Quelle formation en Contrôle de gestion et audit ? Découvrez le Master CAC de l’Université Aix Marseille avec Sylvain ALFARA, Promotion 2013.

« Les cours étaient riches et variés. », Sylvain ALFARA, Promotion 2013, Comptable fournisseur Chargé de mettre en place le Contrôle de Gestion

Qu’avez-vous pensé des cours ?

Les cours étaient riches et variés. Le contrôle de gestion sous ses multiples aspects (social – calcul des coûts, …), l’analyse financière et l’audit, aussi bien dans le secteur privé (commissaires aux comptes) que dans celui du public sont les matières principales de cette formation qu’est le master 2 C.A.C (Conseil-Audit-Contrôle de gestion).

Cependant, il y avait d’autres matières toutes aussi intéressantes (stratégie des entreprises, développement de produit, …) en lien qui permet de pouvoir appréhender toutes les facettes possibles qui peuvent survenir lors de la vie d’un contrôleur de gestion.

En parallèle, il y a une formation « facultative » qui ne l’est pas vraiment, le diplôme universitaire « Advanced Cost Management » qui est plus qu’utile, car cette formation permet de voir en pratique, les méthodes et les techniques de travaux qui nous seront utiles lors de notre carrière professionnelle, telle que la programmation de Macro sur VBA, un outil Excel et bien d’autres choses encore.

De plus, la mise en place d’une simulation appelée jeu d’entreprise, permettant de gérer une société fictive de A à Z, ainsi que le stage de fin d’études d’une période de 6 mois, nous donne l’occasion de mettre à profits nos pratiques et connaissances afin de se donner un avant-goût de ce que sera certainement la vie de la plupart des personnes qui sortiront de cette formation.

Comment évaluez-vous la qualité des intervenants ?

Sur ce point là, il y avait de tout. Tous nos intervenants étaient des professionnels, mais chacun avait sa propre façon d’inculquer ses connaissances aux étudiants, chacun avait sa propre pédagogie. Et comme dans toutes les formations, cela passe de l’intervenant génial, celui qui fait participer les étudiants pour les aider à comprendre ce qu’il explique, qui permet d’apprendre tout en s’amusant et auquel tous les étudiants restent accrochés afin de ne pas rater une miette de son programme, à l’intervenant qui n’arrive pas à se faire comprendre, celui qui ne cherche pas à faire comprendre et pour lequel on n’a pas tellement envie de s’intéresser.

Personnellement, au cours de cette formation, je n’ai eu que 2 « mauvais » intervenants si je puis dire, mais bien que leur cours fût dur à suivre, si on s’accroche vraiment, leur enseignement et bénéfique et valent le coup. Mais il y a eu beaucoup plus d’intervenants qui permettaient de nous faire participer et nous donnaient l’envie d’apprendre que l’inverse.

Est-ce que vous pensez que cette formation vous a bien préparée à votre métier actuel ?

Sur ce point, je ne peux qu’acquiescer à cette question. Tout d’abord, contrairement à la plupart des autres formations de mêmes niveaux (Master 2), notre emploi du temps était très chargé. Rares furent les moments libres que nous avions, que ce soit pour réaliser des travaux de groupes, faire des recherches à la bibliothèque universitaire ou bien pour s’amuser.

Ensuite car le fait d’avoir suivi 2 formations en même temps (théorie, via le Master 2 CAC, et pratique, via le diplôme « facultatif » ADVANCED MANAGEMENT COST) permet vraiment de montrer les multiples aspects et les outils que l’on est amené à utilisé dans le quotidien de notre travail. Certes, on ne voit pas l’intégralité de tout les outils que l’on utilise ensuite, mais ce que l’on voit est un très bonne base sur laquelle on peut s’appuyer pour développer ses connaissances et pratiques par la suite.

Il faut vraiment s’accrocher pour cette formation, car bien qu’on ait eu moins de temps libre, cela ne signifie pas que l’on avait moins de devoirs, de travaux à rendre et d’oral à préparer, au contraire. Il ne faut pas compter les heures et regarder l’horloge. Et c’est exactement ce qui se passe dans la vie professionnelle d’un contrôleur de gestion, il ne faut pas se contenter des heures « normales » de travail pour espérer réaliser tout ce que l’on a à faire.

