Quel métier en banque de réseau ? Découvrez le métier de Directeur d’agence avec Sylvain Papajak, Directeur d’agence multimarché, Caisse d’Epargne Nord France.

« Le directeur d’agence est le garant de l’activité de son agence et de ses résultats. »

Pouvez vous nous présenter votre carrière en quelques mots ?

En 1999, à l’issue de mes études, j’ai intégré la Caisse d’Epargne en tant que Conseiller Commercial sur le marché des particuliers.

Mon travail se partageait entre l’accueil des clients au guichet et la réception en rendez-vous.

En 2001, je rejoins le marché des professionnels en tant que Chargé de Clientèle.

Mes principales missions étaient gérer un portefeuille de 160 clients professionnels (artisans, commerçants, professions libérales), de le développer et d’en maîtriser le risque, avec la double relation particuliers / professionnels.

En 2006, j’évolue sur ce marché des professionnels en tant que Chargé de Développement.

Mes objectifs étaient doubles :

Tisser un lien de prescription avec les apporteurs d’affaires (cabinets de cessions de fonds de commerce, chambres consulaires, experts comptables,…)

Former sur le terrain les collègues au marché des professionnels (chargés de clientèle, directeurs d’agence)

J’avais pour objectif de devenir manager, ce qui se réalisa fin 2007, en devenant Directeur de Centre Expert, au sein d’un groupe commercial de 10 agences.

Mes missions étaient d’animer, de piloter et de développer les synergies d’une unité de 7 experts sur les marchés spécialisés de la Banque de Détail (Chargés de Clientèle Professionnels, Gestionnaires de Patrimoine, Prescription Immobilière, Tutelles Professionnelles)

Mi 2009, j’intègre en tant que manager ma première agence (marché particuliers et pro) avec 7 collaborateurs.

Fin 2012, j’évolue sur un poste de manager d’une agence multi marchés avec 10 collaborateurs.

Quelle a été votre formation ?

A l’issue d’un bac scientifique, je n’étais pas réellement fixé sur ce que je souhaitais réaliser. Je me suis alors dirigé vers un DUT Gestion des Entreprises et Administrations qui me permettait d’appréhender différents domaines tels que la comptabilité, le droit, l’économie, la fiscalité.

Le DUT obtenu, j’ai souhaité dans la continuité consolider ses acquis en intégrant une MSTCF (Maîtrise des Sciences et Techniques Comptables et Financières)

En parallèle de ses cursus, j’ai réalisé des stages à la fois en cabinet d’expertise comptable, dans des administrations et en banque. Je travaillais également en agences bancaires lors des périodes de vacances. C’est ce qui m’a permis de révéler que le domaine de la banque me plaisait beaucoup.

J’ai ensuite intégré un 3ème cycle en Gestion et Droit, que je n’ai d’ailleurs pas achevé car je disposais de propositions pour être embauché en Caisse d’Epargne.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

Je présenterai mon métier en six points :

Piloter et accompagner une équipe de commerciaux :

Le cœur de cette activité est de motiver et de générer de la cohésion dans l’équipe, de réaliser les diagnostics individuels afin d’assurer la montée en compétence de chacun.

Au quotidien, j’anime des réunions, je pilote l’atteinte des référentiels d’activité par chacun des commerciaux, et bien évidemment les résultats qui en découlent.

Ces constats me permettent d’orienter l’activité en fonction de la production nécessaire.

Gérer et développer un portefeuille de clients :

Au même titre que ses collaborateurs, le directeur d’agence gère et développe un portefeuille de clients dont le volume diffère en fonction de la taille de l’agence. Son activité est principalement orientée sur les professionnels.

Il est important pour moi de continuer à recevoir des clients et apporter ma « pierre » à l’atteinte des objectifs.

Piloter l’efficacité et organiser l’activité commerciale :

Pour atteindre avec sérénité les objectifs de son agence, le directeur d’agence doit veiller à l’atteinte du référentiel de nombre de rendez vous pour chaque collaborateur.

Il doit être vigilant sur la qualité des rendez-vous et sur leur diversité (épargne, crédit, bancarisation, IARD)

Le directeur d’agence doit ainsi organiser chaque semaine avec ses collaborateurs des temps d’échanges sur l’avancée du plan de contacts clients.

Piloter le Plan de Satisfaction Clients :

Les objectifs d’une agence sont quantitatifs mais aussi qualitatifs.

