Carrière à suivre : Portrait de Norbert Gautron, Actuaire Associé, Galéa & Associés

Norbert Gautron a découvert le métier de conseil en actuariat à sa sortie d’école lors de stages en France et en Angleterre. En 2006, il décide de fonder Galea & associés sur le marché méconnu mais porteur de l’actuariat conseil en France, avec plusieurs associés.

Norbert Gautron démontre avec succès qu’il est possible d’être entrepreneur dans un secteur comme l’assurance. Pour lui, un bon actuaire doit être à la fois un bon modélisateur du futur mais également faire preuve de qualités humaines. Il recommande aux jeunes actuaires de démarrer leur carrière dans le conseil qui reste, selon lui, une très bonne école de formation.

Entre le développement de Galea & Associés, la réalisation de missions et le management d’une vingtaine de collaborateurs, Norbert Gautron trouve encore le temps de faire partager sa passion de l’actuariat en intervenant dans plusieurs universités.


Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

Je suis actuaire conseil, président de Galea & Associés. Nous faisons de l’actuariat classique et plus généralement de la gestion des risques auprès d’une clientèle composée d’assureurs et d’entreprises commerciales qui ont des problématiques de retraite, de prévoyance et de santé pour leurs salariés. Nous aidons nos clients sur des sujets techniques et très règlementés.

Galea & Associés a été créé en 2006. Nous sommes aujourd’hui 22 consultants. Auprès de notre clientèle assurance, nous intervenons sur des problématiques de tarification des produits d’assurance, de provisionnement des engagements, de suivi de la sinistralité mais aussi de gestion actif passif, de fusions et acquisitions.

La règlementation évolue beaucoup (avec la mise en place de Solvabilité 2 par exemple ou l’accord sur la Sécurisation de l’emploi qui prévoie « la santé pour tous ») et les assureurs se doivent d’avoir des consultants externes pour conforter leurs visions.

Les problématiques sont aussi larges pour notre clientèle d’entreprises. Nous travaillons avec les directeurs financiers et les directeurs des ressources humaines en priorité, et les accompagnons sur l’ensemble de leurs sujets liés aux régimes de retraite, de santé et de prévoyance (évaluations des engagements sociaux, suivi des régimes de protection sociale en place par des audits ou des négociations avec l’assureur) ou de rémunération (stock-options par exemple).

C’est quoi pour vous un bon actuaire ?

Un bon actuaire c’est un bon équilibre entre plusieurs qualités. L’actuaire doit être un bon calculateur, modélisateur et prendre du recul sur les travaux qu’il réalise, pour mieux communiquer. Il ne doit pas forcément être le meilleur du monde.

Il doit avoir des qualités humaines et être capable de manager une équipe. Il doit être curieux et ouvert et suivre les évolutions juridiques et économiques du secteur. C’est un marché qui bouge beaucoup.

Quelles sont les spécificités de l’actuariat conseil ?

L’actuariat conseil est la fois du conseil et de la modélisation. Notre approche est très scientifique. Nous avons une formation mathématique. En tant qu’actuaire, nous devons être de bons calculateurs mais nous devons aussi comprendre le cadre comptable et juridique de nos clients.

Nous leur apportons de la rationalité. Au-delà de cet aspect modélisation qui est un pré-requis, nous devons être très pédagogues auprès de nos clients. Nous devons être capables également de leur donner des idées et de les accompagner.

Comment êtes-vous venu à l’actuariat ?

Je suis diplômé d’une formation spécialisée d’actuariat à Brest qui fait partie de l’Institut des Actuaires. Au départ j’avais choisi cette école plutôt pour faire de l’économie et des mathématiques appliquées. En sortant de l’école, j’ai fait différents stages, notamment en Angleterre ce qui m’a permis de découvrir l’actuariat conseil qui y était très développé et structuré.

C’est un métier à part entière qui a vraiment décollé dans les années 1980 et 1990. A cette époque j’étais plus attiré par le conseil pour accompagner différents clients dans la durée. Après mon stage en Angleterre, j’ai donc démarré dans un cabinet français de conseil en actuariat.

Qu’est-ce qui vous a décidé à créer votre société d’actuariat conseil ?

L’actuariat conseil est un marché porteur, je travaille dans ce domaine depuis plus de 20 ans. Le risque était donc assez mesuré quand je me suis lancé. J’ai donc décidé de créer Galea & Associés en 2006. Il y a toujours des places à prendre sur ce marché. J’aime rendre service à des clients. L’actuariat permet également de faire du conseil sur une vraie matière sous jacente. J’apprécie aussi l’indépendance qu’on a avec sa propre société.

Est-ce que vous avez des conseils de gestion de carrière ?

Ce n’est pas évident. Il y a des entreprises qui sont très formatrices mais je recommande de faire du conseil. C’est un vrai troisième cycle qui permet d’apprendre en accéléré et oblige à communiquer clairement.

Nous apprenons également des méthodes de travail et le respect des délais. Quels que soient les choix, les actuaires ont actuellement la chance de pouvoir faire évoluer leur carrière en fonction de leurs souhaits.

