« Le CFA Program est le programme de formation en finance le plus exigeant et le plus reconnu au monde », Nathalie Columelli, Vice-présidente du CFA France

Pouvez-vous nous présenter le CFA Program ?

Le CFA Program a été créé en 1962 par le CFA Institute, association internationale de professionnels de l’investissement. C’est une formation en finance très pointue, basée sur l’auto-apprentissage, avec 3 niveaux d’examen. Il faut compter en moyenne 300 heures de travail personnel par niveau. La certification CFA s’obtient généralement au bout de 4 ans.

La première année est consacrée aux outils d’évaluation et en particulier à la micro et macro économie ; la deuxième année à l’évaluation des actifs et la troisième année à la construction et à la gestion de portefeuille. Les matières du programme sont mises à jour annuellement, grâce à une veille technologique des professionnels, membres du CFA Institute, et l’intégralité du curriculum est actualisé tous les 5 ans. Près de 100 000 membres dans le monde sont aujourd’hui certifiés CFA.

Depuis combien d’années peut-on passer les différents examens CFA en France ?

Depuis 1985, les candidats peuvent passer les 3 niveaux examens en France. Ils sont chaque année plus de 3 000 à s’inscrire en France et plus de 200 000 dans le monde. Le CFA France, l’une des 135 sociétés du CFA Institute, compte aujourd’hui plus de 600 membres.

Quels sont les points forts du programme ?

La certification CFA fixe une norme mondialement reconnue pour évaluer la compétence et l’intégrité des analystes financiers, des gestionnaires de portefeuilles et des conseillers en investissements. C’est sans aucun doute un accélérateur de carrière. De plus, elle offre aux charterholders (ceux qui ont obtenu la certification CFA) plus d’opportunités de carrière à l’international. Enfin, un des avantages du programme est sa flexibilité et donc la possibilité donnée à chacun de se former à son rythme.

Comment les étudiants suivent la formation ?

Le CFA Institute a 8 partenaires académiques en France, qui couvrent 70 % du curriculum au niveau de leurs masters en finance. Pour les candidats non-étudiants, la formation se fait par correspondance, pour un coût relativement faible, et beaucoup moins cher qu’un MBA par exemple. De plus, les entreprises prennent généralement en charge ces frais.

Quel sont les profils des candidats ?

Les candidats qui suivent le CFA Program sont soit des étudiants en master finance, soit des professionnels en début de carrière, soit des profils plus expérimentés qui souhaitent obtenir une certification professionnelle très complémentaire, souvent considérée comme une alternative à l’obtention d’un MBA.

Quels sont les taux de réussite aux examens ?

Pour les niveaux 1 et 2, le taux de réussite s’élève à 35 % et 50 % pour le niveau 3.

«La finance reste extrêmement attractive », Léonard Lancia Président de l’Association de l’ESSEC Finance

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’Association de l’ESSEC Finance ?

L’association de finance de l’ESSEC a été créée en 1989 et s’est progressivement développé depuis. Quentin Prost et moi-même avons créé le club d’investissement lors du vingtième anniversaire, en 2009, considérant qu’il n’y avait pas d’organe associatif «professionnalisant» pour le secteur de la finance comme il peut y en avoir pour le conseil (avec les juniors entreprises).

Quels sont les objectifs de l’association ?

ESSEC Transaction vise à faire découvrir aux étudiants le monde de la finance et ses opportunités. L’association les aide ensuite à s’y développer un réseau et à y trouver un emploi. Bien sûr, l’aspect relationnel est important mais nous tenons aussi énormément au côté professionnalisant du club d’investissement.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Nous organisons énormément d’événements tout au long de l’année scolaire. Il peut s’agir de conférences, de tables rondes, d’afterworks, de rencontres formelles ou informelles, de voyages d’études ou de simulations de trading. Nous organisons chaque année des formations officielles chez Bloomberg et Reuters et un voyage à Londres où nous rencontrons les anciens de l’association et des grandes banques internationales.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Evidemment, le bureau de l’association veille à maintenir et développer les relations que nous avons avec les différents acteurs du milieu financier, des banques aux fonds d’investissements en passant par les intermédiaires de recrutement. Nous maintenons des relations particulièrement privilégiées avec le Crédit Suisse et Goldman Sachs à Londres et Crédit Agricole CIB et la Société Générale à Paris.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Oui, je crois que la finance reste extrêmement attractive. Cela reste aujourd’hui un secteur qui propose de nombreuses opportunités, des postes très variés, qui offre des vrais possibilités d’apprentissage, des perspectives d’évolutions et porte une attention incontestable aux talents. Le contexte actuel n’est pas ignoré pour autant, et va certainement pousser les futurs financiers à travailler différemment et à se poser de nouvelles questions. C’est en ce sens que de nombreux cours à l’ESSEC tels que le séminaire d’éthique en finance bénéficient d’un vrai engouement et sont suivis par tous les étudiants de la filière.