Si l’on veut vraiment réussir à déployer les projets en temps et en heures avec les résultats efficaces, il ne faut pas mesurer ses efforts. Et pour passer de projets efficaces à efficients, c’est là même histoire.

+ d’avis sur le Master Comptabilité, finances, fiscalité et patrimoine Spécialité Contrôle, Audit, Conseil (CAC)

« L’objectif est de fournir aux diplômés une double compétence contrôle de gestion et systèmes d’information pour le contrôle », Céline Averseng, Responsable du Master Contrôle de Gestion et Nouveaux systèmes technologiques, IAE de Montpellier.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Contrôle de Gestion et Nouveaux systèmes technologiques ?

Le Master CGNST a été créé en 1994 (alors sous forme de DESS) en co-habilitation entre l’IAE de Montpellier (Université de Montpellier 2) et l’ISEM (Université de Montpellier 1).

Il constitue la seule formation, en région, de niveau master préparant aux métiers du contrôle de gestion. Il s’inscrit dans un partenariat actif entre les équipes pédagogiques des deux institutions aujourd’hui réunis dans le groupe de recherche commun CCA (Comptabilité-Contrôle-Audit).

Par rapport aux autres Masters en contrôle de gestion existant au plan national, le M2 CGNST se différencie par une orientation vers les « nouveaux systèmes technologiques », avec notamment :

– La conception de systèmes d’information pour le contrôle de gestion.

– Les technologies de l’information et de la communication pour le contrôle de gestion : Progiciels de Gestion Intégrée (PGI ou ERP), les systèmes de bases et d’entrepôts de données, les systèmes de communication de type collecticiels (ou « groupware »), les systèmes d’analyse et de traitement des données de type datamining, etc.

– La pratique « machine », notamment en ce qui concerne les ERP (scénarios SAP), le travail collaboratif ou encore la BI.

Depuis la rentrée 2013, le master est proposé aussi en apprentissage.

Combien avez vous de promotions ?

La 20ème promotion a accueilli 35 étudiants. Nous avons les mêmes objectifs pour la rentrée prochaine.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif de la formation est de fournir aux diplômés une double compétence contrôle de gestion et systèmes d’information pour le contrôle :

– par la maîtrise des concepts et techniques avancées du contrôle de gestion : capacité à concevoir des architectures de systèmes de contrôle de gestion (système budgétaire, comptabilité analytique, système de tableaux de bord et de reporting, etc. ;

– par la maîtrise des systèmes technologiques : capacité à concevoir des architectures de systèmes d’information pour le contrôle de gestion (Progiciels de Gestion Intégrée, bases de données, technologies collaboratives, etc.) ;

– par la maîtrise des outils et techniques d’analyse, de calcul et de présentation de données chiffrées : capacité de recueil, traitement, analyse et communication des données techniques, sociales et financières de l’entreprise ;

– par la maîtrise des techniques de communication managériale : capacité à communiquer, animer et organiser des activités dans le domaine de la gestion budgétaire, du pilotage et du reporting.

Quels sont les points forts du programme ?

La complémentarité entre les enseignements traditionnels de contrôle de gestion et ceux de systèmes d’information ; la mise en situation pratique des étudiants ; les longues périodes en entreprise (mission + stage ou apprentissage).

Quels sont les profils des étudiants ?

Les effectifs du M2 sont recrutés majoritairement selon une base régionale (M1 contrôle de gestion de l’ISEM et de l’IAE, accessoirement M1 finance ou CCA de l’ISEM, M1 AES ou Sciences économiques de l’UM1, ESC Montpellier). Mais il convient d’ajouter à cela une part d’étudiants recrutés à l’échelon national (M1 contrôle de gestion, AES,… d’autres universités françaises).

Les candidats doivent avoir acquis 240 ECTS.

Comment est composé le corps enseignants ?

