Carrière à suivre : Portrait de Norbert Gautron, Actuaire Associé, Galéa & Associés

Norbert Gautron a découvert le métier de conseil en actuariat à sa sortie d’école lors de stages en France et en Angleterre. En 2006, il décide de fonder Galea & associés sur le marché méconnu mais porteur de l’actuariat conseil en France, avec plusieurs associés.

Norbert Gautron démontre avec succès qu’il est possible d’être entrepreneur dans un secteur comme l’assurance. Pour lui, un bon actuaire doit être à la fois un bon modélisateur du futur mais également faire preuve de qualités humaines. Il recommande aux jeunes actuaires de démarrer leur carrière dans le conseil qui reste, selon lui, une très bonne école de formation.

Entre le développement de Galea & Associés, la réalisation de missions et le management d’une vingtaine de collaborateurs, Norbert Gautron trouve encore le temps de faire partager sa passion de l’actuariat en intervenant dans plusieurs universités.


Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

Je suis actuaire conseil, président de Galea & Associés. Nous faisons de l’actuariat classique et plus généralement de la gestion des risques auprès d’une clientèle composée d’assureurs et d’entreprises commerciales qui ont des problématiques de retraite, de prévoyance et de santé pour leurs salariés. Nous aidons nos clients sur des sujets techniques et très règlementés.

Galea & Associés a été créé en 2006. Nous sommes aujourd’hui 22 consultants. Auprès de notre clientèle assurance, nous intervenons sur des problématiques de tarification des produits d’assurance, de provisionnement des engagements, de suivi de la sinistralité mais aussi de gestion actif passif, de fusions et acquisitions.

La règlementation évolue beaucoup (avec la mise en place de Solvabilité 2 par exemple ou l’accord sur la Sécurisation de l’emploi qui prévoie « la santé pour tous ») et les assureurs se doivent d’avoir des consultants externes pour conforter leurs visions.

Les problématiques sont aussi larges pour notre clientèle d’entreprises. Nous travaillons avec les directeurs financiers et les directeurs des ressources humaines en priorité, et les accompagnons sur l’ensemble de leurs sujets liés aux régimes de retraite, de santé et de prévoyance (évaluations des engagements sociaux, suivi des régimes de protection sociale en place par des audits ou des négociations avec l’assureur) ou de rémunération (stock-options par exemple).

C’est quoi pour vous un bon actuaire ?

Un bon actuaire c’est un bon équilibre entre plusieurs qualités. L’actuaire doit être un bon calculateur, modélisateur et prendre du recul sur les travaux qu’il réalise, pour mieux communiquer. Il ne doit pas forcément être le meilleur du monde.

Il doit avoir des qualités humaines et être capable de manager une équipe. Il doit être curieux et ouvert et suivre les évolutions juridiques et économiques du secteur. C’est un marché qui bouge beaucoup.

Quelles sont les spécificités de l’actuariat conseil ?

L’actuariat conseil est la fois du conseil et de la modélisation. Notre approche est très scientifique. Nous avons une formation mathématique. En tant qu’actuaire, nous devons être de bons calculateurs mais nous devons aussi comprendre le cadre comptable et juridique de nos clients.

Nous leur apportons de la rationalité. Au-delà de cet aspect modélisation qui est un pré-requis, nous devons être très pédagogues auprès de nos clients. Nous devons être capables également de leur donner des idées et de les accompagner.

Comment êtes-vous venu à l’actuariat ?

Je suis diplômé d’une formation spécialisée d’actuariat à Brest qui fait partie de l’Institut des Actuaires. Au départ j’avais choisi cette école plutôt pour faire de l’économie et des mathématiques appliquées. En sortant de l’école, j’ai fait différents stages, notamment en Angleterre ce qui m’a permis de découvrir l’actuariat conseil qui y était très développé et structuré.

