«Le programme du Master 1 Management Finance offre une double compétence en finance d’entreprise et en finance de marché», Caroline Emonet, Responsable du Master 1 Management – Finance, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le « Master 1 Management – Finance » (date et contexte de création) ?

Le master 1 Management – Finance a été lancé en 2005. Il complète une formation solide en gestion ou en économie et permet une spécialisation en finance. Il prépare plus précisément aux métiers supports et d’expertise dans les domaines de la finance d’entreprise ou de marché, de la banque et de l’audit :

• Contrôleur Financier, Credit manager, Directeur administratif et financier, Audit interne et externe, Responsable financements, Risk manager, Compliance officer, Contrôle de gestion, Trésorier d’entreprise, Spécialiste en communication financière, Métiers du capital investissement

• Analyste financier, Opérateur de marché (sales, traders), Directeur des marchés, Gestionnaire d’actifs, Ingénieur financier

• Back office, Chargé d’affaires, Conseiller en fusions-acquisitions, Gestionnaire de patrimoine

• Métiers du conseil.

Combien avez-vous de promotions ?

Nous avons une promotion chaque année composée de 80 étudiants en moyenne.

Quel est l’objectif de la formation ?

Le master 1 Management-Finance fournit des bases à la fois en finance d’entreprise (gestion de trésorerie, entreprises en difficulté, conduite de projet en entreprise, audit…) et en finance de marché (marchés dérivés, décisions financières à long terme, marchés financiers et gestion de portefeuille…).

Cette double compétence permet aux étudiants de préparer et d’accéder aussi bien aux spécialités en corporate et audit (Ingénierie financière, Trésorerie d’entreprise, Gestion financière et fiscalité, Audit contrôle et management public) qu’à celles en finance de marché (Management des risques financiers et d’assurance, Finance de marché) de l’EM Sorbonne.

Quels sont les points forts du programme ?

Le programme du master 1 Management – Finance offre une double compétence en finance d’entreprise et en finance de marché.

En sus de cette double compétence, il permet de s’initier à la culture de l’entreprise et de développer des qualités indispensables à une insertion professionnelle réussie (connaissances de l’environnement économique et juridique de l’entreprise, connaissances en informatique appliquée, langues étrangères, capacité d’analyse et de réflexion, autonomie, travail en groupe, gestion du temps et gestion du stress).

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudiants proviennent principalement de Licence de Management ou d’Economie d’Ile de France et de Province.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps professoral est composé à la fois d’enseignants chercheurs spécialisés dans différents domaines de finance et auteurs d’ouvrages pédagogiques et/ou d’articles académiques dans des revues internationales et de professionnels reconnus dans leur domaine de compétences.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nos relations avec le monde professionnel sont étroites. Le corps enseignant à travers des partenariats avec des associations de professionnels, l’association des anciens élèves sont en contact durable avec les entreprises et les banques.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

A l’issue du Master 1 Management – Finance et d’une sélection, les étudiants intègrent l’une des spécialités proposées en cinquième année comme la Trésorerie d’entreprise, la Finance de marché, ou l’Ingénierie financière.

Globalement, à 2 ans, nous pouvons affirmer que 84 % de nos diplômés occupent un emploi de cadre en entreprise (PME ou GE, en France ou à l’international).
Les débouchés sont liés et en adéquation avec la spécialité choisie en M2 :

 Entreprise : M2 Trésorerie d’Entreprise, Ingénierie financière, Gestion Financière et Fiscalité, Finance d’entreprise

 Administration : Audit Contrôle et management public

 Banque : Finance de Marché, Gestion Financière et Fiscalité, Ingénierie Financière

 Audit : Ingénierie Financière, Gestion Financière et Fiscalité

 Conseil : toutes les spécialités

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Non

Comment procédez vous pour faire évoluer votre programme ?

L’évolution de notre programme repose sur l’entretien d’un dialogue permanent avec les étudiants du master, la prise en compte de l’environnement économique et des besoins des entreprises (partenariat avec différentes associations professionnelles comme l’AFTE (Association française des trésoriers d’entreprise) et la DFCG (Association nationale des directeurs financiers et de contrôle de gestion), ainsi que l’organisation de réunions avec l’ensemble de l’équipe pédagogique (les comités de perfectionnement) permettant de maintenir la cohérence du projet pédagogique.


