« Le CFA Program est le programme de formation en finance le plus exigeant et le plus reconnu au monde », Nathalie Columelli, Vice-présidente du CFA France

Pouvez-vous nous présenter le CFA Program ?

Le CFA Program a été créé en 1962 par le CFA Institute, association internationale de professionnels de l’investissement. C’est une formation en finance très pointue, basée sur l’auto-apprentissage, avec 3 niveaux d’examen. Il faut compter en moyenne 300 heures de travail personnel par niveau. La certification CFA s’obtient généralement au bout de 4 ans.

La première année est consacrée aux outils d’évaluation et en particulier à la micro et macro économie ; la deuxième année à l’évaluation des actifs et la troisième année à la construction et à la gestion de portefeuille. Les matières du programme sont mises à jour annuellement, grâce à une veille technologique des professionnels, membres du CFA Institute, et l’intégralité du curriculum est actualisé tous les 5 ans. Près de 100 000 membres dans le monde sont aujourd’hui certifiés CFA.

Depuis combien d’années peut-on passer les différents examens CFA en France ?

Depuis 1985, les candidats peuvent passer les 3 niveaux examens en France. Ils sont chaque année plus de 3 000 à s’inscrire en France et plus de 200 000 dans le monde. Le CFA France, l’une des 135 sociétés du CFA Institute, compte aujourd’hui plus de 600 membres.

Quels sont les points forts du programme ?

La certification CFA fixe une norme mondialement reconnue pour évaluer la compétence et l’intégrité des analystes financiers, des gestionnaires de portefeuilles et des conseillers en investissements. C’est sans aucun doute un accélérateur de carrière. De plus, elle offre aux charterholders (ceux qui ont obtenu la certification CFA) plus d’opportunités de carrière à l’international. Enfin, un des avantages du programme est sa flexibilité et donc la possibilité donnée à chacun de se former à son rythme.

Comment les étudiants suivent la formation ?

Le CFA Institute a 8 partenaires académiques en France, qui couvrent 70 % du curriculum au niveau de leurs masters en finance. Pour les candidats non-étudiants, la formation se fait par correspondance, pour un coût relativement faible, et beaucoup moins cher qu’un MBA par exemple. De plus, les entreprises prennent généralement en charge ces frais.

Quel sont les profils des candidats ?

Les candidats qui suivent le CFA Program sont soit des étudiants en master finance, soit des professionnels en début de carrière, soit des profils plus expérimentés qui souhaitent obtenir une certification professionnelle très complémentaire, souvent considérée comme une alternative à l’obtention d’un MBA.

Quels sont les taux de réussite aux examens ?

Pour les niveaux 1 et 2, le taux de réussite s’élève à 35 % et 50 % pour le niveau 3.

«La finance reste extrêmement attractive », Léonard Lancia Président de l’Association de l’ESSEC Finance

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’Association de l’ESSEC Finance ?

L’association de finance de l’ESSEC a été créée en 1989 et s’est progressivement développé depuis. Quentin Prost et moi-même avons créé le club d’investissement lors du vingtième anniversaire, en 2009, considérant qu’il n’y avait pas d’organe associatif «professionnalisant» pour le secteur de la finance comme il peut y en avoir pour le conseil (avec les juniors entreprises).

Quels sont les objectifs de l’association ?

ESSEC Transaction vise à faire découvrir aux étudiants le monde de la finance et ses opportunités. L’association les aide ensuite à s’y développer un réseau et à y trouver un emploi. Bien sûr, l’aspect relationnel est important mais nous tenons aussi énormément au côté professionnalisant du club d’investissement.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Nous organisons énormément d’événements tout au long de l’année scolaire. Il peut s’agir de conférences, de tables rondes, d’afterworks, de rencontres formelles ou informelles, de voyages d’études ou de simulations de trading. Nous organisons chaque année des formations officielles chez Bloomberg et Reuters et un voyage à Londres où nous rencontrons les anciens de l’association et des grandes banques internationales.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Evidemment, le bureau de l’association veille à maintenir et développer les relations que nous avons avec les différents acteurs du milieu financier, des banques aux fonds d’investissements en passant par les intermédiaires de recrutement. Nous maintenons des relations particulièrement privilégiées avec le Crédit Suisse et Goldman Sachs à Londres et Crédit Agricole CIB et la Société Générale à Paris.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Oui, je crois que la finance reste extrêmement attractive. Cela reste aujourd’hui un secteur qui propose de nombreuses opportunités, des postes très variés, qui offre des vrais possibilités d’apprentissage, des perspectives d’évolutions et porte une attention incontestable aux talents. Le contexte actuel n’est pas ignoré pour autant, et va certainement pousser les futurs financiers à travailler différemment et à se poser de nouvelles questions. C’est en ce sens que de nombreux cours à l’ESSEC tels que le séminaire d’éthique en finance bénéficient d’un vrai engouement et sont suivis par tous les étudiants de la filière.

Quels sont les métiers de la finance populaire au sein du club ?