C’est un métier à part entière qui a vraiment décollé dans les années 1980 et 1990. A cette époque j’étais plus attiré par le conseil pour accompagner différents clients dans la durée. Après mon stage en Angleterre, j’ai donc démarré dans un cabinet français de conseil en actuariat.

Qu’est-ce qui vous a décidé à créer votre société d’actuariat conseil ?

L’actuariat conseil est un marché porteur, je travaille dans ce domaine depuis plus de 20 ans. Le risque était donc assez mesuré quand je me suis lancé. J’ai donc décidé de créer Galea & Associés en 2006. Il y a toujours des places à prendre sur ce marché. J’aime rendre service à des clients. L’actuariat permet également de faire du conseil sur une vraie matière sous jacente. J’apprécie aussi l’indépendance qu’on a avec sa propre société.

Est-ce que vous avez des conseils de gestion de carrière ?

Ce n’est pas évident. Il y a des entreprises qui sont très formatrices mais je recommande de faire du conseil. C’est un vrai troisième cycle qui permet d’apprendre en accéléré et oblige à communiquer clairement.

Nous apprenons également des méthodes de travail et le respect des délais. Quels que soient les choix, les actuaires ont actuellement la chance de pouvoir faire évoluer leur carrière en fonction de leurs souhaits.

Quel métier en IT Finance? Découvrez le métier d’Ingénieur Support Applicatif avec Claire Durand

« C’est un métier transverse, il faut savoir intégrer la technique, chercher l’information, analyser et synthétiser pour offrir à l’utilisateur une réponse adaptée claire et efficace. » Claire Durand, Ingénieur Support Applicatif

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre carrière en quelques mots ?

A ma sortie d’école, j’ai souhaité intégrer une SSII afin de découvrir plusieurs domaines et entreprises. Pendant 3 ans à Paris dans une filiale d’Altran, je suis intervenue chez des clients grands comptes principalement pour du test logiciel.

J’ai ensuite choisi de m’installer dans une grande ville de l’Ouest avec ma famille et j’ai intégré une autre SSII. Dans le cadre d’une mission longue, je me suis diversifiée en conception d’outils, assistance à maîtrise d’ouvrage, support utilisateur et pilotage de projet.

J’ai mis ma carrière entre parenthèses pour m’occuper de mes enfants et prendre un temps de réflexion sur mes 10 ans après diplôme , ce qui m’a conduit à une expérience temporaire de conseiller commercial dans le domaine de la construction et de la décoration.

Riche de cette expérience au contact permanent du client et de mes compétences informatiques , c’est naturellement que j’ai ensuite orienté mes recherches vers un poste informatique et commercial.

Quelle a été votre formation ?

Formation d’ingénieur généraliste après le bac : ESIEE génie des systèmes de production.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

– Au quotidien, analyser et répondre aux diverses requêtes des utilisateurs : technique , fonctionnelle ou autre.

– Anticiper les demandes récurrentes et préparer les réponses avec l’équipe marketing et communication.

– Tester les applications faire de la veille technologique sur les périphériques et logiciels associés

– Améliorer constamment l’interface web du site support

– Collecter les suggestions d’amélioration des utilisateurs pour les équipes design et produit.

Quels sont les principaux attraits du métier ?

La reconnaissance de l’utilisateur satisfait !

C’est un métier transverse, il faut savoir intégrer la technique, chercher l’information, analyser et synthétiser pour offrir à l’utilisateur une réponse adaptée claire et efficace.

Dans mon cas, le support se fait principalement par mail, j’ai le temps de préparer la réponse en m’appuyant sur des éléments précis.


Est-ce que vous voyez des points négatifs ?

Il faut savoir prendre du recul face aux éventuelles marques d’agacement, voire d’agressivité, mais globalement les utilisateurs sont courtois et agréables .


Quelles sont les qualités requises selon vous pour réussir dans ce métier ?

Capacité d’analyse, esprit de synthèse, curiosité, compétences rédactionnelles, communication, discernement, gestion du temps.

