« Au delà de la finance de marché certains étudiants veulent s’orienter vers la finance d’entreprise », Mohamed Benzekri, Président de l’association Traders, Grenoble EM

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association Traders Grenoble EM ?

Jeune mais très ambitieuse, TRADERS est l’association financière de Grenoble Ecole de Management. Créée en 2003 et entrée en activité en 2004, l’association occupe une place importante au sein de GEM à travers son orientation professionnelle mais encore grâce à notre participation effective pour développer la vie associative au sein de l’école.

Quels sont les objectifs de l’association ?

Au-delà de faire vivre le couloir associatif et de booster la vie étudiante, l’association a pour mission de sensibiliser les étudiants au monde de la finance par l’intermédiaire de différente formation donnée aux Etudiants de GEM.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

Traders est une équipe de 30 participants travaillant dans différent pôles ; tel que : le Pôle finance de marché (Formation Bloomberg et cours en finance), Pôle traders Cup, Pôle Crack’ 40, Pôle Event (Soirée cotation, et voyages) Pôle conférence, Pôle finance Ethique, Pôle com’ externe, Pôle com’ interne et pôle interne.

A cela s’ajoute les 4 membres du bureau : Président (Mohamed BENZEKRI), Vice-Président (Thomas Villiere), Trésorier (Kevin Ventura), Secrétaire (Thomas Radier)

Les profils sont très divers. Effectivement nous avons des étudiants issus de classes préparatoires (scientifique, économique, technologique et littéraire) mais aussi des étudiants issus de DUT et même des étudiant qui poursuivent un parcours double (L3 en droit, M1 en Economie).

Le recrutement est principalement basé sur l’intérêt qu’ils portent au monde de la finance mais aussi sur les compétences dont ils disposent.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Ceci passe par un club d’investissement, des cours en finance et Bloomberg en salle de marché donné par des étudiants ayant reçu une formation spécialisée. Le club d’investissement est une formule d’épargne pédagogique conviviale et ouverte à tous. Un club est composé de particuliers qui décident de mettre en commun une épargne mensuelle, d’un montant peu élevé, afin de constituer et de gérer ensemble un portefeuille boursier.

Au delà de la constitution d’un capital, l’objet principal d’un club d’investissement est de permettre à ses membres d’acquérir, par la pratique, des connaissances économiques, financières et boursières. C’est une véritable école de la bourse.

La Traders’ Cup (jeu de simulation boursière) ou encore le Crack 40, un journal financier mensuel distribué au sein de l’école. La Traders Cup est un jeu de simulation boursière. Au départ : 100 000€ à investir dans les valeurs du SBF120 (Société des Bourses Françaises) à l’achat ou à la vente. A l’arrivée : plus d’un millier de boursicoteurs et un IPAD pour le gagnant, de nombreux lots pour les suivants…

La nouveauté de l’année prochaine passera par le développement du pôle finance Ethique (entreprenariat social + microcrédit).

Entreprenariat social: L’Adie est un organisme de micro crédit en France et nous travaillons avec eux. L’Adie reçoit des jeunes entrepreneurs que la banque a refusé et leur accorde un microcrédit. Mais comme vous le savez le micro crédit c’est aussi l’accompagnement. C’est là ou nous intervenons, nous les accompagnons en amont dans leur projet: Définition du projet, de la clientèle, de la stratégie de communication puis sur une partie financière, quel prix? Quel CA? Quel statut? Quel résultat? Pour quel salaire?

Nous encadrons aussi des projets étudiants, à titre d’exemple la Finance Day, qui a pour ambition de devenir l’évènement incontournable de la finance au sein de Grenoble Ecole de Management.

Le Finance Day, c’est l’événement qui permet de rencontrer des professionnels de la finance de marché et d’entreprise, mais également de trouver un stage ou une césure dans le milieu de la finance grâce à un forum de recrutement au sein de l’école.

Voici quelques exemples détaillés des conférences organisées par l’association :

– Conférence A :
Invités : Xavier Heude, Project leader Manager & CSR (travaille à l’élaboration d’une société de micro-crédits), Christian Descoups, Secrétaire Général Luxembourg Stock Exchange (donc travaille à la Bourse du Luxembourg)

Sujets de la conférence:
– Micro-crédit (viabilité, mise en place etc)
– Finance éthique (définition, enjeux, historique)
– Finance Islamique

Plus présentation de leurs métiers respectifs, de leurs engagements et vision de la Finance.

– Conférence B : Trafigura du 5 Avril :
Invités : 3 Traders de la société Trafigura (2 traders et un manager des risques)

Sujet de la conférence :
-Présentation de Trafigura (leurs objectifs, comment ils travaillent, profil des employés -etc)
-Rôle de Trafigura dans les échanges
-Explication du « Commodity Trading »

Dans les 2 conférences la partie « Questions au public » était très importante, si bien que c’est le public qui menait la moitié des conférences grâce aux questions.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Il est vrai que notre association est relativement jeune, mais cela ne nous a pas empêché de développer d’importantes relations avec des entreprises qui touchent de prés ou de loin à la finance.

A titre d’exemple, notre plus important partenaire la société générale, qui nous soutient dans tous les événements organisés par l’association (Conférences, activités professionnelles, …). Ou même Bloomberg qui offre une formation gratuite aux membres de TRADERS pour former à leur tour les autres étudiants désirant passer des certifications.

On aspire d’ailleurs, cette année, à démultiplier nos partenaires dans un objectif de créations de synergie et de partage des savoirs. Sans oublier notre établissement GEM (Grenoble Ecole de management) qui nous aide chaque année afin de mener à bien tous nos projets.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Il est vrai que l’image de la finance a été fortement entachée durant et après la crise financière de 2008. Cependant, si on se fie au nombre de postulant pour intégrer l’association durant les deux dernières années, on ne dénote aucune baisse significative.

Ceci est du, en parti, aux efforts consenties par l’association pour s ‘adapter aux attentes et au marché, par la création à titre d’exemple du pôle finance éthique. Et l’éventuel souhait de créer un pôle finance islamique, considérée plus stable par nature.