Le M&A ou les métiers de salles restent très populaires, auxquels s’ajoutent aujourd’hui de plus en plus des postes en asset management, et un intérêt accru vers le DCM et l’ECM. Les métiers orientés risque comme l’Actuariat connaissent également un fort regain d’intérêt, notamment à l’ESSEC ou le cursus actuariat mené par le Professeur Indjehagopian en partenariat avec l’ISUP permets d’obtenir le diplôme d’Actuaire.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

Non, je ne pense pas. La crise a poussé certains étudiants qui auraient été attiré jadis par l’aspect glamour des métiers financiers à se rediriger vers ce qui les intéressent vraiment; Quant aux autres, ils ne sont pas freinés par les difficultés de certains grands groupes en France et cherchent volontiers à s’expatrier dans des zones plus dynamiques comme l’Asie du Sud-Est où l’école bénéficie d’un certain rayonnement de part le campus à Singapour.

« Le cabinet intervient sur de nombreux domaines », Sylvie Pointreau Managing Director, Kelly Services

Est-ce que vous pouvez nous présenter Kelly Services ?

L’intérim a été créé aux Etats-Unis en 1946 par notre fondateur William Russel Kelly. Depuis nos activités se sont développées et diversifiées pour proposer des contrats en intérim, CDI, CDD et des solutions d’externalisations RH. Kelly s’est implanté en France en 1972 et y a créé sa première division spécialisée en Finance en 2000.

Kelly Finance compte aujourd’hui 6 bureaux en France (Lille, Lyon, Paris) dont deux bureaux spécialisés en Banque et Assurance à Paris.

Quelles sont les spécialités du cabinet ? Combien de consultants ?

Le cabinet intervient sur de nombreux domaines : Banque et finance de marché, Assurance, Audit, Paie, Comptabilité, Crédit management, Contrôle de gestion, Expertise comptable… Chaque consultant possède un diplôme en Finance et/ ou une expérience professionnelle dans le secteur. De ce fait, ils peuvent appréhender au mieux les problématiques des candidats et les besoins des clients.

Quels types de relations développez-vous avec les candidats que vous rencontrez pour vos clients ?

Nous travaillons parfois depuis de nombreuses années avec les mêmes candidats : nous connaissons précisément leurs compétences techniques et participons à l’évolution de leur carrière en faisant évoluer les missions sur lesquelles ils interviennent. Cette relation de confiance est particulièrement importante pour fidéliser les candidats.

Qui sont vos clients en France ?

La finance d’entreprise concerne toutes les structures ; nous sommes donc amenés à travailler avec des entreprises issues de tous secteurs d’activités et de toutes tailles. Nos principaux clients travaillent dans les secteurs de la Banque et l’Assurance, la Pharma, les Sociétés de gestion ou établissements de crédits, l’Expertise comptable, des sociétés spécialisées en IT ou analyse financière, la Grande distribution, l’Industrie, …

Quelles sont les tendances actuelles du recrutement en banque, finance, assurance ?

Comme pour beaucoup de secteurs, la Finance tourne au ralenti : le marché est peu dynamique, ce qui est très inhabituel, compte tenu de la période de clôture et de déclaration sociale. En ce qui concerne l’Assurance, le secteur a du mal à attirer les candidats car il est considéré, à tort, comme peu dynamique. Néanmoins, le secteur continue de recruter et devrait continuer encore dans les années à venir. De nombreux départs à la retraite sont prévus dans les 5 ans à venir notamment sur des postes de cadres.

En ce qui concerne le secteur de la Banque, malgré le gel des embauches, les grands groupes continuent de recruter des intérimaires. Nous plaçons de nombreux gestionnaires back office bilingue anglais. Dans le même temps, nous rencontrons des difficultés pour recruter des profils Comptable OPCVM, Gestionnaire Crédits Documentaires, Comptable Bancaire Réglementaire.

Est-ce que vous avez vu émerger de nouveaux métiers en banque, finance, assurance ces dernières années ? Si oui lesquels ?

Depuis la crise financière, certains métiers sont devenus obligatoires dans les banques et sociétés de gestion notamment le poste de Responsable Conformité et Contrôle Interne qui requiert une certification de l’AMF. Avec ces contraintes réglementaires, de nouveaux métiers connexes se sont créés : Analyste KYC, Gestionnaire Lutte anti blanchiment, Chargé de conformité, Compliance Officer… D’autres postes en parallèle se sont développés comme les actuaires qui sont des mathématiciens de haut niveau intervenant dans de nombreux secteurs : tarification, inventaire, solvabilité…

Est-ce que vous avez des conseils à donner aux candidats qui hésiteraient à changer d’employeur dans le contexte actuel ?

Cela fait 5 ans que nous évoluons dans un contexte difficile. Il reste néanmoins de très belles opportunités. Il faut savoir se poser les bonnes questions et mesurer les risques. Certaines personnes restent attachées à leur poste car il y a une peur de l’inconnu et une peur encore plus grande de ne pas retrouver un poste en CDI en adéquation avec ses attentes.

Finalement c’est surtout la crainte de perdre un certain « confort « (on connaît l’équipe, le travail…) qui empêche les candidats de se lancer. Mais cela implique également de s’enfermer dans une routine et perdre peu à peu l’intérêt pour son poste de travail. Il ne faut pas hésiter à changer d’employeur si le poste est intéressant, le plus important est d’être épanoui dans son travail et cela passe généralement de nouveaux défis à relever, un nouvel environnement, des méthodes de travail différentes….

« Une formation complète et diversifiée », Alexandre Minda, Responsable du Master Banque et Finance Européennes, IAE de Toulouse, Université Toulouse 1 Capitole

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master de Banque et Finance Européennes de l’IAE Toulouse ?