Est-ce que vous avez un conseil à donner aux candidats intéressés par ce type de carrière ?

Je pense qu’il faut être intéressé par le produit ou la technologie dont on assure le support, c’est le plus important. Pour ma part, je trouve la reconnaissance d’écriture passionnante et tout à fait dans l’air du temps !

« Le taux d’insertion à la sortie du Master 2 est régulièrement de 100% », Emmanuel Duparc, Responsable pédagogique de la filière assurances et gestion du patrimoine, IAE de Rouen

Est-ce- que vous pouvez nous présenter la filière assurances et gestion de patrimoine à l’IAE de Rouen (université) ?

La filière assurances et gestion de patrimoine a été crée il y a une quinzaine d’années à l’institut d’administration des entreprises (IAE) de l’université de Rouen. Rouen est la troisième ville de France impliquée dans l’assurance (derrière Paris et Niort), avec les sièges sociaux de très grandes sociétés ou mutuelles d’assurances.

Cette filière s’articule aujourd’hui sur trois années :

Licence 3 gestion des assurances : cette licence est consacrée à l’assurance de la personne.

Master 1 assurances et gestion de patrimoine : ce Master 1 est consacré à l’assurance de l’entreprise.

Master 2 assurances et gestion de patrimoine : ce Master 2 est entièrement consacré à la gestion de patrimoine.

Combien avez-vous de promotions?

Nous avons une année de licence 3 (35 étudiants), une année de Master 1 (35 étudiants), une année de Master 2 (35 étudiants), soit donc une centaine d’étudiants sur les trois années.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif de la formation est de former des cadres dans tous les domaines de l’assurance et de la gestion de patrimoine, le secteur de la « banque-assurances » se développant fortement actuellement.

Comment procédez- vous pour faire évoluer votre programme ?

Le programme est entièrement défini par un conseil de perfectionnement, composé d’une vingtaine de personnes dont la grande majorité sont des professionnels de la banque, de l’assurance et de la gestion de patrimoine, ainsi que quelques enseignants de l’université.

Ce conseil de perfectionnement, réuni au moins une fois par an, conseille, propose et valide les cours dispensés dans cette filière. La moitié des cours est dispensée par des professionnels de la banque, l’assurance et la gestion de patrimoine.


Quel est le profil des étudiants ?

Pour l’admission en licence 3 :

La grande majorité des étudiants sont diplômés de licence 2 économie et droit, DUT et BTS dans le domaine commercial ou comptable. Quelques étudiants sont de formation scientifique.

Pour l’admission en Master 1 :

La grande majorité des étudiants viennent de la licence 3 gestion des assurances, mais il existe aussi quelques admissions de candidats extérieurs, diplômés au minimum d’une licence 3, et fortement motivés pour le secteur de la banque ou l’assurance.

Pour l’admission en Master 2 :

La grande majorité des étudiants sont diplômés du Master 1 assurances et gestion de patrimoine. Certains étudiants extérieurs peuvent être admis, diplômés au minimum d’un Master 1, et montrant une réelle motivation pour la gestion de patrimoine.

Comment est composé le corps enseignant ?

Près de 50% des cours sont assurés par des professionnels, et environ 50% des cours sont assurés par des enseignants de l’université.

Quelles sont les relations avec les entreprises ?

Elles sont très importantes, notamment du fait qu’une grande partie des enseignements sont assurés par des professionnels, et que le conseil de perfectionnement est également majoritairement constitué de professionnels.

De plus, les étudiants passent de longues périodes en entreprises.
Pour les étudiants en stage (moins de la moitié des effectifs) , les périodes en stage représentent une année entière sur le cursus de trois ans.

Pour les étudiants en contrat de professionnalisation (largement plus de la moitié des effectifs), les périodes en entreprises sont encore plus longues sur l’ensemble du cursus.
Les contacts avec les entreprises sont donc très nombreux et réguliers (tutorat, etc…).