Quels sont les métiers de la finance populaire au sein du club ?

Le M&A ou les métiers de salles restent très populaires, auxquels s’ajoutent aujourd’hui de plus en plus des postes en asset management, et un intérêt accru vers le DCM et l’ECM. Les métiers orientés risque comme l’Actuariat connaissent également un fort regain d’intérêt, notamment à l’ESSEC ou le cursus actuariat mené par le Professeur Indjehagopian en partenariat avec l’ISUP permets d’obtenir le diplôme d’Actuaire.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

Non, je ne pense pas. La crise a poussé certains étudiants qui auraient été attiré jadis par l’aspect glamour des métiers financiers à se rediriger vers ce qui les intéressent vraiment; Quant aux autres, ils ne sont pas freinés par les difficultés de certains grands groupes en France et cherchent volontiers à s’expatrier dans des zones plus dynamiques comme l’Asie du Sud-Est où l’école bénéficie d’un certain rayonnement de part le campus à Singapour.

« HEC remporte la finale française du CFA Institute Research Challenge »

linkfinance était présent au CFA Institute Research Challenge cette semaine chez Oddo & Cie.

En compétition avec l’ESSEC, Paris XII et Lille II,les cinq étudiants de HEC se sont démarqués lors de la finale du CFA Institute Research Challenge. La compétition portait sur l’analyse financière « sell-side » de la société SEB. Le jury, composé des Directeurs de la Recherche d’Oddo Securities, Groupama Asset Management et Alpha Value, a jugé que HECavait présenté le meilleur rapport oral. L’ESSEC se place en seconde position, à seulement deux points d’HEC. Les lauréats participeront le mois prochain à la finale de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, à Londres.

Le CFA Institute Research Challenge : une formation accélérée

Le CFA Institute Research Challenge est une initiative pédagogique annuelle qui vise à promouvoir les meilleures pratiques dans le secteur financier auprès d’étudiants en finance issus d’universités et d’écoles de commerce. Les termes du concours sont très exigeants, les étudiants étant placés en situation réelle et confrontés aux vraies problématiques d’entreprise. Pour les étudiants, c’est sans aucun doute l’un des meilleurs apprentissages qui soit.

La compétition a réuni cette année onze écoles et universités françaises. Chaque équipe d’étudiants en finance a dû mener à bien une analyse financière de l’entreprise SEB et émettre une recommandation. Tout au long de leurs travaux, les équipes ont été accompagnées par un mentor et par un professeur de leur école ou université.

Une première commission de professionnels de la finance a évalué le pré-rapport des onze équipes, puis quatre équipes ont été retenues pour participer à la finale française. Le jury – composé cette année de Jean-François Delpech, Directeur de la Recherche Actions de Oddo Securities, NaomieHazan-Rozenbaum, Directrice de la Recherche Actions et Crédit pour le secteur industriel de Groupama Asset Management etPierre-Yves Gauthier,Directeur de la Recherche d’Alpha Value -a départagé les quatre équipes. L’équipe de l’ESSEC partait favorite en finale, ayant obtenu le meilleur score au rapport écrit mais HEC a fait la différence lors de la présentation orale et a été consacré meilleure équipe.

Les prochaines étapes

L’équipe gagnante se rendra à Londres le mois prochain, le 15 mars, pour affronter les gagnants des autres pays européens, du Moyen-Orient et d’Afrique (EMEA). La grande finale internationale, réunissant les trois meilleures équipes d’Amérique, d’Asie et d’EMEA se tiendra le 11 avril 2012 à New York. Les équipes seront jugées uniquement sur leur présentation orale.