Quel métier en IT Finance? Découvrez le métier d’Ingénieur Support Applicatif avec Claire Durand

« C’est un métier transverse, il faut savoir intégrer la technique, chercher l’information, analyser et synthétiser pour offrir à l’utilisateur une réponse adaptée claire et efficace. » Claire Durand, Ingénieur Support Applicatif

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre carrière en quelques mots ?

A ma sortie d’école, j’ai souhaité intégrer une SSII afin de découvrir plusieurs domaines et entreprises. Pendant 3 ans à Paris dans une filiale d’Altran, je suis intervenue chez des clients grands comptes principalement pour du test logiciel.

J’ai ensuite choisi de m’installer dans une grande ville de l’Ouest avec ma famille et j’ai intégré une autre SSII. Dans le cadre d’une mission longue, je me suis diversifiée en conception d’outils, assistance à maîtrise d’ouvrage, support utilisateur et pilotage de projet.

J’ai mis ma carrière entre parenthèses pour m’occuper de mes enfants et prendre un temps de réflexion sur mes 10 ans après diplôme , ce qui m’a conduit à une expérience temporaire de conseiller commercial dans le domaine de la construction et de la décoration.

Riche de cette expérience au contact permanent du client et de mes compétences informatiques , c’est naturellement que j’ai ensuite orienté mes recherches vers un poste informatique et commercial.

Quelle a été votre formation ?

Formation d’ingénieur généraliste après le bac : ESIEE génie des systèmes de production.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

– Au quotidien, analyser et répondre aux diverses requêtes des utilisateurs : technique , fonctionnelle ou autre.

– Anticiper les demandes récurrentes et préparer les réponses avec l’équipe marketing et communication.

– Tester les applications faire de la veille technologique sur les périphériques et logiciels associés

– Améliorer constamment l’interface web du site support

– Collecter les suggestions d’amélioration des utilisateurs pour les équipes design et produit.

Quels sont les principaux attraits du métier ?

La reconnaissance de l’utilisateur satisfait !

C’est un métier transverse, il faut savoir intégrer la technique, chercher l’information, analyser et synthétiser pour offrir à l’utilisateur une réponse adaptée claire et efficace.

Dans mon cas, le support se fait principalement par mail, j’ai le temps de préparer la réponse en m’appuyant sur des éléments précis.


Est-ce que vous voyez des points négatifs ?

Il faut savoir prendre du recul face aux éventuelles marques d’agacement, voire d’agressivité, mais globalement les utilisateurs sont courtois et agréables .


Quelles sont les qualités requises selon vous pour réussir dans ce métier ?

Capacité d’analyse, esprit de synthèse, curiosité, compétences rédactionnelles, communication, discernement, gestion du temps.

Est-ce que vous avez un conseil à donner aux candidats intéressés par ce type de carrière ?

Je pense qu’il faut être intéressé par le produit ou la technologie dont on assure le support, c’est le plus important. Pour ma part, je trouve la reconnaissance d’écriture passionnante et tout à fait dans l’air du temps !

Les nominations de la semaine en banque, finance, assurance

« Rubrique réalisée en partenariat avec Nomination : 1er service d’informations et de veille sur les décideurs. »

Dexia : Directeur analyse des risques et services

Monsieur Rudolf Sneyers a été promu directeur analyse des risques et services partagés de Dexia, à ce poste depuis octobre 2012.

Rudolf Sneyers a réalisé le parcours suivant :

* 2007-2012 : Dexia, deputy chief risk officer.

* 2005-2007 : Dexia Banque Belgium, directeur crédit risk management.

GIE Cartes Bancaires : Directeur général

Monsieur Gilbert Arira est nommé directeur général du GIE Cartes Bancaires, à ce poste depuis juillet 2013, en remplacement de Monsieur Jean-Marc Bornet.

A ce titre, il est le mandataire social du GIE Cartes Bancaires.

Gilbert Arira, HEC, a réalisé le parcours suivant :

* 2008-2013 : BNP Paribas Retail Banking, responsable de la filière monétique mondiale du groupe.

* 1998-2008 : BNP Paribas, responsable du département Monétique.

* 1992-1998 : GIE Carte bleue, directeur du département Marketing et Stratégie.

* Début de carrière comme analyste financier, puis a exercé plusieurs fonctions exécutives dans le secteur de la mutualité santé.

Natixis Factor (groupe Natixis) : Directeur général

Monsieur Jérôme Lacaille est nommé directeur général de Natixis Factor (groupe Natixis), à ce poste depuis juillet 2013, en remplacement de Monsieur Philippe Petiot.

Il devient membre du comité exécutif de Natixis.

Jérôme Lacaille, 45 ans, LL.M de la Harvard Law School (2002), ENA (1997), IEP Paris (1994), HEC (1992), a réalisé le parcours suivant :

* 2007-2013 : Caisse d’épargne Bourgogne – Franche-Comté, membre du directoire en charge du pôle Banque de développement régional, fonction élargie aux services de support bancaire et à l’informatique en 2012.

