« Plus de 30 promotions sont déjà issues du MASEF », Bruno Bouchard, Responsable Master Spécialité Mathématique de l’Assurance, de l’Economie et de la Finance, Université Paris-Dauphine

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master MMD-MA Spécialité Mathématiques de l’Assurance, de lʼÉconomie et de la Finance (MASEF) ?

Le master recherche Masef a été créé dans les années 70 sous le nom de DEA MASE. Il s’agissait à l’époque d’un DEA très novateur portant sur les techniques mathématiques de pointe appliquées aux sciences sociales.

Ses pères fondateurs (Ivar Ekeland, Christian Gouriéroux et Jean-Pierre Aubin notamment) avaient pour objectif de combiner l’expertise en analyse et probabilité du département de mathématiques de l’Université Paris-Dauphine avec le savoir faire en économétrie et statistique de l’ENSAE, afin de créer une formation unique en son genre dans le domaine de la recherche en mathématiques appliquées à l’économie au sens large.

Le partenariat Dauphine-ENSAE a depuis été maintenu, les deux institutions co-habilitant le Master 2 sous sa forme actuelle. Petit à petit, la gestion des risques en assurance et en finance de marché ont pris de plus en plus de place dans cette formation, accompagnant ainsi la croissance des marchés financiers et la demande accrue en jeunes chercheurs de haut niveau émanant des centres de recherche des grandes institutions financières.

Combien avez-vous de promotions ?

Plus de 30 promotions sont déjà issues du MASEF.

Quel est l’objectif de la formation ?

Pour la majorité des étudiants, le MASEF offre aujourd’hui une formation de pointe en mathématiques appliquées à la finance de marché (techniques quantitatives pour le trading et la gestion de portefeuille, modélisation, évaluation et couverture des risques financiers complexes). Cependant la formation est conçue de manière à laisser une ouverture assez importante vers les applications aux autres domaines de l’économie (assurance et théorie des jeux notamment).

Par ailleurs, le haut degré de formalisation mathématique du MASEF permet aux étudiants de poursuivre naturellement par une thèse de doctorat en mathématiques appliquées. Nous sommes soucieux de maintenir le niveau de la formation à la frontière entre recherche et applications, de manière à laisser la possibilité à nos étudiants de poursuivre par une carrière industrielle ou académique.

Quels sont les points forts du programme ?

Les équipes de mathématiques appliquées de l’Université Paris-Dauphine et de l’ENSAE-ParisTech sont largement reconnues au niveau international pour leur compétence en matière d’application des mathématiques à l’économie. Notre équipe d’enseignants est à la pointe du domaine, au fait des nouveautés technologiques et apte à s’adapter aux évolutions tant en matière de débouchés industriels que sur le plan académique.

Par ailleurs, même au plus fort de la demande, nous avons toujours limité nos effectifs (40 étudiants au maximum, une trentaine actuellement) de manière à pouvoir assurer un réel suivi de nos étudiants. En particulier, nos étudiants sont encadrés par petit groupe pour effectuer un travail de recherche qui se déroule tout au long de l’année sous la direction de l’un de nos enseignant-chercheur.

Enfin, contrairement aux autres formations mathématiques concurrentes, nos étudiants sont plongés dans un environnement économique fort, les sciences sociales étant le cœur de métier de l’Université Paris-Dauphine et de l’ENSAE-ParisTech. Nous ne souhaitons pas seulement former des techniciens de haut niveau, mais également de futurs cadres dirigeant aptes à comprendre les enjeux économiques réels.

Quels sont les profils des étudiants ?

