Carrière à suivre : Portrait de Jean-Louis Schweitzer, Directeur banque privée, LCL.

Jean-Louis Schweitzer a fait l’intégralité de sa carrière au LCL. Dès ses études à l’IEP Toulouse il savait qu’il voulait être banquier.

Jean-Louis Schweitzer a démarré sa carrière comme conseiller de clientèle auprès des entreprises. Pour développer ses compétences managériales, il évoluera ensuite vers le réseau des particuliers. En 2009 il rejoindra le nouveau département banque privée créé par LCL.

Il privilégie les rencontres et ne croit pas au plan de carrière préétabli.

Est-ce que vous avez su très tôt que vous alliez devenir banquier ?

Quand j’étais étudiant, je voulais trouver un job dans la banque. J’étais intéressé par la clientèle entreprises. La difficulté à l’époque, c’est toujours le cas aujourd’hui, était d’être recruté par une première entreprise. Il me fallait absolument une expérience commerciale. Une filiale de la BNP, une société de crédit, cherchait des commerciaux, j’ai été recruté. J’ai donc démarré comme commercial avec un portefeuille clients composé de concessions automobiles et de collectivités territoriales.

Cela a été une superbe expérience commerciale. J’y suis resté 2 ans. On m’a ensuite proposé un poste de Directeur adjoint d’une société crédit. Je ne savais pas si je voulais continuer dans ce domaine. J’étais surtout intéressé par le financement d’entreprise. J’avais le choix entre BNP, Société Générale et le Crédit Lyonnais. Le Crédit Lyonnais était très séduisant. J’ai rejoint le département entreprises. J’y ai passé 8 ans, dans différentes régions.

Qu’est-ce qui vous a intéressé dans la clientèle entreprises ?

C’est un job passionnant de développement. Il y a une diversité de clients. Vous pouvez voir dans la même journée une entreprise agro alimentaire et une petite entreprise de haute technologie. J’ai pu aussi toucher aux financements structurés pour de grands groupes dans le secteur du transport. J’ai ensuite pu progresser vers un poste de management. Cela m’a donné envie de poursuivre. Pour acquérir un poste avec une certaine dimension managériale, il fallait que j’évolue vers la banque de particuliers. J’ai donc été amené à superviser 25 agences à Lyon. J’ai dû renforcer mes compétences en gestion d’équipe par la maîtrise de la culture des objectifs, la culture RH. J’ai vraiment apprécié le contact client avec les particuliers. J’ai toujours continué à rencontrer des clients. C’est très important d’être sur le terrain pour discuter avec les équipes.

Est-ce que vous avez suivi une formation spécifique ?

Ma formation initiale est science po Toulouse avec une spécialisation éco finance. C’est une formation générale. J’y ai découvert l’économie et la finance. Nous avions des professionnels qui intervenaient comme le préfet Erignac. J’ai complété cette formation avec un DESS à l’IAE Toulouse en administration des entreprises avec une spécialisation en financement d’entreprise. Ce sujet m’intéressait. Dès le départ je savais que je voulais travailler en banque. Tous les sujets économiques m’intéressaient, la bourse m’intéressait. Je voyais la banque comme un moyen d’être au cœur de l’économie.

Quand on est passionné par l’entreprise, la banque est vraiment un très bon choix. C’est par un job étudiant que j’ai découvert l’univers de la banque. J’ai travaillé un été au guichet du Crédit agricole. J’y ai découvert deux éléments très importants du métier de banquier. C’est un métier de contact avec le client. La relation commerciale est primordiale. Une agence bancaire est une entreprise commerciale avec des objectifs commerciaux et financiers.

Pourquoi ensuite le choix de la banque privée ?

En 2003, après les expériences réseaux entreprises, puis particuliers, j’ai pris une fonction au siège à Paris. C’était le développement de l’approche multi-canale dans les réseaux bancaires. Je travaillais sur les programmes d’automatisation des agences. Je n’avais plus de clients mais des fournisseurs, c’est très différent. J’ai pu découvrir les problématiques de la conduite de projet.

Mon dernier gros chantier en 2005 a été de gérer le changement d’identité visuelle. Après ce passage au siège, j’ai été Directeur du Développement Commercial d’une Direction de réseau de 200 agences. Puis, j’ai eu l’opportunité de rejoindre le département banque privée créé par le LCL. LCL Banque Privée gère la totalité de la relation client. J’ai pris une direction dans un premier temps en région parisienne et ensuite sur la région Rhône Alpes Auvergne.