* 2005-2007 : Caisse nationale des Caisses d’épargne (CNCE), conseiller du directeur général.

* 2004-2005 : Cabinet du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, conseiller budgétaire dans le cadre de la préparation du plan de cohésion sociale, puis en charge de l’élaboration du plan de développement des services à la personne.

* 2002-2004 : Cabinets du ministre des Finances, Francis Mer, et du ministre délégué au Budget, Alain Lambert, conseiller technique.

* 1997-2002 : Direction du Budget du ministère des Finances, chef adjoint du bureau Sécurité sociale et Politique de la santé au sein du service de la protection sociale.

* 1995-1997 : Début de carrière chez Digital Equipment, chargé de développer les implantations de l’entreprise en Europe centrale.

ING France : Country chief executive officer France

Monsieur Benoît Legrand est promu country chief executive officer France d’ING, à ce poste depuis juillet 2013.

Benoît Legrand, master en sciences économiques de l’université de Leuven (1990), diplôme de relations internationales de la London School of Economics (1991), a réalisé le parcours suivant :

* 2010-2013 : ING Direct France, directeur général.

* 2007-2010 : ING Nederland, directeur exécutif banque privée et titres.

* 1994-2007 : Bruxelles Lambert (devenue ING Belgique), postes de responsabilités dans les activités d’investment banking, de marketing et de vente aux particuliers au sein de diverses entités opérationnelles en Belgique, à Singapour et en Pologne.

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Vous êtes en poste ? Faites-vous connaître de votre marché !

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Quels recruteurs en Finance d’entreprise ? Découvrez In Extenso avec Gaëlle RISCLE, une Chargée de clientèle Audit à Toulouse Midi-Pyrénées

« J’ai développé mon esprit d’analyse et de synthèse en travaillant au quotidien à proximité de l’expert-comptable. »

Quelle est votre fonction ?

Je suis Chargée de Clientèle Audit.

Je gère et développe un portefeuille de clients TPE, PME dans divers secteurs d’activité, (chimie, innovation, industrie, service, négoce…). Je représente le cabinet auprès de mes clients et je dois garantir la qualité technique des dossiers sous ma supervision. Je suis responsable du budget de mon portefeuille, en assure la rentabilité et j’encadre un stagiaire 6 mois par an.

Je planifie les missions, leur attribuent un budget-temps et organise mon équipe (affectation des missions, planning) pour assurer les objectifs de rentabilité fixés sur mon portefeuille.

Notre agence réalise des missions d’audit légal de la phase d’intérim (planification, revue du contrôle interne…) à la phase d’émission du rapport ; nous réalisons également des audits exceptionnels tels que : audit d’acquisition et d’évaluation, commissariat à la transformation…

Quel est le bilan de vos années « In Extenso » ?

L’agence toulousaine dans laquelle j’évolue m’a permis de réaliser l’objectif que je m’étais fixé lors de mon intégration, à savoir obtenir le Diplôme d’Expertise Comptable.

L’expert-comptable m’a permis de développer un portefeuille d’expertise-comptable pour parfaire mes compétences en gestion de dossiers comptables et me laisse une grande autonomie sur la gestion de mes dossiers.

Il m’a aussi permis d’assister à toutes les formations proposées par le groupe pour la préparation du DEC.

Quelles sont les compétences que vous avez pu développer ?

J’ai pu développer des compétences relationnelles et notamment au niveau relation client, j’ai appris à être à l’écoute du client et de ses problématiques.

J’ai développé mon esprit d’analyse et de synthèse en travaillant au quotidien à proximité de l’expert-comptable / Commissaire aux Comptes.

Quels sont les points forts de l’entreprise selon vous ?

Les supports techniques (département qualité-risque, abonnement navis, diversité des agences du groupe…) ainsi que le portefeuille de formations remis à jour chaque année.

Qu’appréciez-vous particulièrement (ambiance de travail, culture, management….) ?

J’apprécie les communications régulières informelles avec l’expert-comptable / commissaire aux comptes, la simplicité des interlocuteurs quel que soit leur grade, l’ambiance de travail joviale au sein de l’agence

Auriez-vous des conseils à donner aux candidats qui souhaitent rejoindre In Extenso ?

Le bien-être au sein de l’agence et l’évolution des collaborateurs sont surtout liés aux collaborateurs qui nous entourent, le caractère « intuitu personae » est très important dans le choix d’une structure.

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Carrière à suivre : Portrait de Jacques-Antoine Schaefer, Assistant Vice Président Finance, Cartier US et Canada

Jacques-Antoine Schaefer est un professionnel de la finance qui a la bougeotte depuis ses études à l’ESCP. Après un projet humanitaire en Bolivie, un V.I.E au Vietnam et en Chine, il va rapidement démarrer sa carrière chez Cartier à Paris.

Il restera quelques années au sein de la direction financière du siège social de Cartier avant de partir pour New-York où il deviendra Assistant Vice Président Finance pour la zone Amérique.

