«Il faut avoir le goût du challenge et être en permanence attentif aux évolutions du marché», Jean-Daniel Wecxsteen, Responsable du Master Management des Banques et des Institutions Financières de l’Université Catholique de Lille.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le « Master Management des Banques et des Institutions Financières »?
Le master banque existe, sous différents intitulés (Diplôme Universitaire de 3e cycle, DESS puis master) depuis 1992. La 1ère promo est sortie en 1993.
Il est en alternance sur 2 ans depuis septembre 2006. Un vrai parcours construit sur 2 ans avec, à partir de 2014, deux options : l’approche clientèle « professionnels et entreprises » et l’approche clientèle « privée » (clientèle fortunée en agence).

Combien avez-vous de promotions ?
La 23eme promotion entrera en première année de Master en septembre 2014. Elle est actuellement composée d’étudiants venant de licence et de salariés qui s’engagent dans une validation des acquis professionnels et personnels. (VAPP)

Quel est l’objectif de la formation ?
Notre Master, par son approche transversale et concrète, a été conçu pour permettre d’aborder les missions opérationnelles en banque. Notre formation ouvre les portes de métiers tels que chargés de clientèle professionnels ou entreprises, directeurs d’agence, conseillers de clientèle privée…
En alternance, (contrat de professionnalisation), ce master permet d’évoluer au contact de professionnels en entreprise 15 jours par mois et en cours avec des intervenants de haut niveau, spécialistes dans les différents domaines.

Quels sont les points forts du programme ?
Le Master comporte deux approches comme dit précédemment : l’approche clientèle  professionnels et entreprises » et l’approche clientèle « privée »
Ces deux options permettent de répondre de manière complète à la demande des banques en fonction des postes à pourvoir dans les années à venir.
Le programme est construit sur deux années avec une montée progressive en compétence. Par exemple dans l’option « professionnels et entreprises » la première année est construite autour de la connaissance du marché des particuliers et des professionnels, la seconde s’oriente vers l’entreprise.
Nous apportons également beaucoup d’importance à la question éthique dans la relation client et dans la finance en général. Cela fait l’objet d’une vraie réflexion en deuxième année du Master.

Quels sont les profils des étudiants ?

Pour travailler dans le secteur bancaire, il faut apprécier l’analyse des chiffres et le contact clients. Les métiers à potentiel dans le domaine bancaire ont trait essentiellement aux relations clients :chargé d’affaires, conseiller clientèle professionnels et entreprises mais également directeur d’agence ou conseiller clientèle privée.
Il faut également avoir le goût du challenge et être, en permanence, attentif aux évolutions du marché, des produits, des lois, de l’économie.
Il faut savoir également manier le dynamisme commercial et la rigueur nécessaire au domaine bancaire.

Nos étudiants viennent en général de licence d’économie ou gestion ou de filière équivalente.

Comment est composé le corps enseignants ?

Quelques universitaires interviennent dans les matières plus théoriques. Nous avons souhaité que le corps enseignant soit, en très grande majorité, composé de professionnels de la banque. Les étudiants peuvent alors bénéficier de l’expérience des enseignants, travailler sur des problématiques très proches de situations réelles et échanger sur des cas rencontrés lors de l’alternance.
Quelles sont  vos relations avec les entreprises ?
Nous avons des contacts très réguliers avec les directions de ressources humaines et également avec les tuteurs de nos étudiants. Nous avons une très grande proximité avec le monde bancaire.
Les banques sont également impliquées dans la sélection des candidats. Nos étudiants sont sélectionnés après étude de leur dossier (notes des années précédentes, étude du CV, parcours, expériences professionnelles…).
Ils passent ensuite un examen écrit de type dissertation économique  et un entretien qui se déroule avec nos partenaires bancaires et des représentants de l’université. L’objectif est de s’assurer non seulement la réussite universitaire mais également la réussite professionnelle de nos alternants.