Le Master 2 Banque et Finance Européennes (BFE) est déjà ancien puisqu’il a été créé en 1991 au sein de la Faculté de sciences économiques de l’Université Toulouse 1 Capitole. Nous voulions créer à l’époque une formation capable d’accompagner, en termes de débouchés professionnels, l’Europe monétaire et bancaire en cours de construction. Le Master BFE a rejoint le Master 2 Finance de l’IAE en 2011 afin de regrouper au sein d’un même pôle les formations en finance de notre université. En plus de la formation initiale, nous avons ouvert en 2010, en partenariat avec le CFPB (Centre de Formation de la Profession Bancaire), une formation en alternance consacrée au parcours « Chargé d’affaires professionnels ».

L’idée était de répondre à l’un des objectifs de notre ministère de tutelle de développer l’alternance à des niveaux de Bac + 5, mais aussi de répondre à un besoin spécifique de la profession bancaire. La banque de détail qui doit renouveler une partie importante de ses effectifs issus du baby-boom souhaite en effet renforcer le marché des professionnels dans les années à venir. Le rapprochement avec le CFPB s’est fait naturellement dans la mesure où j’interviens de longue date au sein de la délégation Midi-Pyrénées dans l’animation de modules d’enseignement du diplôme de l’ITB (Institut Technique de Banque).

Combien avez-vous de promotions ?

La formation initiale a déjà diplômé près de vingt promotions, soit environ 600 étudiants. La formation en alternance qui a démarré avec 12 apprentis en 2010, comprend 18 étudiants pour la deuxième promotion qui est rentrée en septembre 2011. Ces 18 étudiants réalisent leur apprentissage au sein de la BNP Paribas, Banque Courtois, Crédit Agricole, CIC Sud-Ouest, Caisse d’Epargne, Banque Tarneaud et OSEO.

Quel est l’objectif de la formation ?

Pour la formation initiale, l’objectif est de développer chez les étudiants les compétences essentielles qui permettent d’être acteur du changement et de l’adaptation des métiers de la banque et de la finance. L’objectif est de former des généralistes de la banque et de la finance.

Pour le parcours en alternance, l’objectif est l’acquisition du savoir-faire technique, commercial et comportemental du métier de chargé d’affaires professionnels. L’objectif est de former des chargés d’affaires professionnels afin qu’ils puissent remplir leurs missions de gérer, conseiller et développer une clientèle de commerçants, artisans, professions libérales et petites entreprises. Cette formation apporte un bon niveau de connaissances économiques, bancaires et financières favorisant l’orientation vers les Centres d’Affaires Entreprise et la clientèle de PME-PMI. Cette filière permet également d’acquérir les compétences nécessaires pour l’exercice de responsabilités managériales dans les différentes entités de la banque de détail.

Quels sont pour vous les points forts du programme ?

Le Master s’est forgé une réelle notoriété, en particulier auprès des responsables des ressources humaines des établissements de crédit, comme en témoigne le nombre élevé de diplômés qui ont rejoint le personnel d’encadrement des plus grandes banques françaises. Des magazines comme L’Etudiant, Challenge, Le Nouvel Observateur citent régulièrement la formation comme faisant partie des meilleurs masters universitaires français en banque-finance. Les étudiants et les professionnels qui les embauchent reconnaissent que la formation est complète et diversifiée, ce qui permet l’acquisition de compétences spécifiques et transversales et l’accès à une large palette de métiers pour la formation initiale.

Le programme s’adapte régulièrement à l’évolution des besoins de la banque-finance comme en témoigne l’introduction récente de modules comme l’analyse financière de la banque et gestion des risques, la négociation commerciale de produits et services financiers , l’économie de la réglementation bancaire, la simulation boursière, la gestion de projet. Nous favorisons l’aide à l’insertion professionnelle par une politique dynamique des stages, des conférences métiers, l’introduction de techniques d’expression et de communication et des séances de vidéo-entretien.

Le Master bénéficie pour la formation initiale d’un partenariat privilégié avec la BNP Paribas. Dans le domaine de la banque de détail, les étudiants peuvent postuler chaque année à des stages (chargé d’affaires entreprises et professionnels, conseiller en patrimoine financier, analyste risque) qui leur sont réservés. La sélection est réalisée par la direction des ressources humaines de la BNP Paribas (Paris) à partir d’un entretien qui se déroule à l’Université Toulouse 1 Capitole. Dans le domaine de la banque privée, la gestion d’actif et le métier « Titres », le campus manager d’« Investment solutions » vient chaque année présenter son département et une liste de stage possible. Le partenariat avec la Société Générale consiste à des simulations d’entretien de stage et d’embauche. Ils sont réalisés par des chargés de recrutement de la direction des ressources humaines de Paris et de la direction régionale Midi-Pyrénées.

La formation en alternance récemment créée bénéficie de l’expérience de la formation initiale, puisque plusieurs intervenants sont présents dans les deux parcours mais profite aussi du réseau de partenaires qui s’est enrichi au fil du temps. Le contenu du programme est animé à part égales entre l’IAE et le CFPB, ce qui donne au diplôme une dimension encore plus professionnalisante. Les allers-retours permanents entre théorie et pratique permettent aux apprentis de cumuler 7 à 8 mois en entreprise, d’où la possibilité d’acquérir rapidement les compétences du métier de chargé d’affaires professionnels (CAP). Cela leur permet également de se voir confier progressivement des responsabilités, y compris à travers la réalisation d’un projet tutoré. En fin de cursus, les étudiants passent un double diplôme :le M2, d’une part, et le certificat du cycle de développement professionnel certifié « Conseiller de clientèle de professionnels », d’autre part. Délivré par le CFPB, ce titre est reconnu par l’ensemble de la profession bancaire.

