« Nous avons aujourd’hui 17 promotions », Michel Baroni, responsable du Mastère finance et asset management de l’ESSEC

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Mastère spécialisé finance et asset management de l’ESSEC ?

Le Mastère est focalisé sur les produits financiers standards et sophistiqués (produits structurés) de la gestion d’actifs, les produits accessibles aux grandes fortunes mais aussi les produits d’assurance vie commercialisés par les sociétés d’assurance. Le mastère a été créé en 1994. Il s’agit de l’ex Mastère en assurance finance. Le secteur de la gestion d’actifs est un secteur important en France mais qui recrute peu. On accède souvent aux métiers de la gestion d’actifs après une carrière en front office en banque d’investissements. Au bout de quelques années, il arrive fréquemment que des ces professionnels issus de ces métiers constituent des fonds. Il y a peu de postes pour les débutants en gestion d’actifs. C’est un marché de niches.

Combien avez vous de promotions ?

Nous avons aujourd’hui 17 promotions chacune d’environ une dizaine d’étudiants. La taille relativement faible des promotions s’explique aussi par la demande des étudiants.

Quel est l’objectif de la formation ?

Il s’agit de former les étudiants à la gestion d’actifs dans les grandes structures d’asset management (banques, assurances, fonds d’investissement, hedge funds) . Nous préparons particulièrement aux métiers de gérants, d’assistant gérants. Dans le cadre du secteur de l’assurance nous préparons aussi aux métiers de l’actuariat. Nos étudiants apprennent à gérer les produits d’assurance. Ils peuvent également rejoindre le front des banques d’investissements en tant que sales ou trader sales trading sur des produits complexes ou structurés.

Quels sont pour vous les points forts du programme ?

Ce mastère a des cours en commun avec le mastère techniques financières. Les autres mastères en France sont plus orientés sur la gestion de patrimoine. On ne dirige pas nos étudiants vers le private banking.. On les oriente plus vers les fonds, c’est-à-dire vers des produits plus sophistiqués. Les cours sont très techniques, très formalisés, par exemple nous avons un cours d’advanced derivatives qui traite des options exotiques, des actifs alternatifs, des financements structurés ou encore un cours sur les dérivés de crédit (CDS, etc..)

Quels sont les profils des étudiants ?

Il s’agit essentiellement de profils ingénieurs mais aussi des économistes et des étudiants d’écoles de commerce. La plupart de nos étudiants n’ont pas d’expérience professionnelle préalable

Comment est composé le corps enseignants ?

60 % du corps professoral est composé de professeurs permanents qui viennent du département finance de l’ESSEC et un professeur d’économétrie. Les autres intervenants sont des professionnels. qui viennent du secteur de la banque, de l’assurance ou encore des fonds. Nos cours sont à la fois en Anglais et en français.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous n’avons pas de relations particulières avec telle ou telle entreprise ou organisation, même si le Mastère avait été lancé au départ avec le soutien d’AXA.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

En France il n’y pas trop d’opportunités dans les hedge funds….C’est plus Londres et un peu en Asie (Singapour, Hong-Kong) que travaillent nos diplômés. Cela se passe très bien. Ils font plutôt de belles carrières. Par exemple certaine d’entre eux travaillent à Londres dans des petites structures de gestion qui ont été créées par des anciennes équipes de banque.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Le format n’est pas adapté à la formation continue. Nous sommes sur une formule de 8 mois à temps plein.

Michel Baroni est professeur de finance et responsable du Mastère Techniques financières et du Mastère finance et asset management de l’ESSEC. Ses thèmes de recherche sont l’évaluation du risque immobilier, la gestion de portefeuille immobilier et les indices immobiliers.

« En 2010, nous espérons passer le cap des 3 500 recrutements »

Avec un objectif de recrutement de 3 000 nouveaux collaborateurs en 2010, BNP Paribas s’impose comme l’un des plus gros employeurs dans le secteur de la banque. Sans surprise, les commerciaux sont les profils les plus recherchés, comme l’explique Carole Sottel, adjointe au responsable du recrutement.

Avez-vous atteint les objectifs que vous vous étiez fixé en termes de recrutement ?

Nous devrions les atteindre d’ici la fin de l’année, voire même les dépasser ! Nous avions prévu de recruter 3 000 nouveaux collaborateurs en CDI. En août, nous avions déjà effectué 2 200 recrutements… C’est plutôt optimiste ! Nous espérons donc passer le cap des 3 500 recrutements. En parallèle, nous continuons d’accueillir environ 1 200 stagiaires par an ainsi que de nombreux étudiants en contrat d’alternance.

Quelles fonctions sont principalement concernées ?

Environ 65 % de nos recrutements concernent les postes de technico-commerciaux de la banque de détail. Ces postes sont à pourvoir à la fois dans nos agences, auprès de notre clientèle de particuliers et d’entreprises, mais aussi dans nos centres de relations à distance. Nous recherchons tout au long de l’année des chargés d’affaires professionnels, des conseillers en patrimoine financier, des attachés commerciaux « Personal Finance », des conseillers de clientèle à distance… Pour chacun de ces postes, nous recrutons, de manière égale, des profils expérimentés ainsi que des jeunes diplômés.