Caroline Emonet est maître de conférences à l’Ecole de Management de la Sorbonne et membre du PRISM (Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne). Elle a enseigné la finance internationale à l’ESSEC et à l’Université Paris Dauphine. Ses domaines de recherche sont principalement la microstructure des marchés et la réglementation boursière. Elle est co-auteur de deux ouvrages sur la réglementation des marchés financiers et les marchés européens de NYSE Euronext.

« La formation a pour objet de former des cadres financiers spécialistes de la gestion des flux et des risques financiers », Erwan LE SAOUT, Directeur du Master 2 Trésorerie d’entreprise, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master 2 Professionnel Trésorerie d’entreprise ?

Le Master 2 Trésorerie d’Entreprise a été créé en 2008 à la demande des professionnels du métier et des entreprises adhérentes à l’AFTE. Nous avons adopté le régime de l’apprentissage qui permet à l’étudiant de devenir rapidement opérationnel et de s’insérer facilement dans le monde de l’entreprise. Embaucher un jeune trésorier qui a de l’expérience c’est désormais possible grâce au master.

Combien avez-vous de promotions ?

Notre taille des promotions est 24 étudiants : 24 étudiants en apprentissage + en formation continue. J’ai 150 demandes par master. La trésorerie est un peu méconnue. La cinquième promotion achève prochainement son année. Les étudiants n’ont plus qu’à terminer la rédaction de leur mémoire et le soutenir. Fin mai, nous recruterons les étudiants qui formeront la sixième promotion.

Quel est l’objectif de la formation ?

La formation a pour objet de former des cadres financiers spécialistes de la gestion des flux et des risques financiers. Le trésorier prend une place de plus en plus importante au sein de l’entreprise. Or on s’aperçoit que le métier est mal connu si bien que cette compétence est devenue rare et recherchée. Cette formation vient combler un vrai manque.

Quels sont les points forts du programme ?

L’apprentissage est un vrai plus pour l’étudiant. Celui-ci peut mettre rapidement en pratique ce qu’il apprend en cours. De plus, nombreuses sont les entreprises tournées vers l’international à vouloir recruter un apprenti qui est très sensible à cet aspect.

Le Master trésorerie d’entreprise est une formation ayant un volume horaire important : 410 heures. Toutes les facettes du métier de trésorier sont abordées : gestion des flux, financements/placements, gestion des risques, traitement IFRS, négociation bancaire, sécurisation des règlements, droits des opérations de trésorerie… À cela s’ajoute un séminaire international où les étudiants-apprentis vont à la rencontre des trésoriers européens.

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudiants viennent principalement de Master 1 en finance, gestion et économie. Depuis deux ans, on note une demande accrue d’étudiants diplômés d’école de commerce à la recherche d’une culture cash qu’ils n’ont jamais rencontrée dans le cadre de leur cursus. La formation est rémunérée (environ 1200 euros par mois) ce qui permet d’attirer des étudiants provinciaux qui jusque-là renonçaient à venir poursuivre leurs études à Paris pour des raisons financières.

Comment est composé le corps enseignants ?

