Trésorerie, risques de marchés et gouvernement d’entreprise

Dans un contexte de globalisation de l’économie et d’accroissement de la dimension financière de l’activité industrielle, la gestion de la trésorerie (liquidité et risques de marchés : crédit, taux, change, énergie, climat…) ne constitue plus une simple activité d’optimisation de la structure financière, mais devient la gestion d’une ressource stratégique de l’entreprise qui peut conditionner sa survie.

Cette position est renforcée tant par le cadre législatif : Loi de Sécurité Financière (LSF) et Sarbannes Oxley Act (SOX), que par l’adoption des nouvelles normes comptables : IFRS.

Cet ouvrage met l’accent sur la place et le rôle des actionnaires, des administrateurs, de la direction générale, de la direction financière et des opérateurs de gestion de trésorerie. 11 précise les responsabilités de chacun et ce que chacun peut et doit attendre de l’autre.

Il développe une approche pragmatique tant de la gestion de la trésorerie que de la gestion des risques financiers et de marchés. En particulier, d’une part il définit les structures décisionnelles et l’organisation opérationnelle correspondant aux meilleures pratiques et, d’autre part, il décrit les outils qui assureront l’efficacité de cette gestion en termes de création de valeur et de maîtrise des risques.

Ce livre s’adresse à tous ceux qui ont à traiter de la trésorerie d’une entreprise et de la gestion de ses risques financiers et de marchés : étudiants, direction générale, direction financière et trésoriers.

Il s’adresse aussi aux contreparties financières et bancaires de l’entreprise : senior bankers, vendeurs de produits de marchés ou responsables du suivi de la gestion des flux qui seront ainsi en mesure d’appréhender plus précisément les contraintes qui pèsent sur l’entreprise en ce domaine.

Il s’adresse enfin aux cabinets de conseils qui pourront y trouver, outre un point d’appui à leurs réflexions, une mise en relief de leurs conclusions.

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Actuaire : un profil très recherché

Si le secteur de l’assurance connaît moins la crise que la banque comme le note Bernard Spitz, président de la Fédération française des sociétés d’assurance (Le Monde), les profils d’actuaires sont plus particulièrement pénuriques. Le rapport était de dix postes pour un actuaire en 2008 selon Jean-Ghislain de Sayve, directeur banque-assurance chez Hays France.

Pour Elsa Liautaud*, consultante chez Hays Assurance, plusieurs raisons entraînent une hausse de la demande d’actuaires : le nombre des diplômés est inférieur aux besoins de la profession ; l’assurance n’étant plus le seul débouché, les acteurs qui recrutent ces profils sont nombreux ; les sociétés d’assurance ont diversifié et élargi leur gammes de produits ; il existe de nouvelles problématiques liées à la mise en place de Solvabilité II…

Expertise demandée

« Le métier d’actuaire est peu connu et souffre d’un manque de promotion », souligne Stéphane Chappellier, associé chez EMB France, « de ce fait les jeunes ne sont pas attirés vers notre métier et les écoles spécialisées ne forment que trop peu d’étudiants ». La concurrence se situe donc surtout sur les marchés des jeunes diplômés mais aussi des confirmés (5 à 10 ans d’expérience). La pénurie des profils confirmés pousse les entreprises à recruter des jeunes diplômés détenteurs du titre d’actuaire, seuls capables de comprendre plus rapidement les techniques assurantielles, explique Elsa Liautaud. Les formations les plus cotées : l’ENSAE, l’ISFA et l’ISUP.

Pour ceux qui ne seraient pas passés par une école, d’autres voies restent possibles. « Nous privilégions les candidats avec 1 ou 2 années d’expérience en société d’assurance ou en conseil avec une expérience en modélisation financière », note Stéphane Chappelier.