D’ailleurs, certains étudiants nous affirment même que certaines branches d’activités ont été développées durant la période de l’après crise (aide au redressement des entreprises en crise, l’étude des risques…).

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

En référence à un petit sondage auprès des membres de l’association plusieurs métiers de la finance se dégagent. Le premier est sans surprise celui de traders, malgré l’image du métier qui a été un peu détériorée par les différentes crises, les étudiants sont toujours attirés par cette fonction.

En effet, c’est un métier qui évolue constamment et qui est, pour les passionnés de finance la possibilité d’être au cœur du milieu (connaissance parfaite des produits financiers, de l’évolution des marchés, de l’état financier des entreprises…). Pour exemple l’association a organisé une conférence avec Trafigura qui fait du trading de matières premières, il y a avait pour l’occasion près d’une centaine d’étudiants. D’autres métiers liés à la finance plaisent beaucoup à nos membres, et sont liés aux salles de marchés et analyste risque.

Au-delà de la finance de marché, certains étudiants veulent s’orienter vers la finance d’entreprise. Le métier qui ressort le plus est celui de conseiller en fusion acquisition, la motivation est assez simple, car il permet d’être proche du milieu de l’entreprise, mais aussi de ne pas s’éloigner de celui de la finance, car il faut être constamment au fait des nouveautés.

Enfin et c’est une particularité de notre école, comme celle-ci offre des possibilités de double diplôme en économie, l’une de nos membres qui fait actuellement en parallèle un master souhaiterait devenir économiste en banque d’affaires.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

La plupart de nos membres ont réussi à trouver un stage ou un premier emploi en finance, mais cela n’a pas toujours été très simple. En effet surtout pour les fonctions très demandées de la finance les entreprises privilégient les personnes venant de HEC ou alors d’écoles d’ingénieur offrant une formation en mathématique très poussée.

Mais sortie de ce constat nos membres trouvent toujours un stage dans le métier qu’ils désirent que ce soit en finance de marché ou d’entreprise. Le principal problème qu’ils peuvent rencontrer vient de la disponibilité en effet, les recrutements se font d’une manière très rapide (les offres pour le mois de septembre sont publiées qu’en juillet), il est donc parfois difficile de s’organiser quand par exemple un étudiant est à Grenoble et que dans un mois il doit être en stage à la défense.

« Ce programme repose sur un partenariat institutionnel inédit avec les 5 grandes banques de la place », Sofiane Aboura, Responsable Master Banque d’investissement et des marchés, Université Paris Dauphine

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro Finance – Banque d’investissement et des marchés ?

Ce master forme aux métiers de la banque d’affaires. Il est né de la crise bancaire et financière de 2008, sous l’impulsion des grandes banques françaises. Il s’est rapidement imposé dans le paysage académique grâce à sa formule généraliste enrichie d’un parcours professionnel balisé et sécurisé.

Il constitue ainsi une véritable innovation pédagogique, car c’est peut-être le seul master existant qui dispose d’un partenariat institutionnel, avec tout ce que cela implique en ce qui concerne la trajectoire professionnelle de nos jeunes professionnels (les bimeurs).

D’un point de vue académique, il s’agit master généraliste (comme les MS des grandes écoles) intégralement en apprentissage qui offre une formation panoramique aux métiers de la banque d’affaires. Le programme de cours (théoriques et appliqués) représente un volume horaire de 400h dont 80% est sous la forme d’un tronc commun.

Les spécialisations (capital market, corporate banking, quantitative finance) comptent pour 20%. Les cours appliqués ont pour caractéristique d’être orienté métier ; par exemple, il y a un cours de structuration sales, un cours de coverage etc.

Combien avez-vous de promotions ?

Depuis le lancement du Master, quatre promotions se sont suivies. Chacune porte le nom d’un Président (en exercice) des banques partenaires, notamment Daniel Bouton, Baudoin Prot, Jean Paul Chifflet, Laurent Mignon.

Quel est l’objectif de la formation ?

Il y a un double objectif. Le premier est d’ordre intellectuel puisque la vocation d’un master 2 est d’approfondir la réflexion. Pour cette raison, nous disposons de cours théoriques (finance d’entreprise, finance de marché, informatique, mathématiques).

Le second est d’ordre professionnel puisque l’étudiant diplômé doit être formaté aux métiers de la BFI, c’est une prépa pour la banque d’affaires. Le fait qu’il soit salarié durant cette dernière année d’étude représente de nombreux avantages. Par exemple, après avoir passé l’agrément AMF (100% réussite) et sous réserve de l’acceptation du manager, le bimeur peut traiter directement avec les clients, ce qui est statutairement impossible pour le stagiaire.

Le rythme est très lourd, c’est le prix à payer, il n’y a aucune concession sur ce point. En entrant, les bimeurs signent une charte de bonne conduite.

Quels sont les points forts du programme ?

C’est un master de finance unique qui ne s’est inspiré d’aucun autre et qui ne peut pas être imité tant les coûts organisationnels sont élevés. Il dispose d’une relation avec les banques d’affaire qui est unique :
-un job market privatif
-une implication des patrons de métiers dans l’enseignement
-un financement total des frais de scolarité des étudiants
-un parrainage de prestige du master chaque année par le Président d’une des banques partenaires
-une aide à l’insertion professionnelle dans la mesure du possible

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudiants sont dauphinois pour plus de la moitié. En effet, nous disposons d’étudiants en M1 très bien formés quelle que soit leur filière (gestionnaires, scientifiques, et économistes), ce qui constitue une réserve importante de candidats.

Il est vrai que notre université a une tradition de l’enseignement de la finance. Le reste des étudiants peuvent venir de grandes écoles d’ingénieurs, de commerce ou d’universités françaises. Le taux d’admission au master navigue entre 10 et 15% selon nos besoins.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé de patrons de métiers et anciens patrons de banques dans les BFI partenaires pour les cours orientés métiers et d’enseignants-chercheurs à l’université pour les cours théoriques. Nous avons une relation très proche avec notre corps professoral à qui on demande beaucoup d’implication pour que le programme adhère au mieux aux exigences intellectuelles et professionnelles du terrain.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Ce programme repose sur un partenariat institutionnel inédit avec les 5 grandes banques de la place (BNP Paribas et Exane, CACIB et Cheuvreux, HSBC, Natixis, SG). De plus JP Morgan nous a rejoint en 2011 et Unicrédit en 2012. L’acceptation d’une nouvelle banque est conditionnée à l’accord des banques fondatrices. Les bénéfices pour les étudiants sont nombreux grâce aux équipes des ressources humaines qui nous accompagnent mais aussi grâce aux managers qui nous font confiance.