Pour les cours spécialisés nous faisons appel à des formateurs spécialistes. Ceci explique la présence majoritaire de professionnels dans le corps enseignant. Qui mieux qu’un responsable trésorerie pour enseigner le cash pooling aux étudiants ? La plupart des professionnels enseigne déjà au centre de formation de l’AFTE. Ils ne sont pas seulement spécialistes, ils sont aussi pédagogues.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous avons un directeur des études qui est un professionnel. Nos relations avec les entreprises sont excellentes. Les maîtres d’apprentissage prennent à cœur le rôle de formateur en entreprise auprès de l’apprenti. Aujourd’hui, nous sommes quelque peu victimes de notre succès avec un nombre d’offres de contrats d’apprentissage plus important que d’étudiants admis. Afin de mieux faire connaitre le métier de trésorier et lever ainsi toute inquiétude, certaines entreprises accueillent une journée un étudiant de M1 au sein de leur service trésorerie.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Nous tenons à conserver des relations avec nos diplômés. C’est pourquoi plusieurs manifestations sont organisées tout au long de l’année. Certains diplômés de la première promotion sont désormais des maîtres d’apprentissage. Nul doute que certains d’entre eux assureront des cours prochainement. La majorité d’entre eux travaillent dans des sociétés du SBF120. Un tiers des étudiants reste dans l’entreprise dans laquelle ils ont effectué leur apprentissage. Ils occupent bien souvent un poste de trésorier adjoint. Dans des entreprises de moindre importance, c’est tout simplement le poste de responsable de la trésorerie qu’ils occupent. Plus rare mais non marginal, certains se dirigent vers les cabinets de consulting tandis que d’autres partent à l’étranger.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Depuis 2011, nous avons ouvert le master à la formation continue. Le nombre de places est volontairement restreint (4 places). Les cours se déroulent avec les apprentis. C’est une situation extrêmement enrichissante pour ces deux publics qui s’entraident.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nous avons créé un comité de perfectionnement composé de professionnels et d’académiques. Il est présidé par la responsable du centre de formation de l’AFTE. Une année de formation n’est jamais identique à la précédente. Des séminaires d’actualités sont régulièrement organisés. Les journées de l’AFTE et Universwifnet constituent des sources d’inspiration pour nos futurs programmes.

Site internet du Master 2 Trésorerie d’entreprise


Docteur en Sciences de gestion de l’Université de Rennes 1, Erwan LE SAOUT est maître de conférences habilité à diriger des recherches à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et chercheur au PRISM. Ses enseignements portent essentiellement sur l’évaluation des actifs financiers, la finance internationale et la modélisation financière. Ses travaux de recherche ont trait à la liquidité des marchés financiers, la gestion des risques et la microfinance.

 » L’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a une longue tradition de formation dans le domaine de la banque et de la finance « , Gunther Capelle-Blancard, Responsable du Master 1 Finance, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master 1 Finance ?

L’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne a une longue tradition de formation dans le domaine de la banque et de la finance.

Notre université a en effet a été l’une des premières en France, au milieu des années 1970, à proposer des diplômes de 3ème cycle spécialisés sur ces métiers.

Combien avez-vous de promotions ?

Le nombre d’étudiants diplômés chaque année en Master 1 s’élève à 250 environ.

Quel est l’objectif de la formation ?

Former des professionnels de la banque et de la finance en leur offrant une formation à la fois généraliste (et donc évolutive) et technique.

Quels sont les points forts du programme ?

Le programme de M1 vise à doter les étudiants des connaissances de base indispensables en finance de marché, finance d’entreprise, finance internationale, mathématiques financières, macroéconomie financière, politique monétaire, économie bancaire et économétrie.

Les étudiants ont vocation ensuite à postuler dans l’une de nos trois spécialités de M2 : spécialité professionnelle, spécialité recherche, spécialité en alternance (contrôle des risques).

Ces trois spécialités sont toutefois hautement sélectives (plus de 1000 dossiers de candidatures pour une centaine de places au total).

Quels sont les profils des étudiants ?

Nos étudiants sont titulaires d’une licence d’économie ou de gestion, ou bien diplômés d’écoles de commerce.

Comment est composé le corps enseignants ?

En M1, les enseignants sont essentiellement des universitaires. En M2, le corps enseignant est composé pour moitié environ de praticiens.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Le Master, via l’association AMOFIB Sorbonne (association d’anciens créée en 1983 et regroupant désormais plusieurs milliers de membres), a des liens étroits avec la place financière de Paris et les grandes groupes français.

Par ailleurs, en 2010, le Master a noué, dans le cadre de sa spécialité en alternance, un partenariat avec Centre de Formation des Professions Bancaire (CFPB) qui est l’organe officiel de formation de la profession bancaire en France.

Depuis 2011, la spécialité professionnelle a également obtenu l’accréditation du CFA Institute qui est l’association internationale des investisseurs professionnels.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Les parcours de nos anciens sont très variés. Nous ne disposons, par ailleurs, de données précises que pour les anciens étudiants du M2. Les deux tiers des anciens sortants du DESS / Master Pro occupent des positions en finance de marché, finance d’entreprise ou gestion d’actifs.