Nous recrutons essentiellement des étudiants venant de grandes écoles d’ingénieur (Ecole Polytechnique, Centrale Paris, ENSAE-ParisTech, Telecom-ParisTech,…) ou issu de Master 1 en mathématique appliquée. Le niveau mathématique de la formation étant particulièrement élevé, nous nous montrons très sélectifs.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé de professeurs des Universités et de professionnels ayant par le passé obtenu un Phd (en mathématiques ou physique). Certains professeurs sont d’anciens professionnels qui sont revenus dans le circuit académique. Nous sommes soucieux d’utiliser nos ressources en adéquation avec les enseignements en dissociant les cours théoriques, assurés par des professeurs, des cours à vocation appliquée, assurés par des professionnels ou d’anciens professionnels du domaine correspondant.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous avons de nombreux contacts avec l’industrie, plus particulièrement avec Axa, Groupama, EDF, Crédit Agricole et Chevreux. En particulier, le MASEF est soutenu financièrement par les Chaires « Les particuliers faces aux risques » et « Finance et développement durable ». Nous maintenons par ailleurs un fort lien avec l’industrie via nos anciens étudiants.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

La majorité de nos anciens ont des postes de quant, structureurs, trader, gestionnaire de portefeuille, ou contrôleur de risques dans de grandes banques d’investissement, compagnie d’assurance ou hedge-fund.

A titre d’exemple, l’un de nos étudiants de la promotion 2007-2008 a d’abord été embauché comme trader puis a été quant chez Chevreux, avant de devenir quant/trader dans un hedge fund qu’il a créé il y a un an avec deux collègues. Un autre issu de la promotion suivante a débuté en structuration à la SGCIB avant de passer à l’inspection générale du Crédit Agricole.

Par ailleurs, deux à trois étudiants débutent une thèse chaque année. A titre d’exemple Bruno Bouchard et Guillaume Carlier, actuellement professeurs des Universités et co-responsables du MASEF, ont effectué leur thèse après avoir étudié au MASEF. Il en est de même pour Elyes Jouini (actuellement vice président de l’Université Paris-Dauphine) et Nizar Touzi (professeur à l’Ecole Polytechnique). Plus récemment, une étudiante de la promotion 2009-2010 a passé un an comme ingénieur financier chez Axa avant d’entamer une thèse à Imperial College (Londres).

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Non.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nous avons mis en place un conseil de perfectionnement et d’orientation. Il comprend 4 membres académiques (notamment une médaille Fields, professeur au collège de France) et 5 issus du monde professionnel (EDF, AXA, Goldman Sachs, Crédit Agricole, Chevreux).

Les membres professionnels ont tous un niveau Phd. Régulièrement, des discussions ont lieu entre l’équipe dirigeante du Masef et les membres du conseil afin de faire le point sur les dernières évolutions tant scientifiques qu’en termes de débouchés.

« L’objectif est de former des cadres financiers de haut niveau », Nicolas Berland, Responsable Master Pro Comptabilité, Contrôle, Audit, Université Paris-Dauphine

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro Comptabilité, Contrôle, Audit ?

Le master a été créé il y a plus de 30 ans sous l’appellation MSTCF. Il est devenu CCA (Comptabilité-Contrôle-Audit) lors du passage au LMD, passant ainsi de bac+4 à bac+5.

Il vise le marché des experts-comptables et des auditeurs. Il offre le maximum d’équivalences (5 sur 7) aux épreuves du DSCG (diplôme d’état) qui ouvre la porte à l’expertise comptable.

Combien avez-vous de promotions ?

33 promotions depuis la création. Chaque promotion comprend 48 étudiants en formation classique et 24 étudiants en apprentissage.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif est de former des cadres financiers de haut niveau. 90% de nos étudiants deviennent auditeurs au sein de l’un des grands cabinets de la place. Après le master CCA, d’autres vont vers l’expertise, les directions financières de grands groupes, les métiers du conseil et du droit (avocat d’affaires, fiscalistes).

Il s’agit de former de bons professionnels du chiffre mais (et c’est le défi) bons pédagogues, bons stratèges et comprenant les subtilités du changement organisationnel. En cela, la formation est plus généraliste qu’elle n’apparaît de prime abord. Les employeurs de nos étudiants nous demandent de bons techniciens avec une bonne hauteur de vue afin d’en faire leurs collaborateurs et futurs associés.

Quels sont les points forts du programme ?