C’est un véritable investissement de la part de l’entreprise qui forme des futurs professionnels dont beaucoup sont embauchés à l’issue de la période d’alternance. Elle prend en charge l’intégralité des frais de scolarité et rémunère les étudiants à 80 % du SMIC pendant les deux années de formation).


Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Nos anciens évoluent vers les métiers de chargés d’affaires professionnels, puis directeur d’agence, et ce parfois dans les 2 années de leur sortie de l’université. Certains vont également vers les métiers de chargé d’affaires entreprises. D’autres encore, s’orientent vers le marché des particuliers (type banque privée), puis les carrières sont variées, car la banque offre des parcours et des métiers très différents.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?
Une partie de nos étudiants sont des salariés qui ont entrepris une validation des acquis personnels et professionnels. La sélection se fait sur dossier et après un entretien.
Les candidats avaient suivi un cursus de formation après le bac quelques années auparavant et souhaitent valider leur savoir acquis par l’expérience et le compléter pour obtenir un diplôme.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?
Notre proximité avec le monde bancaire (recrutement, rencontre avec les tuteurs, job dating, conférences…) nous permet d’ajuster nos programmes de manière régulière en discutant avec les professionnels. Cela nous permet de maintenir nos étudiants en phase avec la demande des banques et des métiers à potentiel. Le monde bancaire connaît de fortes mutations que nous devons accompagner.


Jean-Daniel WECXSTEEN, Enseignant à la Faculté Catholique de LILLE depuis 2009, il est responsable pédagogique du Master Management des Banques et des Institutions Financières depuis 2013. Il a auparavant travaillé successivement au CIC, à la Banque Populaire, et à BNPPARIBAS. Ses fonctions l’ont amené à travailler avec la clientèle patrimoniale des agences, du siège ou de la banque privée.

«La dimension humaine et éthique du Master permet de former des financiers et managers responsables», Céline Blondeau, responsable Master Finance d’Entreprise et des Marchés, Université Catholique de Lille

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Finance d’Entreprise et des Marchés ?

Le Master Finance d’Entreprise et des Marchés est l’émanation du DESS « Gestion financière et Comptable de l’entreprise », le premier DESS créé à la Faculté, en 1988. Les autres DESS sont arrivés à partir de 1990.

Combien avez-vous de promotions ?

C’est la 25e promotion qui est rentrée cette année, d’une taille de 15 à 20 étudiants selon les années.

Quel est l’objectif de la formation ?

Former des hommes et des femmes qui sont en mesure de rationaliser les coûts et évaluer les risques des entreprises dans lesquelles ils évoluent. La dimension humaine et éthique du Master permet de former des financiers et managers responsables.

Elle offre des débouchés variés dans les domaines du contrôle de gestion, du contrôle interne et de l’audit, de la gestion des risques, de l’analyse crédit et financière, de la gestion de portefeuille…

Quels sont les points forts du programme ?

En premier lieu, la professionnalisation et la cohérence d’un programme conçu sur 2 ans, afin de permettre une réelle progression. Ainsi, le programme du Master 1 FEM pose les fondations dans les domaines de la finance d’entreprise, de marché, et de l’environnement économique et juridique que tout futur décideur doit maîtriser. Sur ces bases solides, le M2 permet de se spécialiser avec des professionnels qui apportent leur expérience. Après la réussite au concours d’entrée en M1, il « suffit » de valider son M1 pour entrer en M2. L’étudiant peut ainsi se focaliser sur son projet professionnel.

Ainsi, ces 2 ans nous permettent aussi d’aider l’étudiant dans le développement de son projet professionnel. Un suivi personnalisé est réalisé. La professionnalisation est vraiment un aspect important : avec un stage de longue durée en fin de M1, chaque étudiant peut se spécialiser dans la voie qu’il a choisie, et poursuivre avec un contrat de professionnalisation ou un stage alterné en M2 (alternance 15 jours à la Faculté, 15 jours en entreprise sur 12 mois).

