L’impact de la crise sur les départements financiers et comptables

Selon une étude menée par le cabinet de recrutement Robert Half auprès de 4 800 Directeurs des Ressources Humaires (DRH) et Directeurs Financiers (DAF) dans 21 pays, la crise a eu un impact structurel important dans les départements financiers et comptables.

Une baisse de moral pour 47% des personnes interrogées en France

40% des personnes interrogées en moyenne estiment que la structure de leurs départements financiers et comptables a dû s’adapter à l’évolution économique au cours de l’année dont 60% en France et à Hong-Kong, 56% au Brésil et 53% en République Tchèque et à Singapour. A contrario 81% des DRH et DAF à Dubaï, 74% au Luxembourg et 68% en Hollande n’ont noté aucun changement lié à la crise.

En France cette nouvelle donne s’est accompagnée en particulier d’une baisse du moral pour 47% des personnes interrogées, d’une charge de travail plus importante pour 45%, de plus de stress pour 43%, et de plus d’heures supplémentaires pour 27%. Seuls 14% des répondants estiment que la situation économique n’a eu aucun impact.

Olivier Gélis, Managing Director de Robert Half International France déclare : « Le contexte économique ne peut qu’inquiéter les salariés. Les managers doivent anticiper questions et angoisses en apportant un soin particulier à leur communication : qualité des informations et régularité sont de mise. Ils doivent également s’efforcer de rétablir l’équilibre des missions confiées à leurs collaborateurs pour éviter le surmenage et s’assurer que la priorité est bien donnée aux projets stratégiques. »

Pour optimiser la gestion du personnel dans ce contexte, 70% des dirigeants des départements financiers et comptables ont opéré des changements tels que pour 39% la redistribution du travail, pour 31% l’augmentation de la communication entre les managers et les équipes, pour 30% l’ajournement de projets (47% à Hong-Kong – 12% au Japon), pour 12% un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, pour 11% le recours à l’intérim.

Certains profils restent très difficiles à recruter

57% des personnes interrogées (dont 69% en France) éprouvent des difficultés à recruter des candidats compétents – particulièrement dans les domaines de la direction financière (11%), du contrôle de gestion, de la comptabilité, de l’analyse financière (8%) et de la trésorerie (7%). Les postes les plus difficiles à pourvoir dans le monde sont ceux de DAF (16%), analyste (17% tout niveau d’expérience confondu) contrôleur de gestion (15% tout niveau d’expérience confondu).

En France, les recrutements sont difficiles en contrôle de gestion pour 18%, 10% en comptabilité, 9% en audit interne et en trésorerie.