Je retrouve en banque privée le type de relations que j’avais en entreprises en conseillant des professions libérales, des cadres dirigeants, des chefs d’entreprises. En termes d’animation du réseau c’est assez proche de l’animation d’un réseau d’agences. Je travaille aussi avec des juristes, des fiscalistes, des ingénieurs patrimoniaux. On se positionne comme un partenaire du client comme peut l’être son expert comptable ou son avocat.

Quand on regarde votre parcours, on se rend compte au final qu’on peut faire sa carrière dans la même banque ?

L’avantage d’une structure comme LCL est qu’on peut faire une carrière très diversifiée en restant dans le même groupe. J’y ai rencontré des interlocuteurs passionnants et j’ai pu y avoir une mobilité géographique et fonctionnelle.

Est-ce que vous avez des conseils de gestion de carrière ?

La personne la plus importante est le client. Connaissez votre client. Rentrez dans l’intimité de votre client. Un de mes clients m’avait dit : « mon banquier doit être mon confident ». C’est le conseil le plus important. Il faut aimer son client. Il faut prendre les opportunités qui se présentent. Quand le train passe, il faut monter dedans. Je ne crois pas trop au plan de carrière préétabli. La vie professionnelle est faite de rencontres. Il ne faut pas trop réfléchir. Il faut prendre le maximum de risques en prenant le minimum de précautions. Je dirais également qu’il faut être mobile géographiquement pour avoir un développement de carrière harmonieux. Ce sont des accélérateurs de carrière.

Comment a évolué le métier de conseiller privé ?

Deux tendances caractérisent l’évolution du métier. On constate une amélioration du degré de connaissance des clients. Clairement avec internet, on a des clients aujourd’hui très informés. On doit avoir un vrai discours expert. Les banques doivent monter en compétences au niveau de la formation. La deuxième tendance est l’évolution très forte de la réglementation. Il y a une panoplie de réglementation aujourd’hui pour protéger le client. Ces deux éléments obligent à faire preuve de beaucoup de rigueur et de professionnalisme.

Dossier 2013 – L’ alternance en banque & assurance : + de 20 000 offres d’alternance à saisir

L’intérêt de poursuivre une formation en alternance ou de réaliser un stage de longue durée n’est plus à prouver pour réussir son intégration sur le marché de l’emploi et en particulier dans le secteur de la banque et de l’assurance.

Le stage et la période d’alternance restent le meilleur moyen pour découvrir un secteur, un métier et tester sa vocation. Ils sont également indispensables pour rendre votre CV plus attractif auprès des recruteurs potentiels.

Cette année nous avons recensé plus de 30 000 offres de stages et d’alternance à saisir parmi les principaux recruteurs du secteur banque et assurance.

La période de recrutement des alternants a déjà démarré pour certaines banques ou groupe d’assurance et va démarrer très bientôt pour les autres.

Elle se terminera normalement en juin. Une très grande variété de missions vous sont proposées en alternance que cela soit pour des fonctions commerciales ou des fonctions supports.

Vous pouvez également trouver des opportunités d’alternance dans des activités diverses comme la banque de réseau, la banque d’investissement et de financement, la gestion d’actifs et l’assurance.

Les profils demandés vont de bac+2/3 à bac +4/5 en fonction des missions. Les durées moyennes d’alternance s’étalent sur une durée de 12 à 36 mois selon la formation.

Les principaux recruteurs du secteur proposent des milliers d’opportunités en alternance. La Poste a prévu cette année de recruter 3600 alternants, le Groupe Crédit Agricole 3000, le Groupe BPCE 2000, BNP Paribas 1550, Société Générale 1400, AXA 1200, Natixis 400, AG2R La Mondiale 100…

Pour les étudiants intéressés par les métiers de la gestion d’actifs, Amundi Asset Management devrait cette année également proposer de très nombreuses missions en alternance. Natixis a prévu de recruter des alternants sur l’ensemble de ses activités de niveau bac +2/3 et bac +4/5.

En ce qui concerne la rémunération, de nombreuses gratifications supplémentaires peuvent venir s’ajouter à votre rémunération légale comme des tickets restaurant, la prise en charge de vos frais de transport ou encore d’autres avantages du comité d’entreprise….

Pour ceux qui n’ont pas la possibilité de suivre une formation en alternance, de nombreuses opportunités de stages sont à saisir également toute l’année. Les opportunités offertes cette année devrait également vous permettre de découvrir l’ensemble des métiers de la banque et de l’assurance.