« Les alternants constituent notre premier vivier pour nos recrutements externes, dont les CDI », Muriel Nicou, Responsable des recrutements externes, AXA France

Est-ce vous pouvez nous présenter AXA ?

AXA regroupe en France aujourd’hui 15 000 collaborateurs dont 5000 commerciaux. Si nous incluons nos réseaux de vente, c’est plus de 34 000 personnes. Dans le monde AXA est présent dans 61 pays avec 214 000 collaborateurs.

Combien de contrats en alternance souhaitez-vous pourvoir cette année ?

Nous sommes engagés depuis plusieurs années en faveur de l’alternance. L’année dernière nous avons eu plus de 700 alternants, autant sur des missions commerciales que sur des missions d’expertises et de supports. Chaque année, au mois de février, l’ensemble des managers font remonter leurs expressions de besoins. Nous les analysons afin de cibler les formations les plus en adéquation début mars, et ainsi définir des partenariats annuels d’écoles privilégiées. Nous nous assurons notamment que les missions proposées aux étudiants leur permettent de valider leur diplôme. Les alternants sont des salariés à part entière et, en même temps, l’entreprise s’engage à les accompagner dans l’obtention de leur diplômes, notamment par le biais des tuteurs.

Pour quels types de postes ?

Nos contrats en alternance concernent des postes de commerciaux et des postes d’experts & supports comme le marketing, la gestion de projet, les ressources humaines, la comptabilité, l’informatique.
Nous recrutons des alternants sur toute la France.

Quelles sont les caractéristiques des contrats d’alternance que vous proposez ?

Sur les fonctions commerciales, nous établissons des contrats de professionnalisation, visant à être transformés en CDI à l’issue de leur alternance. Pour les métiers experts et supports, nous proposons principalement des contrats d’apprentissage, visant à les accompagner dans l’obtention d’un diplôme.
Nous sommes très vigilants sur le choix du tuteur. Il doit avoir des capacités pédagogiques pour accompagner l’alternant et de l’expérience dans le poste pour pouvoir lui transmettre les best practices.
Chaque alternant a un parcours type d’intégration et un suivi RH particulier pour s’assurer cela se passe bien. Il s’agit de s’assurer qu’il n’y a pas de décalage entre la mission initiale et l’exécution sur le terrain. Également, par exemple, pour les fonctions commerciales, nous leur proposons des formations en assurance spécifiques associé à l’encadrement sur le terrain.

Quelles sont les perspectives pour les étudiants qui ont suivi un contrat d’alternance chez vous ?

Les alternants constituent notre premier vivier pour nos recrutements externes, dont les CDI. Lors d’ouverture de poste, nous étudions le profil de nos alternants par rapport à l’adéquation au besoin, voir en leur proposant ainsi plusieurs missions s’il y a plusieurs opportunités. Dans tous les cas, la qualité de la formation délivrée par AXA est très reconnue et un contrat alternance avec AXA a une valeur sur le marché du travail.

Qu’attendez-vous des candidats ?

Nous souhaitons des gens motivés qui ont l’envie d’apprendre et d’évoluer dans notre secteur d’activité. Ils doivent également avoir envie de faire partie d’une équipe. Les candidats doivent avoir un projet professionnel et une connaissance des parcours possibles.

Est-ce que vous recrutez aussi des stagiaires ?

Nous recrutons 400 stagiaires par an pour une grande majorité en Ile de France et nous les veillons également à les accompagner avec beaucoup d’attention.

« Les débouchés principaux de la formation sont les métiers de l’audit et du contrôle de gestion », Raluca Sandu, Directrice scientifique du Mastère Spécialisé Audit, Contrôle de Gestion et Systèmes d’Information de SKEMA Business School.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Mastère ?

Le Mastère Spécialisé Audit, Contrôle de Gestion et Systèmes d’Information a été créé en 1994 pour répondre à un besoin de formation complète pour les métiers liés à l’audit et au contrôle de gestion en y intégrant les systèmes d’information. Depuis cette date, l’attractivité de cette formation n’a cessé de croître. Nous avons ouvert depuis plusieurs versions du programme, qui se déclinent aujourd’hui dans les versions suivantes, portant le label de la CGE : Mastère Spécialisé Audit, Contrôle de Gestion et Systèmes d’Information (Français) à Lille, Mastère Spécialisé Audit, Contrôle de Gestion et Systèmes d’Information (bilingue Anglais) à Paris, Master of Science in Auditing, Management Accounting and Information Systems (English) à Paris et à Sophia-Antipolis.