Conséquence de la tension qui s’opère sur les marchés des confirmés et jeunes diplômés : les actuaires n’hésitent pas à surenchérir leurs prétentions salariales et à choisir le plus offrant. Les rémunérations se situent entre 40 et 70 k€ pour des candidats ayant entre 3 et 5 ans d’expérience selon la dernière étude de rémunération du cabinet Robert Half et entre 70 et 120 k€ pour des profils ayant entre 7 et 10 ans d’expérience. La bonne nouvelle : « à moins d’augmenter le nombre de titres d’actuaire délivrés, l’insuffisance de profils risque de se poursuivre encore durant plusieurs années », conclut Stéphane Chappellier.

*Propos recueillis dans l’étude de rémunération assurance de Hays

Les premières propositions pour contrôler les bonus des banquiers

Les débats s’intensifient en Europe pour définir des règles de bonne conduite qui permettraient d’encadrer le montant des bonus attribués aux traders. En Angleterre, le ministre des finances, Alistair Darling, va demander un rapport qui devra émettre des recommandations pour contrôler les bonus des traders, suite à l’annonce de la Royal Bank of Scotland de verser près d’un milliard de livres de bonus à ses cadres après avoir été secourue par des fonds publics. En France, les grands établissements bancaires, la direction du Trésor, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et la Commission Bancaire auraient défini un code éthique qui sera présenté à Christine Lagarde dans les prochains jours, pour encadrer la part variable versée aux traders début 2010 (Le Monde).

Les traders et les salariés de la banque d’investissement seraient concernés par ces nouvelles règles visant à diminuer la part variable de leur rémunération. Le texte prévoit notamment la suppression d’une pratique très répandue dans le métier : les bonus garantis. Mais des exceptions seraient prévues notamment en cas d’embauche ou de rétention de personnels jugés indispensables. Une autre mesure devrait prévoir de différer dans le temps le versement des primes pour être en mesure d’évaluer les résultats complets des opérations initiées durant un exercice donné. Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact possible de ces propositions, concernant un élément déterminant de la compétition entre les banques pour attirer les meilleurs talents.

Petits conseils aux candidats en ces temps de crise…

Beaucoup évoquent le dernier trimestre 2009. Les autres préfèrent tabler sur 2010. Une chose est sûre, il nous reste quelques mois de ce contexte difficile. Quelques conseils aux candidats en recherche d’emploi.

Rester optimistes

« Tout n’est pas à l’arrêt. Nous focalisons sur les pertes en trading mais beaucoup de secteurs continuent de recruter » explique Thierry Mageux, directeur de la division banque assurance du cabinet de recrutement Robert Half. « Les banques se réorganisent sur des valeurs sûres (financement de l’entreprise, gestion des dépôts …) et les entreprises n’ont pas arrêté leurs recrutements ». Elles doivent en effet se préparer à la reprise, continuer à augmenter le niveau des compétences de ses équipes, et assurer le remplacement des départs en retraite.

Développer sa flexibilité

« Certains anciens banquiers se dirigent vers les sociétés de conseil, d’autres montent leur entreprises… Le marché exige de la flexibilité » note Thierry Mageux.

Dois-je accepter un poste qui ne correspond pas exactement à mes attentes ? « Oui mais il vous faudra montrer que vous êtes motivé car les candidats sont nombreux », conseille Jérôme Remeur, associé au sein du cabinet de recrutement Mac Allister.

Tout accepter : non. « Je ne conseillerai pas à un candidat d’accepter un poste qui proposerait un salaire significativement inférieur à ce qu’il attend. Pas plus de 15% de baisse » ajoute Jérôme Remeur.

Diversifier ses compétences

Dans la plupart des domaines, les recruteurs constatent le même phénomène : le fly to quality. Les profils pointus ou ultra diplômés sont toujours très demandés. Idem pour « ceux qui ont un bon carnet d’adresses » note Thierry Mageux.