Enfin, depuis cette rentrée 2011, nous avons mis en place une alliance unique avec Vendôme Associés, un cabinet de recrutement parisien spécialisé, qui va aider et suivre les bimeurs dans leur trajectoire professionnelle. Ce dispositif est également unique.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

En général, le taux d’insertion professionnel en CDD, VIE, CDI est de 50% à la fin de l’année universitaire et de 65% à la fin de l’année civile, ce qui est élevé compte tenu du contexte économique, financier et bancaire. Les autres bimeurs sont en stage soit pour changer de métiers, de banque ou même de place financière (essentiellement à New York ou Londres mais aussi à Singapour, Madrid, Sydney, Dubai ou Hong Kong).

L’insertion professionnelle dépend du contexte macro-économique qui peut affecter certains métiers. Il est à noter que l’année 2012 sera une année délicate étant donné le choc thermique subit par les banques européennes. Néanmoins, nous avons des étudiants flexibles tant d’un point de vue métier de la BFI que géographique.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Nous avons un projet bien précis pour la formation continue. Nous le lancerons uniquement s’il est positionné comme une formation haut de gamme pour manager. Pour cela il faut rassembler plusieurs conditions.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Le programme est presque totalement déployé puisqu’il repose à la fois sur un partenariat professionnel d’exception mais aussi sur une université exceptionnelle très bien gérée. Malgré les crises de 2008 et 2011, le Master 268 BIM s’est imposé la référence académique en matière d’apprentissage haut de gamme. Le dernier objectif en phase de lancement est l’internationalisation du programme qui est d’ores et déjà en cours de lancement.

« Notre association entretient depuis toujours des relations étroites avec des entreprises du secteur », Christopher Wilson, Président de l’association INSEEC Finance, INSEEC Paris

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association INSEEC Finance ?

Nouvellement renommée INSEEC Finance, l’association financière de l’INSEEC Paris a pour ambition de faire partager à un large public notre intérêt pour une discipline trop souvent méconnue du grand public.

Moins orientée Finance de marché que sa devancière (INSEEC Bourse&Finance), nous organisons tout au long de l’année de nombreux évènements ayant pour objectif de faire la promotion de la finance sans pour autant faire fi des problématiques qui la gangrène.

Quels sont les objectifs de l’association ?

L’objectif premier de notre association est de contribuer à une meilleure compréhension générale du monde de la finance en partant de l’idée qu’un étudiant bien informé sera en mesure de sensibiliser son entourage immédiat et de mieux faire percevoir – non seulement les excès – mais aussi les progrès apportés par les acteurs financiers. Pour ce faire, nous diffusons tous les mois un journal économique et financier (The INSEEC Times) en partenariat avec l’association financière de l’INSEEC Bordeaux : INSEEC Invest.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

Composée d’une cinquantaine d’étudiants, INSEEC Finance est aujourd’hui l’une des associations les plus dynamiques de l’INSEEC Paris. Riche d’une équipe nombreuse mais aussi très investie, INSEEC Finance compte parmi ses membres des profils tous très différents.

Aussi, cette diversité nous permet de profiter de l’expérience de futurs professionnels de la communication, du marketing et bien sûr de la finance sans pour autant nous faire perdre de vu notre objectif premier.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Nous offrons à l’ensemble de nos membres la possibilité d’exprimer leurs talents au travers d’un secteur qui les passionne : la finance. Pour cela, en plus de nos conférences qui ont pour but de sensibiliser les étudiants au monde de la finance, nous organisons tout au long de l’année des ateliers métiers, une présentation des majeures ainsi que quelques rencontres informelles avec des professionnels de la finance dans le but de découvrir le large panel des métiers auxquels nous pourrons prétendre une fois notre diplôme en poche.

En outre et comme chaque année, nous organisons un jeu de simulation boursière à destination d’étudiants partout en France. Ce mois de compétition est animé par la présence d’intervenants permettant aux étudiants de se tenir au courant des tendances du moment et d’avoir des explications aux éventuels soubresauts du marché.

Autre projet d’envergure, nous partons pour Londres, première place financière européenne au cours du mois d’Avril. Cet évènement ouvert à tous permettra à tous les participants d’être au cœur de la finance mondiale l’espace d’un weekend de trois jours. Pierre angulaire de notre projet associatif, nous travaillons activement sur ce projet afin qu’il soit à la hauteur de notre association : riche et ambitieux.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Notre association entretient depuis toujours des relations étroites avec des entreprises du secteur. Cette année encore, nous avons développé nos partenariats afin de donner encore plus d’envergure à nos évènements. Ainsi, nous comptons aujourd’hui parmi nos partenaires des entreprises comme la Société Générale avec lesquels nous travaillons activement à la réussite de nos projets.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Aujourd’hui encore, la finance demeure un secteur très prisé par les étudiants. Malgré les difficultés que connait le secteur, il reste encore de très bonnes opportunités pour les étudiants souhaitant se spécialiser notamment en finance d’entreprise. D’ailleurs, le pole finance de l’INSEEC Paris reste encore aujourd’hui l’un des plus important en terme de nombre d’étudiants.

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

Les métiers de l’Asset management sont particulièrement demandés par les étudiants en finance de marché. La conjoncture aidant, il s’agit-là pour eux de trouver une solution face à la pénurie des embauches actuelle. Ainsi, les métiers d’analyse et de gestion du risque semblent séduire de plus en plus les étudiants des majeures finances.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

Les étudiants de l’INSEEC Paris doivent aujourd’hui faire face à la pénurie de demande sur le marché. Néanmoins, nous parvenons tout de même grâce à la force de notre réseau à décrocher des stages ou des premiers emplois de qualité. L’association est également là pour cela : donner à tous la possibilité de rencontrer des professionnels susceptibles de nous guider par la suite.