Que deviennent les anciens ?

Le taux d’insertion à la sortie du Master 2 est régulièrement de 100%. La très grande majorité des diplômés étant engagée dans des sociétés ou mutuelles d’assurances, des banques, des sociétés de conseil en gestion de patrimoine, des agents généraux d’assurances.


Emmanuel Duparc, Professeur agrégé d’économie et gestion, responsable pédagogique de la filière assurances et gestion de patrimoine.

Diplômes :
Diplôme de l’école supérieure de commerce de Rouen
Diplôme d’études comptables supérieures
Agrégation d’économie et gestion

Les nominations de la semaine en banque, finance, assurance

« Rubrique réalisée en partenariat avec Nomination : 1er service d’informations et de veille sur les décideurs. »

Dexia : Directeur analyse des risques et services

Monsieur Rudolf Sneyers a été promu directeur analyse des risques et services partagés de Dexia, à ce poste depuis octobre 2012.

Rudolf Sneyers a réalisé le parcours suivant :

* 2007-2012 : Dexia, deputy chief risk officer.

* 2005-2007 : Dexia Banque Belgium, directeur crédit risk management.

GIE Cartes Bancaires : Directeur général

Monsieur Gilbert Arira est nommé directeur général du GIE Cartes Bancaires, à ce poste depuis juillet 2013, en remplacement de Monsieur Jean-Marc Bornet.

A ce titre, il est le mandataire social du GIE Cartes Bancaires.

Gilbert Arira, HEC, a réalisé le parcours suivant :

* 2008-2013 : BNP Paribas Retail Banking, responsable de la filière monétique mondiale du groupe.

* 1998-2008 : BNP Paribas, responsable du département Monétique.

* 1992-1998 : GIE Carte bleue, directeur du département Marketing et Stratégie.

* Début de carrière comme analyste financier, puis a exercé plusieurs fonctions exécutives dans le secteur de la mutualité santé.

Natixis Factor (groupe Natixis) : Directeur général

Monsieur Jérôme Lacaille est nommé directeur général de Natixis Factor (groupe Natixis), à ce poste depuis juillet 2013, en remplacement de Monsieur Philippe Petiot.

Il devient membre du comité exécutif de Natixis.

Jérôme Lacaille, 45 ans, LL.M de la Harvard Law School (2002), ENA (1997), IEP Paris (1994), HEC (1992), a réalisé le parcours suivant :

* 2007-2013 : Caisse d’épargne Bourgogne – Franche-Comté, membre du directoire en charge du pôle Banque de développement régional, fonction élargie aux services de support bancaire et à l’informatique en 2012.

* 2005-2007 : Caisse nationale des Caisses d’épargne (CNCE), conseiller du directeur général.

* 2004-2005 : Cabinet du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Cohésion sociale, Jean-Louis Borloo, conseiller budgétaire dans le cadre de la préparation du plan de cohésion sociale, puis en charge de l’élaboration du plan de développement des services à la personne.

* 2002-2004 : Cabinets du ministre des Finances, Francis Mer, et du ministre délégué au Budget, Alain Lambert, conseiller technique.

* 1997-2002 : Direction du Budget du ministère des Finances, chef adjoint du bureau Sécurité sociale et Politique de la santé au sein du service de la protection sociale.

* 1995-1997 : Début de carrière chez Digital Equipment, chargé de développer les implantations de l’entreprise en Europe centrale.

ING France : Country chief executive officer France

Monsieur Benoît Legrand est promu country chief executive officer France d’ING, à ce poste depuis juillet 2013.

Benoît Legrand, master en sciences économiques de l’université de Leuven (1990), diplôme de relations internationales de la London School of Economics (1991), a réalisé le parcours suivant :

* 2010-2013 : ING Direct France, directeur général.

* 2007-2010 : ING Nederland, directeur exécutif banque privée et titres.

