« L’objectif de la formation est de former des spécialistes des métiers du « control » » , Valérie Kolloffel-Clavert, Responsable du Master 2 Audit Interne Contrôle Conseil, IAE de Lille

Est-ce que vous pouvez nous présenter le « Master Audit Interne Contrôle Conseil » (date et contexte de création) ?

Le Master 2 Audit Interne Contrôle Conseil de l’IAE de Lille a été créé en 1994 dans un contexte de développement de la demande, par les entreprises, de profils spécialisés maîtrisant les techniques et méthodes d’audit.

Combien avez-vous de promotions ?

La vingtième promotion est en cours.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif de la formation est de former des spécialistes des métiers du « control » qui aident les dirigeants et opérationnels des entreprises à maîtriser leurs activités stratégiques, opérationnelles, financières.

Quels sont les points forts du programme ?

Les points forts sont :

– Un mix enseignants chercheurs et professionnels réussi

– De nombreuses mises en situation par des cas pratiques

– Des étudiants en entreprise 3 jours par semaine et en cours 2 jours par semaine

– Responsable qui est également chasseur de tête spécialisée dans les fonctions financières et qui apporte un soin particulier à préparer au mieux ses étudiants, tant sur le fond que sur la forme, à aborder le marché du travail

Quels sont les profils des étudiants ?

– Master 1 Gestion ou Economie

– Ecoles de commerce

– Formations continue souhaitant reprendre des études et changer d’orientation

Comment est composé le corps enseignants ?

– 35% de professeurs et maîtres de conférences

– 65% de professionnels d’entreprises en poste

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Elles sont de deux ordres :

– Permanente de par mon métier

– Organisées sous forme de visites car je rencontre chaque tuteur entreprise suivant mes étudiants dans le cadre des contrats de professionnalisation

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

En moyenne : sur ces 4 dernières promotions, les placements se font à :

– 47% en contrôle de gestion

– 19% dans les grands Cabinets d’audit (big four) à des postes d’auditeur externe ou de consultant financier

– 14% en audit interne

– 9% en contrôle interne

– 4% dans des fonctions administratives et de gestion

– 1% dans des fonctions issues de concours administratifs (Armée, banque de France)

– 6% autres.

Quelques exemples :

– Auditeur interne chez Norauto, chez Nocibé

– Auditeur externe chez KPMG, chez PriceWaterhouseCooprs ou chez Deloitte en France ou au Luxembourg ou en Belgique

– Contrôleur financier chez Oxylane – Décathlon en France, en Chine

– Contrôleur de gestion industriel chez Toyota

– Contrôleur de gestion chez Nexity

– Consultant financier chez Ernst & Young

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui.

Comment procédez vous pour faire évoluer votre programme ?

– Une veille permanence du programme grâce aux partenariats avec les associations professionnelles de l’audit interne et du contrôle de gestion

– Un lien quotidien avec les besoins du marché de part mon métier de recruteur spécialiste des métiers financiers en entreprise


Valérie Kolloffel-Clavert est une professionnelle de l’audit et du contrôle interne (CIA – Certified Internal Auditor by IIA) qu’elle a pratiqué dans de grands Groupes internationaux et en Cabinet pendant 15 ans. Depuis 2001 elle est Associée chez Nicholas Angell, Cabinet de chasse de tête spécialisé dans le recrutement des fonctions financières, juridiques, fiscales et RH.

Depuis 2006 elle est PAST et responsable du Master 2 Audit Interne Contrôle Conseil de l’IAE de Lille en plus de son activité professionnelle en Cabinet. Elle contribue par son action, son réseau et sa conviction au rapprochement des mondes de l’entreprise et de l’université.

Quelle formation en Contrôle de gestion et audit ? Découvrez le Master CAC de l’Université Aix Marseille avec Sylvain ALFARA, Promotion 2013.

« Les cours étaient riches et variés. », Sylvain ALFARA, Promotion 2013, Comptable fournisseur Chargé de mettre en place le Contrôle de Gestion

Qu’avez-vous pensé des cours ?