« L’objectif est de former des cadres financiers de haut niveau », Nicolas Berland, Responsable Master Pro Comptabilité, Contrôle, Audit, Université Paris-Dauphine

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro Comptabilité, Contrôle, Audit ?

Le master a été créé il y a plus de 30 ans sous l’appellation MSTCF. Il est devenu CCA (Comptabilité-Contrôle-Audit) lors du passage au LMD, passant ainsi de bac+4 à bac+5.

Il vise le marché des experts-comptables et des auditeurs. Il offre le maximum d’équivalences (5 sur 7) aux épreuves du DSCG (diplôme d’état) qui ouvre la porte à l’expertise comptable.

Combien avez-vous de promotions ?

33 promotions depuis la création. Chaque promotion comprend 48 étudiants en formation classique et 24 étudiants en apprentissage.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif est de former des cadres financiers de haut niveau. 90% de nos étudiants deviennent auditeurs au sein de l’un des grands cabinets de la place. Après le master CCA, d’autres vont vers l’expertise, les directions financières de grands groupes, les métiers du conseil et du droit (avocat d’affaires, fiscalistes).

Il s’agit de former de bons professionnels du chiffre mais (et c’est le défi) bons pédagogues, bons stratèges et comprenant les subtilités du changement organisationnel. En cela, la formation est plus généraliste qu’elle n’apparaît de prime abord. Les employeurs de nos étudiants nous demandent de bons techniciens avec une bonne hauteur de vue afin d’en faire leurs collaborateurs et futurs associés.

Quels sont les points forts du programme ?

Un rythme soutenu de cours, une grande diversité de contenu allant de la comptabilité à la sociologie des organisations en passant par la fiscalité, le droit, la finance …

Une ouverture à l’internationale avec la possibilité de partir à l’étranger en L3 CCA (Allemagne, Irlande, Canada, Espagne), l’incitation à faire une année de césure entre le M1 et M2 (nos étudiants partent alors aux Etats-Unis, à la London School of Economics, en cabinet…).

Une relation forte avec le monde professionnel et les futurs employeurs : au travers des stages en L3 et M2 en France ou à l’étranger et une possibilité d’effectuer le master en apprentissage.

Quels sont les profils des étudiants ?

La moitié viennent de la L2 Dauphine et l’autre moitié de l’extérieur.

Le nombre de candidatures excède largement les places disponibles. Nous privilégions les étudiants ayant un bon parcours universitaires mais aussi ceux ayant dans leur CV une particularité qui indique qu’ils feront de bons collaborateurs pour leurs employeurs.

Ainsi, l’an dernier, nous avons eu le plaisir de recruter le trésorier de la junior entreprise de Dauphine ou encore une étudiants qui venait de prendre une année sabbatique pour aller en Australie se perfectionner à l’anglais et ayant fait du back packing en Asie du Sud est. Ce sont des profils dynamiques, n’ayant pas les deux pieds dans le même sabot.

Comment est composé le corps enseignants ?

C’est un mix d’académiques, c’est-à-dire d’enseignants-chercheurs en pointe dans leur domaine et calés sur les critères du classement de Shanghai, et de professionnels de cabinets d’audit ou d’expertise (nous avons des intervenants de Deloite, KMPG, Mazars et des professionnels d’entreprises de divers secteurs (industries, services…).

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Une rencontre par an avec les employeurs de nos étudiants. Certains interviennent en cours. D’autres participent à nos évènements (conférence annuelle, prix d’éloquence en comptabilité, remise des diplômes).

Nous participons à des prix de mémoires sous l’égide de professionnels (APDC, Mazars).

Enfin, nous avons des partenaires qui nos soutiennent comme le cabinet CSC et le cabinet Fleuret.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Le parcours le plus classique est l’entrée dans un cabinet d’audit pour devenir associé ou bifurquer vers une direction financière de grand groupe.

L’an dernier le parrain de la promo nous expliquait qu’après quelques années d’audit, il était parti faire du trading à Londres, il est aujourd’hui CEO Europe d’un cabinet de chasseurs de têtes en finance.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Oui, nous recevons parfois des étudiants en formation continue qui sont intégrés avec les apprentis.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

La spécificité de ce programme est d’être assez normée par un cadre national, défini par des professionnels et des académiques.

A l’intérieur de ce cadre, nous innovons en écoutant les demandes des entreprises (via un conseil de perfectionnement et les rencontres que nous avons avec eux) et en écoutant nos étudiants. Cependant, nous ne prenons pas en compte toutes les demandes car elles sont parfois incompatibles entre elles, ou avec le référentiel national ou encore avec l’objectif de la formation.

« L’association dispose de partenaires qui nous soutiennent chaque année comme PwC, Société Générale ou HSBC », Mathias Reinoso, Trésorier de l’association Magistère BFA, Université Paris-Dauphine

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association Magistère Banque, Finance, Assurance ?

Notre association est une association de filière. Elle a été créé en 1988 afin de gérer toutes les évènements et les activités connexes au Magistère d’économie « Banque, Finance, Assurance » de l’Université Paris-Dauphine.

Quels sont les objectifs de l’association ?

Elle a un triple objectif : assurer la promotion de notre formation, créer, entretenir des liens intergénérationnels et aider les étudiants du Magistère dans leur recherche d’emplois et de stages.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

Tous les étudiants du Magistère sont membres de droit. Cette année, nous comptons donc 103 membres.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Nous divisons nos activités en trois grands pôles.

Le pôle évènementiel regroupe des évènements d’intégration (WEI, Ski-Etude, Diner Inter-Promotions, Soirée Inter-Filières) et des évènements professionnels qui nous permettent de découvrir des secteurs d’activités diverses et de discuter avec les professionnels concernés (Cocktail de l’Audit, Cocktail de la Finance de marché, Cocktail Corporate / Conseil, Séjour à Londres). Toutefois, le plus grand évènement de l’association reste la Conférence BFA. Cette année, un panel d’invités triés sur le volet (Claude Bébéar, Edouard Vieillefond, André-Levy Lang, etc.) discutera de l’impératif d’un nouveau modèle de financement autour de deux tables rondes animées par Les Echos.