Pour Jacques-Antoine Schaefer le contrôleur financier est un partenaire du business qui doit contrôler les coûts avec rigueur même dans l’univers glamour du Luxe. Pour lui on ne peut pas réussir sa carrière sans s’accorder du temps à soi. Il faut savoir trouver un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

Je suis AVP finance pour Cartier aux États-Unis. C’est une fonction finance qui a pour focus le suivi de Cartier en Amérique du nord. Mon travail consiste à suivre l’activité de Cartier par des reporting, des prévisions budgétaires, des participations aux réflexions stratégiques et des suivis de l’activité des réseaux de distribution interne et externe.

Je suis en charge également du contrôle des coûts et des procédures. C’est plus un métier de controlling que j’assure avec une équipe de 12 personnes composée de business analysts et d’inventory controllers.

Comment s’est construite votre carrière chez Cartier ?

Je suis arrivé à New York il y a 3 mois. J’étais auparavant à Paris au siège social. Je travaillais avec le CFO de la marque pour superviser l’Amérique du sud et le Moyen orient. J’ai mis en place notamment des politiques commerciales pour le retail de Cartier afin d’harmoniser les pratiques des boutiques. Cartier a plus de 300 boutiques dans le monde.

Mon parcours chez Cartier m’a permis de découvrir l’amont de la production et le fonctionnement d’un « Head quarter ». Il me restait à découvrir le marché, là où se fait le business. J’ai donc pris ce poste à New York. Cela me permettra de voir l’ensemble de la chaîne financière. J’avais également envie depuis longtemps de retourner travailler à l’international.

Est-ce que vous pensiez après vos études travailler dans le Luxe ?

Non pas du tout. Durant mes études à l’ESCP en 1997, j’ai suivi la majeure stratégie. J’avais un goût pour le contrôle de gestion et le contrôle interne. A cette époque j’avais déjà la bougeotte et j’ai eu la chance de partir en Bollivie, faire un stage chez Arthur Andersen, un V.I.E en Chine comme contrôleur financier chez Rhodia puis je suis devenu auditeur interne. J’ai fait ensuite un stage en contrôle de gestion chez Unilever. Entre temps j’ai pu participer à des projets humanitaires comme la construction d’un centre de santé en Bolivie.

Comment est venue cette opportunité chez Cartier ?

J’ai démarré ma carrière chez Astra Zeneca en contrôle de gestion au sein de la filiale française. Je ne voyais pas trop d’évolution. Un chasseur de tête m’a appelé pour me proposer un poste chez Cartier. Je suis donc passé des médicaments aux rêves. Chez Cartier j’ai rencontré des gens passionnés. Les produits sont très beaux, ce sont des œuvres d’art. J’ai découvert un univers complètement différent.

Quelles sont les spécificités d’une entreprise de luxe ?

L’univers est très particulier mais il faut également contrôler les investissements, le R.O.I des opérations qu’on mène. Il y a des différences sur l’allocation des coûts mais La rigueur reste la même. C’est parfois difficile de le faire comprendre aux opérationnels. Il faut être pédagogue.

Quels sont les aspects du métier de contrôleur financier que vous appréciez en particulier ?

Le contrôleur financier est un partenaire du business. Il doit comprendre le business et ne pas être uniquement dans la fonction finance. Il travaille en partenariat avec tous les métiers. J’aime beaucoup aussi l’aspect international du métier. Cartier est présent dans plus d’une vingtaine de pays. Une petite part du CA est réalisée en Europe. Cela fait plus d’un siècle que la marque Cartier est présente aux États-Unis.

Est-ce que vous avez des conseils de gestion de carrière ?

Il faut se tenir au courant des opportunités pour ne pas les manquer. Je pense également qu’il ne faut pas hésiter à se faire connaître. Enfin il est important de garder un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Il faut savoir garder du temps pour soi.

J’ai fait deux pauses dans ma vie professionnelle, une fois après mon V.I.E et une autre au cours de ma carrière. Après plusieurs années d’expérience, j’ai démissionné pour voyager. Cela m’a permis de revenir avec une vision du monde beaucoup plus riche.

*Carried interest : Part de la plus-value réalisée par un fonds d’investissements qui revient à ses dirigeants.

Quel métier en Assurance ? Découvrez le métier d’Actuaire avec Morgane Genest, Actuaire, Natixis.

« Les actuaires quantifient la notion de risque en utilisant les mathématiques dans le but d’identifier et de modéliser les conséquences financières d’évènements incertains », Morgane Genest, Actuaire, Natixis.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre carrière en quelques mots ?

Ma première expérience en tant qu’actuaire correspond à mon stage de fin d’études effectué en 2009 au sein d’une compagnie d’assurance vie et plus particulièrement dans le domaine de la retraite.

Cette expérience m’a permis d’appréhender plusieurs aspects du métier d’actuaire : une partie de recherche sur les « Variable Annuities » (qui a fait l’objet de mon mémoire) ainsi qu’une partie plus opérationnelle concernant l’évaluation des engagements de retraite collective de la Compagnie.

A la recherche de nouveaux défis pour mon premier emploi, je me suis alors tournée vers l’assurance non vie et plus particulièrement les cautions et garanties, essentiellement dans le but de parfaire mes connaissances sur Solvabilité 2, sujet d’actualité et d’avenir en assurance.