En ce qui concerne les anciens sortants du DEA / Master Recherche, plus de la moitié occupent principalement des postes en recherche économique, finance de marché ou finance d’entreprise.

Globalement, les métiers les plus occupés sont les postes de trader, vendeur, structureur, chargé d’affaires, gérant de fonds, analyste financier, économiste/stratégiste, contrôleur financier, analyste risques ou auditeur.

Plus de détails sont disponibles sur le site de l’AMOFIB Sorbonne.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

La formation n’est accessible qu’en formation initiale.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Notre Master a été récemment évalué par l’AERES qui lui a accordé la note A. Le rapport souligne notamment la qualité de l’équipe pédagogique et de recherche qu’il qualifie de « fournie, bien équilibrée entre universitaires et professionnels » ainsi que « la bonne insertion professionnelle et la reconnaissance de la formation ».


Gunther Capelle-Blancard est Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il dirige la mention Monnaie-Banque-Finance. Auparavant, il a été Professeur à l’Université Paris X Nanterre et au Collège d’Europe à Bruges, ainsi que Professeur invité à Sciences Po Paris et à HEC Lausanne.
Il a également occupé le poste de Conseiller scientifique au Conseil d’Analyse économique (CAE) auprès du Premier Ministre et de Directeur-adjoint du CEPII. Ses recherches portent, pour l’essentiel, sur les marchés financiers, les banques, la gouvernance d’entreprise et la finance internationale.

«L’originalité de ce programme est de traiter conjointement des aspects financiers, juridiques et fiscaux des opérations de haut de bilan», Philippe Raimbourg, Directeur du Master Ingénierie Financière, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Ingénierie Financière ? Combien avez-vous de promotions ?

Le Master a été créé en septembre 1993, et la dix-huitième promotion sera diplômée en décembre prochain.

Il venait répondre aux besoins spécifiques qui étaient apparus sur le marché de l’emploi en finance, alors les opérations de capital-risque, de placements en private equity, de LBO se multipliaient hors marchés financiers, que les émissions dans les marchés financiers accordaient une place croissante aux quasi-fonds propres et que la mondialisation entrainait d’inévitables restructurations, fusions et acquisitions d’entreprises.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif de la formation est bien sûr de préparer les futurs diplômés aux métiers de l’ingénierie financière. Il s’agit en fait de former des spécialistes des opérations de haut de bilan maîtrisant tant les aspects financiers que juridiques et fiscaux de ces opérations.

Il s’intéresse plus particulièrement aux domaines suivants : l’évaluation et le rapprochement d’entreprises, les fusions et acquisitions, les opérations de LBO, l’émission de valeurs mobilières, l’utilisation des produits financiers hybrides, les prises de participations sous forme de capital-risque, les opérations de private equity, les opérations de titrisation et de défaisance, le financement de projets, l’analyse du risque et le rating des titres de créances.

Quels sont les points forts du programme ?

L’originalité de ce programme est de traiter conjointement des aspects financiers, juridiques et fiscaux des opérations de haut de bilan. Certains étudiants ont d’ailleurs une double formation droit/gestion et choisissent de passer le CAPA et de travailler dans des cabinets d’avocats.

Quels sont les profils des étudiants ?

L’origine des étudiants est la suivante :

– M1 en sciences de gestion de l’Université,

– M1 en sciences économiques de l’Université,

– double formation droit/gestion ou droit/sciences économiques de l’Université Panthéon-Sorbonne,

– étudiants diplômés d’écoles de commerce

– quelques étudiants diplômés d’écoles d’ingénieurs

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé pour un tiers de Professeurs d’Université spécialisés en finance, en droit et en fiscalité, et pour deux tiers d’intervenants professionnels travaillant dans des établissements financiers, des sociétés de conseil ou des cabinets d’avocats.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Les étudiants on l’obligation d’effectuer un stage en entreprise dont la durée est généralement de 6 à 8 mois. Il s’agit là de notre principal contact avec les entreprises, auquel il faut bien sûr adjoindre nos partenaires réguliers et impliqués dans la vie du diplôme que sont les intervenants extérieurs.