Le succès du programme s’appuie sur une attitude proactive face aux évolutions du contexte international et des professions. La coopération avec les associations professionnelles les plus importantes dans le domaine de l’audit et du contrôle (CIMA, IFACI, APDC, DFCG) représente un point majeur de notre politique de participation active à l’évolution des enseignements et de l’environnement professionnel.

Combien avez-vous de promotions ?

Nous avons à cette date 17 promotions diplômées à Lille, 10 à Paris et une première promotion en cours à Sophia-Antipolis. Cela assure la création d’un réseau puissant de diplômés, part intégrante de l’association des Alumni de l’Ecole, qui participent à la création d’une vraie communauté de savoirs et d’expériences autour de l’audit et du contrôle de gestion.

Quel est l’objectif de la formation ?

Ce MS a pour finalité la préparation et le développement des compétences techniques et humaines d’auditeurs en fin de cycle supérieur ou des professionnels de l’audit, du contrôle de gestion et des systèmes d’information, de développer des comportements et des savoir-faire en harmonie avec leur fonction , de spécialiser leurs compétences en fonction des parcours professionnels souhaités dans une logique de formation-action et de séminaires individualisés.

Ces formations sont fortement orientées vers l’audit, le contrôle de gestion et les systèmes d’information dans un univers international et de grands groupes.

Quels sont les points forts du programme ?

Parmi les nombreux programmes proposant une formation en Audit et Contrôle de gestion, les Mastères Spécialisés de SKEMA Business School présente plusieurs spécificités. Le programme alterne cours et activité professionnelle et propose des enseignements dispensés en majorité par des professionnels. En associant les trois domaines que sont l’audit, le contrôle de gestion et les systèmes d’information, ce mastère permet l’acquisition d’un portefeuille de compétences et de savoir-faire spécifiques permettant de répondre aux besoins du contrôle de gestion et de l’audit. La version bilingue de ces programmes à Paris, permet aux auditeurs de s’orienter à l’international. En préparant aux certifications et diplômes professionnels en audit interne (DPAI), en contrôle de gestion (CIMA), en systèmes d’information et en audit externe, ces mastères constituent un accélérateur de carrières pour les jeunes diplômés et les cadres confirmés.

Quels sont les profils des étudiants ?

60 % de nos auditeurs MS ont le statut d’étudiants et 40% sont en formation continue, ce qui témoigne de notre vocation au développement professionnel. Pour les cadres, l’alternance permet de partager harmonieusement vie professionnelle et formation continue. Pour les étudiants, l’année de formation se déroule en alternance avec un stage conventionné, CDD ou CDI. Dans la version bilingue du programme il y a un pourcentage important d’étudiants étrangers, ce qui enrichit l’acquis multiculturel de chaque promotion. Ils ont tous en commun d’être motivés, ouverts à l’international, avides de nouvelles connaissances spécialisées et soucieux de construire avec nous un projet de développement de carrière viable et stimulant.

Comment est composé le corps d’enseignants ?

Le programme bénéficie de l’expertise de professionnels (75% du corps professoral) et de professeurs (25%), ayant souvent à la base des expériences internationales, et qui assurent un enseignement de qualité adapté aux exigences accrues de l’environnement global. Le programme s’appuie sur un large éventail d’approches pédagogiques : cours, études de cas, travail en équipe, simulations de gestion et jeux d’entreprise, prises de parole devant des jurys de professionnels, conférences et séminaires…