Un commercial doit être réactif et s’occuper de TOUS ses clients. Ceux-ci sont exigeants et les suivre au plus près de leurs attentes et leurs besoins permet souvent de faire la différence, dans un contexte concurrentiel fort.

Gérer les risques :

Les normes du métier en termes de risques doivent être respectées.

Les mouvements débiteurs doivent être traités quotidiennement.

Le directeur d’agence doit s’investir personnellement dans l’accompagnement de ses commerciaux dans le traitement des situations difficiles, doit s’assurer de la conformité des opérations réalisées dans son point de vente, effectuer les contrôles de 1er niveau et exercer sa délégation sur les dossiers de crédit.

Représenter son enseigne localement :

Pour optimiser les relations entre l’enseigne pour laquelle il travaille, les collectivités et le grand public, le directeur d’agence doit connaître les projets, les événements de la commune, et les transformer en opportunités commerciales.

Il est courant que les directeurs d’agence participent aux réunions des unions commerciales ou à des clubs d’investissement.

Quels sont les principaux attraits du métier ?

J’en citerai deux.

Celui que je mets immédiatement en tête est la relation humaine avec les collaborateurs.

J’entends souvent dire que le directeur d’agence est le garant de l’activité de son agence et de ses résultats. C’est vrai.

Mais à mon sens, il est aussi le garant de la progression des compétences de ses collaborateurs tant sur le savoir faire (technicité méthodes de vente, connaissance produits) que sur le savoir être (comportement commercial, investissement au sein de l’équipe, communication, participation à la vie de l’agence)

Il a un rôle prépondérant afin, pour chacun, de faire émerger des axes de progrès et y amener des solutions. Il doit s’occuper de TOUS les collaborateurs.

Ce qui fait la richesse de cette facette du métier est que chaque individu au sein de l’agence est différent, et qu’en conséquence, il n’y a pas de solution toute faite ou pré établie à la montée en compétences. Nous sommes véritablement sur des plans de progrès individuels « sur mesure ».

La plus belle récompense pour le directeur d’agence, au final, c’est de voir le collaborateur s’épanouir dans son environnement, progresser et évoluer vers d’autres métiers.

Dans un second temps, ce qui m’attire est l’atteinte de la performance commerciale.

La banque est une entreprise commerciale. Avoir de bons résultats, pour le directeur d’agence, est bien évidemment une satisfaction.

Mais ce qui est le plus important, dans ces moments, c’est de réunir l’équipe et de prendre le recul nécessaire afin d’analyser ce qui a permis d’atteindre les objectifs. C’est ce que j’appelle le chemin parcouru.

Est-ce que vous voyez des points négatifs ?

La pression est souvent associée comme point négatif dans les métiers de la banque. Pour moi, ce n’en est pas un.

Elle est légitime dans toute entreprise commerciale.

Tout le travail du directeur d’agence va être de la transformer en adrénaline positive, en donnant du sens et de la visibilité aux actions mises en place.

Dans ce contexte, le curseur d’exigence du directeur d’agence devra être bien positionné, en fixant un cadre à chaque métier tout en laissant l’autonomie suffisante, et en préservant un cadre de vie et d’épanouissement.

Comme vous le savez, chacun passe parfois autant de temps au travail qu’à la maison, il est donc important que chacun y mette du sien pour que tout se passe bien.

Quelles sont selon vous les qualités requises pour réussir dans ce métier ?

Je ne reviendrai sur les thèmes de sens du résultat et de développement des compétences des collaborateurs déjà abordés.

Le directeur d’agence doit savoir organiser et coordonner.

Comme nous l’avons vu, les facettes du métier sont nombreuses : animation et pilotage de l’activité, des résultats et du risque, accompagnements, réception clientèle,…

Le manager doit planifier de manière précise dans l’agenda le champ de ces actions en sachant déterminer et gérer les priorités, tant au niveau de son activité que de celle de ses collaborateurs.

Il doit savoir communiquer, écouter et faire participer.

En toute circonstance, le manager doit communiquer et faire communiquer.

Il est fondamental qu’il donne du sens à chacune des actions mises en place.Il doit expliquer les choix stratégiques que décide l’entreprise.

En effet, il n’y a rien de pire pour un commercial de ne pas avoir de ligne directrice ou de ne pas savoir pourquoi il vend tel ou tel produit.

En parallèle de cela, il est important de faire travailler les collaborateurs entre eux, de les faire participer aux plans d’actions d’agences. J’ai par habitude de dire qu’il y en a plus dans dix têtes que dans une.