Par ailleurs, des conférences sont régulièrement organisées avec des professionnels qui viennent présenter leurs métiers aux étudiants et leur exposer les opportunités de stage dans leur établissement.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Les étudiants trouvent un emploi presqu’exclusivement dans le secteur bancaire et financier. Le temps de recherche d’un premier emploi était très faible (de l’ordre de trois mois). La situation s’est bien sûr dégradée au cours des trois dernières années, en raison de la crise.

Toutefois, cette dégradation reste mesurée, les étudiants élargissant leur champ de recherche vers le contrôle de gestion et vers des banques étrangères. Le salaire d’embauche reste stable à environ 40 000 euros annuels, hors part variable.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui, cette formation est accessible en formation continue.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Le pilotage de la formation s’effectue en deux étapes. Les étudiants évaluent tout d’abord les enseignements du Master. Puis le Comité de perfectionnement, composé des principaux représentants du corps professoral, se réunit pour procéder aux ajustements nécessaires.

Signalons aussi qu’une association d’étudiants, très active, se charge d’opérations de promotion de cette formation et notamment de la mise à jour du site internet (http://ingefi.univ-paris1.fr).


Major du concours d’agrégation des Universités, Philippe Raimbourg est professeur de finance à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il est vice-directeur de l’UFR de Sciences de Gestion et où il dirige le Master 2 ‘Ingénierie Financière’ ainsi que le Magistère de Finance. Il est aussi professeur affilié à ESCP Europe.

Il est diplômé HEC, docteur de 3° cycle en Sciences Economiques, licencié en philosophie, diplômé du DECS et docteur d’Etat en Sciences de gestion. Pour ce dernier travail doctoral, il a obtenu le prix de thèse de la Société des Bourses Françaises et celui de la Chancellerie des Universités de Paris.

Ses travaux de recherche portent principalement sur l’appréciation de la qualité (c’est-à-dire, la notation ou le ‘rating’) des titres de créances  simples ou complexes et des montages d’ingénierie financière auxquels ils donnent lieu. Il est l’auteur de nombreux articles parus dans des revues nationales et internationales (‘Journal of Fixed Income’, ‘Journal of Business, Finance and Accounting’, ‘Economic Notes’, ‘Applied Stochastic Models and Data Analysis’, ‘La Revue d’Economie Financière’, ‘La Revue d’Economie Industrielle’, ‘Banque et Marchés’, ‘Banque et Stratégie’, ‘La Revue Française de Gestion’, ‘Marchés et Techniques Financières’, …). Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, et notamment, il a dirigé (avec M. Boizard) le recueil intitulé ‘Ingénierie financière, fiscale et juridique’ paru auprès des éditions Dalloz.

«La grande diversité des matières enseignées au sein du Master est une qualité reconnue par les entreprises», Roland Gillet, Directeur Master Professionnel Gestion Financière et Fiscalité, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Est ce que vous pouvez nous présenter le Master Professionnel Gestion Financière et Fiscalité ?

Créé en 1973 par le Professeur Robert GOFFIN dirigé aujourd’hui par moi même, le Master a fêté ses 38 ans.

Combien avez vous eu de promotions ?

Nous sommes à notre 39ème promotions.

Quel est l’objectif de la formation ?

Ce diplôme de finance et fiscalité propose une analyse robuste et appliquée des principes fondamentaux de la finance moderne, une prise en compte des imperfections et anomalies observées sur les marchés financiers et une étude des effets multiples de la fiscalité sur les décisions financières.

Il offre dès lors une approche globale et intégrée des processus de décisions auxquelles doit faire face l’entreprise, tant sur le plan financier que fiscal, dans un environnement en constante mutation.

En matière de débouchés, il permet aux étudiants d’intégrer avec des outils rigoureux et opérationnels un bon nombre d’entreprises, notamment les cabinets de conseil, de contrôle et d’audit, les banques et les institutions financières au sens large ainsi que les départements financiers des entreprises publiques et privées.

Quels sont les points forts du programme ?

La grande diversité des matières enseignées au sein du Master est une qualité reconnue par les entreprises, qui recherchent de plus en plus la double compétence finance-fiscalité qui est dispensée au sein de notre formation.

