre d’étudiants.

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

Les métiers de l’Asset management sont particulièrement demandés par les étudiants en finance de marché. La conjoncture aidant, il s’agit-là pour eux de trouver une solution face à la pénurie des embauches actuelle. Ainsi, les métiers d’analyse et de gestion du risque semblent séduire de plus en plus les étudiants des majeures finances.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

Les étudiants de l’INSEEC Paris doivent aujourd’hui faire face à la pénurie de demande sur le marché. Néanmoins, nous parvenons tout de même grâce à la force de notre réseau à décrocher des stages ou des premiers emplois de qualité. L’association est également là pour cela : donner à tous la possibilité de rencontrer des professionnels susceptibles de nous guider par la suite.

« L’objectif est de former des cadres financiers de haut niveau », Nicolas Berland, Responsable Master Pro Comptabilité, Contrôle, Audit, Université Paris-Dauphine

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro Comptabilité, Contrôle, Audit ?

Le master a été créé il y a plus de 30 ans sous l’appellation MSTCF. Il est devenu CCA (Comptabilité-Contrôle-Audit) lors du passage au LMD, passant ainsi de bac+4 à bac+5.

Il vise le marché des experts-comptables et des auditeurs. Il offre le maximum d’équivalences (5 sur 7) aux épreuves du DSCG (diplôme d’état) qui ouvre la porte à l’expertise comptable.

Combien avez-vous de promotions ?

33 promotions depuis la création. Chaque promotion comprend 48 étudiants en formation classique et 24 étudiants en apprentissage.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif est de former des cadres financiers de haut niveau. 90% de nos étudiants deviennent auditeurs au sein de l’un des grands cabinets de la place. Après le master CCA, d’autres vont vers l’expertise, les directions financières de grands groupes, les métiers du conseil et du droit (avocat d’affaires, fiscalistes).

Il s’agit de former de bons professionnels du chiffre mais (et c’est le défi) bons pédagogues, bons stratèges et comprenant les subtilités du changement organisationnel. En cela, la formation est plus généraliste qu’elle n’apparaît de prime abord. Les employeurs de nos étudiants nous demandent de bons techniciens avec une bonne hauteur de vue afin d’en faire leurs collaborateurs et futurs associés.

Quels sont les points forts du programme ?

Un rythme soutenu de cours, une grande diversité de contenu allant de la comptabilité à la sociologie des organisations en passant par la fiscalité, le droit, la finance …

Une ouverture à l’internationale avec la possibilité de partir à l’étranger en L3 CCA (Allemagne, Irlande, Canada, Espagne), l’incitation à faire une année de césure entre le M1 et M2 (nos étudiants partent alors aux Etats-Unis, à la London School of Economics, en cabinet…).

Une relation forte avec le monde professionnel et les futurs employeurs : au travers des stages en L3 et M2 en France ou à l’étranger et une possibilité d’effectuer le master en apprentissage.

Quels sont les profils des étudiants ?

La moitié viennent de la L2 Dauphine et l’autre moitié de l’extérieur.

Le nombre de candidatures excède largement les places disponibles. Nous privilégions les étudiants ayant un bon parcours universitaires mais aussi ceux ayant dans leur CV une particularité qui indique qu’ils feront de bons collaborateurs pour leurs employeurs.

Ainsi, l’an dernier, nous avons eu le plaisir de recruter le trésorier de la junior entreprise de Dauphine ou encore une étudiants qui venait de prendre une année sabbatique pour aller en Australie se perfectionner à l’anglais et ayant fait du back packing en Asie du Sud est. Ce sont des profils dynamiques, n’ayant pas les deux pieds dans le même sabot.

Comment est composé le corps enseignants ?

C’est un mix d’académiques, c’est-à-dire d’enseignants-chercheurs en pointe dans leur domaine et calés sur les critères du classement de Shanghai, et de professionnels de cabinets d’audit ou d’expertise (nous avons des intervenants de Deloite, KMPG, Mazars et des professionnels d’entreprises de divers secteurs (industries, services…).

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Une rencontre par an avec les employeurs de nos étudiants. Certains interviennent en cours. D’autres participent à nos évènements (conférence annuelle, prix d’éloquence en comptabilité, remise des diplômes).

Nous participons à des prix de mémoires sous l’égide de professionnels (APDC, Mazars).

Enfin, nous avons des partenaires qui nos soutiennent comme le cabinet CSC et le cabinet Fleuret.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Le parcours le plus classique est l’entrée dans un cabinet d’audit pour devenir associé ou bifurquer vers une direction financière de grand groupe.

L’an dernier le parrain de la promo nous expliquait qu’après quelques années d’audit, il était parti faire du trading à Londres, il est aujourd’hui CEO Europe d’un cabinet de chasseurs de têtes en finance.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Oui, nous recevons parfois des étudiants en formation continue qui sont intégrés avec les apprentis.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

La spécificité de ce programme est d’être assez normée par un cadre national, défini par des professionnels et des académiques.

A l’intérieur de ce cadre, nous innovons en écoutant les demandes des entreprises (via un conseil de perfectionnement et les rencontres que nous avons avec eux) et en écoutant nos étudiants. Cependant, nous ne prenons pas en compte toutes les demandes car elles sont parfois incompatibles entre elles, ou avec le référentiel national ou encore avec l’objectif de la formation.