Les salaires dans l’audit

Une étude de rémunération du cabinet Hays, fin février 2012 révèle les salaires perçus par les profils juniors (jusqu’ à 4 ans d’expérience) dans le secteur de l’audit/conseil/ expertise :

Les salaires des profils juniors varient en fonction des régions.


Auditeur junior (< à 1 an d’expérience)

• IDF : 28 000 / 35 000 €
• Nord Est : 23 000 / 35 000 €
• Nord Ouest : 19 000 / 32 000 €
• Sud Est : 20 000 / 32 000 €
• Sud Ouest : 20 000 / 32 000 €

Assistant comptable (< à 2 ans d'expérience)

• IDF : 18 000 / 27 000 €
• Nord Est : 18 000 / 24 000 €
• Nord Ouest : 16 000 / 26 000 €
• Sud Est : 17 000 / 24 000 €
• Sud Ouest : 16 000 / 24 000 €

Expertise comptable diplômé (< à 5 ans d'expérience)

• IDF : 37 000 / 55 000 €
• Nord Est : 38 000 / 56 000 €
• Nord Ouest : 32 000 / 65 000 €
• Sud Est : 38 000 / 60 000 €
• Sud Ouest : 36 000 / 55 000 €

Gestionnaire paie junior (< à 2 ans d'expérience)

• IDF : 24 000 / 29 000 €
• Nord Est : 18 000 / 29 000 €
• Nord Ouest : 18 000 / 26 000 €
• Sud Est : 18 000 / 28 000 €
• Sud Ouest : 17 000 / 27 000 €

Assistant juridique

• IDF : 28 000 / 45 000 €
• Nord Est : 19 000 / 33 000 €
• Nord Ouest : 18 000 / 33 000 €
• Sud Est : 18 000 / 30 000 €
• Sud Ouest : 18 000 / 30 000 €

« Notre cabinet est fortement ancré dans les secteurs de la Banque, de la Finance et de l’Assurance », Franck Boucherie, Directeur exécutif chez Experis

Est-ce que vous pouvez nous présenter Experis ?

Experis est une filiale à 100% de ManpowerGroup dédiée au recrutement de cadres, au management de transition et aux services professionnels dans l’informatique et les télécoms. Présente dans 50 pays, la marque a, par exemple, réalisé $1.5 Mds. de CA en Europe l’année dernière.

Au sein de cette structure, l’entité Experis Executive, dont je suis Directeur associé, est un cabinet de chasse de cadres experts et dirigeants fort d’une cinquantaine de consultants et chargés de recherche, qui opère sur tout le territoire français avec une présence en régions. Ce cabinet, dont la marque a été lancée l’année dernière, est le fruit du regroupement de plusieurs cabinets dont l’ex-Manpower Professional.

Quelles sont les spécialités du cabinet ? Combien avez-vous de consultants ?

Notre cabinet est fortement ancré dans les secteurs de la Banque, de la Finance et de l’Assurance. Dans le seul domaine de la Banque, notre équipe de 5 consultants et chargés de recherche a réalisé plus de 75 recrutements en 2011.

En tant que cabinet « multi-spécialiste » — un terme qui s’oppose à « généraliste »– nous couvrons tous les métiers des secteurs que nous abordons, mais nos consultants sont fortement spécialisés par secteur. A ce titre, nous recrutons pour tous les postes de cadres en Banque, en Direction financière (finance d’entreprise), et en Assurance, et nous positionnons donc comme un acteur dynamique du marché.

Quels types de relations développez-vous avec les candidats que vous rencontrez pour vos clients ?

A priori, d’excellentes… ! Les leviers de croissance de nos clients, ce sont eux … Comme nous croyons que notre valeur ajoutée n’est pas simplement de trouver des compétences (cela, c’est la base, tout cabinet spécialisé sait le faire), mais de regarder bien plus loin que le CV, en direction du potentiel du candidat, mariage de ses motivations et de sa capacité d’apprentissage, nous nous devons de très bien connaître nos candidats. Donc obligatoirement d’établir avec eux des relations de confiance et un suivi de long terme.

