Les formations professionnelles s’adaptent à la crise

Est-ce le bon moment pour suivre un séminaire ? Est-ce que la crise a eu un impact sur le contenu des formations continues que vous allez peut-être suivre ? Nous avons posé ces questions à Eric Chardoillet, PDG de First Finance, acteur majeur de la formation à la finance.

1. Un petit retour sur l’année 2008 : quelles ont été les formations les plus demandées ?

La crise et la forte volatilité des marchés, la refonte des infrastructures et les changements des systèmes de place, ont créé d’importants besoins de formation. Les objectifs : la compréhension de l’environnement et la prise en compte des risques opérationnels.

Nous avons mis en place d’importants dispositifs de formation pour les populations postmarchés qui incluent des formations aux produits des marchés et aux techniques de traitement et contrôle des différents instruments financiers.

En termes de produits, même si elles ont été moins demandées que les années précédentes,  les formations aux produits dérivés et structurés et aux produits de titrisation ont été tout de même bien suivies.

Par ailleurs, les formations aux techniques de management ont connu un très grand succès. Ces formations sont perçues comme des actions de réduction du risque opérationnel et d’accroissement de l’efficacité et de la motivation des managers.

Enfin, nos parcours de formation certifiant, Masterclass qui combinent e-learning, formation en classe et validation des connaissances par des QCM et exercices ont connu une très forte progression, notamment pour répondre aux besoins de maîtrise des fondamentaux et des risques associées aux produits financiers.

Le domaine Banque commerciale a également connu une forte croissance.

2. Quel est le retour sur investissement pour un salarié qui suit une formation courte ?

La rétention des connaissances et savoir-faire transmis pendant la formation dépend beaucoup de l’adhésion de l’apprenant à la formation, de sa reconnaissance de la compétence du formateur et des méthodes pédagogiques utilisées. Notre équipe interne de 25 ingénieurs pédagogiques est donc cruciale dans la qualité de nos formations.

On sait cependant que sans mise en pratique des connaissances acquises lors des formations, la déperdition est forte. C’est la raison pour laquelle, nous avons développé les Masterclass et travaillons en partenariat avec nos clients sur le suivi de la formation.

3. En 2009, quelles sont les nouvelles tendances ? Quel est l’impact de la crise sur le contenu des formations ?

Notre offre de formation a été réactualisée pour intégrer les impacts de la crise sur les produits, techniques et métiers de la Finance. Nous sommes en train de mettre en place des dispositifs de développement de la culture risque auprès de populations très larges. La demande pour des formations aux techniques de management se développe également très fortement.

En termes de  séminaires sur catalogue interentreprises, nous proposons désormais des formations axées spécifiquement sur la crise. Nous avons fortement renforcé nos gammes Risk management (10 nouveaux séminaires) et Activités Postmarchés (16 nouveaux séminaires).

En Corporate finance, nous proposons des séminaires adaptés aux nouvelles problématiques : par exemple « Restructuration de la dette et gestion préventive du risque débiteur » ou « Gestion des actifs immobiliers sous stress » et « Acquisition et financement de portefeuilles de disteressed loans ».

4. Est-ce que la crise crée un contexte favorable pour la demande en formations ?

En période difficile, si ce n’est pas l’éducation et la formation qui permettent de s’en sortir… Les managers opérationnels, les DRH et les collaborateurs ont conscience que la formation est un levier de performance majeur. La tendance : favoriser la formation à condition que celle-ci démontre qu’elle est rentable. Toutes nos formations intègrent donc en temps réel l’actualité financière et la prise en compte des risques. Elles favorisent l’ancrage des connaissances dans le temps et sont assorties d’outils de mesure de retour sur investissement.

Dans un contexte de réduction des rémunérations variables, la formation est aussi un moyen de transmettre un message de confiance et d’encouragement aux salariés et de renforcer la fidélisation et l’efficacité de ceux-ci.

Certains salariés, concernés par des plans de départ investissent en revanche beaucoup dans la formation pour rebondir vers d’autres métiers.

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