Les intervenants dans le master sont soit des enseignants chercheurs particulièrement actifs dans le milieu de la recherche en gestion (plusieurs sont membres de l’Association Francophone de Comptabilité, de l’European Accounting Association ainsi que de l’American Accounting Association ou de l’Association Information et Management et sont présents et communiquent régulièrement dans les congrès annuels de ces associations) ; soit des professionnels du secteur, auxquels nous avons l’habitude de faire appel en raison de leurs compétences pointues dans certains domaines.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous travaillons en collaboration avec de nombreuses entreprises dans le bassin de Montpellier et sa région, pour les missions, stages et à présents contrats d’apprentissage.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Exemple d’entreprises ayant embauché nos étudiants : VEOLIA, Cameron SAS, Sup Agro, Village Center Loisir, La Poste, Danone, Lyonnaise des eaux, Mécanic Sud Industrie, SAS Fraisage TP, Orchestra, Groupe CARDIS, Lyonnaise des eaux, Enjoy Montpellier, Alstom Grid, SNCF, Commissariat à l’énergie atomique, Bouygues Telecom…

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui, la formation est accessible en formation initiale, continue, contrat de professionnalisation et contrat d’alternance.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nous demandons aux délégués, tout au long de l’année ou lors des jurys, de nous faire remonter les informations concernant d’éventuels disfonctionnements ou pistes d’améliorations. Nous profitons aussi des soutenances de stage pour communiquer avec les tuteurs entreprises afin de rester au plus près de leurs préoccupations.


Céline Averseng, Maître de conférences en Sciences de Gestion, Agrégée du secondaire d’Economie et Gestion, DESCF.

Responsable pédagogique du Master MTI 1 et 2 B&A (Master Management des Technologies de l’Information Banque et Assurances) ainsi que du Master 1 et 2 CGNST (Contrôle de Gestion et Nouveaux Systèmes Technologiques).

Principaux domaines de compétence : système d’information, comptabilité et contrôle de gestion, outils d’analyse pour la recherche en sciences de gestion.

« Le Master 2 Contrôle de Gestion est ancré dans la réalité des entreprises », Gérard Cluze, Responsable du Master 2 Contrôle de Gestion, IAE de l’Université Jean Moulin de Lyon 3.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master 2 Contrôle de Gestion ?

Le Master Contrôle de Gestion de l’IAE de l’Université Jean Moulin de Lyon 3 a été créé en 2003, à la demande des entreprises partenaires de l’IAE.

Combien avez-vous de promotions ?

Nous avons une promotion par an. 25 étudiants par promotion pour environ 200 demandes chaque année.

Origines :
Internes à l’IAE (ils ont fait un M1 à l’IAE à Lyon ou ils étaient en M1 dans une université étrangère partenaire ou ils étaient en césure dans une entreprise pendant un an).
– ou qui viennent d’autres universités françaises (Toulouse, Paris, etc.)
– ou qui viennent d’universités étrangères (Pékin, Budapest, etc.)

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif de la formation est de former à un métier : celui de Contrôleur de Gestion.

Quels sont les points forts du programme ?

Un ancrage dans la réalité des entreprises. L’apprentissage et l’usage des Systèmes d’information (nombre d ‘heures très important + renforcement.

Sur des progiciels type ERP (CEGID, SAP, etc.) ce qui permet d’avoir des étudiants rapidement efficients en entreprise.

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudaints du Master 2 Contrôle de Gestion sont issu d’un Bac + 4 avec un DUT ou un BTS de gestion, ou licence AES ou Eco. Gestion.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignants est composé d’universitaires et de professionnels en activité en entreprises.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

– Partenariats nombreux ;
– Participation des entreprises aux jurys de sélection ;
– Chaque étudiant fait un stage de 6 mois en immersion totale en entreprise ;
– Un tuteur universitaire assure le lien entre l’entreprise, l’étudiant et l’université ;
– Participation de l’entreprise à l’épreuve de soutenance du mémoire.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Très fort taux d’embauche (la crise est très favorable aux contrôleurs de gestion !!!)

Embauchés dans des PME (calculs de coûts de revient dans des entreprises industrielles, mises en place de budgets, de tableaux de bord, etc) , grandes entreprises (EDF, SNCF) , big four (Deloit, KPMG Genève) , collectivités territoriales, entreprises du domaine de la santé (ex. dans une entreprise qui gère des maisons de retraite privées)

Banques (grandes banques en France, ou au Luxembourg, ou ex. récent : Locam à St Etienne), etc.

Salaires débutants (30 000 à 45000 euros brut)

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui, mais c’est une autre formation, avec un autre responsable pédagogique.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

On répond aux besoins des entreprises (avec lesquelles nous sommes en contact permanent).

Les dernières avancées de la recherche (dans le domaine) sont systématiquement intégrées dans les programmes.