Bien entendu, des étudiants nous rejoignent toujours en fin de M1, en provenance d’autres universités ou pays, et ils sont toujours les bienvenus !

Autre caractéristique, comme dans tous nos Masters, et en lien étroit avec notre Centre de recherche, nous mettons depuis l’origine, l’accent sur la dimension éthique.

Enfin, c’est aussi la possibilité, pour ceux qui sont déjà en Licence 3 chez nous, d’effectuer leur M1 à l’étranger, et pour tous, d’effectuer une césure entre le M1 et le M2. Un vrai tremplin pour une carrière à l’international ! Et ils sont de plus en plus nombreux !

Quels sont les profils des étudiants ?

La formation convient particulièrement aux étudiants qui ont des affinités pour l’analyse, la rigueur et les chiffres.

Comment est composé le corps enseignants ?

Quelques universitaires, surtout en M1, dans les matières plus théoriques. Mais, le corps enseignant est principalement constitué de professionnels (quasi exclusivement en M2), parfois, qui sont aussi des anciens étudiants du Master : ils apportent leur expertise, des études de cas, et préparent encore mieux les étudiants à leur vie professionnelle, d’autant que ceux-ci sont en alternance et ont parfois des questionnements plus particuliers et plus pointus sur les pratiques en entreprise, car ils le vivent au quotidien, la moitié du temps.

Quelles sont  vos relations avec les entreprises ?

Très étroites et anciennes. De par le réseau des diplômés, mais aussi grâce aux liens étroits que nous nouons avec les entreprises qui prennent des étudiants en stage ou en contrat de professionnalisation, c’est un véritable réseau de confiance qui s’instaure.

Chacun doit être gagnant dans l’expérience : l’entreprise, notamment si elle recrute en fin de M2 l’étudiant qu’elle a formé pendant 12 mois (c’est un réel investissement, car elle prend en charge l’intégralité des frais de scolarité et rémunère les étudiants à 80 % du SMIC pendant le M2), l’étudiant qui a acquis une expérience professionnelle et académique inégalée, et la Faculté, toujours heureuse que l’expérience soit réussie.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Ils exercent des métiers variés, dans le domaine de la finance, en France ou à l’étranger.
Certains sont contrôleur de gestion, contrôleur interne, directeur financier ou DAF, expert et consultant au sein d’institutions financières internationales, chargé d’affaires entreprises, mais aussi analyste financier, analyste risque, analyste crédit, Support en Front Office… et puis compte tenu des carrières à l’international, Business Analyst Senior, Financial Controller, Business Controller, Cash Controller Account Manager, Portfolio Manager..

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui, surtout que le rythme en M2 permet de « garder un pied dans l’entreprise » 15 jours par mois.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nos liens aves des universités partenaires à l’étranger, nos relations avec l’entreprise, nos liens avec les anciens, sont autant d’occasions de voir comment évolue le monde de la finance et ses besoins.

« L’objectif est de former des cadres de haut niveau dans le domaine du Conseil Patrimonial », Didier Van Peteghem, Responsable Master Gestion du Patrimoine, Université Catholique de Lille

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro. Gestion du Patrimoine?

Ce Master a été créé en 2007 à la demande des banques régionales qui cherchaient à recruter des compétences et des collaborateurs en gestion de patrimoine.

En tant qu’Université privée nous sommes tenus de passer une convention avec une Université publique pour pouvoir délivrer nos diplômes, alors nous nous sommes naturellement rapprochés de l’Université d’Auvergne qui propose une des toutes meilleures formations en gestion de patrimoine en France (le Classement SMBG 2011 place le Master parmi les quatre meilleures formations françaises (formation classée 4 étoiles).