* 1994-2007 : Bruxelles Lambert (devenue ING Belgique), postes de responsabilités dans les activités d’investment banking, de marketing et de vente aux particuliers au sein de diverses entités opérationnelles en Belgique, à Singapour et en Pologne.

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Quels recruteurs en Finance d’entreprise ? Découvrez In Extenso avec Gaëlle RISCLE, une Chargée de clientèle Audit à Toulouse Midi-Pyrénées

« J’ai développé mon esprit d’analyse et de synthèse en travaillant au quotidien à proximité de l’expert-comptable. »

Quelle est votre fonction ?

Je suis Chargée de Clientèle Audit.

Je gère et développe un portefeuille de clients TPE, PME dans divers secteurs d’activité, (chimie, innovation, industrie, service, négoce…). Je représente le cabinet auprès de mes clients et je dois garantir la qualité technique des dossiers sous ma supervision. Je suis responsable du budget de mon portefeuille, en assure la rentabilité et j’encadre un stagiaire 6 mois par an.

Je planifie les missions, leur attribuent un budget-temps et organise mon équipe (affectation des missions, planning) pour assurer les objectifs de rentabilité fixés sur mon portefeuille.

Notre agence réalise des missions d’audit légal de la phase d’intérim (planification, revue du contrôle interne…) à la phase d’émission du rapport ; nous réalisons également des audits exceptionnels tels que : audit d’acquisition et d’évaluation, commissariat à la transformation…

Quel est le bilan de vos années « In Extenso » ?

L’agence toulousaine dans laquelle j’évolue m’a permis de réaliser l’objectif que je m’étais fixé lors de mon intégration, à savoir obtenir le Diplôme d’Expertise Comptable.

L’expert-comptable m’a permis de développer un portefeuille d’expertise-comptable pour parfaire mes compétences en gestion de dossiers comptables et me laisse une grande autonomie sur la gestion de mes dossiers.

Il m’a aussi permis d’assister à toutes les formations proposées par le groupe pour la préparation du DEC.

Quelles sont les compétences que vous avez pu développer ?

J’ai pu développer des compétences relationnelles et notamment au niveau relation client, j’ai appris à être à l’écoute du client et de ses problématiques.

J’ai développé mon esprit d’analyse et de synthèse en travaillant au quotidien à proximité de l’expert-comptable / Commissaire aux Comptes.

Quels sont les points forts de l’entreprise selon vous ?

Les supports techniques (département qualité-risque, abonnement navis, diversité des agences du groupe…) ainsi que le portefeuille de formations remis à jour chaque année.

Qu’appréciez-vous particulièrement (ambiance de travail, culture, management….) ?

J’apprécie les communications régulières informelles avec l’expert-comptable / commissaire aux comptes, la simplicité des interlocuteurs quel que soit leur grade, l’ambiance de travail joviale au sein de l’agence

Auriez-vous des conseils à donner aux candidats qui souhaitent rejoindre In Extenso ?

Le bien-être au sein de l’agence et l’évolution des collaborateurs sont surtout liés aux collaborateurs qui nous entourent, le caractère « intuitu personae » est très important dans le choix d’une structure.

+ d’avis sur In extenso

« Le Master 2 diagnostic d’entreprise prépare à la fois à l’évaluation et à l’amélioration de la performance des entreprises », Alain Marion, Responsable du Master 2 Diagnostic d’entreprise, Université Lyon 3.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master 2 Diagnostic d’Entreprise ?

A l’origine c’était un DESS. Le diplôme a été créé en 1985. La philosophie de départ était de répondre à un besoin du marché. Les banques ou les fonds d’investissement étaient demandeurs d’analystes externes.

L’idée était de leur apporter une expertise et donc des outils pour évaluer la performance des entreprises. Au-delà de cette dimension évaluation, nous avons rajouté par la suite un volet d’amélioration de la performance.

Combien avez-vous de promotions ?