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

L’entreprise et la profession se trouvent au cœur de notre programme, à travers les cours dispensés par des experts (environ 75% de nos intervenants sont des professionnels) et par la participation des entreprises à la formation des auditeurs, grâce au système d’alternance. L’école possède un service dédié – Career Center – qui veille au développement de partenariats avec les entreprises et accompagne nos étudiants dans leurs recherches de stages et d’emploi. L’interface avec le monde de l’entreprise est ainsi complexe et variée, en alliant à la fois enseignements, conférences et séminaires, services dédiés et réseaux de professionnels.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Les débouchés principaux de la formation sont les métiers de l’audit et du contrôle de gestion, et nos diplômes sont encadrés notamment sur des postes d’auditeur interne, auditeur externe, consultant, responsable d’audit spécialisé (informatique, marketing…), contrôleur de gestion, contrôleur de gestion industrielle, chargé de consolidation, expert-comptable, responsable administratif et financier…Les carrières embrassent souvent une voie internationale, par le lieu du travail (nous avons des diplômés en poste à Bruxelles, Luxembourg, Barcelone, Shanghai, etc.) ou par l’intégration de grands groupes multinationaux.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui, le Mastère Spécialisé Audit, Contrôle de Gestion et Systèmes d’Information fait partie des formations de SKEMA Business School qui sont accessibles également en formation continue.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nous avons mis en place un système d’amélioration continue de la qualité de nos programmes, avec une veille permanente de la profession et des entreprises. En tant que manageurs du programme nous sommes d’ailleurs très impliqués dans la vie des corps professionnels, ce qui nous permet de tisser des liens forts et de contribuer mutuellement au développement de l’environnement professionnel en audit et contrôle de gestion. Aussi nous organisons une fois par année un comité scientifique qui traite de l’évolution et l’innovation au sein du programme. Parmi les membres permanents du Comité on retrouve des représentants des associations professionnelles (nationales et internationales), des experts internationaux, des professionnels reconnus et des professeurs renommés, qui apportent leur regard et leur expertise dans l’évolution permanente et cohérente de notre programme.

Les responsable du Mastère Spécialisé Audit, Contrôle de Gestion et Systèmes d’Information de SKEMA Business School : Yves Levant, Directeur Scientifique du programme, Raluca Sandu – Directrice Scientifique (Paris), Maxime Peltier – Directeur Scientifique (Sophia-Antipolis).

« Nous sommes un spécialiste de l’optimisation des Systèmes d’Information du tertiaire financier et du conseil sur les marchés financiers », Marie-Claude Ducept, Directrice marketing & communication, Cognitis Group

Est-ce que vous pouvez nous présenter le groupe Cognitis ?

Le groupe Cognitis comprend deux filiales Cognitis France et Vanilla. Cognitis France est spécialisé sur l’optimisation des systèmes d’information du tertiaire financier c’est à dire la banque de détail, le secteur de l’assurance, de la prévoyance et des mutuelles.. mais aussi l’Administration. La filiale Vanilla réalise plutôt du conseil sur les marchés financiers (gestion d’actifs, marchés de capitaux…). Le groupe est présidé par son fondateur, Jean-Pierre Legendre et compte 650 collaborateurs. Nos clients sont des grands comptes comme BNP Paribas, Société Générale, Natixis, Axa, …

Quelles sont les grandes lignes de métiers qu’on trouve au sein du groupe Cognitis ?

Nous sommes organisés par Direction autour de 4 offres : l’I.T, la maîtrise d’ouvrage, la qualification des systèmes d’information (testing) et la business intelligence (B.I).

Quels types de postes sont aujourd’hui à pourvoir ?

Nous avons de nombreux besoins pour nos différentes activités. Pour notre activité finance de marché, nous recherchons des assistant MOA orienté comptabilité, risk, progiciels, des consultants MOA, des ingénieurs commando, des ingénieurs d’études .net / Swing. Pour l’activité IT, nous avons des besoins d’architectes, chefs de projets .net ou j2EE, chefs de projets usine retraite, concepteurs développeurs, chefs de projet agile…Sur l’entité testing nous recherchons plutôt des chefs de projets et consultants experts sur les outils de test. Pour la partie B.I, nous cherchons entre autres des Concepteur Développeur Datastage PX ou Informatica V8, ainsi que des Consultants Expert Chef de projet. Enfin en maîtrise d’ouvrage nous recrutons des consultants MOA assurance, cash management, retraite mutuelle, tenue de compte… avec des compétences fonctionnelles.

Est-ce que vous recherchez en priorité des jeunes diplômés ou des candidats expérimentés ? Et avec quel type de formation ?

Nous recherchons plutôt des candidats avec un minimum de 2 ans d’expérience. Sur la partie maîtrise d’ouvrage, les candidats ont plus d’expérience. En termes de formation, les candidats sont de niveau BAC+5 d’écoles d’ingénieurs comme l’EPITA, l’EFREI,.. notamment ou d’écoles de commerces avec option finance….

Est-ce que vous avez des difficultés à recruter certains profils ?