Je mets en place régulièrement des ateliers où les collaborateurs travaillent sur des thèmes produits ou sur des réflexions à mener sur la stratégie à mettre en place pour réaliser un objectif. Ils se sentent ainsi impliqués, et ce sont de belles occasions pour que tous les collaborateurs s’expriment.

En résumé, un directeur d’agence qui se cantonne à un rôle de définir le combien n’est pas dans son métier, il doit avant toute chose travailler sur le comment.

Le directeur d’agence doit avoir un esprit de synthèse et d’analyse.

Dans un quotidien riche en informations descendantes externes ou internes, il doit faire émerger rapidement les principaux éléments d’un problème ou d’une situation, pour avancer dans le bon sens mais aussi pour en tenir des comptes rendus synthétisés à l’équipe.

Il doit être exemplaire.

Il doit bien évidement en premier lieu respecter les valeurs que souhaitent véhiculer l’entreprise et être le garant que les collaborateurs respectent la charte des engagements vis-à-vis de ses clients.

Pour terminer, il doit avoir une forte capacité de persuasion et de mobilisation afin que chacun adhère à son discours et aux choix opérés.

Est-ce que vous avez un conseil à donner aux candidats intéressés par ce type de carrière ?

Il est important pour moi dans la banque qu’un jeune diplômé démarre par un poste de guichetier. Il n’y a là rien d’infamant.

Je peux vous parler de mon cas.

Après mes études, j’étais motivé pour rejoindre le domaine bancaire. J’avais l’ambition d’évoluer directement vers un poste de chargé de clientèle professionnels.

La DRH m’a conseillé de faire un passage par la case guichet. Ceci a généré chez moi un peu de frustration au départ même si cette étape a été courte.

Ce n’est seulement que quelques années après que j’ai réalisé que ce passage a été fondamental. En effet, le guichet, au-delà du fait qu’il représente la vitrine de l’agence, est l’école de la banque. Et il n’y en a pas de meilleure.

Vous y êtes confrontés à tout type de clients et à des situations très diverses parfois complexes. Ceci vous servira beaucoup pour la suite.

Avant d’évoluer vers un poste de directeur d’agence, vous devez maîtriser la double compétence marché particuliers / professionnels.

Tout réseau bancaire privilégiera un candidat qui maîtrise les deux marchés et qui les a pratiqués.

Si vous n’avez pas la compétence de par vos études, vous avez la possibilité d’intégrer des cursus diplômants (en alternance par exemple).

Et pour finir, faites preuve d’authenticité et d’humilité.

+ d’avis sur le métier de Directeur d’Agence

Quel métier en Assurance ? Découvrez le métier d’Actuaire avec Morgane Genest, Actuaire, Natixis.

« Les actuaires quantifient la notion de risque en utilisant les mathématiques dans le but d’identifier et de modéliser les conséquences financières d’évènements incertains », Morgane Genest, Actuaire, Natixis.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre carrière en quelques mots ?

Ma première expérience en tant qu’actuaire correspond à mon stage de fin d’études effectué en 2009 au sein d’une compagnie d’assurance vie et plus particulièrement dans le domaine de la retraite.

Cette expérience m’a permis d’appréhender plusieurs aspects du métier d’actuaire : une partie de recherche sur les « Variable Annuities » (qui a fait l’objet de mon mémoire) ainsi qu’une partie plus opérationnelle concernant l’évaluation des engagements de retraite collective de la Compagnie.

A la recherche de nouveaux défis pour mon premier emploi, je me suis alors tournée vers l’assurance non vie et plus particulièrement les cautions et garanties, essentiellement dans le but de parfaire mes connaissances sur Solvabilité 2, sujet d’actualité et d’avenir en assurance.

J’ai donc intégré ce projet en septembre 2010 et j’y suis toujours présente à l’heure actuelle.

Quelle a été votre formation ?

A l’issue de mes études supérieures à dominante mathématiques (classes préparatoires aux grandes écoles – MP), j’ai intégré l’école d’actuariat de Brest, l’EURIA, sur concours.

L’EURIA décerne, après trois années d’étude, le Master d’Actuariat et est également l’une des formations reconnues par l’Institut des Actuaires, permettant de délivrer le titre d’Actuaire Associé.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

Les actuaires quantifient la notion de risque en utilisant les mathématiques dans le but d’identifier et de modéliser les conséquences financières d’évènements incertains. L’actuariat est donc un métier transverse où chacun peut choisir sa spécialité : inventaire, tarification, modélisation,… dans différents domaines (assurance, banque, conseil…).

