« Nous prévoyons 4 000 recrutements en CDI en 2011 », Julien Defrance, responsable recrutement et partenariat écoles chez BPCE

Deuxième groupe bancaire en France, BPCE regroupe deux marques historiques : La Banque populaire et la Caisse d’Epargne, mais également des filiales comme Natixis, le crédit foncier, la banque palatine… BPCE compte actuellement près de 125 000 collaborateurs.

 

En 2011, quelle est la tendance du recrutement au sein du groupe ?

 

Depuis le quatrième trimestre 2010, nous assistons à une reprise dans le secteur. Nous prévoyons 4 000 recrutements en CDI en 2011 sur l’ensemble du groupe, dont 1 500 pour la Caisse d’Epargne et 1 500 pour la Banque Populaire. Tout en sachant que nous recourons également chaque année à 3 500 CDD et 7 000 stagiaires qui suivent un cursus banque-assurance ou relations clients.

 

Comment est réalisé le recrutement pour une structure aussi importante ?

 

Le recrutement se fait de manière décentralisée. Nous recrutons pour des bassins d’emploi et non pas pour des agences d’une entreprise. Nous avons par exemple lancé des « jobdatings » et surtout une opération de recrutement par compétence à Nice en octobre novembre dernier. Nous avons invité les candidats à répondre à des questions de manière anonyme sans CV. Nous avons retenu pour des entretiens ceux qui ont fourni les réponses les plus pertinentes. L’objectif était de s’ouvrir à des populations qui ne seraient pas venues spontanément, qui ont des diplômes différents voire aucun diplôme. Cette opération a très bien fonctionné et nous espérons la généraliser à d’autres entreprises du groupe.

 

Quels types de profils recherchez-vous ?

 

75 % de nos recrutements concernent des Bac +2 ou Bac +3 et les 25 % restant ont des Bac +4 ou Bac +5 pour les métiers de l’expertise surtout. Sur les 3 000 recrutements prévus dans nos deux banques historiques, 80 % concernent des commerciaux avec un profil Bac+ 2/Bac +3. Ce sont principalement des jeunes diplômés avec une ou deux années d’expérience.

 

Avez-vous des difficultés à recruter ?

 

Nous avons un déficit d’image dans notre secteur et pas assez d’étudiants qui se lancent dans cette voie. Beaucoup de gens pensent que lorsqu’on travaille dans la banque, on est assis à son bureau et on ne fait que recevoir des clients. Mais le métier a de nombreuses facettes que l’on travaille avec des particuliers ou des professionnels. Il faut montrer ce que sont nos métiers et se tourner également vers l’alternance. Un système qui correspond pour nous à du pré-recrutement, avec 1 500 étudiants en alternance dans le groupe BPCE.

 

Pourquoi optez-vous principalement pour ces profils Bac +2 et Bac +3 ?

 

Nous voulons que nos collaborateurs puissent faire leur carrière au sein du groupe. Nous leur proposons ainsi d’évoluer avec des formations, passer par exemple par la gestion de particuliers à d’autres marchés comme les comptes professionnels, la gestion privée, devenir directeur adjoint dans une agence. Nous consacrons ainsi plus de 6 % de notre masse salariale à la formation. L’intérêt pour ces profils est également la mobilité. Depuis juillet 2010, nous avons mis en place une charte de mobilité chez BCPE pour que nos collaborateurs puissent bouger d’une région à une autre s’ils le souhaitent.