Un rythme soutenu de cours, une grande diversité de contenu allant de la comptabilité à la sociologie des organisations en passant par la fiscalité, le droit, la finance …

Une ouverture à l’internationale avec la possibilité de partir à l’étranger en L3 CCA (Allemagne, Irlande, Canada, Espagne), l’incitation à faire une année de césure entre le M1 et M2 (nos étudiants partent alors aux Etats-Unis, à la London School of Economics, en cabinet…).

Une relation forte avec le monde professionnel et les futurs employeurs : au travers des stages en L3 et M2 en France ou à l’étranger et une possibilité d’effectuer le master en apprentissage.

Quels sont les profils des étudiants ?

La moitié viennent de la L2 Dauphine et l’autre moitié de l’extérieur.

Le nombre de candidatures excède largement les places disponibles. Nous privilégions les étudiants ayant un bon parcours universitaires mais aussi ceux ayant dans leur CV une particularité qui indique qu’ils feront de bons collaborateurs pour leurs employeurs.

Ainsi, l’an dernier, nous avons eu le plaisir de recruter le trésorier de la junior entreprise de Dauphine ou encore une étudiants qui venait de prendre une année sabbatique pour aller en Australie se perfectionner à l’anglais et ayant fait du back packing en Asie du Sud est. Ce sont des profils dynamiques, n’ayant pas les deux pieds dans le même sabot.

Comment est composé le corps enseignants ?

C’est un mix d’académiques, c’est-à-dire d’enseignants-chercheurs en pointe dans leur domaine et calés sur les critères du classement de Shanghai, et de professionnels de cabinets d’audit ou d’expertise (nous avons des intervenants de Deloite, KMPG, Mazars et des professionnels d’entreprises de divers secteurs (industries, services…).

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Une rencontre par an avec les employeurs de nos étudiants. Certains interviennent en cours. D’autres participent à nos évènements (conférence annuelle, prix d’éloquence en comptabilité, remise des diplômes).

Nous participons à des prix de mémoires sous l’égide de professionnels (APDC, Mazars).

Enfin, nous avons des partenaires qui nos soutiennent comme le cabinet CSC et le cabinet Fleuret.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Le parcours le plus classique est l’entrée dans un cabinet d’audit pour devenir associé ou bifurquer vers une direction financière de grand groupe.

L’an dernier le parrain de la promo nous expliquait qu’après quelques années d’audit, il était parti faire du trading à Londres, il est aujourd’hui CEO Europe d’un cabinet de chasseurs de têtes en finance.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Oui, nous recevons parfois des étudiants en formation continue qui sont intégrés avec les apprentis.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

La spécificité de ce programme est d’être assez normée par un cadre national, défini par des professionnels et des académiques.

A l’intérieur de ce cadre, nous innovons en écoutant les demandes des entreprises (via un conseil de perfectionnement et les rencontres que nous avons avec eux) et en écoutant nos étudiants. Cependant, nous ne prenons pas en compte toutes les demandes car elles sont parfois incompatibles entre elles, ou avec le référentiel national ou encore avec l’objectif de la formation.

« L’association dispose de partenaires qui nous soutiennent chaque année comme PwC, Société Générale ou HSBC », Mathias Reinoso, Trésorier de l’association Magistère BFA, Université Paris-Dauphine

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association Magistère Banque, Finance, Assurance ?

Notre association est une association de filière. Elle a été créé en 1988 afin de gérer toutes les évènements et les activités connexes au Magistère d’économie « Banque, Finance, Assurance » de l’Université Paris-Dauphine.

Quels sont les objectifs de l’association ?

Elle a un triple objectif : assurer la promotion de notre formation, créer, entretenir des liens intergénérationnels et aider les étudiants du Magistère dans leur recherche d’emplois et de stages.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

Tous les étudiants du Magistère sont membres de droit. Cette année, nous comptons donc 103 membres.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Nous divisons nos activités en trois grands pôles.