Le pôle des anciens s’occupe de l’entretien du réseau du BFA et de la mise à jour de l’annuaire. Par ailleurs, ce pôle organise régulièrement des rencontres avec d’anciens étudiants du Magistère qui viennent nous présenter leurs métiers.

Le pôle communication assure la promotion du BFA au quotidien en animant des salons, en actualisant les supports promotionnels et en assurant la large diffusion des évènements du BFA aux étudiants et aux partenaires de l’association.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

L’association dispose de partenaires qui nous soutiennent chaque année, comme PwC, Société Générale ou HSBC. Par ailleurs, d’autres sociétés sont chaque année à nos côtés pour différents évènements. C’est le cas de Deloitte, Ernst & Young, KPMG, Mazars, Crédit Agricole CIB, Evercore, Les Échos, etc.

Nous disposons par ailleurs du soutien des partenaires du Magistère en lui-même, à savoir Reuters et Groupama.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Apparemment oui. Le nombre de demande d’inscription pour le Magistère est chaque année plus importante. Il semblerait que les évènements macroéconomiques auxquels nous sommes confrontés ont permis à un certain nombre d’étudiants de se rendre compte que la finance ne se résumait pas au trading par arbitrage.

En effet, de plus en plus d’étudiants qui arrivent avec une idée précise de ce qu’ils veulent faire, faisant cohabiter les métiers classiquement cités (traders, sales, M&A, etc.) avec des métiers dans le secteur du private equity, de la régulation, de l’information financière, conseil en stratégie, audit, etc.

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

Notre formation étant très généraliste, les métiers populaires s’étendent de la finance de marché à la finance d’entreprise en passant par l’audit, le conseil en stratégie ou les grandes administrations. Si l’on devait faire une liste des métiers dont on entend généralement parler, on pourrait parler des métiers de front office, de M&A, de conseil, d’audit, de gestion d’actifs, de private equity, de directions financières, d’analyse macroéconomique (dans les administrations), de régulation, etc.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

Heureusement, nous sommes assez épargnés par les difficultés du secteur grâce à la solide réputation acquise par le Magistère au fil des années. Toutefois, nous notons effectivement plus de tension sur le marché du travail, surtout en ce qui concerne la recherche du premier emploi (sans que cela ne soit pour le moment trop handicapant pour nous).

« Le Master forme de jeunes diplômés aux métiers de la finance et du management stratégique des entreprises », Guillaume Sarrat de Tramezaigues, Responsable Master Finance et Stratégie, Sciences Po Paris

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Finance et Stratégie ?

Le Master Finance et Stratégie de Sciences Po a été créé en 2003 sur les fondations de la « Section EcoFi » du diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris dont la première promotion avait été diplômée en 1925.

Combien avez-vous de promotions ?

Nous nous apprêtons donc à diplômer la huitième promotion de ce master avec en moyenne 180 étudiants par promotion. Il fait partie des masters du Département d’Economie de Sciences Po, avec le Master « Economics and Public Policy », Master in « Economics » et du Programme doctoral en économie.

Quel est l’objectif de la formation ?

Le Master forme de jeunes diplômés aux métiers de la finance et du management stratégique des entreprises, qu’ils se destinent à des fonctions d’analystes (en banque ou au sein de cabinets de conseil) ou de managers (dans des entreprises industrielles ou de services).

Il est par ailleurs adossé à 6 doubles diplômes avec les universités de Luigi Bocconi University, à Milan (Italie), MGIMO, à Moscou (Russie), Fundacao Getulio Vargas-Escola de Administração de Empresas, à São Paulo (Brésil), University of St. Gallen, à Saint-Gall (Suisse), University of Pennsylvania Law School, à Philadelphie (États-Unis) et Columbia School of International and Public Affairs (SIPA), à New York (États-Unis)

Quels sont les points forts du programme ?

Le master est structuré en 2 années où les étudiants à près de 70% choisissent de faire une année de césure consacrée aux stages en entreprise et/où à un semestre d’études en université partenaires à l’étranger.

La scolarité est progressive dans la difficulté des enseignements, permettant d’acquérir les bases académiques de toutes les disciplines liées à la finance et à la stratégie en première année de master. Les étudiants choisissent ensuite librement leur mention de spécialisation professionnelle de 2e année de Master entre les mentions « Finance », « International Business » et « Stratégie et Management ». A noter que le master offre par ailleurs une formation totalement dispensée en Anglais, le Master « International Project Finance », dédié au financement de projet, étude du risque pays et commerce international.

De plus, 40% de nos enseignements sont dispensés en Anglais et les étudiants se voient offrir la possibilité de préparer les certifications AMF et CFA niveau 1 en électifs au cours de leur scolarité.

Quels sont les profils des étudiants ?

Nos promotions sont constituées à équilibre entre les élèves du collège universitaire de Sciences Po et des étudiants qui rejoignent Sciences Po en master. Ces derniers sont à 40% étrangers et ont majoritairement suivi des formations d’ingénieur ou de business-finance-économie.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est constitué de professeurs du département d’économie de Sciences Po ainsi que dans leur écrasante majorité de professionnels de la Finance, du conseil et de l’industrie. Cela permet d’assurer l’équilibre entre les enseignements fondamentaux et la flexibilité des enseignements dits « professionnalisants » selon l’évolution du marché du travail.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Le Master compte un grand nombre d’entreprises partenaires pédagogiques et professionnels, banques, cabinets de conseil, industries… ces relations se matérialisent par des petits déjeuners de recrutement bihebdomadaires pour tous nos étudiants avec ces partenaires qui offrent des postes de stage et emploi dédiés à nos étudiants.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

68% des étudiants de la promotion 2010 ont signé un contrat de travail avant diplomation, à 40% dans les métiers de la finance et 29%¨dans les métiers du conseil et de la stratégie. 85% d’entre eux étaient alors en CDI et 37% entamaient leur carrière professionnelle à l’étranger. En moyenne le salaire à un an après la diplomation s’élève à 50188 euros.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

La formation continue de Sciences Po offre en effet de nombreuses formations en finance d’entreprise et de marchés ainsi qu’en Stratégie.

