« Son objectif est de former des ingénieurs financiers pouvant exercer aussi bien en Banque d’Affaires ou en Cabinet de Conseil », Philippe Raimbourg, Responsable de l’Executive Mastère Spécialisé Ingénierie financière et fiscale, ESCP Europe.

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’Executive Mastère Spécialisé Ingénierie financière et fiscale ? Combien avez-vous de promotions ?

Le Mastère IFF procède de la transformation d’un programme de formation continue dédié au droit. Il a vu le jour en 2004.

Nous en sommes donc aujourd’hui à la dixième promotion.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’Executive Mastère Spécialisé Ingénierie Financière et Fiscale se situe à la charnière entre le droit des affaires et la finance et s’inscrit dans les nouvelles approches de « Corporate Finance » ; son objectif est de former des ingénieurs financiers pouvant exercer aussi bien en Banque d’Affaires ou en Cabinet de Conseil.

Quels sont les points forts du programme ?

La principale originalité et aussi le principal point fort de ce programme est de se concentrer sur les opérations de structure (acquisitions, fusions, scissions, opérations de LBO, …) et d’offrir pour de telles opérations le triple point de vue du financier, du juriste et du fiscaliste.

Quels sont les profils des étudiants ?

L’auditoire est composé aux trois quarts de financiers issus de la banque ou d’entreprises, et pour un quart de juristes issus de cabinets d’avocats d’affaires.

Comment est composé le corps enseignants ?

Afin d’offrir un enseignement à la fois conceptuel et prag¬matique, l’équipe pédagogique se compose de professeurs permanents de ESCP Europe, de professionnels d’entre¬prises associés à des opérations d’envergure et à forte notoriété et reconnus à l’échelle internationale pour leur expertise d’avocats ou de financiers.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Les entreprises sont en fait nos clients puisque ce sont elles qui nous font confiance pour la formation de leurs cadres.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

La brochure de présentation donne trois exemples d’évolution de carrière d’anciens diplômés. Pour télécharger la brochure : Cliquez ici !

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Le programme n’est accessible qu’en formation continue.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Le programme est évalué en permanence par les participants. Ces évaluations sont la base d’une réflexion, menée par la direction pédagogique, quant à l’évolution du programme.


HEC, DECS, licencié en philosophie, docteur de 3° cycle en Sciences Economiques, docteur d’Etat en Sciences de Gestion, major du concours d’agrégation des universités, Philippe Raimbourg est Professeur de finance à l’Université Panthéon-Sorbonne où il dirige le Master « Ingénierie financière » et Professeur affilié à ESCP Europe où il dirige le Mastère « Ingénierie financière et fiscale » ainsi que le Stege « Ingénierie financière ». Il est l’auteur de plusieurs ouvrages de finance et a notamment co-dirigé l’ouvrage « Ingénierie financière, fiscale et juridique » auprès des éditions Dalloz (2009). Ses recherches portent sur le risque de défaillance des titres de créances et sur l’évaluation des produits hybrides et structurés.

«L’originalité de ce programme est de traiter conjointement des aspects financiers, juridiques et fiscaux des opérations de haut de bilan», Philippe Raimbourg, Directeur du Master Ingénierie Financière, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Ingénierie Financière ? Combien avez-vous de promotions ?

Le Master a été créé en septembre 1993, et la dix-huitième promotion sera diplômée en décembre prochain.

Il venait répondre aux besoins spécifiques qui étaient apparus sur le marché de l’emploi en finance, alors les opérations de capital-risque, de placements en private equity, de LBO se multipliaient hors marchés financiers, que les émissions dans les marchés financiers accordaient une place croissante aux quasi-fonds propres et que la mondialisation entrainait d’inévitables restructurations, fusions et acquisitions d’entreprises.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif de la formation est bien sûr de préparer les futurs diplômés aux métiers de l’ingénierie financière. Il s’agit en fait de former des spécialistes des opérations de haut de bilan maîtrisant tant les aspects financiers que juridiques et fiscaux de ces opérations.