J’ai donc intégré ce projet en septembre 2010 et j’y suis toujours présente à l’heure actuelle.

Quelle a été votre formation ?

A l’issue de mes études supérieures à dominante mathématiques (classes préparatoires aux grandes écoles – MP), j’ai intégré l’école d’actuariat de Brest, l’EURIA, sur concours.

L’EURIA décerne, après trois années d’étude, le Master d’Actuariat et est également l’une des formations reconnues par l’Institut des Actuaires, permettant de délivrer le titre d’Actuaire Associé.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

Les actuaires quantifient la notion de risque en utilisant les mathématiques dans le but d’identifier et de modéliser les conséquences financières d’évènements incertains. L’actuariat est donc un métier transverse où chacun peut choisir sa spécialité : inventaire, tarification, modélisation,… dans différents domaines (assurance, banque, conseil…).

Pour ma part, je suis rattachée à la Direction Technique et Risques d’une compagnie d’assurance appartenant à un grand groupe bancaire.

Au quotidien, je participe à la construction des modèles internes de calcul de fonds propres économiques et réglementaires répondant aux exigences Solvabilité 2.

Plus concrètement, je contribue à l’élaboration et au développement de modèles déterministes et stochastiques d’évaluation du besoin en fonds propres à horizon un an, puis 3 ans (ORSA). Après l’obtention de ces résultats chiffrés, la partie présentation et analyse commence et nous permet par la suite d‘échanger avec l’Autorité de Contrôle Prudentiel, superviseur validant les modèles.

De façon ponctuelle, je participe également aux travaux d’Embedded Value (calcul de la valeur intrinsèque de la Compagnie).

Quels sont les principaux attraits du métier ?

L’actuariat est un métier avec de réelles opportunités d’emploi, où la progression y est rapide et où il est relativement simple de découvrir d’autres postes et d’autres facettes du métier en changeant d’entités (internes ou externes).

De plus, je recherchais une profession me permettant d’appliquer de façon concrète les mathématiques, ce que je fais au quotidien au travers des mes différents travaux.

Le poste que j’occupe me permet également d’avoir une certaine autonomie et des responsabilités, même après seulement deux ans d’expérience.

Est-ce que vous voyez des points négatifs ?

Le domaine sur lequel je travaille est encore récent et même si l’entrée en vigueur de la directive Solvabilité 2 est sans cesse repoussée, la charge de travail reste relativement importante.

Quelles sont les qualités requises selon vous pour réussir dans ce métier ?

Tout d’abord, il faut évidemment une certaine aptitude pour les mathématiques. Il est également nécessaire d’être rigoureux, curieux et d’avoir une bonne capacité de travail.

L’actuaire peut également être amené à échanger avec les autres métiers/entités d’une compagnie (juridique, maitrise d’ouvrage, maitrise d’œuvre, marketing, contrôle de gestion, comptabilité…). Il lui faut donc apprécier le travail en équipe et être relativement accessible et ouvert.

Est-ce que vous avez un conseil à donner aux candidats intéressés par ce type de carrière ?

Il ne faut pas hésiter à profiter pleinement des stages ou d’expériences pratiques pour donner un aspect opérationnel à la théorie mais également pour se définir des choix de carrière.

Si vous vous intéressez à l’actuariat mais que vous ne savez pas vers quel domaine vous diriger, je vous suggère de commencer dans le conseil.

Cette première expérience peut vous permettre de découvrir de nombreux sujets, d’intégrer les notions fondamentales du métier d’actuaire, de définir vos priorités ainsi que de soigner votre carnet d’adresses.

+ d’avis sur le métier d’Actuaire

Les nominations de la semaine en banque, finance, assurance

« Rubrique réalisée en partenariat avec Nomination : 1er service d’informations et de veille sur les décideurs. »

 Groupe Accor : Directeur de la trésorerie, des financements et du crédit management

Monsieur Pierre Boisselier est promu directeur de la trésorerie, des financements et du credit management d’Accor, à ce poste depuis juillet 2013, en remplacement de Madame Dominique Expert.

Il est sous la responsabilité directe de Madame Sophie Stabile, directeur exécutif finances.

Pierre Boisselier, 42 ans, ISG (1993), a réalisé le parcours suivant :

* 2012-2013 : Groupe Accor, directeur adjoint de la trésorerie, des financements et du credit management.

* 2008-2012 : Publicis Groupe, trésorier international.

* 2000-2008 : ArcelorMittal, trésorier groupe adjoint.

* 1994-2000 : Début de carrière comme trésorier multidevise chez Société générale Energie

Gecina : Directeur financier

Monsieur Nicolas Dutreuil est nommé directeur financier de Gecina, à compter de septembre 2013, en remplacement de Monsieur Gilles Bonnier.

Il est sous la responsabilité directe de Monsieur Philippe Depoux, directeur général.

Il intègre le comité exécutif de Gecina.