D’ailleurs, notre process de recrutement a été imaginé non pas comme une série « d’étapes » mais comme une expérience que va vivre le candidat (« candidate journey ») et que nous souhaitons la plus riche et avantageuse pour lui que possible.

Nous intégrons de manière formelle, dans nos process de recrutement, des étapes d’évaluation, de motivation et d’intégration, grâce à des outils d’assessment, un séminaire de management, et un outil d’on-boarding. Plus généralement, notre rôle vis-à-vis d’eux est d’échanger sur leur secteur d’activité, les conseiller parfois, et surtout les aider à mettre leur talent au cœur de leur projet professionnel.

Qui sont vos clients en France ?

Dans la Banque, nous intervenons pour des banques de détail, des banques privées, des établissements de financement pour particuliers et professionnels (crédit à la consommation et leasing). En assurance, pour les grands acteurs, mutuelles et établissements de prévoyance. Enfin, pour les entreprises de toutes tailles recrutant des cadres financiers.

Quelles sont les tendances actuelles du recrutement en banque, finance, assurance ?

On a pensé fin 2011 qu’il y allait avoir un gel des recrutements dans ces secteurs, or aujourd’hui je parlerais plutôt d’une situation contrastée selon les métiers, et d’une période d’attentisme. J’en veux pour preuve la validation des budgets de recrutement pour l’année qui a été repoussée à mars dans beaucoup d’établissements. Pendant ce temps et depuis, les recrutements ont continué.

Les fonctions impactées par la crise ont bien sûr été en priorité celles des banques d’affaires et des activités de marché, qui ont pu mettre en place des plans de départ. Dans les grands groupes, une partie de ces salariés a été reclassée, freinant, par ricochet, les besoins en recrutement de ces derniers d’une manière générale.

Il a donc une situation contrastée selon la nature des établissements : les grands acteurs bancaires détenant des filiales opérant sur les marchés financiers ont gelé certains recrutements, mais d’autres, qui ne sont pas exposés de la même manière, sont plutôt dans une dynamique de développement et de restructuration.

Mais il y a également eu une modification structurelle des recrutements. Dans la banque précisément, sous l’effet des concentrations d’activité au sein des groupes ou des rachats, nous avons constaté une modification du profil du salariat en middle management. Dans un objectif de rationalisation des coûts et d’économies d’échelle, les fonctions support dans ce que nous appelons le « middle-market » sont passées de 20 à 40 % des salariés, et parallèlement les fonctions commerciales de 80 à 60% des salariés. Au global, donc, un jeu de vases communicants, et une certaine stabilité, mais avec un focus sur différentes fonctions.

Cela s’explique aisément : sous la pression de la rationalisation de coûts et des contraintes imposées par Bale III, les structures ont aujourd’hui un besoin permanent d’optimiser leurs process, et cherchent à internaliser les profils en MOA ou en organisation qu’ils externalisaient jusqu’alors auprès de cabinets du Big Four, par exemple. Les profils venant du conseil ont été surtout ciblés par les établissements de financement.

Est-ce que vous avez vu émerger de nouveaux métiers en banque, finance, assurance ces dernières années ? Si oui lesquels ?

On ne peut pas véritablement parler de nouveaux métiers mais plutôt, par exemple dans la Banque, d’un nouvel engouement pour les profils statistiques chargés d’étudier la chaîne de crédit, de l’octroi au recouvrement, pour l’optimiser commercialement, et aussi pour optimiser la gestion du risque de crédit.

Il y a même eu une partie non négligeable de création de postes sur les problématiques de risque crédit, MOA, organisation. La nouvelle tendance sécuritaire, de protection contre l’imprévu, de l’étude du prévisionnel, de la rationalisation et de la mutualisation des ressources explique la montée de ces profils dans un contexte d’instabilité financière.

Est-ce que les candidats sont prêts à changer de poste dans le contexte actuel ?