Le pôle évènementiel regroupe des évènements d’intégration (WEI, Ski-Etude, Diner Inter-Promotions, Soirée Inter-Filières) et des évènements professionnels qui nous permettent de découvrir des secteurs d’activités diverses et de discuter avec les professionnels concernés (Cocktail de l’Audit, Cocktail de la Finance de marché, Cocktail Corporate / Conseil, Séjour à Londres). Toutefois, le plus grand évènement de l’association reste la Conférence BFA. Cette année, un panel d’invités triés sur le volet (Claude Bébéar, Edouard Vieillefond, André-Levy Lang, etc.) discutera de l’impératif d’un nouveau modèle de financement autour de deux tables rondes animées par Les Echos.

Le pôle des anciens s’occupe de l’entretien du réseau du BFA et de la mise à jour de l’annuaire. Par ailleurs, ce pôle organise régulièrement des rencontres avec d’anciens étudiants du Magistère qui viennent nous présenter leurs métiers.

Le pôle communication assure la promotion du BFA au quotidien en animant des salons, en actualisant les supports promotionnels et en assurant la large diffusion des évènements du BFA aux étudiants et aux partenaires de l’association.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

L’association dispose de partenaires qui nous soutiennent chaque année, comme PwC, Société Générale ou HSBC. Par ailleurs, d’autres sociétés sont chaque année à nos côtés pour différents évènements. C’est le cas de Deloitte, Ernst & Young, KPMG, Mazars, Crédit Agricole CIB, Evercore, Les Échos, etc.

Nous disposons par ailleurs du soutien des partenaires du Magistère en lui-même, à savoir Reuters et Groupama.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Apparemment oui. Le nombre de demande d’inscription pour le Magistère est chaque année plus importante. Il semblerait que les évènements macroéconomiques auxquels nous sommes confrontés ont permis à un certain nombre d’étudiants de se rendre compte que la finance ne se résumait pas au trading par arbitrage.

En effet, de plus en plus d’étudiants qui arrivent avec une idée précise de ce qu’ils veulent faire, faisant cohabiter les métiers classiquement cités (traders, sales, M&A, etc.) avec des métiers dans le secteur du private equity, de la régulation, de l’information financière, conseil en stratégie, audit, etc.

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

Notre formation étant très généraliste, les métiers populaires s’étendent de la finance de marché à la finance d’entreprise en passant par l’audit, le conseil en stratégie ou les grandes administrations. Si l’on devait faire une liste des métiers dont on entend généralement parler, on pourrait parler des métiers de front office, de M&A, de conseil, d’audit, de gestion d’actifs, de private equity, de directions financières, d’analyse macroéconomique (dans les administrations), de régulation, etc.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

Heureusement, nous sommes assez épargnés par les difficultés du secteur grâce à la solide réputation acquise par le Magistère au fil des années. Toutefois, nous notons effectivement plus de tension sur le marché du travail, surtout en ce qui concerne la recherche du premier emploi (sans que cela ne soit pour le moment trop handicapant pour nous).

« L’association promeut la qualité du master auprès des professionnels et des étudiants », Pierre Louis De Zuchowicz, Président de l’association Dauphine Finance 225, Université Paris-Dauphine

Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association finance Dauphine Finance 225 ?

L’association a été créée en 1981, en même temps que master 225 « Finance d’Entreprise et Ingénierie Financière ». Elle compte chaque année 35 membres actifs répartis en différents pôles (conférence, anciens, rencontres de la finance, animation, sponsors et bien sur le bureau).

La grande force de notre association est que chaque étudiant du master tient un rôle précis dans le fonctionnement de l’association, pour que tout le monde puisse apporter sa pierre à l’édifice. A ce jour, près de 1500 étudiants sont passés par l’association du master 225, et en gardent un souvenir inoubliable.

Quels sont les objectifs de l’association ?

Le fonctionnement de l’association vise à satisfaire deux principaux objectifs : Promouvoir la qualité du master auprès des professionnels et des étudiants, et développer « l’esprit 225 » cher à tous les anciens du master. A travers chacun de ses événements, l’association tente de faire briller le master et de souder ses membres dans le but de créer des liens entre promotions. C’est à travers l’organisation de nombreuses rencontres avec les entreprises et l’alimentation continue du réseau des anciens élèves que le master a su acquérir sa réputation actuelle.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

Chaque année, le master et son association comptent à peu près 35 personnes d’horizons et de profils hétérogènes. Il y a principalement des étudiants ayant de solides connaissances en finance d’entreprise acquises au cours de leurs études (à Dauphine ou ailleurs).