Pourquoi ne pas s’orienter vers une formation continue en attendant la fin de l’orage ? Pour Jérôme Remeur, « les traders peuvent faire un MBA dans une bonne institution pour être plus généraliste. Ou s’intéresser au marché de l’énergie par exemple ». Dans tous les cas, les recruteurs conseillent aux candidats de rester sereins. « C’est l’occasion de se concentrer sur les valeurs. Ce n’est pas en regardant l’obstacle qu’on l’évite » conclut Jérôme Remeur.

Gestion et contrôle des risques bancaires, L’apport des IFRS et de Bâle II

La crise des subprimes a montré la nécessité de mieux contrôler les risques pris par les banques pour assurer la solidité du système financier au service de l’économie. La réglementation est une course pour rattraper l’innovation. Juste valeur en comptabilité, normes de solvabilité n’ont pas suffi car d’autres galeries ont sapé un système financier de plus en plus complexe. Les normes de liquidité des banques et la difficile traçabilité du risque de crédit – avec l’explosion de la titrisation pour le disséminer et des hedge funds pour le rendre moins visible – font partie des brèches les plus visibles.

Cette refonte complète la première édition en développant trois aspects de la gestion et du contrôle des risques bancaires devenus fondamentaux :
– la gestion et la modélisation du risque opérationnel,
– la communication financière imposée par IFRS 7 et le pilier 3 de Bâle II,
– l’analyse des modèles sous-jacents à la mesure des risques et des fonds propres économiques.

L’ouvrage approfondit les notions de fonds propres réglementaires, fonds propres comptables et fonds propres économiques qui sont au coeur de la problématique de la gestion et du contrôle des risques bancaires. La partie dédiée à la communication des banques et institutions financières décrit les diverses divulgations relatives aux instruments financiers et risques imposées par les normes comptables et la réglementation Bâle II.

Cet ouvrage intéresse tous les professionnels de la banque ou de la finance, dirigeants, auditeurs, comptables, contrôleurs internes, gestionnaires de risque, qui souhaitent comprendre les fondements et les conséquences des réformes comptables et prudentielles. Rédigé par deux professeurs d’université – consultants auprès des banques – et un spécialiste de l’ALM, il privilégie les approches didactiques, ce qui le rend facilement accessible aux étudiants de 2e ou 3e cycle des universités et aux élèves des grandes écoles d’ingénieurs et de commerce.

Pascal Dumontier est Professeur de finance et comptabilité à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble.
Denis Dupré est Professeur de finance et d’éthique à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble.
Cyril Martin est spécialiste ALM chez Morgan Stanley à Londres.

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Les métiers du IT en finance résistent

Si cette année s’annonce difficile, les métiers du IT en finance semblent plutôt bien résister au contexte. « En banque, le recrutement concerne surtout la fonction support en salle des marchés, les ingénieurs et les consultants MOA front, middle et back office » note Alexandre Bonin, Directeur associé au sein du cabinet de recrutement Alternative Search. « Les opérateurs de conservation de titres, qui se sont informatisés après les salles de marché ont également des demandes importantes ».

2009 risque d’être pour les banques l’année des réorganisations, restructurations et fusions. Premier exemple : le rapprochement des activités de gestion d’actifs de la Société Générale et du Crédit Agricole annoncé le 26 janvier. « Toute réorganisation d’une structure entraîne des projets sur les systèmes d’information pour faire face aux doublons et zones de déficience » explique Alexandre Bonin. Il prévoit ainsi une activité accrue pour les cabinets de conseil en organisation des systèmes d’information dans un premier temps. Puis dans quelques mois pour les SSII qui vont assurer la mise en œuvre de ces bouleversements.

Des profils plus pointus et expérimentés

La crise a changé le type de candidat recherché : des profils plus expérimentés et des compétences très pointues. « Au minimum trois ans d’expérience au sein d’entreprises, banques ou intermédiaires, surtout pour des postes en front et middle office », précise Alexandre Bonin. Fini le temps où un simple vernis en finance faisait l’affaire. Les projets sont plus courts. Les équipes réduites se doivent d’être expérimentées et performantes.