Comme dans le cas des clients, on s’attendait à plus de frilosité qu’il n’y en a eu finalement. Beaucoup de candidats sont à l’écoute de nouveaux challenges, donc la situation n’est pas aussi alarmante que prévue. Nous n’avons pu constater aucun impact de la crise sur les délais de recrutement.

A l’inverse, plutôt, ceux qui ont été impactés par la volatilité des marchés financiers ou simplement les contraintes de réductions de coûts dans certaines activités sont en ce moment demandeurs. Ils sont prêts à se tourner vers des activités à l’abri des turbulences, pour aller vers des activités connexes ou vers le financement. En quittant la banque d’investissement pour rejoindre des établissements de financement, l’assurance ou la banque de détail, ils capitalisent sur leurs acquis pour vivre un nouveau challenge.

« Nous avons une grande variété de postes à pourvoir qui reflète la diversité du groupe », Anne-Laure Bertin, responsable RH, groupe Tuillet

Est-ce que vous pouvez nous présenter le groupe Tuillet ?

Le groupe Tuillet est une entreprise pluridisciplinaires spécialisée sur la maîtrise du chiffre et du risque.
Nous avons une diversité de métiers équivalente aux « Big four » avec l’audit, l’expertise comptable,
le risk management, l’audit SI et l’actuariat. Nous avons 130 collaborateurs. Nous sommes implantés à Paris. Nous sommes donc un groupe de taille moyenne. Nous avons également des spécificités en termes de clients qui appartiennent au secteur de l’économie sociale, de l’assurance et de la prévoyance.

Quels types de postes sont aujourd’hui à pourvoir ?

Nous avons une grande variété de postes à pourvoir qui reflète la diversité du groupe. Nous recrutons en audit, en expertise comptable, en risk management et en audit des systèmes d’informations. Plus concrètement, nous recherchons actuellement des auditeurs financiers, des collaborateurs comptables, des consultants en Rosk Management, des auditeurs SI et des actuaires confirmés.

Est-ce que vous recherchez en priorité des jeunes diplômés ou des candidats expérimentés ? Et avec quel type de formation ?

Pour nos postes en audit et expertise comptable, nous recherchons des candidats de niveau master en « CCA » c’est-à-dire contrôle, conseil, audit pour les formations universitaires ou issus d’écoles de commerce. Pour les postes d’auditeurs systèmes d’informations, nous recherchons plus des profils ingénieurs. Tous les ans nous accueillons des stagiaires dans le cadre des masters 2. Ce stage est souvent une période de pré-embauche pour nos métiers d’audit. Pour l’expertise comptable nous prenons des étudiants en l’alternance ou en contrat de professionnalisation. Nous recrutons aussi bien des jeunes diplômés que des expérimentés.

Est-ce que vous avez des difficultés à recruter certains profils ?

On a certaines difficultés à recruter des actuaires et des auditeurs qui ont une connaissance du secteur de l’assurance.De même, il est difficile de trouver des auditeurs qui ont 3 à 4 ans d’expérience car la plupart quittent les cabinets pour travailler en entreprise.

Y-a t-il des compétences et aptitudes que vous recherchez tout particulièrement chez vos futurs collaborateurs ?

Le comportement dans le cadre de l’entretien est primordial. Nous recherchons des candidats ouverts d’esprit qui ont fait un premier stage dans nos métiers. L’alternance est très bien pour découvrir nos métiers. On essaie de voir ce que le collaborateur peut nous apporter. C’est un échange dans les deux sens si on veut avoir un vrai esprit d’équipe. On recherche également des candidats qui ont une écoute active qui vont pouvoir écouter nos clients.

Quelles sont vos perspectives de recrutement (CDI, stages….) sur l’année qui arrive ?

Nous avons des postes récurrents sur nos métiers d’audit et d’expertise comptable. Ensuite nous allons avoir des besoins croissants sur notre entité Sinequa et Audéa.

Quels avantages y a-t-il à rejoindre le groupe Tuillet plutôt qu’un autre cabinet ?