Les cours étaient riches et variés. Le contrôle de gestion sous ses multiples aspects (social – calcul des coûts, …), l’analyse financière et l’audit, aussi bien dans le secteur privé (commissaires aux comptes) que dans celui du public sont les matières principales de cette formation qu’est le master 2 C.A.C (Conseil-Audit-Contrôle de gestion).

Cependant, il y avait d’autres matières toutes aussi intéressantes (stratégie des entreprises, développement de produit, …) en lien qui permet de pouvoir appréhender toutes les facettes possibles qui peuvent survenir lors de la vie d’un contrôleur de gestion.

En parallèle, il y a une formation « facultative » qui ne l’est pas vraiment, le diplôme universitaire « Advanced Cost Management » qui est plus qu’utile, car cette formation permet de voir en pratique, les méthodes et les techniques de travaux qui nous seront utiles lors de notre carrière professionnelle, telle que la programmation de Macro sur VBA, un outil Excel et bien d’autres choses encore.

De plus, la mise en place d’une simulation appelée jeu d’entreprise, permettant de gérer une société fictive de A à Z, ainsi que le stage de fin d’études d’une période de 6 mois, nous donne l’occasion de mettre à profits nos pratiques et connaissances afin de se donner un avant-goût de ce que sera certainement la vie de la plupart des personnes qui sortiront de cette formation.

Comment évaluez-vous la qualité des intervenants ?

Sur ce point là, il y avait de tout. Tous nos intervenants étaient des professionnels, mais chacun avait sa propre façon d’inculquer ses connaissances aux étudiants, chacun avait sa propre pédagogie. Et comme dans toutes les formations, cela passe de l’intervenant génial, celui qui fait participer les étudiants pour les aider à comprendre ce qu’il explique, qui permet d’apprendre tout en s’amusant et auquel tous les étudiants restent accrochés afin de ne pas rater une miette de son programme, à l’intervenant qui n’arrive pas à se faire comprendre, celui qui ne cherche pas à faire comprendre et pour lequel on n’a pas tellement envie de s’intéresser.

Personnellement, au cours de cette formation, je n’ai eu que 2 « mauvais » intervenants si je puis dire, mais bien que leur cours fût dur à suivre, si on s’accroche vraiment, leur enseignement et bénéfique et valent le coup. Mais il y a eu beaucoup plus d’intervenants qui permettaient de nous faire participer et nous donnaient l’envie d’apprendre que l’inverse.

Est-ce que vous pensez que cette formation vous a bien préparée à votre métier actuel ?

Sur ce point, je ne peux qu’acquiescer à cette question. Tout d’abord, contrairement à la plupart des autres formations de mêmes niveaux (Master 2), notre emploi du temps était très chargé. Rares furent les moments libres que nous avions, que ce soit pour réaliser des travaux de groupes, faire des recherches à la bibliothèque universitaire ou bien pour s’amuser.

Ensuite car le fait d’avoir suivi 2 formations en même temps (théorie, via le Master 2 CAC, et pratique, via le diplôme « facultatif » ADVANCED MANAGEMENT COST) permet vraiment de montrer les multiples aspects et les outils que l’on est amené à utilisé dans le quotidien de notre travail. Certes, on ne voit pas l’intégralité de tout les outils que l’on utilise ensuite, mais ce que l’on voit est un très bonne base sur laquelle on peut s’appuyer pour développer ses connaissances et pratiques par la suite.

Il faut vraiment s’accrocher pour cette formation, car bien qu’on ait eu moins de temps libre, cela ne signifie pas que l’on avait moins de devoirs, de travaux à rendre et d’oral à préparer, au contraire. Il ne faut pas compter les heures et regarder l’horloge. Et c’est exactement ce qui se passe dans la vie professionnelle d’un contrôleur de gestion, il ne faut pas se contenter des heures « normales » de travail pour espérer réaliser tout ce que l’on a à faire.

Si l’on veut vraiment réussir à déployer les projets en temps et en heures avec les résultats efficaces, il ne faut pas mesurer ses efforts. Et pour passer de projets efficaces à efficients, c’est là même histoire.

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