Cependant, le master reste très ouvert et veille à maintenir une certaine diversité. Ainsi nous pouvons également compter dans nos rangs des profils d’ingénieurs, de diplômés d’école de commerce, d’étudiants aguerris en mathématiques, et également des étudiants étrangers. C’est également cela qui contribue à façonner « l’esprit 225 ».

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Le grand événement annuel de l’association du master 225 est « la table ronde ». Chaque année, cette conférence organisée au sein de l’Université Paris Dauphine, permet à des professionnels de débattre autour d’une problématique financière devant un parterre d’étudiants, de professionnels et de chercheurs. Cette année, elle se déroulera le 3 avril et portera sur le sujet suivant : « Un capitalisme sans banque ni agence de notation ». L’accès est libre et gratuit et nous invitons donc tous les lecteurs à se joindre à nous.

Par ailleurs, nous organisons de nombreux « pots interpromo » qui nous permettent de rencontrer tous les anciens du master et de développer notre réseau autour d’événements conviviaux.

Une à deux fois par semaine, nous invitons également des entreprises à nous présenter leur activité.

Cela permet aux étudiants de mieux cerner les métiers de la finance d’entreprise et constitue une étape essentielle pour leur insertion professionnelle. Nous sommes très attachés à ces événements qui font la réputation du master.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

Comme je l’ai dit précédemment, nous mettons un point d’honneur à rencontrer un maximum d’entreprises. C’est un excellent moyen pour les étudiants de comprendre le monde de la finance d’entreprise, et cela leur permet de trouver des opportunités de stage et d’emploi rapidement. Chaque année, les entreprises nous font part de leur satisfaction et de leur désir de revenir l’année suivante. Nous avons pour l’instant rencontré une vingtaine d’entreprises (Lazard, JP Morgan, JC Decaux, Société Générale, Sorgem, EPF Partners, XAnge etc.) et continuerons à ce rythme jusqu’à la fin de l’année.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Il est important de préciser que le master 225 est spécialisé dans la finance d’entreprise et l’ingénierie financière et qu’il n’est donc pas autant impacté que les masters spécialisés dans la finance de marché. La finance d’entreprise, axée sur les problématiques stratégiques et patrimoniales des entreprises, ne subit que partiellement les remous qui secouent actuellement le monde de la finance et l’activité économique dans le monde.

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

Trois tendances se dégagent nettement au sein du master. Une grande partie des étudiants désire s’orienter vers les fusions & acquisitions, d’autres vers le capital investissement, et d’autres encore vers la direction financière de grands groupes. Cependant, le master forme également de manière efficace pour les autres métiers de la banque et de la finance tels que le financement de projet, l’audit etc.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

De par la réputation du master 225, les rencontres régulières avec les entreprises, et notre réseau d’anciens dynamique, les étudiants du master ne rencontrent que très peu de difficultés à trouver un stage et un emploi. Il semble que les entreprises soient attachées à la formation qui y est dispensée, et par la variété de profils des étudiants du master.

« L’association représente un véritable pilier du dynamisme du master 224 », Nicolas Aftimos Président de l’Association du Master 224, Université Paris-Dauphine

DAUPHINE1Est-ce que vous pouvez nous présenter l’association du Master 224 « Banque » ?

L’association du Master 224 de l’université Paris-Dauphine s’attache depuis 30 ans à promouvoir le diplôme auprès de professionnels du secteur bancaire et financier, à dynamiser le groupe et à maintenir le lien entre la promotion et les différentes générations d’étudiants.

L’association représente donc un véritable pilier du dynamisme du master et s’emploie à alimenter l’ « esprit 224 » au travers de l’organisation de multiples évènements et de projets académiques.

Quels sont les objectifs de l’association ?