Une formation unanimement reconnue et appréciée par les professionnels. L’Université d’Auvergne s’est dite intéressée de signer une convention à la condition de pouvoir reproduire à l’identique son Master à Lille, ce qui correspondait parfaitement à nos attentes. Depuis 2007 nos étudiants ont donc la chance de pouvoir suivre le Master de Clermont-Ferrand à Lille. D’ailleurs, nos étudiants une fois diplômés s’inscrivent et profitent de l’association des anciens de Clermont-Ferrand (AGPC).

En fait, les principales différences entre le Master lillois et clermontois se situent du côté de la pédagogie. Nous proposons un parcours en alternance dans le cadre d’un contrat de professionnalisation. Nos étudiants sont à la fois salariés d’une entreprise et étudiants.

Combien avez-vous de promotions ?

Nous accueillons chaque année une promotion d’une vingtaine d’étudiants, que ce soit en Master 1 ou 2.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif est de former des cadres de haut niveau dans le domaine du Conseil Patrimonial en leur apportant les connaissances économiques, juridiques, fiscales et financières nécessaires pour exercer ce métier particulièrement exigeant.

Quels sont les points forts du programme ?

Le programme de Clermont-Ferrand se démarque des autres Masters par une attention particulière donnée aux matières juridiques.

L’alternance, qui se traduit par un rythme de 15 jours/15 jours, permet d’allier la pratique et la maîtrise des compétences techniques et managériales à une démarche pluridisciplinaire dans le cadre d’une réflexion universitaire pointue.

Quels sont les profils des étudiants ?

En M1, nos étudiants sont principalement issus de parcours en économie – gestion (parcours universitaire ou de grandes écoles de commerce), en M2 nous sélectionnons les mêmes profils qu’en M1, mais nous ouvrons également les admissions à des étudiants ayant un M1 d’un parcours en Droit. Notre recrutement est national. Le rythme de l’alternance 15 jours/15 jours permet de trouver un contrat de pro aussi bien à Lille qu’à Paris ou Marseille.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé à la fois d’enseignants universitaires et d’experts professionnels de la gestion de patrimoine. Nos enseignants viennent pour leur très grande majorité de l’équipe universitaire clermontoise.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

La caractéristique du contrat de professionnalisation en alternance se traduit par un partenariat très étroit avec l’ensemble des professionnels de la région, mais également hors région. Les professionnels régionaux proposent d’ailleurs un nombre plus important de contrats de pro que nous n’acceptons d’étudiants. Les contrats de pro sont de 24 mois pour les étudiants de M1, et de 12 mois pour ceux de M2. Les entreprises prennent en charge l’intégralité des frais de scolarité et rémunèrent les étudiants à 80 % du SMIC.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

90 % de nos étudiants ont une proposition d’embauche à l’issue de leur contrat de pro et occupent un poste à responsabilité lié à la gestion de patrimoine. Ils sont recrutés prioritairement dans les banques. Pour l’évolution de carrière, l’association des Anciens de Clermont (AGPC) qui est très active propose de bénéficier de son vaste réseau et des opportunités de spécialisation et de remise à jour des compétences.

Voici quelques exemples de fonctions occupées :
– Conseiller en Gestion de Patrimoine,
– Conseiller en Développement de Patrimoine,
– Conseiller en Patrimoine Financier,
– Chargé(e) d’Affaires Patrimoniales,
– Gestionnaire de Patrimoine,
– Conseiller en Gestion Privée

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

La formation n’est pas accessible en formation continue du fait de l’alternance. En revanche, nous accueillons dans nos locaux le DU de Gestion de Patrimoine proposé par l’AUREP de Clermont-Ferrand. Ce DU est ouvert aux salariés des entreprises avec un rythme de 2 à 3 jours par mois sur un an et demi.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nous proposons le programme de Clermont-Ferrand, la question devrait donc être posée à mes collègues clermontois ! Précisément, nous échangeons régulièrement sur ce sujet entre nous et faisons remonter des attentes des professionnels.