Nicolas Dutreuil, 39 ans, DESS banque et finance de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne (1996), MSG de l’université Paris-IX Dauphine (1995), DESCF, a réalisé le parcours suivant :

* 2009-2013 : Icade, directeur financier adjoint.

* 2007-2009 : Crédit Suisse, directeur investment banking.

* 2006-2007 : Dolmea Real Estate, directeur opérationnel et financier.

* 1999-2006 : Calyon, directeur au sein de l’équipe Financial Institution & Real Estate du département Investment Banking, en charge des opérations de fusion-acquisition dans le secteur immobilier.

* Début de carrière chez KPMG Audit comme auditeur au sein du département financier.

Airbus Military (groupe Airbus, EADS) : Directeur financier

Monsieur Xavier Tardy est promu directeur financier d’Airbus Military (groupe Airbus, EADS), à ce poste depuis juillet 2013, en remplacement de Monsieur Christian Pechmann.

Il est sous la responsabilité directe de Monsieur Harald Wilhelm, directeur financier d’EADS et Airbus. Il est rattaché fonctionnellement à Monsieur Domingo Ureña Raso, chief executive officer d’Airbus Military.

Xavier Tardy, 49 ans, ESC Reims (1987), a réalisé le parcours suivant :

* 2012-2013 : EADS North America et Airbus Americas, directeur financier.

* 2005-2012 : Eurocopter (à Marignane), vice president groupe controlling, puis senior vice president groupe controlling au sein de l’unité opérationnelle.

* 1997-2005 : Delphi, successivement directeur financier européen de la division Aftermarket, responsable financier production chez Delphi Delco Electronics aux Etats-Unis, et directeur financier de la filiale française Delphi Delco Electronics.

* 1994-1997 : AlliedSignal, contrôleur financier européen de la division Aftermarket Commercial Vehicles, et responsable de l’analyse des opérations de la division Aftermarket.

* 1988-1994 : Kodak, analyste financier, puis analyste financier senior en France et au Royaume-Uni.

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Quel recruteur en banque de réseau ? Découvrez le Crédit Coopératif avec un Chargé de Mise en place SEPA.

« Pour moi, le Crédit Coopératif a une réelle force humaine », Avis Anonyme, Chargé de mise en place SEPA.

Ma fonction au sein du Crédit Coopératif est « chargé de mise en place SEPA », ce poste consiste à contacter nos clients réalisant des prélèvements pour leurs expliquer et les accompagner dans les évolutions liées au SEPA qui rentre en vigueur au 01/02/2014.

Ce rôle est important car le SEPA bouleversent les habitudes françaises en terme de prélèvements bancaire, nous avons un réel devoir de conseil envers nos clients pour éviter tout rupture de service dans nos offres.

Le bilan fait au sein du Crédit Coopératif, est je dirais la découverte d’un établissement bancaire vraiment différent par rapport à la concurrence. L’appartenance au groupe BPCE n’a pas impacté l’attachement du Crédit Coopératif sur ses valeurs sociale et coopérative. L’humain est réellement mis en avant et non l’objectif commercial. Une réelle volonté d’accompagner les entreprises/associations menant un projet humain, social ou associatif. Toutes les projets sont écoutés et nous essayons dans la mesure du possible de financer et d’accompagner les projets des clients ayant su nous le faire partager. Sans nécessairement rechercher un profit immédiat.

Au sein du Crédit Coopératif, j’ai pu développer des compétences dans des secteurs d’activités que je ne connaissais pas. Issu d’un réseau bancaire plus classique, les secteurs OIG, syndicat, NEF m’étaient tout à fait inconnus. J’ai ainsi appris à apprendre les subtilités de ces secteurs d’activités bien spécifiques au Crédit Coopératif. Il est clair qu’on n’approche pas un client Syndicat composé généralement de bénévoles peu familier de l’univers bancaire comme un client entreprise habitué à négocier et connaissant les rouages de la banque.

Pour moi le Crédit Coopératif a une réelle force humaine, en effet la sélection de la clientèle se fait sur la volonté du client de participer à une économie durable et solidaire. Nous n’ouvrons pas de compte à la chaine. La plupart de nos clients nous ont été recommandés ou possède une réelle envie d’agir dans l’économie sociale. De ce fait nos clients ne viennent pas pour une politique tarifaire ou un taux. Mais bel et bien par conviction personnelle. Nos conseillers sont formés régulièrement pour être toujours au fait des nouveautés et l’accent est mis sur la vente de produits adaptés et utiles.

J’ai apprécié l’ambiance de travail, qui est je pense la plus agréable connue d’après mes expériences professionnelles passées au sein d’autres établissements bancaires. Les agences sont peu nombreuses et donc de taille plus importante en comparaison d’agences de nos confrères. Une agence étant composée d’une équipe commerciale et d’une équipe administrative, tous les documents sont édités et envoyés depuis l’agence et ne passent pas par un back office. De ce fait lorsqu’un commercial souhaite connaitre l’avancé d’un dossier il n’a qu’à demander à son homologue administratif. Ces échanges régulier facilitent les contacts et l’ambiance n’en est qu’améliorée.