Nous nous sommes fixés comme principaux objectifs de développer des liens forts entre les étudiants du Master 224 ainsi qu’avec le corps professoral et d’assurer la visibilité du master, sa communication et ses liens avec le monde l’entreprise. Qui plus est, nous portons, cette année, une attention particulière au renforcement du lien avec les promotions antérieures.

Combien d’étudiants y participent ? Et quels sont leurs profils ?

L’une des grandes forces de l’association du Master 224 est de faire participer activement l’ensemble des 33 étudiants de la promotion sur les différents projets que nous menons.

La volonté du Directeur de notre Master d’ouvrir le recrutement à des profils variés permet à l’association de rassembler des compétences complémentaires et, ainsi, de favoriser l’émulation et les synergies qui dopent la créativité et la productivité.

Le groupe est piloté par un bureau composé de 10 membres volontaires.

Quels sont les ateliers et manifestations que vous organisez ?

Chaque année, l’association du Master 224 organise, plusieurs fois dans le mois, des petits déjeuners avec des professionnels de la finance. Ces rencontres sont l’occasion d’échanges et de débats entre les étudiants et les intervenants sur les réalités des métiers et des problématiques d’actualité.

Nous organisons également, au Palais Brongniart, les « Caves du 224 » au cours desquelles les étudiants échangent avec des professionnels de la finance sur une thématique financière autour d’une dégustation œnologique.

Les grandes nouveautés de l’édition 2012 sont, d’une part, la création d’une newsletter mensuelle à destination des anciens du Master 224 et, d’autre part, l’organisation d’un séminaire financier d’une semaine à New-York qui se déroulera au début du mois d’avril 2012.

Enfin, nous travaillons actuellement sur la création d’une nouvelle page Internet de témoignages-vidéo afin d’informer, au mieux, les futurs candidats.

La liste des évènements que nous organisons est encore longue, je vous invite donc à visiter le site de notre association.

Est-ce que vous avez développé des relations avec les entreprises ?

L’association crée, gère et développe les relations entre le Master 224 et les banques, et ce, au bénéfice des étudiants de la promotion actuelle. Cette année, notre pool de partenaires est composé de trois banques (Crédit Agricole Corporate & Investment Banking, Société Générale et BPCE) et d’un cabinet d’audit-conseil (PwC).

Nouer des partenariats s’inscrivant dans la durée nous permet de participer à un certain nombre d’évènements (visite de salles des marchés, conférence métiers, cocktail autour d’une thématique financière etc.) et de créer les conditions de réussite de notre début de carrière.

Dans le contexte actuel, la finance reste toujours attractive pour les étudiants ?

Malgré les bouleversements économiques subis par les acteurs du secteur bancaire et le climat financier actuel, la finance demeure toujours attractive. C’est en tout cas ce que nous avons ressenti en nous présentant aux différents salons et autres forums au cours desquels le Master 224 a jouit d’un intérêt très marqué auprès des étudiants.

A mon sens, nous nous dirigeons vers un environnement financier plus sain et, même si le marché est devenu plus complexe, les étudiants en finance souhaitent participer à ce changement, d’où cette attractivité qui semble intacte.

Quels sont les métiers de la finance populaire en ce moment au sein de l’association ?

Au regard des nouvelles normes et de la régulation de certains métiers, la gestion des risques bancaires, l’inspection générale et l’audit interne deviennent de plus en plus populaires. Néanmoins, les étudiants du Master du 224 continuent de se diriger vers des métiers de gestion de portefeuille et de conseil en opérations de haut de bilan.

Est-ce que les étudiants rencontrent des difficultés particulières pour trouver des stages ou premier emploi en finance ?

Le Master 224 bénéficie d’un taux élevé d’insertion professionnelle. En 2011, 60 % des étudiants ont trouvé un emploi dans les trois mois qui ont suivi le diplôme dont 30 % avant la fin du master.

Le 224 est donc peu affecté par la crise. Cela, nous le devons, à la fois, aux efforts consacrés par notre Directeur au développement d’une formation innovante en lien direct avec les besoins des entreprises du secteur bancaire, et à l’association qui s’attache à dynamiser le réseau d’anciens et à organiser des évènements de rencontres avec des professionnels de la finance.