Pour ma part, je suis rattachée à la Direction Technique et Risques d’une compagnie d’assurance appartenant à un grand groupe bancaire.

Au quotidien, je participe à la construction des modèles internes de calcul de fonds propres économiques et réglementaires répondant aux exigences Solvabilité 2.

Plus concrètement, je contribue à l’élaboration et au développement de modèles déterministes et stochastiques d’évaluation du besoin en fonds propres à horizon un an, puis 3 ans (ORSA). Après l’obtention de ces résultats chiffrés, la partie présentation et analyse commence et nous permet par la suite d‘échanger avec l’Autorité de Contrôle Prudentiel, superviseur validant les modèles.

De façon ponctuelle, je participe également aux travaux d’Embedded Value (calcul de la valeur intrinsèque de la Compagnie).

Quels sont les principaux attraits du métier ?

L’actuariat est un métier avec de réelles opportunités d’emploi, où la progression y est rapide et où il est relativement simple de découvrir d’autres postes et d’autres facettes du métier en changeant d’entités (internes ou externes).

De plus, je recherchais une profession me permettant d’appliquer de façon concrète les mathématiques, ce que je fais au quotidien au travers des mes différents travaux.

Le poste que j’occupe me permet également d’avoir une certaine autonomie et des responsabilités, même après seulement deux ans d’expérience.

Est-ce que vous voyez des points négatifs ?

Le domaine sur lequel je travaille est encore récent et même si l’entrée en vigueur de la directive Solvabilité 2 est sans cesse repoussée, la charge de travail reste relativement importante.

Quelles sont les qualités requises selon vous pour réussir dans ce métier ?

Tout d’abord, il faut évidemment une certaine aptitude pour les mathématiques. Il est également nécessaire d’être rigoureux, curieux et d’avoir une bonne capacité de travail.

L’actuaire peut également être amené à échanger avec les autres métiers/entités d’une compagnie (juridique, maitrise d’ouvrage, maitrise d’œuvre, marketing, contrôle de gestion, comptabilité…). Il lui faut donc apprécier le travail en équipe et être relativement accessible et ouvert.

Est-ce que vous avez un conseil à donner aux candidats intéressés par ce type de carrière ?

Il ne faut pas hésiter à profiter pleinement des stages ou d’expériences pratiques pour donner un aspect opérationnel à la théorie mais également pour se définir des choix de carrière.

Si vous vous intéressez à l’actuariat mais que vous ne savez pas vers quel domaine vous diriger, je vous suggère de commencer dans le conseil.

Cette première expérience peut vous permettre de découvrir de nombreux sujets, d’intégrer les notions fondamentales du métier d’actuaire, de définir vos priorités ainsi que de soigner votre carnet d’adresses.

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Quel recruteur en banque de réseau ? Découvrez le Crédit Coopératif avec un Chargé de Mise en place SEPA.

« Pour moi, le Crédit Coopératif a une réelle force humaine », Avis Anonyme, Chargé de mise en place SEPA.

Ma fonction au sein du Crédit Coopératif est « chargé de mise en place SEPA », ce poste consiste à contacter nos clients réalisant des prélèvements pour leurs expliquer et les accompagner dans les évolutions liées au SEPA qui rentre en vigueur au 01/02/2014.

Ce rôle est important car le SEPA bouleversent les habitudes françaises en terme de prélèvements bancaire, nous avons un réel devoir de conseil envers nos clients pour éviter tout rupture de service dans nos offres.

Le bilan fait au sein du Crédit Coopératif, est je dirais la découverte d’un établissement bancaire vraiment différent par rapport à la concurrence. L’appartenance au groupe BPCE n’a pas impacté l’attachement du Crédit Coopératif sur ses valeurs sociale et coopérative. L’humain est réellement mis en avant et non l’objectif commercial. Une réelle volonté d’accompagner les entreprises/associations menant un projet humain, social ou associatif. Toutes les projets sont écoutés et nous essayons dans la mesure du possible de financer et d’accompagner les projets des clients ayant su nous le faire partager. Sans nécessairement rechercher un profit immédiat.

Au sein du Crédit Coopératif, j’ai pu développer des compétences dans des secteurs d’activités que je ne connaissais pas. Issu d’un réseau bancaire plus classique, les secteurs OIG, syndicat, NEF m’étaient tout à fait inconnus. J’ai ainsi appris à apprendre les subtilités de ces secteurs d’activités bien spécifiques au Crédit Coopératif. Il est clair qu’on n’approche pas un client Syndicat composé généralement de bénévoles peu familier de l’univers bancaire comme un client entreprise habitué à négocier et connaissant les rouages de la banque.