C’est l’accompagnement qu’on propose à nos collaborateurs. On fait partie de l’association ATH qui permet à nos collaborateurs de suivre des plans de formations individualisés. Par ailleurs nous accompagnons nos collaborateurs dans le suivi des missions. Nous avons également des beaux dossiers, et dans l’économie sociale nous sommes très connus.

Après un premier poste, quels sont les parcours classiques ? Est-ce que vous avez un exemple de parcours ?

Il faut compter 3 à 4 ans d’apprentissage pour un débutant. Ensuite vous accédez successivement au poste de superviseur, de responsable de mission et de manager.

Auriez-vous des conseils à donner aux candidats qui souhaitent vous rejoindre ?

Il faut avoir une vraie envie de s’engager dans nos métiers. Le premier stage est souvent révélateur.
Il faut également rester vrai en entretien et éviter la réponse idéale. J’encourage également les candidats à se renseigner sur nos activités.

« Nous recrutons 1 450 personnes par an dont 1 000 en CDI et 450 en stages », Jean-Marc Mickeler, associé, responsable de la marque employeur de Deloitte

Est-ce que vous pouvez nous présenter Deloitte ? Quelles sont les spécificités du cabinet dans son secteur ?

Deloitte est la première firme de services professionnels au monde en termes de chiffre d’affaires. Nous employons 182 000 personnes dans le monde,  et 6 500 en France. Deloitte couvre une large palette de
métiers en audit, conseil et expertise comptable, conseil en stratégie et capital humain.  Nous sommes un cabinet pluridisciplinaire et nous proposons des solutions « sur mesure » pour nos clients. La spécificité de Deloitte est d’avoir une véritable histoire. La croissance du groupe ne s’est jamais faite en diluant nos valeurs fondatrices.

Pouvez-nous présenter les différents métiers de Deloitte ?

Le métier de l’audit est notre métier historique. L’expertise comptable représente ensuite une part important de nos activités.  Nous sommes également présents dans les métiers du conseil et du corporate finance. Nous disposons enfin d’une offre complète dans le domaine des risk services, c’est à dire tous les métiers qui prennent en charge le renforcement de la sécurité financière de nos clients.

Quels sont vos volumes de recrutement (CDI, CDD, alternance…) ?

Nous recrutons 1 450 personnes par an dont 1 000 en CDI et 450 en stages. Notre volume de recrutement est important  sur notre métier historique de l’audit. Sur les 1 000 CDI recrutés 450 vont rejoindre l’audit.  Nous recrutons 90 % de débutants et 10 % d’expérimentés dont 80% pour des postes à Paris et 20% en province. L’expertise comptable est un gros volet de nos recrutements avec 300 à 400 postes dont 20 % à Paris et 80 % en province.

Quels sont les profils des candidats ?

Sur nos 1 000 recrutements, 60% des candidats proviennent d’écoles de commerce, 20% d’écoles d’ingénieurs et 20% d’universités. Notre volonté d’ouvrir et de diversifier le recrutement a démarré il y a assez longtemps. Les formations académiques offrent des qualités très différentes bénéfiques à une équipe. Notre objectif est de renforcer la représentation des écoles d’ingénieurs.

Y-a t-il des compétences et aptitudes que vous recherchez tout particulièrement chez vos futurs collaborateurs ?

Nous recherchons des candidats qui ont un esprit entrepreneurial et des candidats ouverts.
Nos clients nous demandent de leur construire des solutions sur mesure donc nos candidats doivent pouvoir travailler facilement dans des équipes pluridisciplinaires où vont intervenir des auditeurs, des consultants, des actuaires… Nous recherchons des candidats qui se projettent à long terme.  Un chiffre est très révélateur : parmi les 450 jeunes diplômés qui arrivent chaque année, 20% d’entre eux auront changé de métier au sein de notre Firme dans 3 ans (expatriation, conseil….).

Quels sont les avantages à rejoindre Deloitte ?

En rejoignant Deloitte, ils savent qu’ils vont pouvoir développer une employabilité maximale.  Ils pourront revendre cette expertise s’ils décident un jour de nous quitter.

Comment trouvez-vous les candidats que vous rencontrez ?