A noter par ailleurs que le Master offre sa deuxième année en mention « Finance » en apprentissage alterné.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

L’évolution du contenu de notre Master dépend principalement des changements observés sur le marché du travail : le contenu des enseignements, les nouveaux électifs et options offerts aux étudiants reflètent donc notre réactivité aux évolutions du marché du travail dans les secteurs porteurs en terme de recrutement. Cette flexibilité est très largement favorisée par nos enseignants professionnels et entreprises partenaires.

« Le Master banque et bourse est destiné à apporter une compréhension large de l’activité bancaire », Jean Baptiste Cartier, Responsable Master Pro Banque et Bourse, IAE Lyon 3

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro Banque et Bourse ?

Le Master Banque et Bourse a été créé par l’IAE Lyon en 2003.

Nous accueillons chaque année une trentaine d’étudiants, issus du Master 1 Finance, parcours Banque et Patrimoine, mais aussi des candidats externes provenant d’un parcours Bac+4 en gestion (université ou école de commerce, en principe avec des compétences initiales en banque ou commerce ou finance).

Quel est l’objectif de la formation ?

Le Master banque et bourse est destiné à apporter une compréhension large de l’activité bancaire. Il prépare les étudiants à occuper des fonctions polyvalentes, tant commerciales que techniques, grâce à une offre de cours variée : marketing bancaire, analyse des dossiers de crédit, placements, gestion des risques, montage de dossiers financiers, offre banque assurance, marches financiers internationaux …

A l’issue du master, nos étudiants doivent savoir gérer, conseiller et développer une clientèle diversifiée de particuliers et professionnels (artisans, entreprises, y compris la partie avoirs personnels du chef d’entreprise).

Ces compétences sont très recherchées par le secteur bancaire, comme le prouve l’excellent taux d’insertion de nos diplômés, avec 95% d’embauche immédiate sur des fonctions de conseillers pour les professionnels ou pour les particuliers. Bien sûr la formation permet une évolution rapide et variée dans le domaine bancaire !

Pour répondre à cette attente forte du secteur, nous réfléchissons à une déclinaison prochaine de ce master dans une version en alternance.

Quels sont les points forts du programme ?

Un stage de 3 mois en Master 1 suivi d’un stage long de 6 mois en Master 2 qui débouche majoritairement sur une embauche (des journées de recrutement sont organisées par nos partenaires en novembre et décembre dans l’objectif d’effectuer un « sourcing » de leurs futurs collaborateurs).

Par ailleurs, les nombreux praticiens qui interviennent dans le programme utilisent et exposent dans leurs cours les outils et techniques qu’ils développent dans leur vie professionnelle. Je souligne également la forte notoriété régionale (voire nationale !) du CLUBB, crédibilisée par des partenariats actifs et fidèles avec le monde bancaire.

Enfin, notre force s’appuie sur la cohésion étudiants-diplômés renforcée par les initiatives étudiantes : en plus d’un réseau d’anciens actif, le BDE (bureau des étudiants) organise chaque année le « Challenge Boursier » en partenariat avec le groupe BNP PARIBAS. Ce concours, qui a fêté ses 10 ans cette année, réunit 400 à 600 participants avec pour objectif de gérer et faire fructifier en temps réel un portefeuille boursier de 100.000 euros.

Quels sont les profils des étudiants ?

Nous accueillons des étudiants du Master 1 Banque et Patrimoine de l’IAE Lyon, déjà formés « à l’esprit CLUBB » et des candidats externes provenant d’un parcours Bac+4 en gestion, issus d’universités ou d’école de commerce. Ils sont recrutés sur dossier et entretien de motivation.

Chaque promotion compte également quelques étudiants internationaux pour ouvrir sur la diversité des parcours et l’interculturalité.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps professoral est volontairement axé sur la professionnalisation : 80% des enseignements sont assurés par des experts issus du monde économique. Nous comptons en particulier de nombreux cadres supérieurs qui interviennent « pour le plaisir » de transmettre leurs savoirs et de s’oxygéner l’esprit en venant former nos étudiants et en échangeant avec eux.

Les enseignants de l’IAE Lyon apportent un contenu théorique indispensable, en offrent un recul et une réflexion sur les outils managériaux, ceci dans l’objectif de former des professionnels responsables et en capacité de se réinterroger (notamment à travers le mémoire de fin d’études).

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Le Master est organisé au sein du CLUBB – Centre Lyonnais Universitaire de Banque et Bourse, créé il y a 25 ans à l’IAE Lyon. Ce centre est soutenu depuis l’origine par la plupart des grandes banques : LCL, Société Générale, CIC Lyonnaise de Banque, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, Banque Populaire, Banque Rhône-Alpes, UAF, Crédit Suisse, Caisse d’Epargne…

Nous entretenons des liens particulièrement étroits avec BNP Paribas, qui parraine nos formations depuis plusieurs années.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Au-delà d’une intégration aisée dans le monde bancaire, ils occupent rapidement des fonctions de directeurs d’agence, ou évoluent vers différentes fonctions internes ou de management.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Bien entendu. Cependant, la formation étant organisée à temps complet, nous orientons plus volontiers notre public professionnel vers le Master Gestion de Patrimoine, un cursus décliné à temps partiel sur un an qui permet la conciliation d’une activité professionnelle et d’une reprise d’études et qui accueille chaque année plus de vingt participants.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nous sommes très à l’écoute des retours des intervenants professionnels, des étudiants à l’issue de leur formation… et des attentes exprimées par nos partenaires.

Cela passe également par les thèmes et contenus développés dans les mémoires de fin d’études. Bien entendu nous entretenons des échanges permanents avec les professionnels engagés au quotidien à nos côtés.

Enfin, le retour des diplômés sur la formation après quelques années de pratique est un élément de plus pour ajuster et de faire évoluer notre master.

« Les secteurs les plus convoités par les étudiants sont le secteur bancaire et le secteur indépendant », Florence Bonnière, Présidente de l’association AGEP, Université de Rennes 1

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association des Gestionnaires en Patrimoine ?