Quels sont les profils des étudiants ?

Pour la formation initiale, les étudiants proviennent majoritairement de masters 1 sciences économiques et gestion, spécialisés en banque-finance. Nous accueillons également des étudiants d’IEP, d’AES, d’écoles d’ingénieurs et de commerce. La part d’étudiants étrangers oscille entre 15 et 35 % selon les années.

Pour la formation en alternance, nous privilégions volontairement un recrutement plus ouvert, avec des étudiants issus de diverses filières : économie, droit, gestion, finance, AES, IEP…, car ce parcours comprend des matières transversales. Nous recherchons des étudiants attirés par le secteur bancaire, possédant des qualités spécifiques : esprit de synthèse, sens de la rigueur, rapidité d’adaptation, capacité d’écoute, sens relationnel et force de conviction. Une expérience professionnelle (stage, emploi d’été) dans la banque ou la finance ou dans d’autres secteurs peut être une source de valorisation du dossier de candidature, mais n’est pas indispensable.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignants est sélectionné sur la base de compétences pédagogiques et professionnelles. Il est composé pour le tiers d’enseignants-chercheurs dont les travaux de recherche et publications concernent la banque et la finance. Le reste de l’équipe pédagogique comprend des professionnels qui exercent de haute responsabilité dans la banque et la finance. A titre d’exemple, Sébastien Korchia (Meeschaert) qui enseigne le module « Gestion de portefeuille » et « Simulations boursières » a reçu la palme 2008 du meilleur fonds d’actions françaises au titre des performances de 2007, palme décernée par la Vie Financière.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Elles sont nombreuses, régulières et diversifiées. Je me déplace souvent pour rencontrer les DRH des grandes banques françaises pour connaître l’évolution de leurs besoins en termes de compétences afin d’adapter le contenu du programmes du Master. Le Conseil de perfectionnement comprend une majorité de professionnels qui formulent des avis pertinents sur l’évolution de la maquette. Nos principaux partenaires répondent toujours favorablement aux manifestations que nous organisons comme les journées portes ouvertes, les forums consacrés aux métiers de la banque de détail, de financement et d’investissement et de marché. Ces relations, mais aussi le partenariat noué avec la BNP Paribas dès 1999, et plus récemment avec la Société Générale, se sont concrétisés par des offres de stage et d’emploi à responsabilité.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

La formation initiale a pour vocation de former du personnel d’encadrement occupant les métiers traditionnels de la banque de détail et les métiers relatifs aux nouveaux services financiers, y compris la bancassurance, la banque de financement et d’investissement et la banque de marché. Les métiers occupés par les anciens diplômés sont les suivants : chargé d’affaires entreprises, chargé d’affaires professionnels, conseiller en gestion de patrimoine, directeur d’agence, gestionnaire de portefeuille, analyste crédit, analyste des risques, gestionnaire de trésorerie, contrôleur de gestion, analyste financier, gestionnaire d’actif, inspecteur, auditeur, conseiller financier. Le salaire moyen pour les titulaires d’un CDI se situe à environ 33 000 euros à la sortie du diplôme.

Pour le parcours en alternance, l’objectif est de former des chargés d’affaires professionnels. Le taux d’intégration professionnelle de la première promotion était de 92 % à la délivrance du diplôme. A l’exception d’un nombre très réduit d’apprentis, la très grande majorité d’entre eux ont été embauchés dans l’établissement où ils ont exercé leur apprentissage.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Le Master existe en formation initiale et en apprentissage. La prochaine étape est peut-être la création d’un parcours en formation continue…ou à distance !

« Nous allons recruter 1 450 nouveaux alternants cette année », Carole Sottel, Responsable adjointe du recrutement, BNP Paribas

Combien de contrats d’alternances souhaitez-vous pourvoir cette année ?

En 2012 nous allons recruter 1 450 nouveaux alternants ce qui correspond à 4,32% de notre masse salariale. Au total nous aurons 1 700 alternants présents chez BNP Paribas. Cet engagement de BNP Paribas sur l’alternance a démarré il y a un peu plus de 20 ans avec l’ESSEC.

Quels sont les types de postes concernés ?

Nous avons deux profils d’alternants. 2/3 nos alternants sont des étudiants en BTS/licence pro qui nous rejoignent pour des missions de conseillers d’accueil. Nous recherchons ces profils pour nos 8 directions régionales. Nous avons également des contrats d’alternance qui s’adressent à des étudiants en master 1 et 2 pour des missions de chargés d’affaires professionnels, conseillers en patrimoine et en banque privée. Nous proposons aussi des contrats d’apprentissage sur les fonctions supports RH, informatique.

Quelles sont les caractéristiques des contrats d’alternance proposés par BNP Paribas ?

Le contrat d’alternance est un CDD. L’alternant est un collaborateur du groupe à part entière. L’alternant est suivi pendant toute sa mission par un tuteur qui a reçu une formation de tutorat. Nous choisissons également des tuteurs qui ont au minimum 5 ans d’expériences professionnelles.