Pour moi le Crédit Coopératif a une réelle force humaine, en effet la sélection de la clientèle se fait sur la volonté du client de participer à une économie durable et solidaire. Nous n’ouvrons pas de compte à la chaine. La plupart de nos clients nous ont été recommandés ou possède une réelle envie d’agir dans l’économie sociale. De ce fait nos clients ne viennent pas pour une politique tarifaire ou un taux. Mais bel et bien par conviction personnelle. Nos conseillers sont formés régulièrement pour être toujours au fait des nouveautés et l’accent est mis sur la vente de produits adaptés et utiles.

J’ai apprécié l’ambiance de travail, qui est je pense la plus agréable connue d’après mes expériences professionnelles passées au sein d’autres établissements bancaires. Les agences sont peu nombreuses et donc de taille plus importante en comparaison d’agences de nos confrères. Une agence étant composée d’une équipe commerciale et d’une équipe administrative, tous les documents sont édités et envoyés depuis l’agence et ne passent pas par un back office. De ce fait lorsqu’un commercial souhaite connaitre l’avancé d’un dossier il n’a qu’à demander à son homologue administratif. Ces échanges régulier facilitent les contacts et l’ambiance n’en est qu’améliorée.

La culture de l’entreprise est également très forte, les recrutements sont axés sur des personnes ayant une appétence pour l’économie solidaire et coopérative.

Le management est très récent au Crédit Coopératif, en effet jusqu’à peu de temps le directeur d’agence était seul maître a bord chapeauté par un directeur régional. Des réunions mensuelles ou bi mensuelles permettent de mettre en avant les problèmes rencontrés et de faire le point sur les activités et projets en cours.

+ d’avis sur le Crédit Coopératif

Quel métier en Maîtrise d’ouvrage ? Découvrez le métier de Consultant MOA avec Julien TESSIER, Consultant MOA.

«Les missions de consultant en maîtrise d’ouvrage sont surtout des missions longues qui permettent de capitaliser sur les connaissances acquises», Julien TESSIER, Consultant MOA.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre carrière en quelques mots ?

Ma carrière se déroule essentiellement dans le secteur du conseil. D’abord, j’ai été amené à évoluer dans le secteur industriel pour réaliser différentes missions au forfait (études, formations, suivi qualité,…). Ensuite, je me suis spécialisé dans la banque pour des prestations d’assistance à maîtrise d’ouvrage et de maîtrise d’ouvrage.

À ce titre, je suis intervenu auprès de différents acteurs du secteur (NATIXIS, BNP Paribas Personnal Finance, Société Générale) sur des domaines métiers diversifiés :
– crédit à la consommation,
– banque à distance et application Iphone,
– Échanges interbancaires et moyen de paiement.

Du fait d’une compétence complémentaire en qualité, des missions transverses m’ont été confiées (Cartographie applicative de l’existant, mise en place de Sharepoint, participation à des projets pilote CMMI,…).

Quelle a été votre formation ?

Je suis issu d’une formation en informatique de gestion :
– BTS Informatique de Gestion,
– IUP MAGE (Méthodes Informatique appliquées à la Gestion des Entreprises).

Ce cursus a été complété par une double compétence en qualité logiciel dans le cadre de l’obtention d’un Master 2 QUASSI (Qualité et Sûreté de fonctionnement des Systèmes Informatiques) au sein de l’ISTIA. L’ISTIA a maintenant changé son statut en école d’ingénieur.

Différents stages ont pu être réalisés chaque année de mon parcours scolaire, ce qui m’a permis de maintenir un lien avec le milieu professionnel.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

Un consultant en maitrise d’ouvrage bancaire travaille pour les établissements bancaires ou financiers. Il concourt à la bonne réalisation des projets informatiques en se positionnant comme interlocuteur principal auprès des différents intervenants.

Les activités principales de ce métier sont :
– La conception fonctionnelle générale et détaillée
– L’homologation ou le suivi d’homologation
– La coordination des différents interlocuteurs (métier, MOE, homologation)
– La planification de projets.

Afin d’avoir une réelle valeur ajoutée sur les projets, il est nécessaire de bien connaitre le métier bancaire et le système d’information de l’entreprise. Les missions de consultant en maîtrise d’ouvrage sont donc surtout des missions longues qui permettent de capitaliser sur les connaissances acquises.