Gérard Cluze : « J’ai un DESS finance (1975) puis j’ai travaillé comme contrôleur de gestion en Cabinet Conseil puis en PME. En 2000, j’ai passé un doctorat de Contrôle de gestion. Depuis je suis Maître de Conférences à l’IAE de Lyon. »

 » Le métier du contrôleur de gestion est de plus en plus un métier d’expertise « 

Rencontre avec Hélène Löning, auteure de l’ouvrage  » Le Contrôle de gestion : des outils aux pratiques organisationnelles  » paru chez Dunod, 4ème édition, 2013.

Pourquoi un ouvrage sur le contrôle de gestion ?

Le contrôle de gestion est une fonction au cœur des enjeux de performance et du pilotage des organisations, en particulier en période d’incertitudes économiques majeures comme celle que nous connaissons actuellement.

Par ailleurs, les pratiques de contrôle de gestion dans les entreprises sont essentielles pour orienter les comportements, motiver les individus et améliorer la cohérence dans l’action, renforçant ainsi également la cohésion dans l’entreprise.

Quels sont les nouveaux enjeux du contrôle de gestion aujourd’hui ?

Les nouveaux enjeux du contrôle de gestion sont largement liés aux enjeux des entreprises et organisations en 2013.

J’en citerai cinq principaux qui sont traités dans l’ouvrage, mais la liste n’est pas limitative :

– L’incertitude très forte de l’environnement, sur des marchés globalisés, avec des industries en pleines mutations technologiques, où les risques systémiques restent élevés, tant dans leur impact que dans leur occurrence, et où il est difficile (mais d’autant plus nécessaire !) de prévoir, et de fixer des objectifs ;

– Le rôle et les conséquences de systèmes d’information qui sont entrés « dans un nouvel âge » au cours des dix dernières années. Cela a des conséquences majeures pour le contrôle de gestion qui doit pour être crédible fiabiliser les chiffres dans un univers informationnel démultiplié, on pourrait parler de « magma » d’informations;

– Les mutations profondes dans l’organisation des entreprises, en particulier les grandes, qui doivent encore apprendre à concilier innovation (flexibilité) et maîtrise (des flux, des processus, des comportements) ; les structures bi- voire tri-dimensionnelles, les entreprises en réseau, l’entreprise 2.0, sont autant de défis lancés pour les pratiques traditionnelles du contrôle et du management, encore très associées à l’entreprise hiérarchique et pyramidale ;

– Le tournant vers une économie des « services » ; y compris dans les secteurs industriels, la valeur ajoutée est de plus en plus créée dans l’innovation technologique ou dans les services apportés par et autour des biens manufacturés ; ces activités de service posent des questions de pilotage de la performance bien spécifiques ;

– La responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise est nécessaire, en partie pour prévenir les risques systémiques évoqués au-dessus ; le contrôle de gestion a un rôle majeur à jouer dans l’amélioration de la performance environnementale et sociétale, en apportant les outils de mesure qui permettront d’évaluer l’efficacité des plans d’action et la progression des entreprises en la matière.

Comment a évolué le métier de contrôleur de gestion ? Quel est son rôle dans l’organisation ?

Dans un tel contexte, le rôle et le métier du contrôleur de gestion se sont recentrés sur trois axes prioritaires, qui sont présentés en détail dans la partie 3 de l’ouvrage :

– le métier du contrôleur de gestion est de plus en plus un métier d’expertise, où il faut être crédible dans son rôle d’homme/femme du chiffre, en étant capable d’assurer :

1. la fiabilité des données dans un univers où, en dépit des systèmes intégrés de gestion, les chiffres contradictoires sont encore souvent la règle – tous n’ont pas les mêmes définitions, pas les mêmes agrégats, par exemple dans des situations de croissance externe avec intégration de sociétés jusque là indépendantes, des situations de dialogue économique avec les fournisseurs, des contextes d’organisations multi matricielles où les chiffres ne sont pas réconciliés, etc… ;

2. le choix des indicateurs les plus pertinents, en lien avec la stratégie et la veille concurrentielle ; le choix des indicateurs conditionne la vision que les dirigeants vont développer du business, de ses risques et opportunités ;

