« 600 à 700 départs en retraite à combler dans les cinq prochaines années », Philippe Grégoire, Responsable du service recrutement, GMF

C’est le grand défi des prochaines années à la GMF sur le front de l’emploi : faire face au départ en retraite de près de 700 de ses 6500 collaborateurs actuels. Explications avec Philippe Grégoire, responsable du service recrutement du groupe GMF.

Comment envisagez-vous l’avenir en matière de recrutement ?

Durant les cinq prochaines années, nous allons devoir faire face aux évolutions d’organisation et technologiques de demain, parer aux importants départs en retraite et favoriser les parcours professionnels. Il va donc falloir beaucoup recruter. Fin septembre 2011, nous étions sur un volume d’environ 135 recrutements externes en CDI. D’ici la fin de cette année, nous en serons certainement à plus de 170, et ça va aller en augmentant progressivement.

Quels sont les postes à pourvoir ?

Les deux principaux gisements sont les postes de commerciaux et de gestionnaires sinistres. Dans le premier cas, il s’agit d’emplois sur toute la France de conseillers en assurance et en épargne, de conseillers financiers, de chargés de clientèle, sans oublier les téléconseillers. Nous avons également des besoins en termes d’encadrement, ainsi que sur nos sites centraux, pour des postes variés liés à des fonctions support : informatique, mais aussi en marketing, contrôle général, comptabilité, finance, organisation, juridique…

Recherchez-vous des profils de candidats en particulier ?

Pour les postes commerciaux, qu’il s’agisse de postuler en agence ou en télévente, nous recherchons prioritairement des profils Bac +2, type BTS MUC (Management des unités commerciales). Une petite expérience est préférable, et nous privilégions également de plus en plus les parcours en alternance. Nous recrutons entre vingt et trente alternants chaque année. Dans le cas des postes en gestion de sinistres, nous recherchons des profils Bac +2 à +3, type BTS Assurances ou Licence de Droit. En ce qui concerne les compétences, nous sommes sensibles aux aptitudes commerciales et aux qualités relationnelles des candidats aux postes commerciaux, tandis que les aspects rigueur et sens du service sont particulièrement appréciés en gestion de sinistres.

Quels avantages y a-t-il à intégrer la GMF ?

La solidité, la taille et la réputation du groupe sont des atouts indéniables. De plus, nous sommes particulièrement attentifs au bien-être de nos collaborateurs. Ce faisant, nous sommes un groupe perçu comme à la fois performant et humain, où un collaborateur peut évoluer, grâce à une forte volonté de mobilité interne s’appuyant sur une politique de formation interne. Il existe également des passerelles pour évoluer vers les autres entités du groupe : Covea, la MAAF et la MMA.

« L’essentiel de nos recrutements – 70 % en 2010 – porte sur les métiers de la relation clients », Émilie Bertrand, Responsable Emploi chez April

N°1 des courtiers grossistes en assurance, APRIL est assureur multi-spécialiste offrant une gamme complète de contrats pour les particuliers, les professionnels et les entreprises. Présents dans 35 pays, son siège social est à Lyon, où est basée la plupart des effectifs.

Quels sont vos objectifs de recrutement pour 2011 ?

L’année dernière nous avons recruté 1 200 personnes. Cette année, les embauches seront plus modérées puisque nous faisons converger certains métiers par le regroupement de filiales. La mobilité interne sera donc forcément privilégiée. Nous envisageons tout de même de recruter près de 800 nouveaux collaborateurs tous contrats confondus.

Sur quels types de poste recrutez-vous ?

L’essentiel de nos recrutements – 70 % en 2010 – porte sur les métiers de la relation clients. Nous recherchons à la fois des commerciaux pour animer nos réseaux de distribution, des vendeurs auprès des particuliers ou auprès des grands comptes mais également des gestionnaires. Véritables conseillers à distance, les gestionnaires sont en charge de l’accompagnement de nos clients, de l’adhésion du contrat à la gestion des sinistres. Et, bien entendu, nous recrutons de façon récurrente des spécialistes de l’assurance. Ce sont les métiers du pilotage et de la gestion du risque (tarificateurs, actuaires, etc.)

Quels profils recherchez-vous ?

Plus d’un tiers des recrutements de commerciaux se fait à niveau Bac +2. Nous recherchons des profils qui disposent de bonnes qualités d’écoute, de contact et de communication. Certains sont bien sûr plus diplômés (Bac +3 à Bac +5), d’autres le sont en revanche moins. Nous faisons passer des tests de recrutement qui nous permettent de ne pas se focaliser sur le diplôme, car notre principale exigence porte véritablement sur le savoir-être.

Trois valeurs essentielles résument notre culture : simplicité, convivialité et imagination. Il ne s’agit pas seulement d’une image de marque, car nous voulons réellement faire vivre ces valeurs au quotidien dans l’entreprise. Quelqu’un d’extrêmement motivé, qui a le sens de l’engagement et du travail et qui partage fondamentalement ces trois valeurs valeurs, a toutes les chances de nous séduire. 23 % de nos effectifs sont d’ailleurs de niveau CAP, BEP et Bac, ce qui prouve bien que l’on n’écarte pas un CV uniquement en fonction des diplômes obtenus.

Sur les métiers de l’actuariat et du pilotage du risque, métiers très techniques, nous recrutons essentiellement des profils Bac +5.

Quelle place reste-t-il aux profils plus expérimentés ?

Les postes en relation avec le client sont, statistiquement, l’apanage des 20-30 ans en moyenne. Nous avons la véritable volonté de « senioriser » nos équipes mais les profils plus expérimentés sont eux plus tournés vers le management d’équipes, sur les postes de direction ou de management opérationnel.

Pour les postes de manager d’équipe de gestion par exemple, c’est très souvent la mobilité interne qui est favorisée. Nous souhaitons au maximum faire évoluer nos collaborateurs.