Quels sont les avantages pour les candidats ?

Les valeurs de notre culture d’entreprise sont essentielles pour les candidats. Selon les différentes études réalisées en interne 85% des collaborateurs sont fiers d’appartenir au groupe. L’entreprise est très engagée vis-à-vis de ses collaborateurs et nous avons une vraie approche de la diversité.

Quels sont les profils recherchés ? Est-ce que vous privilégiez certaines formations ?

Pour les alternants BAC+2 nous privilégions les BTS Banque et Management des Unités Commerciales. Concernant l’alternance au niveau master, cela va dépendre du type de master. On peut privilégier par exemple les masters banque, informatique… Nous avons créé également notre propre parcours d’alternance accessible dès une L3 (CPFJ).

Ce parcours s’adresse à des étudiants qui n’ont pas un profil bancaire ou commercial, mais plus sciences humaines, comme une licence d’histoire ou de philosophie ou encore STAPS. Pendant un an ils sont formés à un métier bancaire. Plus de 90 % des étudiants qui suivent cette formation valident le cursus.

Quelle sont les perspectives pour les étudiants qui ont suivi un contrat d’alternance chez vous ?

56 % de nos contrats d’alternance sont transformés en CDI. Certains candidats décident d’arrêter ou de continuer leurs études.

Quelles sont les qualités nécessaires pour réussir son alternance chez BNP Paribas ?

Un candidat en alternance doit être préparé à beaucoup travailler. Il doit concilier l’école et ses missions en entreprise. C’est un vrai investissement personnel.

Est-ce que vous proposez également des stages ?

Oui, nous proposons essentiellement des stages de fin d’études. Nous en avons 1 080 cette année pour nos différents segments de métiers.

« Notre but a toujours été de promouvoir la finance de marché, la finance d’entreprise, le conseil et l’audit », Léa Palas Présidente de l’association Transaction d’EM Lyon

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association de l’EM Lyon Transaction ?

L’association Transaction est l’association de finance d’EM LYON Business School. Créée depuis 1991, notre but a toujours été de promouvoir la finance de marché, la finance d’entreprise, le conseil et l’audit auprès des étudiants. Nous disposons pour cela d’une salle des marchés avec Bloomberg et Reuters en libre accès et nous organisons de nombreux événements relatifs à la finance, comme un jeu appelé « Investment Challenge ». Lors de ce jeu les élèves de l’EM LYON Business School et de Centrale Lyon tradent virtuellement.

Quels sont les objectifs de l’association ?

Nous souhaitons d’une part apporter aux étudiants les clés pour comprendre les grands enjeux financiers actuels et futurs mais également les accompagner dans leur démarche de choix professionnel. Aux travers de nos différents guides de la gamme « Jobs ready », qui contiennent notamment des témoignages de professionnels, nous leur apportons une vision claire des notions usitées et des divers métiers qui existent au sein de ces secteurs d’activité. Nous éditions également une newsletter bi-mensuelle afin que les étudiants soient informés de l’actualité économique, financière et politique.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

L’association est composée de vingt membres motivés et dynamiques. Ce sont toutes des personnes ayant un attrait particulier pour la finance ou le conseil et désirant s’investir dans des projets concrets. Toutes les promotions sont représentées.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Nous organisons un prestigieux concours de trading, l’Investment Challenge, en partenariat avec le Crédit Agricole CIB, où les étudiants peuvent trader virtuellement du 27 février au 9 mars 2012 sur plus de 150 valeurs boursières avec un portefeuille initial de 100 000 euros. Nous proposons également aux élèves des visites de salles des marchés à Paris, ce qui concrétise les formations Bloomberg et Reuters que nous mettons en place. Nous allons également organiser des conférences sur le campus avec l’intervention de professionnels des métiers de la finance de marché et d’entreprise.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Le Crédit Agricole CIB est actuellement notre partenaire privilégié puisqu’il nous accompagne sur la majorité de nos projets. Nous entretenons également des relations avec des sites dédiés à l’orientation mais aussi avec des plateformes comme Zonebourse.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Il faut savoir que 34 % des fonctions exercées par les diplômés de l’EM LYON Business School se situent dans le domaine de la finance. L’économie mondiale traverse actuellement une crise. Aucun secteur d’activité n’est épargné mais il est vrai que la finance sera toujours indispensable pour le bon fonctionnement de l’économie.

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

Différents types de métiers sont populaires. Tous les métiers relatifs à l’Investment Banking, notamment le conseil en fusion-acquisition, semblent aujourd’hui être parmi les plus plébiscités. Certains étudiants désirent travailler dans des fonds d’investissement ou en trading, d’autres préfèrent l’audit. Les postes aux directions financières des entreprises sont également très appréciés des étudiants.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

Les étudiants, à cause du contexte économique actuel, ont moins de facilités qu’auparavant pour trouver rapidement un stage ou un premier emploi. Les lois concernant la réglementation des stages sont aussi en partie responsables. Cependant, lors de forum organisés par l’EM LYON Business School comme celui des Carriers Days, de nombreuses entreprises telles BNP Paribas ou la Société Générale sont présentes et proposent un grand nombre d’opportunités pour nos étudiants.

« HEC remporte la finale française du CFA Institute Research Challenge »

linkfinance était présent au CFA Institute Research Challenge cette semaine chez Oddo & Cie.