– c’est un métier où la pédagogie est le maître mot ; faire partager à tous le langage financier et économique dans l’entreprise, être le « maître » et l’enseignant des différents indicateurs financiers et de gestion (de la profitabilité à la rentabilité économique et la création de valeur en passant par la gestion du cash) ; cela suppose d’abord un rôle de « traducteur » auprès des opérationnels : il faut leur traduire, puis leur apprendre, la langue des financiers ;

– posséder une connaissance intime du business et des opérations, du métier dans lequel il/elle se trouve ; c’est ce rôle qui lui confère son titre de « Business Partner, », ou encore de « co-pilote ». Cela, loin de signifier une allégeance entière à l’opérationnel décideur, confère une crédibilité « locale » au contrôleur, et lui permet de poser les bonnes questions, d’interroger les pratiques et les décisions locales, dans un souci à la fois d’aide à l’amélioration de la gestion localement et de faire remonter une information pertinente à temps à la Direction générale sur les risques et opportunités dans le business.

Quels sont les profils et les qualités attendues du contrôleur de gestion ?

Ces évolutions et ce rôle pour le contrôleur de gestion impliquent des compétences bien précises attendues des contrôleurs de gestion :

– on l’aura compris, le contrôleur de gestion doit avoir des capacités analytiques et de synthèse, et des connaissances en comptabilité et finance d’entreprise, en systèmes d’information (y compris ERP) et gestion de projets, en langues (en particulier l’anglais qui est souvent le plus petit dénominateur linguistique commun de toutes les filiales) ;

– à ces compétences « techniques » s’ajoutent un certain nombre d’impératifs humains et comportementaux : il/elle doit aussi avoir un esprit ouvert, curieux, avec une bonne compréhension des enjeux stratégiques et opérationnels ; mais surtout, tout en acceptant de ne pas être le décideur, il/elle doit posséder des réelles qualités de communication, de pédagogie, de relationnel ; enfin, le contrôleur doit être irréprochable dans son intégrité, sa transparence et son éthique.

Bref, un vrai mouton à 5 pattes !

Est-ce que le contrôle de gestion est un passage obligé pour devenir directeur financier ?

Si on doit apporter une réponse synthétique, tous les contrôleurs de gestion ne deviennent pas directeurs financiers, mais peu deviennent directeurs financiers sans être passés antérieurement par une fonction de contrôleur de gestion dans leur parcours de carrière.

Tous les contrôleurs ne deviennent pas DAF ; certains d’ailleurs ne le souhaitent pas, préférant évoluer ensuite vers des postes plus opérationnels où ils auront l’opportunité de prendre des décisions après avoir accompagné et observé les décideurs ; de plus en plus de contrôleurs de gestion sont issus aussi de fonctions non comptables et financières, soit en provenance de la multiplicité des métiers du risque et du pilotage dans les entreprises actuelles (audit interne, direction des risques, contrôle interne), soit en provenance de secteurs plus opérationnels (supply chain, logistique, achats, DSI, etc…).

Dans ce dernier cas, le passage par le contrôle de gestion leur permet de mieux apprendre le langage économique et financier et de retourner ensuite dans les opérations en étant de meilleurs « vecteurs » de ces logiques, auxquelles leur passage en contrôle de gestion les aura sensibilisés.

La voie royale pour devenir directeur financier suppose en revanche une exposition à une diversité d’expériences : parmi celles-ci, le contrôle de gestion est majeure et très qualifiante.

Elle peut être complétée au choix par des fonctions plus exposées aux problématiques de financement et aux investisseurs (gestion du cash, trésorerie, relations investisseurs, etc…) ou des fonctions diversifiées du contrôle et de la gestion de risques (surtout dans certains secteurs, comme bancassurance, mais aussi des secteurs industriels comme l’énergie, la pharmacie, l’agro-alimentaire, etc…).


Auteurs de l’ouvrage : Hélène Löning, Véronique Malleret, Jérôme Méric, Yvon Pesqueux

Hélène Lôning est professeur à HEC au sein du département comptabilité-contrôle de gestion.

Véronique Malleret est professeur à HEC au sein du département comptabilité-contrôle de gestion.

Jérôme Méric est professeur à l’IAE de Poitiers en contrôle de gestion et gestion financière.

Yvon Pesqueux est professeur titulaire de la chaire Développement des systèmes d’organisation au CNAM.

Andreu Solé est professeur à HEC au sein du département comptabilité-contrôle de gestion

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