Quels candidats retiennent le plus votre attention pour des postes de commerciaux ?

Nous privilégions des personnes qui ont un niveau Bac +2 à Bac +5 et qui ont déjà une formation dans le commercial ou dans la vente. Environ 40 % de nos commerciaux sont diplômés d’une école de commerce et 20 % d’une école d’ingénieurs. Les autres candidats ont des parcours plus variés et sont issus des universités. Car l’un de nos objectifs est de diversifier notre recrutement.

Rencontrez-vous des difficultés pour recruter certains profils ?

Oui, principalement pour des postes d’ingénieurs informatique ou de chefs de projets informatique, chargés d’assurer la sécurité des transactions de nos clients. La demande est très importante sur le marché.

Quelle place BNP Paribas laisse aux jeunes diplômés ?

Nous essayons de resserrer nos liens avec eux. Cette année, des ambassadeurs BNP Paribas, qui sont d’anciens élèves, vont à leur rencontre dans les écoles, à l’occasion de conférences. Leur objectif est de faire découvrir la diversité de nos métiers. Après les grandes écoles, nous souhaitons désormais axer nos efforts sur les universités. En 2011, nos responsables de recrutement viendront animer des ateliers pour apprendre aux étudiants à présenter un CV, rédiger une lettre de motivation, répondre aux questions lors d’un entretien d’embauche…

Quelles sont les perspectives d’évolution pour vos salariés ?

Nous souhaitons intégrer des collaborateurs dans la durée. Nous attachons une grande importance à la gestion de carrière, à l’accompagnement et à la formation. Notre politique de mobilité est très dynamique : en moyenne, un collaborateur change de poste tous les trois ans.

Métiers du chiffre : quelles carrières ? Quelles rémunérations ?

Une enquête réalisée par Comptalia en association avec Compta Online présente les différentes carrières, les formations et les salaires des métiers du chiffre. L’enquête a été réalisée auprès de 2000 professionnels de la comptabilité et de la gestion qui exercent leurs activités en entreprises ou en cabinets.

Quelle formation pour quel poste ?

L’enquête confirme la présence plus forte des profils BTS compta en entreprise qu’en cabinet.  Le BTS compta reste un diplôme de référence pour une carrière comptable en entreprise. La filière de référence de l’expertise comptable (DCG, DECF) quant à elle est plus représentée en cabinet.

Les différences hommes femmes ?

Globalement la répartition hommes femmes est assez similaire pour les postes d’assistant, d’aide comptable et de collaborateur comptable. La répartition change pour les postes cadres d’experts comptables et de commissaires aux comptes avec 70% d’hommes et 30% de femmes.

Quelles rémunérations ?

Pour les postes à moindre responsabilité de secrétaire comptables, d’aide comptable, d’assistant, les salaires sont beaucoup plus faibles. Il y a une différence de salaire entre l’assistant confirmé et le collaborateur.
Les salaires les plus importants concernent les postes à plus forte responsabilité comme les postes de chef de groupe, d’expert comptable ou de CAC. On note un écart de rémunération sur tous les postes de 10% à 15% entre la région parisienne et les autres régions.  Contrairement aux idées reçues les salaires évoluent de la même manière en cabinets comptables et en entreprises. Enfin ce sont les + de 50 qui affichent les plus hautes rémunérations avec une moyenne de 44 000 € par an.

Si vous souhaitez consulter les résultats détaillés de l’enquête cliquez ici.

L’assurance continue à recruter !

Dans un contexte de reprise timide, le secteur de l’assurance fait figure d’exception. De nombreux recrutements sont encore prévus cette année. Les profils commerciaux sont
particulièrement recherchés.

De nombreux départs à la retraite, + de 19 000 dans l’assurance, obligent le secteur à maintenir des recrutements massifs. Depuis quelques années, on assiste en effet à un vieillissement de la population salariée dans l’assurance. Selon un rapport de l’Observatoire de l’évolution des métiers de l’assurance les 45 ans et plus représentent 42,15% des salariés du secteur.

Les chiffres de recrutement prévus cette année par les grands groupes du secteur sont révélateurs de ce besoin de renouvellement : 3000 pour Groupama, + de 2000 pour AXA…

La majorité des postes concernent des postes de commerciaux. AXA a lancé au mois de mai sa semaine internationale du recrutement commercial pour renforcer ses réseaux de distribution.

Les profils experts, actuaire, souscripteur continuent également à être recherchés.

La fonction de DAF a évolué avec la crise

La fonction de DAF reste le plus souvent un passage obligé pour les candidats qui ambitionnent de devenir directeur général. Une étude CSC et Cegid menée en 2008 auprès de 80 DAF de grandes entreprises françaises, avait révélé qu’un directeur général sur 5 avait occupé précédemment la fonction de DAF.