La double compétence est de rigueur : une formation d’ingénieur et un Master en finance pour travailler en front et middle office. « La vigilance sur la connaissance et la manipulation des produits est accrue » ajoute Alexandre Bonin. Pour les profils non diplômés en finance, de nombreux recruteurs conseillent de suivre des formations continues, comme celles proposées par le CNAM en finance de marché. Les candidats recherchés doivent en outre être sensibilisés au risque et avoir des connaissances précises de la réglementation. SSII, intermédiaires financiers et cabinets de conseil devraient continuer et accentuer leur recrutement de profils d’exception.

Les formations professionnelles s’adaptent à la crise

Est-ce le bon moment pour suivre un séminaire ? Est-ce que la crise a eu un impact sur le contenu des formations continues que vous allez peut-être suivre ? Nous avons posé ces questions à Eric Chardoillet, PDG de First Finance, acteur majeur de la formation à la finance.

1. Un petit retour sur l’année 2008 : quelles ont été les formations les plus demandées ?

La crise et la forte volatilité des marchés, la refonte des infrastructures et les changements des systèmes de place, ont créé d’importants besoins de formation. Les objectifs : la compréhension de l’environnement et la prise en compte des risques opérationnels.

Nous avons mis en place d’importants dispositifs de formation pour les populations postmarchés qui incluent des formations aux produits des marchés et aux techniques de traitement et contrôle des différents instruments financiers.

En termes de produits, même si elles ont été moins demandées que les années précédentes,  les formations aux produits dérivés et structurés et aux produits de titrisation ont été tout de même bien suivies.

Par ailleurs, les formations aux techniques de management ont connu un très grand succès. Ces formations sont perçues comme des actions de réduction du risque opérationnel et d’accroissement de l’efficacité et de la motivation des managers.

Enfin, nos parcours de formation certifiant, Masterclass qui combinent e-learning, formation en classe et validation des connaissances par des QCM et exercices ont connu une très forte progression, notamment pour répondre aux besoins de maîtrise des fondamentaux et des risques associées aux produits financiers.

Le domaine Banque commerciale a également connu une forte croissance.

2. Quel est le retour sur investissement pour un salarié qui suit une formation courte ?

La rétention des connaissances et savoir-faire transmis pendant la formation dépend beaucoup de l’adhésion de l’apprenant à la formation, de sa reconnaissance de la compétence du formateur et des méthodes pédagogiques utilisées. Notre équipe interne de 25 ingénieurs pédagogiques est donc cruciale dans la qualité de nos formations.

On sait cependant que sans mise en pratique des connaissances acquises lors des formations, la déperdition est forte. C’est la raison pour laquelle, nous avons développé les Masterclass et travaillons en partenariat avec nos clients sur le suivi de la formation.

3. En 2009, quelles sont les nouvelles tendances ? Quel est l’impact de la crise sur le contenu des formations ?

Notre offre de formation a été réactualisée pour intégrer les impacts de la crise sur les produits, techniques et métiers de la Finance. Nous sommes en train de mettre en place des dispositifs de développement de la culture risque auprès de populations très larges. La demande pour des formations aux techniques de management se développe également très fortement.

En termes de  séminaires sur catalogue interentreprises, nous proposons désormais des formations axées spécifiquement sur la crise. Nous avons fortement renforcé nos gammes Risk management (10 nouveaux séminaires) et Activités Postmarchés (16 nouveaux séminaires).

En Corporate finance, nous proposons des séminaires adaptés aux nouvelles problématiques : par exemple « Restructuration de la dette et gestion préventive du risque débiteur » ou « Gestion des actifs immobiliers sous stress » et « Acquisition et financement de portefeuilles de disteressed loans ».