Il s’intéresse plus particulièrement aux domaines suivants : l’évaluation et le rapprochement d’entreprises, les fusions et acquisitions, les opérations de LBO, l’émission de valeurs mobilières, l’utilisation des produits financiers hybrides, les prises de participations sous forme de capital-risque, les opérations de private equity, les opérations de titrisation et de défaisance, le financement de projets, l’analyse du risque et le rating des titres de créances.

Quels sont les points forts du programme ?

L’originalité de ce programme est de traiter conjointement des aspects financiers, juridiques et fiscaux des opérations de haut de bilan. Certains étudiants ont d’ailleurs une double formation droit/gestion et choisissent de passer le CAPA et de travailler dans des cabinets d’avocats.

Quels sont les profils des étudiants ?

L’origine des étudiants est la suivante :

– M1 en sciences de gestion de l’Université,

– M1 en sciences économiques de l’Université,

– double formation droit/gestion ou droit/sciences économiques de l’Université Panthéon-Sorbonne,

– étudiants diplômés d’écoles de commerce

– quelques étudiants diplômés d’écoles d’ingénieurs

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé pour un tiers de Professeurs d’Université spécialisés en finance, en droit et en fiscalité, et pour deux tiers d’intervenants professionnels travaillant dans des établissements financiers, des sociétés de conseil ou des cabinets d’avocats.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Les étudiants on l’obligation d’effectuer un stage en entreprise dont la durée est généralement de 6 à 8 mois. Il s’agit là de notre principal contact avec les entreprises, auquel il faut bien sûr adjoindre nos partenaires réguliers et impliqués dans la vie du diplôme que sont les intervenants extérieurs.

Par ailleurs, des conférences sont régulièrement organisées avec des professionnels qui viennent présenter leurs métiers aux étudiants et leur exposer les opportunités de stage dans leur établissement.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Les étudiants trouvent un emploi presqu’exclusivement dans le secteur bancaire et financier. Le temps de recherche d’un premier emploi était très faible (de l’ordre de trois mois). La situation s’est bien sûr dégradée au cours des trois dernières années, en raison de la crise.

Toutefois, cette dégradation reste mesurée, les étudiants élargissant leur champ de recherche vers le contrôle de gestion et vers des banques étrangères. Le salaire d’embauche reste stable à environ 40 000 euros annuels, hors part variable.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui, cette formation est accessible en formation continue.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Le pilotage de la formation s’effectue en deux étapes. Les étudiants évaluent tout d’abord les enseignements du Master. Puis le Comité de perfectionnement, composé des principaux représentants du corps professoral, se réunit pour procéder aux ajustements nécessaires.

Signalons aussi qu’une association d’étudiants, très active, se charge d’opérations de promotion de cette formation et notamment de la mise à jour du site internet (http://ingefi.univ-paris1.fr).


Major du concours d’agrégation des Universités, Philippe Raimbourg est professeur de finance à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne où il est vice-directeur de l’UFR de Sciences de Gestion et où il dirige le Master 2 ‘Ingénierie Financière’ ainsi que le Magistère de Finance. Il est aussi professeur affilié à ESCP Europe.

Il est diplômé HEC, docteur de 3° cycle en Sciences Economiques, licencié en philosophie, diplômé du DECS et docteur d’Etat en Sciences de gestion. Pour ce dernier travail doctoral, il a obtenu le prix de thèse de la Société des Bourses Françaises et celui de la Chancellerie des Universités de Paris.

Ses travaux de recherche portent principalement sur l’appréciation de la qualité (c’est-à-dire, la notation ou le ‘rating’) des titres de créances  simples ou complexes et des montages d’ingénierie financière auxquels ils donnent lieu. Il est l’auteur de nombreux articles parus dans des revues nationales et internationales (‘Journal of Fixed Income’, ‘Journal of Business, Finance and Accounting’, ‘Economic Notes’, ‘Applied Stochastic Models and Data Analysis’, ‘La Revue d’Economie Financière’, ‘La Revue d’Economie Industrielle’, ‘Banque et Marchés’, ‘Banque et Stratégie’, ‘La Revue Française de Gestion’, ‘Marchés et Techniques Financières’, …). Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages, et notamment, il a dirigé (avec M. Boizard) le recueil intitulé ‘Ingénierie financière, fiscale et juridique’ paru auprès des éditions Dalloz.