Nous avons aujourd’hui 28 promotions. Nous avons un réseau d’anciens bien développé. Nous accueillons 20 étudiants par promotion pour 150 dossiers reçus.


Quel est l’objectif de la formation ?

Le Master 2 diagnostic d’entreprise prépare à la fois à l’évaluation et à l’amélioration de la performance des entreprises.

Quels sont les points forts du programme ?

Nous privilégions une approche globale de l’entreprise. Les étudiants doivent apprendre à mobiliser leurs connaissances pour analyser une situation dans son ensemble.

Nous sommes en rupture avec les enseignements fonctionnels de type marketing, GRH…Nous voulons vraiment qu’ils développement leurs capacités analytiques dans un objectif de résolution de problème.

Nous proposons donc des cours de diagnostic financier et de diagnostic organisationnel et stratégique.

Quels sont les profils des étudiants ?

On recrute des étudiants de Master 1 option finance en majorité mais nous sommes ouverts à d’autres formations. Nous acceptons aussi des expérimentés dans le cadre de la formation continue. Récemment j’ai par exemple recruté un étudiant de commerce qui avait un profil marketing mais qui était capable de mener une analyse financière.

On privilégie les bons dossiers qui ont une mention ou qui présentent des stages intéressants.

Comment est composé le corps enseignants ?

Nous avons pour moitié des universitaires qui en parallèle de leur recherche ont une expérience pratique du diagnostic. Nous avons pour le reste des professionnels qui ont des profils variés. Des consultants interviennent par exemple sur des problématiques de diagnostics commerciaux, marketing ou encore technologiques.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Les relations se forment naturellement lors des stages des étudiants. Cela permet de faire connaître la formation. Les étudiants peuvent travailler sur des missions à forte valeur ajoutée. Nous avons développé des relations avec des cabinets de conseils, des banques, des fonds d’investissements….

Que deviennent vos anciens ?

40 % de nos étudiants continuent leurs parcours dans le monde du conseil ou en cabinet d’audit. 40 % préfèrent aller travailler en entreprises en contrôle de gestion comme business analyst par exemple ou auditeur interne. Enfin 20 % des étudiants rejoignent le secteur bancaire.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Je suis en contact permanent avec monde professionnel. Je n’hésite pas à faire évoluer les enseignements en renouvelant régulièrement le corps enseignants.


Alain Marion, Professeur des Universités, est expert en Diagnostic d’Entreprise près la Cour d’Appel de Lyon. Outre la direction du Master 2 Diagnostic d’entreprise, Alain Marion dirige le pôle d’enseignement et de recherche « Finance, Comptabilité, Contrôle » de l’IAE Lyon.

Alain Marion est l’auteur de plusieurs ouvrages : un manuel d’Analyse Financière (Dunod, 5ème édition), un ouvrage de Méthodologie du Diagnostic d’entreprise (Economica, 1999). Il a dirigé un ouvrage co-écrit avec plusieurs enseignants du Master consacré au Diagnostic de la Performance (Dunod, 2012)

Carrière à suivre : Portrait de Jacques-Antoine Schaefer, Assistant Vice Président Finance, Cartier US et Canada

Jacques-Antoine Schaefer est un professionnel de la finance qui a la bougeotte depuis ses études à l’ESCP. Après un projet humanitaire en Bolivie, un V.I.E au Vietnam et en Chine, il va rapidement démarrer sa carrière chez Cartier à Paris.

Il restera quelques années au sein de la direction financière du siège social de Cartier avant de partir pour New-York où il deviendra Assistant Vice Président Finance pour la zone Amérique.

Pour Jacques-Antoine Schaefer le contrôleur financier est un partenaire du business qui doit contrôler les coûts avec rigueur même dans l’univers glamour du Luxe. Pour lui on ne peut pas réussir sa carrière sans s’accorder du temps à soi. Il faut savoir trouver un bon équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre métier ?