En compétition avec l’ESSEC, Paris XII et Lille II,les cinq étudiants de HEC se sont démarqués lors de la finale du CFA Institute Research Challenge. La compétition portait sur l’analyse financière « sell-side » de la société SEB. Le jury, composé des Directeurs de la Recherche d’Oddo Securities, Groupama Asset Management et Alpha Value, a jugé que HECavait présenté le meilleur rapport oral. L’ESSEC se place en seconde position, à seulement deux points d’HEC. Les lauréats participeront le mois prochain à la finale de la région Europe, Moyen-Orient et Afrique, à Londres.

Le CFA Institute Research Challenge : une formation accélérée

Le CFA Institute Research Challenge est une initiative pédagogique annuelle qui vise à promouvoir les meilleures pratiques dans le secteur financier auprès d’étudiants en finance issus d’universités et d’écoles de commerce. Les termes du concours sont très exigeants, les étudiants étant placés en situation réelle et confrontés aux vraies problématiques d’entreprise. Pour les étudiants, c’est sans aucun doute l’un des meilleurs apprentissages qui soit.

La compétition a réuni cette année onze écoles et universités françaises. Chaque équipe d’étudiants en finance a dû mener à bien une analyse financière de l’entreprise SEB et émettre une recommandation. Tout au long de leurs travaux, les équipes ont été accompagnées par un mentor et par un professeur de leur école ou université.

Une première commission de professionnels de la finance a évalué le pré-rapport des onze équipes, puis quatre équipes ont été retenues pour participer à la finale française. Le jury – composé cette année de Jean-François Delpech, Directeur de la Recherche Actions de Oddo Securities, NaomieHazan-Rozenbaum, Directrice de la Recherche Actions et Crédit pour le secteur industriel de Groupama Asset Management etPierre-Yves Gauthier,Directeur de la Recherche d’Alpha Value -a départagé les quatre équipes. L’équipe de l’ESSEC partait favorite en finale, ayant obtenu le meilleur score au rapport écrit mais HEC a fait la différence lors de la présentation orale et a été consacré meilleure équipe.

Les prochaines étapes

L’équipe gagnante se rendra à Londres le mois prochain, le 15 mars, pour affronter les gagnants des autres pays européens, du Moyen-Orient et d’Afrique (EMEA). La grande finale internationale, réunissant les trois meilleures équipes d’Amérique, d’Asie et d’EMEA se tiendra le 11 avril 2012 à New York. Les équipes seront jugées uniquement sur leur présentation orale.

« Nous intervenons sur les métiers de la Banque, Comptabilité, Assistanat et Informatique », Alain Mlanao Directeur Général de Walters People

Est-ce que vous pouvez nous présenter Walters People ?

Créée en 2004, Walters People est une société dédiée à l’intérim expert du groupe Robert Walters, référence mondiale du recrutement spécialisé. Présents en Île de France et en région Rhône Alpes, nous intervenons sur les métiers de la Banque, Comptabilité, Assistanat et Informatique auprès des entreprises et des institutions financières. Depuis notre création, nous enregistrons une croissance continue : entre 2007 et 2011, notre chiffre d’affaires a triplé.

Quelles sont les spécialités de Walters People ?

Walters People intervient sur l’intérim et le recrutement de candidats à haut potentiel dans les domaines suivants :
– Finance/ Comptabilité : Chef comptable, Comptable général, Comptable trésorerie, Agent de recouvrement…
– Banque/Assurance/Immobilier : Responsable Back Office, Analyste Risques, Souscripteur, Gestionnaire Copropriété…
– Business Support : Assistant(e) de direction générale, Responsable services généraux…
– Systèmes d’information : Chef de projet technique, Administrateur réseau…

Avec combien de consultants travaillez-vous?

En comptant nos bureaux à Lyon, nous travaillons avec plus d’une quarantaine de consultants, tous issus d’une formation Bac + 5. En tant qu’experts, ils maîtrisent l’organisation de l’entreprise et les rouages des métiers pour lesquels ils recrutent.

Quels sont les profils des candidats que vous recherchez ?

Nous recherchons des candidats à haut potentiel, allant du jeune diplômé au cadre expérimenté, qui sont motivés, bilingues et au fait des dernières normes réglementaires.

Quels types de relations développez-vous avec les candidats que vous rencontrez pour vos clients ?

Nous adoptons une approche résolument tournée vers le candidat qui s’appuie sur l’accompagnement, la formation, l’écoute et la proximité. Pour nos clients, cette approche garantit l’implication du candidat et la qualité d’une mission allant à son terme.

Qui sont vos clients en France ?

Nous travaillons avec tout type de sociétés : PME, PMI et sociétés du CAC 40.

Quelles sont pour vous aujourd’hui les principales tendances du recrutement dans vos domaines d’expertise ?

En Banque, la tendance n’est pas au recrutement, mais à la mobilité interne.
En finance, les métiers de gestionnaires risques, analystes risques et chargés de recouvrement sont très recherchés, et la pénurie continue de toucher les métiers de la paie et les comptables bilingues.

En Assurance, la demande est soutenue du côté des souscripteurs et gestionnaires production. En Assistanat, l’assistant(e) de direction trilingue est très recherché(e).
L’Informatique, quant à lui, est un marché caractérisé par des besoins en recrutement récurrents.