La fonction de DAF requiert souvent des compétences essentielles à la réussite d’une fonction de direction générale comme le management d’équipe, la capacité à communiquer…
 
Par ailleurs le rôle de DAF a fortement évolué ces dernières années et la crise n’a fait que renforcer son influence au sein de l’organisation.  Selon une étude IBM, réalisée auprès de 1900 directeurs et responsables financiers à travers le monde, la crise économique a marqué un tournant pour les directeurs financiers.
 
Le DAF a dû faire face à des urgences en matières d’investissements,  de trésorerie, et de chiffre d’affaires. Ils ont été améné à participer de façon régulière au conseil d’administration. Le DAF a été de plus en plus sollicité sur les questions stratégiques qui ont des implications fortes pour l’entreprise. L’implication des DAF dans les problèmes regardant l’entreprise dans son ensemble à fortement augmenté. Les directions financières ont été confrontées à de nouvelles problèmatiques. La priorité accordée par exemple à la gestion des risques d’entreprise a augmenté de 93%.

Cette évolution des responsabilités des DAF ne fait que confirmer l’idée que la fonction de DAF reste un tremplin vers un poste de direction générale.

Axa devrait recruter 2300 personnes en 2010

Après avoir recruté plus de 2000 personnes en 2009, Axa passe à l’offensive et prévoit de recruter 2300 personnes en France en 2010. Ce chiffre n’inclut pas les contrats à durée déterminée et les stagaires.

La majorité de ces embauches, environ 1 700, concerne des métiers de commerciaux en salariés ou en indépendants. L’assureur cherche à recruter essentiellement des conseillers de clientèle, agents mandataires, agents généraux et des agents prévoyance et patrimoine.

Des recrutements de profils BAC +5 jeunes diplômés ou confirmés sont également prévus pour les métiers d’expertises : actuaires, audit, souscripteurs, marketing, chefs de projets…

La place des femmes dans les départements financiers et comptables

Les inégalités hommes-femmes se creusent en France. Un classement du Forum économique mondial avait classé la France en 18e position, en recul de trois places par rapport à l’année précédente au regard de quatre critères dont la participation économique. Qu’en est-il en finance ? Le cabinet Robert Half a mené une enquête sur la place des femmes dans les départements financiers et comptables auprès de 5 3000 responsables financiers et ressources humaines dans 20 pays dont la France.

Pour 63% des managers consultés en France, le nombre de femmes dans le département financier et comptable est resté stable. 65% admettent que les salaires pour les hommes sont plus élevés à poste équivalent que pour les femmes. Un consensus se dessine sur la difficulté de faire une carrière en finance en tant que femmes. Parmi les principaux freins sont évoqués principalement les horaires importants, le manque de parité homme / femme au sein des directions générales ou encore l’absence de femmes dans les directions financières et comptables.

Le quotidien du financier

Nous vous invitons cette semaine à découvrir le site CFO-News.com. CFO-News.com est le premier quotidien en ligne à destination des financiers, des responsables d’entreprises et des acteurs de la finance d’entreprises et/ou de marchés. Vous trouverez chaque jour des points de vue d’experts, des interviews et l’agenda des évènements en finance. De nombreux contributeurs interviennent régulièrement dans les colonnes de CFO-News comme Olivier Avril, gérant de Acting finances ou encore Nicolas Bouzou, gérant de Asterès. Vous pouvez également accéder à de nombreuses études en finance d’entreprise, finance de marché. CFO-News est également disponible en .mobi.

Vous pouvez visiter le site en cliquant ici.

L’association nationale des Directeurs Financiers et de Contrôle de Gestion

Le site de la DFCG est un incontournable pour les directeurs financiers et contrôleurs de gestion.  L’Association regroupe près de 3000 membres et organise des manifestations et formations pour favoriser l’échange d’idées et d’expériences entre ses membres.  Le site est très riche en informations.  Une web TV permet de visionner des interviews sur des problématiques pratiques : Credit Crunch et optimiser sa liquidité, Les Cadres Dirigeants face aux nouveaux champs de leurs responsabilités…L’Association publie également la revue mensuelle des dirigeants Finances Gestion « Echanges ».

Pour plus d’informations cliquer ici.

Alternative Investment Days le 9 et 10 décembre 2008

L’EDHEC Risk and Asset Management Research Centre présentera la quatrième édition des EDHEC Alternative Investment Days à l’ExCel Centre de Londres Les 9 et 10 décembre prochains. Cette conférence présentera les résultats de la recherche appliquée menée par l’EDHEC Risk and Asset Management Research Centre et les gérants de fonds de pensions et débattra de ses résultats avec les investisseurs institutionnels et les gérants de fonds. La première journée, avec le Hedge Funds Summit, sera axée sur l’avenir de l’industrie des hedge funds. La deuxième journée traitera de l’intégration de la gestion alternative dans les portefeuilles institutionnels.

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