Je suis AVP finance pour Cartier aux États-Unis. C’est une fonction finance qui a pour focus le suivi de Cartier en Amérique du nord. Mon travail consiste à suivre l’activité de Cartier par des reporting, des prévisions budgétaires, des participations aux réflexions stratégiques et des suivis de l’activité des réseaux de distribution interne et externe.

Je suis en charge également du contrôle des coûts et des procédures. C’est plus un métier de controlling que j’assure avec une équipe de 12 personnes composée de business analysts et d’inventory controllers.

Comment s’est construite votre carrière chez Cartier ?

Je suis arrivé à New York il y a 3 mois. J’étais auparavant à Paris au siège social. Je travaillais avec le CFO de la marque pour superviser l’Amérique du sud et le Moyen orient. J’ai mis en place notamment des politiques commerciales pour le retail de Cartier afin d’harmoniser les pratiques des boutiques. Cartier a plus de 300 boutiques dans le monde.

Mon parcours chez Cartier m’a permis de découvrir l’amont de la production et le fonctionnement d’un « Head quarter ». Il me restait à découvrir le marché, là où se fait le business. J’ai donc pris ce poste à New York. Cela me permettra de voir l’ensemble de la chaîne financière. J’avais également envie depuis longtemps de retourner travailler à l’international.

Est-ce que vous pensiez après vos études travailler dans le Luxe ?

Non pas du tout. Durant mes études à l’ESCP en 1997, j’ai suivi la majeure stratégie. J’avais un goût pour le contrôle de gestion et le contrôle interne. A cette époque j’avais déjà la bougeotte et j’ai eu la chance de partir en Bollivie, faire un stage chez Arthur Andersen, un V.I.E en Chine comme contrôleur financier chez Rhodia puis je suis devenu auditeur interne. J’ai fait ensuite un stage en contrôle de gestion chez Unilever. Entre temps j’ai pu participer à des projets humanitaires comme la construction d’un centre de santé en Bolivie.

Comment est venue cette opportunité chez Cartier ?

J’ai démarré ma carrière chez Astra Zeneca en contrôle de gestion au sein de la filiale française. Je ne voyais pas trop d’évolution. Un chasseur de tête m’a appelé pour me proposer un poste chez Cartier. Je suis donc passé des médicaments aux rêves. Chez Cartier j’ai rencontré des gens passionnés. Les produits sont très beaux, ce sont des œuvres d’art. J’ai découvert un univers complètement différent.

Quelles sont les spécificités d’une entreprise de luxe ?

L’univers est très particulier mais il faut également contrôler les investissements, le R.O.I des opérations qu’on mène. Il y a des différences sur l’allocation des coûts mais La rigueur reste la même. C’est parfois difficile de le faire comprendre aux opérationnels. Il faut être pédagogue.

Quels sont les aspects du métier de contrôleur financier que vous appréciez en particulier ?

Le contrôleur financier est un partenaire du business. Il doit comprendre le business et ne pas être uniquement dans la fonction finance. Il travaille en partenariat avec tous les métiers. J’aime beaucoup aussi l’aspect international du métier. Cartier est présent dans plus d’une vingtaine de pays. Une petite part du CA est réalisée en Europe. Cela fait plus d’un siècle que la marque Cartier est présente aux États-Unis.

Est-ce que vous avez des conseils de gestion de carrière ?

Il faut se tenir au courant des opportunités pour ne pas les manquer. Je pense également qu’il ne faut pas hésiter à se faire connaître. Enfin il est important de garder un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Il faut savoir garder du temps pour soi.

J’ai fait deux pauses dans ma vie professionnelle, une fois après mon V.I.E et une autre au cours de ma carrière. Après plusieurs années d’expérience, j’ai démissionné pour voyager. Cela m’a permis de revenir avec une vision du monde beaucoup plus riche.

*Carried interest : Part de la plus-value réalisée par un fonds d’investissements qui revient à ses dirigeants.