Cela dépend du type de candidat. Pour nos « candidats historiques »,  ils sont convaincus que nos métiers  demeurent des accélérateurs de carrières. Ils ont toujours le même appétit pour nos métiers.  Ensuite vous avez que j’appelle « les surfeurs », ils envoient 250 candidatures sans vraiment cibler. On doit bien les identifier. Vous avez ensuite une catégorie intermédiaire convaincue par la puissance de la marque.  Ne pas venir tester l’entreprise cela serait une faute de leur part. Le niveau d’attractivité est fort sur le conseil. Sur l’audit et l’expertise comptable, ils savent que nos ex-collaborateurs ont formé des bataillons de cadres supérieurs.  Après globalement  je trouve les candidats plus sceptiques aujourd’hui. C’est à nous de leur démontrer les avantages à rejoindre notre entreprise.

Auriez-vous des conseils à donner aux candidats qui souhaitent vous rejoindre ?

Pour les jeunes diplômés, je leur conseille d’être professionnel. On doit se renseigner quand on rencontre quelqu’un. Ils doivent échanger avec nous.  Les raisons de choix d’un cabinet doivent être différentes d’un cabinet à l’autre. On peut écrire au quatre « Big four » mais pour des motivations différentes. Il faut savoir pourquoi on vient. Il faut savoir à qui on écrit, pourquoi on écrit et comment on s’inscrit dans la proposition de valeur de l’entreprise. On voit tout de suite la différence.  On recrute une personnalité. Quoi de pire que de rencontrer quelqu’un qui ne vous connait pas. C’est déjà une faute.

L’audit adapte son modèle à la crise

Ernst & Young annonçait le 31 mars dernier la mise en place d’un plan de départs volontaires concernant environ 300 postes, soit 6% de ses effectifs. Ces mesures visaient surtout les salariés expérimentés de plus de trois ans d’ancienneté tandis que le cabinet prévoyait de continuer à recruter 400 jeunes diplômés sur 2009.

Une mobilité externe réduite

«Le modèle opérationnel du cabinet est basé sur l’embauche de jeunes diplômés avec en simultané le départ naturel de collaborateurs expérimentés vers de nouvelles carrières. Le contexte économique a modifié la donne et risque de remettre en cause cette logique de mobilité externe qui est une des clés de l’efficacité de ce modèle » précisait Ernst & Young.

Un problème partagé par l’ensemble des cabinets. « Le taux de turnover a baissé du fait de la crise. Les jeunes ont tendance à rester en poste. Les cabinets revoient donc leur structure pyramidale en proposant aux collaborateurs plus seniors de partir tout en continuant à embaucher des jeunes recrues », explique Laurent James, directeur du développement audit chez Fiducial. Des départs qui peuvent aussi permettre aux cabinets de se séparer de leurs moins bons éléments.

Parallèlement, les embauches de jeunes diplômés se poursuivent dans l’ensemble des cabinets, mais « elles sont plus exigeantes » ajoute Laurent James.

Les cabinets se serrent la ceinture et se diversifient

Si ces mesures visent à rétablir la pyramide des âges, elles doivent surtout permettre de réduire la masse salariale dans un contexte difficile. Le marché de l’audit n’est pas très bon, s’accordent à dire les recruteurs. On assiste à une baisse des honoraires et à des tensions au niveau des renouvellements des mandats. Ernst & Young par exemple a déjà prévenu que son chiffre d’affaires pourrait baisser de 5% cette année et d’autant l’année prochaine.

L’impact sur les salaires se fait donc sentir, en particulier sur la partie variable qui peut représenter 20 à 30% de la rémunération totale. « Un phénomène qui devrait se poursuivre sur l’année prochaine car certains cabinets clôturent leur compte au 31 mai ou au 30 septembre », précise Laurent James.

Seul moyen de patienter en attendant la fin de la crise pour les cabinets d’audit : la diversification. Pour Laurent James, « le développement passe par une activité de conseil plus marquée que les années précédentes car les métiers de CAC et d’audit légal ne sont plus ceux où l’on fait vraiment du chiffre d’affaires ».