Oui nous avons quelques difficultés à recruter certains profils comme par exemple des spécialistes datastage PX, des concepteurs développeurs informatica, des ingénieurs d’études .net, ou encore des spécialistes Usine Retraite.

Y-a t-il des compétences et aptitudes que vous recherchez tout particulièrement chez vos futurs collaborateurs ?

Nous recherchons en priorité des candidats qui ont une formation d’école d’ingénieurs avec une expérience en banque.

Quelles sont vos perspectives de recrutement (CDI, stages….) sur l’année qui arrive ?

Nous avons 160 recrutements prévus sur 2012. Nous recherchons également des stagiaires mais essentiellement pour des projets internes.

Quels avantages y a-t-il à rejoindre le groupe Cognitis ?

Nous sommes un spécialiste depuis 1994 de l’optimisation des Systèmes d’Information du tertiaire financier et du conseil sur les marchés financiers, ce qui nous vaut d’être reconnue chez nos grands clients de ce marché. Nous ne sommes pas des généralistes. En interne nous sommes organisés par Direction d’Offres et cela favorise le partage des connaissances de nos collaborateurs. On a créé des communautés pour chacune de nos offres, ce qui permet à chaque collaborateur du groupe de participer chaque mois à des ateliers de travail ou de découvertes qui sont des lieux de discussion autour des technologies et des évolutions du marché. Il est ainsi possible pour nos collaborateurs de rencontrer régulièrement les responsables d’offres et les commerciaux.

« La gestion d’actifs fait appel à des techniques et à des procédures de plus en exigeantes », Elyès Jouini, Directeur du Master gestion d’actifs et Vice-président de l’Université Paris Dauphine.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master pro gestion d’actifs de l’université Paris Dauphine ?

La gestion a connus à la fin des années 90 un essor remarquable, tout particulièrement en Europe, et les besoins sont encore très loin d’être satisfaits même si l’offre s’adressant aux épargnants s’est considérablement élargie avec la création d’un marché unique. Par ailleurs, elle fait appel à des techniques et des produits de plus en plus sophistiqués. C’est pourquoi, dans le cadre d’un partenariat effectif et inscrit dans la durée avec les plus grandes entreprises du secteur, regroupées au sein de l’AFG, l’Université Paris-Dauphine, a décidé d’ouvrir en 2001 un Master innovant sous l’intitulé  » Gestion d’Actifs  » dans lequel l’enseignement théorique marche de pair avec une expérience pratique incluant stages, projets et gestion d’un fonds. Le très grand succès rencontré par le Master depuis sa création, tant auprès des étudiants qu’auprès des entreprises, est un gage des succès futurs.

Combien avez vous de promotions ?

Nous en sommes à la 11e promotion toutes réunies dans le cadre d’une Association (Dauphine Asset Management) et certains, parmi nos anciens, ont aujourd’hui un parcours tel que nous faisons appel à eux pour intervenir dans le Master et faire profiter les jeunes générations de leurs connaissances. Chaque promotion compte une trentaine d’étudiants.

Quel est l’objectif de la formation ?

La gestion d’actifs fait appel à des techniques et à des procédures de plus en plus exigeantes. L’évolution des marchés et les fortes secousses auxquelles ils ont été soumis au cour des derniers semestres accentuent, pour les investisseurs et les épargnants, l’intérêt de recourir aux services de professionnels de la gestion et pour ces derniers, la nécessité de recruter des collaborateurs formés tant à la gestion et au contrôle des risques, à l’analyse financière, qu’à la gestion de portefeuille, la mesure de performance, les techniques actuarielles, le marketing produit ou l’analyse économique et dont le parcours allie une formation théorique pointue à une mise en situation pratique tout au long de la formation.

La gestion d’actifs offre et continuera à offrir des débouchés importants et des carrières attrayantes. Notre objectif est d’y former le mieux possible les étudiants.

Quels sont pour vous les points forts du programme ?

Tout d’abord, la formule retenue, à savoir l’alternance courte sur la semaine. L’étudiant est présent dans l’entreprise du lundi au mercredi, et suit les cours à l’université du jeudi au samedi. Ainsi, l’enseignement théorique marche de pair avec l’expérience pratique.Ensuite la très grande implication de professionnels de la gestion d’actifs tant dans l’enseignement que dans le pilotage est une garantie d’ancrage fort du Master dans son environnement et est un gage de professionnalisation effective.