Le Master Gestion Financière et Fiscalité se distingue également par le renom et la grande qualité de ses intervenants extérieurs, qui apportent professionnalisme et expériences enrichissantes.

Quels sont les profils des étudiants ?

Le Master est, d’une manière générale, accessible aux étudiants titulaires d’un diplôme de niveau Master 1 (Bac + 4).

Comment est composé le corps enseignants ? Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

A la fois de professeurs et de professionnels reconnus dans leur domaine d’expertise. Nous avons également divers partenariat avec des entreprises, dont notamment la Société Générale et Ernst and Young.

Que deviennent vos anciens ? Est ce que vous avez des exemples ?

Les anciens ont intégré des établissements les plus prestigieux de la finance et de l’audit ainsi que des départements financiers des grands groupes internationaux.

37% d’entre eux occupent des postes en audit et conseil , 21% en banque d’affaires, 13% en fiscalité, 12% en banques commerciales, 9% en direction financière, 6% en assurance.


Roland Gillet est Professeur de Finance à la Sorbonne ainsi qu’à l’Université Libre de Bruxelles. Il est, ou a également été, professeur et/ou chercheur invité dans diverses universités à travers le monde : notamment à l’Université de Varsovie, à l’Université de Sherbrooke (Canada), à l’Université Fudan de Shanghai et à l’Université d’Harvard et au M.I.T. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages et de nombreux articles scientifiques ainsi que directeur de la collection « Synthex » en Sciences de Gestion et en Economie, chez Pearson Edition. Il est également expert au sein de groupes de réflexion au niveau international ainsi que conseiller scientifique auprès de diverses institutions publiques et privées.

« Le Master Contrôle des risques bancaires, sécurité financière, conformité forme aux métiers de la conformité et du contrôle interne », Jezabel Couppey-Soubeyran Responsable du Master Pro, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro Contrôle des Risques Bancaires et Sécurité Financière ?

Fruit d’un partenariat entre le Centre de formation de la profession bancaire et l’Université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Master 2 professionnel « Contrôle des risques bancaires, sécurité financière, conformité » vise à former aux métiers de la conformité et du contrôle interne au sein des établissements bancaires (CFPB). Ce M2 pro se déroule en alternance selon un rythme qui convient bien à nos banques partenaires : 3 jours sur le terrain d’apprentissage, 1 jour au centre de formation des apprentis du CFPB, 1 jour à l’université.

Cette formation a été ouverte en 2010, à la demande de la Présidence de Paris 1 qui souhaitait élargir l’offre de formations en Finance de l’UFR d’économie, les deux Master 2 Banque-finance de l’UFR d’économie attirant déjà énormément d’étudiants. Pour répondre à cette demande, il a été choisi de mettre en place une nouvelle formation qui se différencierait à la fois sur le fond et sur la forme des deux autres. Sur le fond, cette formation offre une spécialisation dans le domaine de la conformité et de la sécurité financière quand les deux autres formations existantes sont plutôt généralistes. Sur la forme, l’alternance n’avait pas été expérimentée à ce niveau en Finance à Paris 1. On dispose ainsi désormais dans l’UFR d’économie de Paris 1 d’une offre complète de formations en finance, allant du M2 pro traditionnel au M2 recherche en passant par ce M2 pro en alternance.

Lorsque les discussions avaient été entamées avec le CFPB en 2007 pour envisager un partenariat et la création de cette formation, il y avait déjà un besoin bien identifié au sein des banques de profils mieux formés sur les questions de contrôle des risques et d’organisation des dispositifs internes de surveillance. La crise n’a fait que renforcer ce besoin. Les départements contrôle des risques / conformité sont ceux qui continuent d’embaucher au sein des banques.

Combien avez vous de promotions ?

La première promotion a été diplômée en août 2011 et s’est vue remettre un triple diplôme (M2 pro Paris 1, certificat professionnel CFPB, certification AMF). La deuxième promotion est en cours.

Quel est l’objectif de la formation ?