4. Est-ce que la crise crée un contexte favorable pour la demande en formations ?

En période difficile, si ce n’est pas l’éducation et la formation qui permettent de s’en sortir… Les managers opérationnels, les DRH et les collaborateurs ont conscience que la formation est un levier de performance majeur. La tendance : favoriser la formation à condition que celle-ci démontre qu’elle est rentable. Toutes nos formations intègrent donc en temps réel l’actualité financière et la prise en compte des risques. Elles favorisent l’ancrage des connaissances dans le temps et sont assorties d’outils de mesure de retour sur investissement.

Dans un contexte de réduction des rémunérations variables, la formation est aussi un moyen de transmettre un message de confiance et d’encouragement aux salariés et de renforcer la fidélisation et l’efficacité de ceux-ci.

Certains salariés, concernés par des plans de départ investissent en revanche beaucoup dans la formation pour rebondir vers d’autres métiers.

Salaires 2009 : un petit résumé de ce qui nous attend

Quelle évolution pour les salaires en finance sur l’année 2009? C’est la question que nous avons posée à Thierry Mageux, directeur de la division banque-assurance du cabinet de recrutement Robert Half qui publie chaque année une étude sur les rémunérations.

Constate-t-on des baisses des salaires en ce début d’année 2009 ?

On ne peut pas encore parler de baisse des salaires. En revanche, la priorité au recrutement qui existait encore au troisième trimestre 2008 est passée au second plan. Les entreprises qui acceptaient des augmentations de salaires significatives sont aujourd’hui prêtes à perdre un candidat qui aurait des exigences salariales trop élevées.

Il s’agit davantage des prémisses d’une baisse des salaires. La courbe d’augmentation et la surenchère sur les profils sont en perte de vitesse. Mais pour le moment, on constate encore une augmentation de 10 à 15% des rémunérations pour un candidat qui change d’entreprise, ce qui est assez classique.

Certains secteurs sont-ils épargnés ?

Les situations varient selon le secteur considéré.

1. Finance d’entreprise :
D’un marché de création de postes, la finance d’entreprises devient un marché de remplacement de postes. Début 2008, on constatait 80% de remplacement de postes contre 20% de créations. Aujourd’hui, le rapport est plutôt de 50-50. Il n’y a pas encore de gel des recrutements et si les sociétés restent prudentes, elles sont également positives. Aucune baisse de salaires n’est à déplorer pour le moment.

2. Banque commerciale :
Les performances sont aujourd’hui identiques à celles du premier trimestre 2008 et les recrutements ne faiblissent pas. Il y a à cela plusieurs raisons : le secteur est beaucoup moins touché par le contexte international et la pyramide des âges est très favorable (30 à 50% de départ à la retraite).La conséquence directe sur les salaires : ils sont en progression. On peut néanmoins craindre un léger ralentissement de l’augmentation car les candidats pourraient se montrer un peu plus frileux.

3. Banque d’investissement :
Le secteur a très largement ralenti ses recrutements et les candidats sont très frileux. Les fixes augmentent peu. Les bonus distribués étant directement liés à la performance individuelle, de l’équipe ou de l’unité, la partie variable est quant à elle sérieusement amputée (en moyenne de 50% à 60%). On constate également des particularismes selon les candidats : les banques peuvent faire de réels efforts pour retenir les excellents éléments.
Une exception : les postes de front et spécialisés sur les métiers du risque sont épargnés. Le recrutement demeure assez soutenu et on constate sur ces activités des augmentations de salaires intéressantes.

4. Assurance :
Le secteur n’a pas pris les mêmes risques que les banques. Il poursuit donc sa croissance tout en restant prudent. Les rémunérations fixes devraient continuer leur progression sur le rythme de 2008 avec la possibilité d’une légère baisse du variable.

Est-ce que le contexte fait hésiter les candidats en postes à demander une augmentation de salaires ?