La culture de l’entreprise est également très forte, les recrutements sont axés sur des personnes ayant une appétence pour l’économie solidaire et coopérative.

Le management est très récent au Crédit Coopératif, en effet jusqu’à peu de temps le directeur d’agence était seul maître a bord chapeauté par un directeur régional. Des réunions mensuelles ou bi mensuelles permettent de mettre en avant les problèmes rencontrés et de faire le point sur les activités et projets en cours.

+ d’avis sur le Crédit Coopératif

Les nominations de la semaine en banque, finance, assurance

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Europcar France (groupe Eurazeo) : Directeur administration et finance

Madame Géraldine Malet est nommée directeur administration et finance d’Europcar France (groupe Eurazeo), à ce poste depuis juillet 2013.

Elle est sous la responsabilité directe de Monsieur Eric Dodin, directeur général France.

Elle devient membre du comité de direction.

Géraldine Malet, 46 ans, Audencia (1988), DECF, a réalisé le parcours suivant :

* 2010-2013 : Whirlpool France, directeur administratif et financier.

* 2005-NC : Guerlain (groupe LVMH), responsable financier sur le marché français.

* 1993-NC : Guerlain, chef de projet systèmes d’information.

* 1988-1992 : KPMG, senior auditor.

Caddie (Altia Group) : Directeur administratif et financier

Monsieur Thierry Turbant est nommé directeur administratif et financier de Caddie (Altia Group), à ce poste depuis avril 2013.

Il est en charge de la stratégie financière du groupe et du soutien financier des activités de la R&D.

Thierry Turbant, 51 ans, diplôme de comptabilité et de gestion du CNAM, master 2 en management de l’ICG, a réalisé le parcours suivant :

* 2008-2011 : Tekka, directeur administratif et financier.

* 1997-2007 : EDAP TMS, chief financial officer.

iDTGV (groupe SNCF) : Directeur administratif et financier

Madame Cécile Bichon est promue directeur administratif et financier d’iDTGV (groupe SNCF), à ce poste depuis février 2013.

Elle est sous la responsabilité directe de Monsieur Paul Sessego, directeur général.

Elle est membre du comité de direction.

Cécile Bichon, master intelligence marketing de HEC (1996), Ecole des ponts (1996), Polytechnique (1991), a réalisé le parcours suivant :

* Depuis 2010 : iDTGV (groupe SNCF), directeur commercial et revenue management.

* 2008-2010 : Aéroports de Paris, directeur de la stratégie.

* 2001-2008 : Nouvelles Frontières – TUI, responsable du revenue management et de l’analyse économique, puis directeur de la gestion des capacités.

* 1996-2001 : Début de carrière comme directeur de la tarification chez France Télévisions Publicité.

Evolve : Directeur administratif et financier

Monsieur Thierry Mazurel est nommé directeur administratif et financier d’Evolve, à ce poste depuis juillet 2013.

Il est sous la responsabilité directe de Monsieur Yann Dacquay, président.

Thierry Mazurel, 43 ans, Business Administration de l’université de Hull (Angleterre), était depuis 1994 directeur administratif et financier de Gelamur.

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Carrière à suivre : Portrait de Pierre Gillet, Directeur d’investissements et membre du directoire, Vesale Partners

Pierre Gillet a fait sa carrière dans un secteur qui fait rêver les jeunes financiers et qui compte aujourd’hui peu d’élus : le capital risque. Pour Pierre Gillet aucun plan de carrière préétabli ne le destinait au monde de la finance entrepreneuriale. Il y est tombé un peu par hasard lors d’un stage étudiant.

A l’époque, il n’avait aucune idée de ces métiers qui étaient encore peu développés en France. Il aura la chance d’intégrer une grande structure spécialisée dans le capital risque qui lui permettra de fourbir ses armes avant de se décider à créer sa propre société. Pour Pierre Gillet, il faut choisir ce métier pour les bonnes raisons et avoir un réel intérêt pour l’amorçage de nouvelles activités.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier aujourd’hui ?

Aujourd’hui je dirige ma propre société de gestion Vesale Partners que j’ai fondée il y a 1 an avec deux associés. Nous sommes agréés par l’AMF. Notre fond est positionné sur les nouvelles technologies appliquées au secteur des sciences de la vie. J’aime bien être entrepreneur à mon tour tout en continuant mon métier de directeur des investissements que j’ai exercé pendant 10 ans.

Quelles ont été vos études ?

J’ai fait une école de gestion qui prépare à l’expertise comptable. Ensuite, j’ai suivi un master de finance à l’ESLSCA, et suis diplômé de la SFAF. A l’époque je n’avais aucune idée des métiers du capital risque. J’y suis arrivé un peu par hasard. J’ai postulé pour un stage au sein de chez SGAM (Société Générale Asset Management) qui créait une nouvelle structure pour le lancement de ces premiers FCPI (Fonds communs de placements dans l’innovation). Au final j’y suis resté plus de 10 ans jusqu’à fin 2012 lors de la fusion entre CAAM CI (Crédit Agricole Asset Management Capital Investors) et SGAM qui est devenu Amundi Private Equity Funds.