Parmi les principaux recruteurs, on retrouve BNP Paribas, Société Générale, HSBC, Allianz, Crédit Agricole… qui proposent des milliers d’offres de stages en 2013. Les périodes de stages varient de 4 à 6 mois.

Les politiques d’encadrement des stagiaires vont différer selon les recruteurs. Certains n’hésitent pas à prévoir une formation ainsi qu’un suivi et une évaluation régulière par un maître de stage. De nombreux recruteurs pratiquent également des enquêtes de satisfaction pour s’assurer de la bonne intégration de leurs stagiaires.

Si vous avez des questions concernant l’alternance ou les stages en banque et assurance, n’hésitez-pas à contacter l’équipe linkfinance à candidats [at]linkfinance[dot]fr. La rédaction fera son possible pour vous répondre dans les plus brefs délais.

À lire

« L’alternance, une démarche prioritaire pour Société Générale : 1400 contrats proposés pour 2013 », Laurence Lavanant, Responsable du pôle sourcing – recrutement, Société Générale

« Natixis et ses filiales accueillent chaque année plus de 400 alternants », Oléma Caminhante, Chargée de recrutement VIE, Alternance

« LCL a pour objectif de recruter 600 alternants en 2013. C’est un enjeu important de pré-recrutement pour nous », Caroline Cohen Vilain, Responsable recrutement, LCL

« Nous avons prévu de recruter 1550 alternants cette année », Isabelle Sachot-Moirez, Responsable recrutement, BNP Paribas

« Nous avons donc au total 130 étudiants par an en alternance », Pierre Mantilaro, Responsable pôle emploi carrières, BRED

« Nous maintenons une politique ouverte vis-à-vis des jeunes », Guillaume d’Argenlieu, Responsable relations écoles-universités, Amundi

« Les principaux postes pour lesquels nous recrutons sont des postes commerciaux pour nos différents marchés », Caroline Cohen-Vilain, Responsable du recrutement chez LCL

Est-ce que vous pouvez nous présenter LCL ?

LCL est l’une des plus grandes banques de détail en France exerçant ses activités sur le seul territoire national. LCL aujourd’hui c’est 2062 implantations commerciales et 20 700 collaborateurs au service de 6 millions de clients particuliers, 320 000 clients professionnels et 27 000 clients entreprises.

Quelles sont les grandes lignes de métiers qu’on trouve au sein du LCL ?

Hormis la banque de détail, LCL c’est aussi LCL Banque Privée, e.LCL la banque 100% en ligne et LCL Banque des Entreprises (Banque commerciale et Corporate finance).

Quels types de postes sont aujourd’hui à pourvoir ?

Les principaux postes pour lesquels nous recrutons sont des postes commerciaux pour nos différents marchés. Nous recrutons aussi bien pour des postes de chargés d’accueil, de conseillers spécialisés (clientèles des particuliers ou des professionnels) de chargés d’affaires entreprises ou de conseillers en gestion de patrimoine.  Nous recrutons plus de jeunes diplômés que d’expérimentés. Dans nos recrutements de jeunes diplômés, nous recrutons à proportion égale des profils BAC +2 , BAC+3 et BAC+4/5.

Quelles sont les formations que vous privilégiez ?

Au niveau des formations, on a la chance d’avoir des formations dédiées à nos métiers type BTS, Licence, Master avec des spécialités banque, conseil patrimonial… Nous formons également beaucoup nos collaborateurs en interne. Cela nous permet de recruter des profils moins bancaires et de les former à nos métiers. On cherche à diversifier nos recrutements pour se nourrir des différences.

Dans le contexte actuel, est-ce que vous avez des difficultés à recruter certains profils ?

Nous ne rencontrons pas de difficultés particulières sur des profils mais plutôt sur des zones géographiques.

Y-a t-il des compétences et aptitudes que vous recherchez tout particulièrement chez vos futurs collaborateurs ?

Il y a des aptitudes essentielles comme le sens du service au delà de l’appétence pour nos métiers. Nous recherchons également chez nos futurs collaborateurs de l’enthousiasme et du dynamisme. Mais nous n’avons pas de profils types. Nous ne cherchons pas à cloner les talents que nous recrutons.

Quelles sont les valeurs de la banque LCL ?