Est-ce que vous avez vu émerger de nouveaux métiers en banque, finance, assurance ces dernières années ? Si oui lesquels ?

Non, pas particulièrement.

Est-ce que vous avez des conseils à donner aux candidats qui hésiteraient à changer d’employeur dans le contexte actuel ?

Surtout n’hésitez pas et restez à l’affût du marché : il y a toujours de belles opportunités à prendre en temps de crise ! Et pour multiplier vos chances, passez par un intermédiaire (cabinet de recrutement, DRH, etc.)

« Le Master Contrôle des risques bancaires, sécurité financière, conformité forme aux métiers de la conformité et du contrôle interne », Jezabel Couppey-Soubeyran Responsable du Master Pro, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro Contrôle des Risques Bancaires et Sécurité Financière ?

Fruit d’un partenariat entre le Centre de formation de la profession bancaire et l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Master 2 professionnel « Contrôle des risques bancaires, sécurité financière, conformité » vise à former aux métiers de la conformité et du contrôle interne au sein des établissements bancaires (CFPB). Ce M2 pro se déroule en alternance selon un rythme qui convient bien à nos banques partenaires : 3 jours sur le terrain d’apprentissage, 1 jour au centre de formation des apprentis du CFPB, 1 jour à l’université.

Cette formation a été ouverte en 2010, à la demande de la Présidence de Paris 1 qui souhaitait élargir l’offre de formations en Finance de l’UFR d’économie, les deux Master 2 Banque-finance de l’UFR d’économie attirant déjà énormément d’étudiants. Pour répondre à cette demande, il a été choisi de mettre en place une nouvelle formation qui se différencierait à la fois sur le fond et sur la forme des deux autres. Sur le fond, cette formation offre une spécialisation dans le domaine de la conformité et de la sécurité financière quand les deux autres formations existantes sont plutôt généralistes. Sur la forme, l’alternance n’avait pas été expérimentée à ce niveau en Finance à Paris 1. On dispose ainsi désormais dans l’UFR d’économie de Paris 1 d’une offre complète de formations en finance, allant du M2 pro traditionnel au M2 recherche en passant par ce M2 pro en alternance.

Lorsque les discussions avaient été entamées avec le CFPB en 2007 pour envisager un partenariat et la création de cette formation, il y avait déjà un besoin bien identifié au sein des banques de profils mieux formés sur les questions de contrôle des risques et d’organisation des dispositifs internes de surveillance. La crise n’a fait que renforcer ce besoin. Les départements contrôle des risques / conformité sont ceux qui continuent d’embaucher au sein des banques.

Combien avez vous de promotions ?

La première promotion a été diplômée en août 2011 et s’est vue remettre un triple diplôme (M2 pro Paris 1, certificat professionnel CFPB, certification AMF). La deuxième promotion est en cours.

Quel est l’objectif de la formation ?

Notre formation est arrivée à point nommé, au moment où les banques ont grand besoin de renforcer leur dispositif de contrôle et de se conformer à des réglementations plus exigeantes. L’objectif ambitieux de cette formation est de contribuer aux progrès du contrôle interne, à la restauration d’une expertise du contrôle des risques au sein des banques. C’est rien moins qu’un nouvel état d’esprit qu’il s’agit de forger en encourageant les hommes et les femmes que nous formons à devenir les artisans d’un secteur bancaire plus solide, plus sain, plus stable, plus utile à l’économie, au service de la société. On leur demande autrement dit de devenir les fondateurs d’un secteur bancaire plus intelligent des risques et des réglementations qui visent à les limiter, quand les 20 dernières années ont au contraire fait la part trop belle à la prise de risque et à l’ingénierie du contournement des réglementations.

Quels sont les points forts du programme ?

C’est l’association entre le terrain (la banque avec laquelle l’étudiant signe un contrat d’apprentissage), le partage de compétences (au CFA dans le cadre de modules pro qui font partie des enseignements obligatoires que doivent suivre les étudiants) et les savoirs fondamentaux (enseignements académiques dispensés l’Université) qui fait l’originalité et l’atout majeur de cette formation.

Les étudiants suivent des enseignements très pro directement utilisables sur le terrain de leur mission d’apprentissage aussi bien que des enseignements académiques sur les systèmes financiers, la finance comportementale, l’économie bancaire, les théories économiques de la réglementation, l’instabilité financière, l’éthique sans oublier des enseignements plus méthodologiques tels que l’économétrie financière, la comptabilité bancaire, l’anglais, …

Quels sont les profils des étudiants ?

Lors des sélections, on essaie autant que possible de composer une promotion qui rassemble les différentes casquettes nécessaires dans les métiers de la conformité et du contrôle. Il faut des compétences économiques, juridiques, techniques, … de l’expérience professionnelle dans le secteur bancaire, … Bien entendu, nos étudiants ne rassemblent pas chacun au départ toutes ces compétences à la fois. Mais en recrutant aussi bien des économistes diplômés d’un master 1 banque-finance, que des juristes parfois détenteurs d’un double diplôme économie-droit, des économistes un peu plus techniciens dotée d’une formation en économétrie, et des étudiants déjà formés à l’alternance, nous rassemblons toutes ces compétences au sein de la promotion pour favoriser au maximum les synergies.

Comment est composé le corps enseignants ?