En quoi consiste le métier de Directeur d’investissements ?

Il y a beaucoup de choses. On ne fait pas que la finance. On touche à la stratégie, on discute avec les dirigeants sur des problématiques RH et marketing. Le Directeur d’investissement est surtout sur le terrain. Chaque dossier que vous gérez est une nouvelle aventure et en particulier avec les dirigeants des sociétés qui sont vos interlocuteurs. Je garde de très bons souvenirs des sociétés qu’on a accompagnées notamment comme Kelkoo ou Parrot qui sont de très belles réussites entrepreneuriales.

Est-ce que votre passage chez Amundi Private Equity Funds ou SGAM a été formateur ?

On était l’un des plus gros investisseurs de la place. Quand vous débutez, il y a plusieurs avantages à faire du capital risque dans une grosse structure. Vous êtes très encadrés. Cela vous apprend donc la rigueur dans le suivi des dossiers. Vous devez gérer des problématiques internes de risques et de reporting. C’est très formateur. Plus l’activité est importante et plus vous découvrez de choses ; j’ai pu ainsi voir beaucoup de secteurs différents dans les nouvelles technologies, comme les logiciels, les télécoms, l’internet … Je me suis également occupé de SOFICA qui sont des sociétés spécialisés dans le financement du cinéma mais aussi d’un fonds spécialisé dans le vin.

J’ai pu évoluer au sein du département en forte croissance au milieu des années 2000 pour devenir secrétaire général de la structure. J’avais en charge le management de toutes les fonctions supports avec une équipe de 5 personnes. J’ai pu ainsi m’initier à d’autres activités que le département venait de lancer comme le capital développement ou encore le LBO.

Qu’est ce qui fait un bon directeur d’investissements dans le capital risque ?

C’est compliqué. Déjà je dirais qu’il faut être très ouvert. L’expérience est très importante. Quand j’ai démarré, j’étais très jeune, j’avais 24-25 ans. C’était assez dur dans ce métier où la moyenne d’âge était de 50 ans. Donc il ne faut pas être très jeune, bien que depuis 10 ans, le métier s’est fortement rajeuni avec son fort développement. Le réseau est très important. Il faut avoir des contacts investisseurs mais également des contacts dans le secteur d’activité où vous investissez. Il faut donc passer beaucoup de temps à rencontrer du monde, dans des conférences, forums …

On doit être capable d’amener des propositions de partenariat avec des industriels ou encore des clients. Au-delà de la maîtrise des techniques financières, il faut maîtriser d’autres composantes essentielles à la réussite de ses investissements. On aide le dirigeant dans de nombreux domaines comme par exemple le recrutement. Ce n’est jamais facile de recruter des managers de haut niveau. On travaille énormément avec les chasseurs de tête.

Est-ce qu’il y a un parcours type pour faire ce métier qui fait rêver ?

Il faut avoir fait de la finance mais il n’y a pas de parcours type. On voit de plus en plus d’entrepreneurs dans les équipes. C’est bien d’avoir un mixte à la fois de financiers et d’entrepreneurs. C’est vraiment un bon binôme. A l’époque de SGAM il y a avait un mixte d’ingénieurs et d’entrepreneurs que cela soit dans le secteur des sciences de la vie ou du IT. Aujourd’hui dans un contexte de crise les places se font rares. On est sur des produits risqué. Les investisseurs sont devenus averses au risque. On ne recrute donc pas beaucoup. Mais il ne faut pas désespérer, les pouvoirs publics se mobilisent sur le sujet car le financement des nouvelles technologies que ce soit dans l’IT ou les sciences de la vie est important pour la compétitivité de la France.

Quels seraient vos conseils pour démarrer dans le capital risque ?

Je conseillerais de commencer par les grandes structures, mais aujourd’hui elles réduisent leurs effectifs, voir se désengagent de ce type d’activités. Les petites structures qui ont pignon sur rue peuvent être intéressantes pour démarrer, mais elles sont généralement spécialisées que ce soit dans leurs activités (capital risque, LBO, capital développement, fonds de fonds …) et/ou que ce soit sur un secteur (IT, sciences de la vie …) ; il faut donc être sûr de son choix. De manière plus général, je conseillerai de passer par des activités de fonds de fonds, cela permet d’avoir une vue d’ensemble, et donc de pouvoir mieux appréhender les différentes activités, et ainsi faciliter son choix.

La chance est un facteur important aussi. Quand je suis rentré, personne ne connaissait ce métier. C’est après la bulle internet que le métier est devenu très attractif. Attention à ne pas trop rêver également sur les rémunérations. Une part importante provient du « carried interest* » mais cela est généralement limité aux partners et directeur d’investissement, et cela coute cher pour l’obtenir, car il faut investir personnellement.. On gagne généralement beaucoup plus d’argent en faisant du LBO. Pour se lancer dans le capital risque, il faut être passionné par le métier et une sensibilité à un secteur est un plus.

*Carried interest : Part de la plus-value réalisée par un fonds d’investissements qui revient à ses dirigeants.