Une psychose touche les candidats, à tort ou à raison… C’est donc possible. D’autant plus que les entreprises vont avoir une politique salariale moins forte en 2009 que ces trois dernières années.

Finance de marché : des recrutements ultra sélectifs pour 2009

La banque d’investissement et de financement continue de mesurer l’impact de la crise sur les recrutements. 5% d’effectifs supprimés dans le monde pour cette division chez BNP Paribas, plus d’un millier de licenciements à Paris en banque d’investissement selon le cabinet Michael Page en particulier chez Calyon, Natixis etc (lemonde.fr), des recrutements gelés…. 2009 devrait être l’année de recrutements parcimonieux et ultra sélectifs.

Premières victimes : les juniors

« Les premiers cuts ont parfois été l’occasion pour les banques de se séparer des moins bons éléments » explique Alexis Pascalet, consultant pour le cabinet Norman Alex. « Mais les difficultés financières s’accentuant, tout le monde a été touché ». Les banques qui ont été le plus épargnées ont quant à elle profité du malheur des autres pour renforcer leurs équipes, « en particulier au niveau managing director », ajoute Alexis Pascalet.

2009 s’annonce particulièrement difficile sur les fonctions juniors et jeunes diplômés. Ils ont été les premiers touchés par les licenciements et les recrutements ont beaucoup ralenti sur ces profils. « Les banques recrutent peu et recherchent vraiment les meilleurs ». Elles peuvent se permettre d’être sélectives face à l’afflux de candidats revenant de Londres, qui sont surtout des juniors. La demande dépasse de loin l’offre et seuls les meilleurs profils seront retenus.

Conseil en restructuration de dettes, fonds d’investissement : des portes de sortie ?

Si les marchés ne sont pas bons, il y a quelques opportunités à saisir. Certains secteurs pourraient devenir la terre promise des banquiers d’affaires. C’est le cas du conseil en restructuration de dettes qui devrait largement recruter sur 2009 selon Alexis Pascalet. Les sociétés obligées de renégocier leur dette sont en effet de plus en plus nombreuses. Les banques d’affaires ont d’ailleurs déjà commencé à constituer des équipes dédiées pour faire face à la croissance de cette activité. Les plus actives historiquement sur ce métier sont Rothschild & Cie, Lazard, ainsi que le cabinet Houlihan Lokey ou Close Brothers (lesechos.fr).

Autre possibilité : les fonds small et mid caps qui embauchent des candidats de banques d’affaires. « Certains fonds d’investissement recrutent sur des postes d’analystes, directeurs de participation… En particulier des candidats ayant une spécialisation sur un secteur (technologie, santé par exemple) », précise Alexis Pascalet. Là encore, la sélection est importante compte tenu du nombre de candidats sur le marché.

Difficile de prévoir quand repartira le recrutement en finance de marché. Beaucoup de recruteurs espèrent fin 2009, début 2010. En attendant, pour ceux qui ne trouveraient pas de poste sur leur métier d’origine, la crise pourrait être l’occasion d’effectuer un repositionnement de leur carrière…

La banque recrutera encore massivement en 2009

Les recrutements devraient rester dynamiques en banque en 2009. 30 000 à 40 000 personnes sont embauchées chaque année en moyenne. En 2008 on a constaté un recul par rapport aux années précédentes avec 20 000 embauches. La pression démographique explique en partie cette tendance contra cyclique. Dans le secteur bancaire, d’ici 2012, 30% des 400 000 salariés doivent partir à la retraite. La tendance devrait se poursuivre en 2009 et les banques devraient recruter massivement essentiellement pour leur activité banque de détail, peu touchée par la crise, à la différence de la banque d’investissement et de financement.
Selon le magazine Challenge la Société Générale recrutera 2 700 cadres en 2009 contre 2 100 en 2008. BNP Paribas restera sur des volumes d’embauches comparables à 2008 entre 1 900 et 2 200 cadres.