Les enseignants sont issus du monde professionnel et du monde académique. Les professionnels interviennent surtout dans les modules d’enseignements du CFA et les universitaires dans les modules d’enseignements fondamentaux. Nous comptons parmi les meilleurs spécialistes des questions de réglementation bancaire et d’instabilité financière, d’économie bancaire et de finance comportementale.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous avons la chance de bénéficier du très large réseau que le CFPB entretient avec les banques. Nous mettons ainsi les étudiants que nous présélectionnions en contact avec nos banques partenaires qui ont le dernier mot lors de la sélection.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Les étudiants de notre première promotion se sont très bien et très vite placés. Pas nécessairement dans leur établissement d’apprentissage car ils ont eu la chance de pouvoir choisir pour la plupart d’entre eux entre plusieurs propositions. C’est l’avantage de l’alternance que d’offrir une vraie expérience d’un an valorisable dans l’établissement d’apprentissage ou ailleurs. Les diplômés de l’an dernier travaillent aujourd’hui dans les services d’inspection générale des établissements, de la conformité, du contrôle opérationnel, permanent. Un bon tiers s’est fait littéralement happé par les grands cabinets d’audit pour réaliser des missions d’audit et de contrôle des risques destinées aux banques qui externalisent une partie de leurs contrôles. Les contrats signés prévoyaient des rémunérations comprises entre 35000 et 45000 euros.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Pas encore mais nous y réfléchissons.

Comment procédez vous pour faire évoluer votre programme ?

La formation est jeune et les programmes sont pour l’instant très en phase avec les besoins des banques dans un contexte de resserrement de la réglementation et des règles de prudence. Tout le corps enseignants, du côté CFA comme du côté universitaire en étroite concertation, sera attentif à l’évolution de ces besoins. Nos réunions de fin d’année, les évaluations des étudiants ainsi que celles de leurs tuteurs et tutrices sur leur lieu d’apprentissage sont autant de sondes nous permettant d’évaluer les évolutions en cours et de nous y adapter.

«Être patron d’agence, c’est être le garant de la fidélisation de la clientèle acquise »

La rédaction de linkfinance vous présente chaque mois un ouvrage en banque, finance, assurance.

La 2e édition de Management de l’agence bancaire était attendue par les praticiens des métiers de la banque de détail. Cette étude, ainsi réactualisée apporte des réponses pertinentes aux exigences actuelles des établissements bancaires et aux questions que se posent eux mêmes les directeurs d’agence bancaire.

Être aujourd’hui à la tête d’une agence ne signifie pas uniquement être le responsable d’une équipe de production commerciale. À la veille de Bâle 3, c’est aussi être dépositaire d’un fonds de commerce, dans ses multiples dimensions commerciales, financières, réglementaires, managériales et sociales. Le chiffre d’affaires n’explique pas à lui seul la réussite : la recherche de la rentabilité, de la qualité ainsi qu’une saine gestion des risques sont aussi devenues des facteurs de compétitivité.

L’ouvrage permet d’obtenir des réponses concrètes dans la façon de conduire ces missions. Être patron d’agence, c’est être le garant de la fidélisation de la clientèle acquise et d’un développement qualitatif du fonds de commerce par l’acquisition d’une nouvelle clientèle finement sélectionnée et qualifiée. Les établissements ont investi conséquemment ces dernières années dans les outils performants en aide à la vente et en soutien aux réseaux d’agence.

Les directeurs d’agence doivent à leur tour donner toute l’intelligence possible à l’exploitation de ces outils. Le livre replace le métier de directeur d’agence au cœur de ces priorités. Manager l’agence, c’est être capable de s’investir autant dans le pilotage des performances que dans l’accompagnement des compétences et des motivations de chacun des collaborateurs que la banque a confiés aux managers des points de vente : quel que soit le meilleur outil d’aide à la vente à disposition, le seul capital de l’entreprise qu’aucun concurrent ne peut copier reste le capital humain. Les outils d’aide à la vente sont au service de ce capital humain ; penser et agir en sens inverse présenteraient trop de risques à moyen et long terme ; l’ouvrage propose aux directeurs d’agence une véritable boîte à outils pour agir en ce sens.

Être directeur d’agence, c’est aussi savoir être le relais actif des orientations de l’entreprise et de la politique banque, y compris dans les composantes les plus difficiles à expliquer et à faire accepter par ses collaborateurs. Être relais, c’est aussi prendre la responsabilité d’un reporting complet et périodique des performances et de la vie de l’unité vers sa ligne hiérarchique. L’ouvrage permet au lecteur d’adopter les bonnes pratiques dans ce domaine. Être patron d’agence, c’est enfin savoir prioriser, synthétiser et restituer les informations toujours plus nombreuses qu’il reçoit de sa hiérarchie, des fonctions supports, des collaborateurs, des clients voire des organes de contrôle. C’est savoir distinguer l’utile du futile au regard de son projet pour l’agence et des plans d’actions qu’il a fixé. C’est enfin savoir dire non au superflu et se concentrer sur l’essentiel.

Le lecteur trouvera dans cet ouvrage les outils indispensables pour poser sa stratégie d’agence
et la mettre en œuvre dans l’action mais aussi dans la réaction aux sollicitations dont il fait l’objet. Pour les directeurs d’agence, Management de l’agence bancaire est donc plus qu’une étude sur le métier ; c’est surtout une proposition de repères concrets et pratiques pour faciliter et optimiser le quotidien en agence

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