La diversité d’approches et de techniques incluant des outils de simulation, des méthodes quantitatives, de l’analyse économique, des techniques actuarielles, du droit… permet également de répondre de manière efficace aux besoins de la profession.

Enfin, nous n’avons cessé, au cours des années, de développer de nouveaux partenariats: avec le Master de Mathématiques Appliquées à l’Economie et à la Finance pour permettre à certains de nos étudiants d’acquérir une qualification complémentaire en gestion quantitative reconnue par un Certificat, avec la SFAF qui accrédite le Master et facilite à nos étudiants l’accès à la certification CIIA, avec le CFA Institute qui accrédite également le Master, avec Bärchen et le CFPB pour permettre à nos étudiants d’obtenir la certification AMF à l’issue de leur formation. Cette exigence de qualité est à l’image de celle qui a toujours inspiré Dauphine, labellisée Equis et membre de PSL*, Research University, labellisée Initiative d’Excellence.

Quels sont les profils des étudiants ?

Parce que nous proposons une formation pluri-disciplinaire, notre recrutement l’est également : étudiants issus des filières de gestion ou des écoles de commerces, étudiants issus des filières économiques, étudiants issus des filières scientifiques et des écoles d’ingénieurs. Parce qu’il est utopique d’espérer recruter des étudiants ayant déjà une culture suffisante dans chacune des disciplines enseignées (droit, économie, gestion, actuariat, économétrie, calcul stochastique…). Nous avons fait le choix de composer des promotions sur la base d’un mélange harmonieux et subtil de parcours à même de faire en sorte que les interactions entre étudiants soient un outil complémentaire de formation. Et depuis la création du Master, cette alchimie a opéré !

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé à parité (en termes d’heures d’intervention) entre universitaires et professionnels de la gestion. En nombre, les professionnels sont cependant beaucoup plus nombreux car la multitude des techniques et méthodes nous oblige à faire appel au meilleur dans chaque segment d’activité.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

AXA-IM a été un acteur majeur dans la création du Master. Pour que la relation ne reste pas exclusive, nous avons, d’un commun accord, ouvert le partenariat à toutes les grandes entreprises du secteur (Allianz GI, Amundi, Dexia AM, Groupama AM, Natixis AM,…) ainsi qu’à des acteurs hors secteur mais en lien direct avec ce dernier (Reuters, Deloitte, Aptimum,…). L’AFG est enfin, pour nous, un partenaire de référence. Ils participent à la définition des grandes orientations au travers du conseil de perfectionnement qui réunit, au plus haut niveau, des représentants des entreprises partenaires. C’est dans les entreprises (et pas seulement les partenaires) que nous repérons nos intervenants et que nous plaçons nos étudiants pour des stages d’abord, pour des CDI ensuite.

Enfin, dans l’équipe pédagogique, une collègue est spécifiquement chargée de la gestion des stages, des offres d’emploi et des relations avec les entreprises partenaires.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples concrets ?

Tout d’abord, l’Association des anciens édite régulièrement un annuaire qui nous permet de suivre de près les parcours. D’autre part, Dauphine commande chaque année à l’APEC une étude quant au devenir de nos étudiants. Ce qui nous permet d’afficher, sur la base d’études indépendantes que, les bonnes années, 70% de nos étudiants trouvent un emploi avant la fin de leurs études. Aujourd’hui et en raison de la crise économique, ce chiffre est tombé à 20%. Cependant, 100% continuent à trouver un emploi dans les 6 mois avec un salaire annuel moyen (1er emploi) de 50 000 Euros. Nos étudiants se placent dans l’ensemble des métiers de la gestion comme l’illustre le graphique ci-dessous.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui, chaque promotion compte, en moyenne, 2 à 3 étudiants en formation continue qui ont de plus la possibilité d’étaler la formation sur 2 ans. La formation ne leur « coûte » alors qu’un jour d’absence de l’entreprise par semaine. Parce que les étudiants de formation continue peuvent avoir quitté le monde académique depuis de nombreuses années et que certaines de leurs connaissances théoriques nécessitent d’être rafraichies, un suivi individualisé est mis en place et, dans l’équipe pédagogique, un collègue est spécifiquement chargé de ce suivi.