Notre approche est vraiment de se nourrir des différents talents et une de nos valeurs primordiales est notre confiance en l’humain.  Nous avons un gestionnaire RH pour chaque collaborateur qui va le suivre et  l’accompagner dans l’évolution de sa carrière. Nous avons également une forte culture formation avec par exemple des formations de prise de poste. Nous avons installé notre centre de formation qui bénéficie des technologies les plus modernes, sur le site de notre nouveau siège à Villejuif. Ce centre accueille jusqu’à 300 collaborateurs par jour. En effet, LCL consacre chaque année 6 % de sa masse salariale à la formation.

Quelles sont vos perspectives de recrutement (CDI, stages….) sur l’année qui arrive ?

Nos volumes de recrutements sont assez constants d’une année sur l’autre. Nous recrutons en moyenne 1000 CDI par an et 600 alternants.

Quelles sont les possibilités de mobilité pour vos collaborateurs ?

Nous sommes dans un très grand groupe. Il y a des possibilités de mobilité dans la banque de détail LCL et également au sein du groupe Crédit Agricole et de ses filiales.

Comment trouvez-vous les candidats que vous rencontrez ?

Cela dépend de leurs filières d’études. Les filières spécialisées nous amènent des candidats qui connaissent très bien nos métiers.

« Cette année, nous recrutons environ 800 personnes en CDI », Anne Rayon, responsable recrutement chez LCL

Gros recruteur du secteur bancaire, LCL a encore des postes à pourvoir d’ici fin 2010. Parmi ses besoins les plus importants : les commerciaux. Anne Rayon, responsable recrutement, fait le point sur l’état du marché de l’emploi ainsi que sur les profils les plus recherchés par l’entreprise.

Quels sont les postes à pourvoir actuellement chez LCL ?

En ce moment, 90 % de nos recrutements concernent les commerciaux. Nous donnons leur chance aux jeunes diplômés : près des trois quarts de nos offres les concernent. Pour les postes de conseiller d’accueil ou de conseiller particuliers, nous recrutons beaucoup de titulaires de BTS commerciaux, mais aussi des diplômés d’université, par exemple avec une licence banque ou commerce. En ce qui concerne les conseillers professionnels ou les conseillers privés, nous recherchons plutôt des jeunes diplômés bac +5, notamment issus d’écoles de commerce ou des profils plus expérimentés.

Avez-vous aussi des besoins sur des fonctions supports ?

C’est beaucoup plus ponctuel. Quand nous avons des besoins, nous cherchons d’abord dans le groupe, puis si nous ne trouvons pas nous recrutons à l’extérieur. Mais il y a tout de même des fonctions qui sont régulièrement recherchées, par exemple en informatique ou à l’inspection générale.

Rencontrez-vous des difficultés pour recruter ?

Non, pas en ce moment, car le marché de l’emploi est assez équilibré. D’ailleurs, un candidat qui a un peu d’expérience dans le domaine commercial, mais qui a au moins effectué un ou deux stages dans le secteur, peut espérer trouver un poste sans trop de difficultés. Par ailleurs, sur les profils juniors,
nous utilisons beaucoup l’alternance. Nous avons des partenariats avec les CFA, ce qui nous permet de trouver assez facilement.

Combien de personnes comptez-vous recruter en 2010 ?

Cette année, nous recrutons environ 800 personnes en CDI. Pour le moment, nous en sommes à peu près à la moitié. En ce qui concerne l’alternance, nous intégrons toujours autour de 500 personnes par an. Pour ces contrats en alternance, les recrutements de cette année sont désormais fermés, à moins d’un désistement,
car les contrats commencent en septembre et les sélections sont déjà effectuées.

Quels seraient vos conseils pour ceux qui cherchent un emploi dans le secteur bancaire ?

Il est primordial de bien se renseigner. Il faut savoir exactement en quoi consiste le poste vers lequel on veut se diriger, de façon à être sûr de pouvoir l’occuper. Les candidats doivent aussi s’informer sur l’entreprise dans laquelle ils veulent postuler, sur sa culture et ses valeurs, sur ce qu’elle attend de ses collaborateurs,
pour s’assurer qu’ils sont sur la même longueur d’ondes.

Quelles possibilités d’évolution un candidat peut-il envisager ?

Quelqu’un qui entre chez nous en tant que chargé d’accueil peut devenir assez rapidement
conseiller particuliers en agence, puis conseiller pour la clientèle professionnelle. Ensuite, il peut continuer dans cette voie ou passer sur un poste de management,
en devenant directeur d’agence par exemple.