Quels sont les principaux attraits du métier ?

C’est un métier diversifié car on rencontre beaucoup de personnes possédant des profils différents : certains proches de la technique d’autres vraiment en lien avec la banque.

De plus, ce métier permet d’intervenir sur des sujets variés, dont certains comme les moyens de paiement nécessitent des années de travail pour n’en maitriser que certains aspects.

Enfin, le fait de changer de client amène aussi à voir différentes approches et différentes manières de voir les choses.

Est-ce que vous voyez des points négatifs ?

La gestion du stress, du fait qu’on se retrouve souvent comme coordinateur au sein du projet.

Quelles sont les qualités requises selon vous pour réussir dans ce métier ?

Tout d’abord, il faut être rigoureux et méthodologique dans son travail. Une ouverture d’esprit est également nécessaire pour échanger avec les différents acteurs du projet.

Enfin, une bonne connaissance du métier bancaire est un atout supplémentaire.

Est-ce que vous avez un conseil à donner aux candidats intéressés par ce type de carrière ?

Il faut s’investir sur les premières missions longues pour valoriser des expériences en MOA. Par ailleurs, il ne faut pas hésiter de passer par la case homologation pour découvrir le métier bancaire.

+ d’avis sur le métier de Consultant MOA

Recrute credit managers

L’embauche des credit managers ne semble pas souffrir de la crise. C’est le constat quasi unanime des recruteurs. Si on sait qu’en moyenne 40% de l’actif d’une entreprise est directement lié au compte clients, on comprend aisément le rôle central dans l’entreprise de ce professionnel .

Le credit manager a en effet pour fonction de maîtriser l’encours client. Il identifie ainsi tout ce qui peut conduire à des retards ou à des contentieux et met en place des processus de qualité tout au long de la relation client. « Le credit manager fait le lien entre la direction commerciale et la direction financière pour s’assurer que le client a une surface financière adéquate et qu’il paie la somme due », précise David Peyran, Directeur au sein du cabinet Creditjob.

Si sa mission principale à l’origine était de recouvrer les créances, l’optimisation du BFR et l’étude des risques prennent de plus en plus d’importance en ces temps de crise. Lorsque les clients sont nombreux, les effets de levier peuvent être très importants et la fonction du credit manager devient alors primordiale.

Une fonction qui s’étoffe

« Avant rattaché à la comptabilité, le credit manager est devenu une fonction à part entière avec un périmètre qui varie d’une entreprise à l’autre » souligne David Peyran. Selon qu’il travaille en PME, dans une grande entreprise ou même en cabinet d’audit, le credit manager peut combiner sa fonction avec d’autres : logistique, achats, cash management, contrôle de gestion… Une grande flexibilité est donc exigée.

Les profils recherchés sont donc de plus en plus pointus : on demande à cet expert d’être un excellent financier, un bon commercial, d’avoir des connaissances juridiques et des qualités managériales. Une étude réalisée en 2008 par le cabinet Robert Half avec l’association française des credit managers et conseils révèle que la mission de management prend une place croissante dans l’activité de cet expert : elle passe même en 1ère position (55%) devant l’analyse financière (52%).

Le mouton à cinq pattes

Pas étonnant donc que le candidat idéal soit difficile à trouver. « Du fait d’un contexte économique tendu, nous rencontrons des difficultés à recruter. Nous sommes à la recherche d’un credit manager depuis plusieurs semaines. Le marché s’étant durci sensiblement, nous devons être plus exigeant avec les profils rencontrés et des qualités comme l’adaptabilité, la mobilité ou encore l’autonomie », précise Farid Lubina, Finance & Sales Process Manager chez PPG Industries France interrogé par Hays.

« Il n’existe pas de profil type car les français ont commencé à être sensibilisé à cette fonction il y a peu de temps », explique David Peyran. Pour lui, le candidat idéal est diplômé d’un bac +4 ou 5 en finance, en credit management (programmes lancés par quelques écoles de commerce) ou en droit mais certains candidats peuvent avoir des parcours totalement différents : diplôme en sciences, niveau bac…

Un signe qui ne trompe pas sur la reconnaissance des credit managers: leurs salaires connaissent une hausse conséquente. Près de 7% d’augmentation entre 2006 et 2008 et un salaire moyen qui oscille entre 35 et 70 k€ pour un credit manager avec 3 à 6 années d’expérience et entre 65 et 90 k€ pour un senior avec 10 ans d’expérience.