L’AGEP est un acronyme désignant l’association des gestionnaires en patrimoine de l’Université de Rennes 1. Elle a été créée en 1995, c’est-à-dire quelques années après la création du Master 2 Droit et Gestion de Patrimoine (1990).

Elle se compose de plusieurs catégories de membres :
– Les membres d’honneur :
– Le Doyen de la Faculté des Sciences Juridiques de Rennes 1 (Edouard Verny)
– Les responsables successifs du Master 2 Droit et Gestion de Patrimoine de Rennes 1 (Henri Hovasse et Renaud Mortier)
– Les personnes chargées de cours dans le cadre de la formation
– Les membres bienfaiteurs
– L’ensemble des étudiants et diplômés de la formation

Quels sont les objectifs de l’association ?

L’AGEP poursuit les objectifs suivants : Promouvoir le diplôme auprès des étudiants et des professionnels ; Entretenir le réseau des anciens étudiants ; Animer la vie du diplôme par l’organisation de différents évènements : organisation de colloques, remise des diplômes, séjour d’études, manifestation FNDP…

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

L’adhésion à l’association est subordonnée à l’intégration dans le Master 2 Droit et Gestion de Patrimoine de l’Université de Rennes 1. Dès lors, chaque année, les nouveaux adhérents sont les étudiants ayant intégré la formation à la suite des sélections ayant lieu fin juin.

Peuvent intégrer la formation, après examen du dossier et entretien, les titulaires d’un diplôme de maîtrise en droit, les titulaires d’un diplôme intermédiaire de maîtrise, d’un Master en Droit/Science Juridique ou en Science Politique et les bénéficiaires d’une validation d’acquis.

Les éléments d’appréciation des candidatures sont les suivants : solides connaissances, expériences professionnelles, projet professionnel, motivations et attitude personnelle…

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Chaque année, l’AGEP organise un colloque dédié à des thématiques de gestion de patrimoine, auquel une cérémonie de remise des diplômes de la promotion précédente.

Par ailleurs, l’AGEP organise chaque année plusieurs les déplacements des étudiants à Paris afin d’assister à des colloques et séminaires dans le cadre de FNDP (Fédération Nationale du Droit Patrimonial).

Enfin, l’AGEP offre la possibilité aux promotions qui le désirent, d’organiser un voyage d’études d’une semaine à Londres. Il appartient alors aux membres de l’association de trouver les fonds nécessaires et de planifier ce séjour d’études.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Le Master 2 Droit et Gestion de Patrimoine ayant une finalité professionnelle, l’AGEP a développé de nombreuses relations avec les entreprises. Ainsi, de nombreuses entreprises soutiennent financièrement soit l’association dans le cadre de ses actions soit le diplôme via le versement d’une taxe d’apprentissage.

Par ailleurs, environ 75% des intervenants dans le diplôme sont des professionnels, ce qui permet d’effectuer une transition efficace vers le monde de l’entreprise. Ce système d’enseignement a fait ses preuves dans la mesure où durant les tages de fin d’année, les étudiants sont remarqués pour leur rapidité d’intégration et pour leur opérationnalité.

Par ailleurs, pour l’AGEP, le développement des relations avec les entreprises va de pair avec l’entretien du réseau des anciens. En effet, beaucoup d’anciens étudiants souhaitent intervenir dans la formation afin de sensibiliser les nouvelles promotions aux divers débouchés qu’offre cette formation ; dès lors, cette dernière est amenée à évoluer en fonction des attentes du monde professionnel. En somme, cela permet d’offrir aux étudiants, une formation en adéquation avec le marché du travail.

Pour finir, ces interventions permettent également aux professionnels de promouvoir et présenter, auprès des étudiants, les activités des entreprises qu’ils représentent, de recruter des stagiaires voire d’éventuels futurs collaborateurs.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Les étudiants issus de cette formation sont avant tout des juristes ; la finance n’étant qu’un des aspects de la gestion de patrimoine. Par conséquent, nous sommes amenés à acquérir, dans le cadre de notre formation, une véritable polyvalence qui permet de s’orienter vers des secteurs professionnels très divers tel que : Les cabinets de conseil en gestion de patrimoine ; Les établissements bancaires, notamment les banques privées ; Les compagnies d’assurances ; Les cabinets d’avocats ; Le notariat ; L’expertise comptable….

Outre le conseil en investissements, nous réalisons également des stratégies d’optimisation de constitution, de transmission et de protection du patrimoine.

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

Ces dernières années, les secteurs les plus convoités par les étudiants sont le secteur bancaire (Banques privées) et le secteur indépendant (cabinets de gestion privée) qui offrent un panel de professions considérables telles que : L’ingénierie patrimoniale ; le Conseil en gestion de patrimoine (privé et professionnel) ; La gestion d’actifs ; le Conseil en investissement financier ; Banquier privé…

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

L’intégration au sein de la formation n’est pas chose facile puisque la sélection est très restrictive. Par ailleurs, la formation impose une discipline stricte et une rigueur de travail, gages de qualité pour les professionnels. Ces exigences impliquent un réel investissement personnel de l’étudiant dont la récompense est une garantie d’emploi et ce, même en temps de crise.

L’importance du réseau des anciens mais aussi et surtout la réputation du diplôme conduisent à ce que les étudiants du Master 2 Droit et Gestion de Patrimoine sont très convoités par le monde professionnel. Chaque année, nous recevons de nombreuses offres de stages ; il y a en moyenne (selon les effectifs) entre 3 et 4 offres de stages par étudiant, ce qui permet à chacun de s’orienter vers le domaine professionnel de son choix.

En ce qui concerne les recherches de stages en dehors des offres qui nous sont directement adressées, elles s’avèrent très rapidement concluantes ; ce qui permet aux étudiants de se consacrer pleinement à leur formation plutôt que dans une longue quête de stages.

Ce succès auprès du monde professionnel s’est accru depuis 2010, date à laquelle a été créée la FNDP (fédération nationale du droit patrimonial). La FNDP a permis de fédérer notre diplôme avec ceux des Universités de : Paris Dauphine, Paris Panthéon-Sorbonne, Strasbourg et Toulouse 1 Capitole.