Notre formation est arrivée à point nommé, au moment où les banques ont grand besoin de renforcer leur dispositif de contrôle et de se conformer à des réglementations plus exigeantes. L’objectif ambitieux de cette formation est de contribuer aux progrès du contrôle interne, à la restauration d’une expertise du contrôle des risques au sein des banques. C’est rien moins qu’un nouvel état d’esprit qu’il s’agit de forger en encourageant les hommes et les femmes que nous formons à devenir les artisans d’un secteur bancaire plus solide, plus sain, plus stable, plus utile à l’économie, au service de la société. On leur demande autrement dit de devenir les fondateurs d’un secteur bancaire plus intelligent des risques et des réglementations qui visent à les limiter, quand les 20 dernières années ont au contraire fait la part trop belle à la prise de risque et à l’ingénierie du contournement des réglementations.

Quels sont les points forts du programme ?

C’est l’association entre le terrain (la banque avec laquelle l’étudiant signe un contrat d’apprentissage), le partage de compétences (au CFA dans le cadre de modules pro qui font partie des enseignements obligatoires que doivent suivre les étudiants) et les savoirs fondamentaux (enseignements académiques dispensés l’Université) qui fait l’originalité et l’atout majeur de cette formation.

Les étudiants suivent des enseignements très pro directement utilisables sur le terrain de leur mission d’apprentissage aussi bien que des enseignements académiques sur les systèmes financiers, la finance comportementale, l’économie bancaire, les théories économiques de la réglementation, l’instabilité financière, l’éthique sans oublier des enseignements plus méthodologiques tels que l’économétrie financière, la comptabilité bancaire, l’anglais, …

Quels sont les profils des étudiants ?

Lors des sélections, on essaie autant que possible de composer une promotion qui rassemble les différentes casquettes nécessaires dans les métiers de la conformité et du contrôle. Il faut des compétences économiques, juridiques, techniques, … de l’expérience professionnelle dans le secteur bancaire, … Bien entendu, nos étudiants ne rassemblent pas chacun au départ toutes ces compétences à la fois. Mais en recrutant aussi bien des économistes diplômés d’un master 1 banque-finance, que des juristes parfois détenteurs d’un double diplôme économie-droit, des économistes un peu plus techniciens dotée d’une formation en économétrie, et des étudiants déjà formés à l’alternance, nous rassemblons toutes ces compétences au sein de la promotion pour favoriser au maximum les synergies.

Comment est composé le corps enseignants ?

Les enseignants sont issus du monde professionnel et du monde académique. Les professionnels interviennent surtout dans les modules d’enseignements du CFA et les universitaires dans les modules d’enseignements fondamentaux. Nous comptons parmi les meilleurs spécialistes des questions de réglementation bancaire et d’instabilité financière, d’économie bancaire et de finance comportementale.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous avons la chance de bénéficier du très large réseau que le CFPB entretient avec les banques. Nous mettons ainsi les étudiants que nous présélectionnions en contact avec nos banques partenaires qui ont le dernier mot lors de la sélection.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Les étudiants de notre première promotion se sont très bien et très vite placés. Pas nécessairement dans leur établissement d’apprentissage car ils ont eu la chance de pouvoir choisir pour la plupart d’entre eux entre plusieurs propositions. C’est l’avantage de l’alternance que d’offrir une vraie expérience d’un an valorisable dans l’établissement d’apprentissage ou ailleurs. Les diplômés de l’an dernier travaillent aujourd’hui dans les services d’inspection générale des établissements, de la conformité, du contrôle opérationnel, permanent. Un bon tiers s’est fait littéralement happé par les grands cabinets d’audit pour réaliser des missions d’audit et de contrôle des risques destinées aux banques qui externalisent une partie de leurs contrôles. Les contrats signés prévoyaient des rémunérations comprises entre 35000 et 45000 euros.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Pas encore mais nous y réfléchissons.

Comment procédez vous pour faire évoluer votre programme ?

La formation est jeune et les programmes sont pour l’instant très en phase avec les besoins des banques dans un contexte de resserrement de la réglementation et des règles de prudence. Tout le corps enseignants, du côté CFA comme du côté universitaire en étroite concertation, sera attentif à l’évolution de ces besoins. Nos réunions de fin d’année, les évaluations des étudiants ainsi que celles de leurs tuteurs et tutrices sur leur lieu d’apprentissage sont autant de sondes nous permettant d’évaluer les évolutions en cours et de nous y adapter.