Outre la fédération des diplômes, la FNDP organise, chaque année, plusieurs manifestations, colloques et conférences auxquels participent les membres fondateurs de la FNDP : le Conseil Supérieur du Notariat (CSN), le barreau de Paris, l’Association Nationale des Juristes de Banque (ANJB) et l’Association Nationale des Juristes d’Assurance et de Réassurance (AJAR). La FNDP permet donc aux étudiants de côtoyer de nombreux professionnels lors des manifestations mais aussi à ces derniers de mieux connaître les formations et donc d’accroître les débouchés et les opportunités pour les diplômés.

Une chose est sûre, le diplôme est de plus en plus connu et reconnu par le monde professionnel.

« Le trading reste évidemment une activité prisée par certains membres de l’association », Louis Toussaint Président de l’association OPA, Rouen Business School

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association OPA ?

OPA, acronyme de Optez Pour l’Action, est l’association finance de Rouen Business School. Sa mission est d’organiser un maximum d’évènements concernant le monde de la finance afin d’assouvir la soif de connaissances de ses membres.

OPA a ainsi vocation à :
– faire intervenir des conférenciers sur des thèmes de finance,
– inviter des spécialistes l’espace d’une journée dans le cadre d’une formation,
– publier des articles sur l’actualité économique, au travers de sa propre newsletter, dans le journal de l’école ou dans des magazines dédiés aux étudiants des grandes écoles,
– organiser et participer à des concours de trading et à des business games,
– gérer sa communication et sa visibilité au travers des différents réseaux sociaux et grâce à ses partenaires.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

Cette année, 25 nouveaux membres ont rejoint les rangs de l’association, et mettent à profit leurs talents. Il n’y a pas un profil de financier recherché en particulier, et c’est pourquoi nous n’effectuons pas de recrutement sur la base des connaissances en la matière mais plutôt d’après la motivation de chacun à faire vivre l’association.

En effet, comme toute association, nous avons autant besoin de connaissances brutes que de qualités en termes de communication pour établir et entretenir des partenariats avec différentes sociétés, et pour faire gagner de la visibilité à l’association, aussi bien au sein de l’école que dans le réseau professionnel qui l’entoure.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Nous entretenons à longueur d’année des relations avec nos partenaires et œuvrons également dans une démarche de prospection pour nouer de nouveaux liens avec des professionnels de la finance. Nous cherchons à nous lier aussi bien avec des sites d’offres de stages et d’emplois, qu’avec des plateformes de trading ou des entreprises proposant des formations.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Evidemment ! Les étudiants sont certes conscients que l’embauche dans certains secteurs a été rendue plus difficile par la crise mais, parallèlement, de nombreuses opportunités se sont créées. Le secteur de l’analyse du risque est plus que jamais sollicité suite à la crise financière ; on peut également trouver certaines offres liées à la mise en application des nouvelles normes induites par Bâle III.

Les étudiants voient moins, à l’heure actuelle, un écroulement des grands piliers de la finance qu’un besoin pressant de compétences pour assainir la situation et relancer l’économie. De plus, les étudiants comprennent plus que jamais que même si la crise dans la zone euro peut être un frein à l’embauche, les opportunités à l’international ne cessent de croître et d’être attractive.

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

Le trading reste évidemment une activité prisée par certains membres de l’association, avec un attrait particulier pour les devises, et les matières premières.

Les offres en private equity, equity capital market, debt capital market sont elles aussi vivement recherchées.

La finance d’entreprise est loin d’être délaissée et des postes en analyse financière, en banque comme en entreprise, semble intéresser de plus en plus d’étudiants, et pas seulement au sein de l’association. Les cours et autres conférences dans ce domaine concernent des effectifs toujours plus importants d’année en année.

« Nous axons notre programme sur l’analyse financière, le droit bancaire, la fiscalité… » Sylvie Lecarpentier-Moyal, Responsable Master Pro Carrières Bancaires et Financières, Université Rennes 1

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro Carrières Bancaires et Financières ?

Le Master 2 Finance –Carrières bancaires et financières – de la faculté de Sciences économiques de l’Université de Rennes 1 a 30 ans d’existence. Il a été à l’origine créé par Claude Hardouin et Michel Glais, professeurs d’Université. Il est actuellement, dirigé par Nathalie Payelle et Sylvie Lecarpentier-Moyal.

Combien avez-vous de promotions ?

Nous avons chaque année deux promotions : une en formation initiale/continue et une en formation par alternance. Nous avons au total maximum 40 étudiants.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif de la formation est de former des chargés de clientèle (CC) professionnels, CC PME, CC entreprises, analyses crédit, … qui à terme se tournent vers des métiers d’encadrement comme directeurs d’agence.

Quels sont les points forts du programme ?

Nous axons notre programme sur l’analyse financière, le droit bancaire, la fiscalité, la gestion de patrimoine, l’analyse du risque.

Quels sont les profils des étudiants ?

Nos étudiants ont un Master 1 banque finance, Master 1 droit, ou profil équivalents en école de commerce.

Comment est composé le corps enseignants ?

50% de nos intervenants sont universitaires et 50% professionnels.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous entretenons des relations étroites avec deux centres de formation professionnels le CFPB Rennes et le CFA de Quimper (CA). Dans nos deux formations, les échanges avec les professionnels sont très forts.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Nos anciens du début occupent des postes de direction comme Director, Head of Network International representative Offices, les autres postes occupés sont auditeurs internes, chargés d’affaires en financements acquisition, CA en entreprises.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Oui par le biais de la formation initiale. Chaque année nous avons un ou deux candidats en formation continue.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Tous les quatre ans nous avons une demande d’habilitation à effectuer auprès du ministère de l’enseignement supérieur.

Notre diplôme est évalué par l’Agence d’évaluation de l’enseignement et de l’enseignement supérieur. Nous avons la note la plus élevée pour notre Master 2

Nous communiquons en permanence avec les professionnels de la banque. Un professeur associé (qui est un professionnel de la banque) est dédié au diplôme.