« L’objectif de la formation est de former des spécialistes de haut niveau », Gilles Jacoud, Responsable Master Banque et Finance, Université Jean Monnet Saint-Étienne

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro. Banque et Finance ?

Le master Banque et finance de l’IAE de l’Université Jean Monnet Saint-Etienne a ouvert ses portes avec une vingtaine d’étudiants à la rentrée 2004.

Sa création répondait à une double demande des étudiants, qui voulaient une formation professionnalisante à l’issue de leur cursus en Economie et Gestion, et des milieux professionnels, qui offraient des perspectives de recrutement à des diplômés présentant les compétences requises. Le succès immédiat de cette formation a conduit à ouvrir un deuxième groupe dès l’année suivante.

Combien avez-vous de promotions ?

A Saint-Etienne, le master Banque et finance compte deux promotions d’étudiants organisées en parallèle. La première est une promotion classique. Elle est composée d’étudiants qui suivent pendant six mois, de septembre à février, des enseignements à l’Université. Ils partent ensuite en stage pendant six mois, la plupart du temps dans une banque partenaire de la formation. La deuxième promotion est une promotion en apprentissage.

Au moment du recrutement, nous transmettons les dossiers de certains candidats aux établissements partenaires de la formation qui leur proposent un contrat d’apprentissage. Devenu apprenti, l’étudiant est alors salarié de son établissement d’accueil. Il suit la formation en alternance, généralement en travaillant trois semaines dans son établissement puis en revenant deux semaines à l’Université.

A ces deux promotions qui suivent les enseignements à Saint-Etienne s’ajoute une promotion en formation continue délocalisée à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et quatre promotions en formation initiale qui suivent les enseignements au Maroc, plus précisément à Casablanca, Fès, Marrakech et Rabat. Ces délocalisations se font en partenariat avec des établissements de formation implantés sur place.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif de la formation est de former des spécialistes de haut niveau appelés pour la plupart à exercer leurs compétences dans le secteur bancaire, dans les sociétés d’assurances ou dans les services financiers des entreprises.

Quels sont les points forts du programme ?

On peut en relever au moins trois.
Le premier est le haut niveau académique unanimement reconnu. Le master est un diplôme d’Etat. Pour le délivrer, il nous faut une habilitation de l’Etat qui, avant d’être accordée, donne lieu à une expertise par l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES). A la suite de l’expertise et au vu d’une cinquantaine de critères, l’AERES note la formation : A+, A, B ou C. Le master Banque et finance de l’IAE de l’Université Jean Monnet Saint-Etienne s’est vu décerné la note A+, note maximale réservée à un nombre très limité de formations.

Le deuxième point fort est l’excellente insertion professionnelle. Jusqu’à présent, les diplômés se sont très bien intégrés sur le marché du travail, comme le montre notre annuaire des diplômés qui suit, année après année, le devenir de nos anciens étudiants. Ceux-ci gardent d’ailleurs un bon souvenir de leur formation et jusqu’à ce jour nous avons obtenu chaque année 100 % de taux de réponse pour la mise à jour de l’annuaire.

Il y a en outre une structure extérieure au monde universitaire, le cabinet SMBG, qui classe les meilleurs masters de France par domaine. Il les classe à partir de 3 critères : la notoriété de la formation, les débouchés et le salaire à l’issue de la formation, les résultats d’une enquête de satisfaction auprès des étudiants. Nous avons le plaisir de figurer dans ce classement des meilleurs masters de France qui intègre largement la dimension professionnelle.

Le troisième point fort du diplôme est sa reconnaissance à l’international. Non seulement ce master fait l’objet d’une forte demande de la part de candidats étrangers mais nos diplômés ont été amenés à occuper des postes en Europe, en Afrique, en Asie et en Amérique. Et avec nos implantations à l’étranger, nous sommes aujourd’hui dans une situation où les étudiants que nous formons à l’étranger sont plus nombreux que ceux que nous formons à Saint-Etienne.

Quels sont les profils des étudiants ?

Le profil type du candidat que nous recrutons généralement pour l’entrée en deuxième année de master est celui du titulaire d’un diplôme bac + 4 comportant un volume d’enseignement significatif en Economie et Gestion. Mais nous avons aussi des étudiants avec d’autres profils. Une convention avec l’Ecole Nationale Supérieure des Mines de Saint-Etienne nous conduit notamment à accueillir chaque année dans la promotion classique un groupe d’élèves-ingénieurs qui suivent la formation en parallèle avec leur cursus d’ingénieur.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignants est composé pour moitié par des universitaires et pour moitié par des professionnels du monde de la banque, de la finance et de l’assurance. Les professonnels qui assurent cette année des enseignements sont plus particulièrement en poste à Allianz, à la Banque de France, à la Banque populaire, à la BNP Paribas, à la Caisse d’épargne, au Crédit agricole, à Groupama et à la MACIF. Dans la promotion en apprentissage, des professionnels interviennent aussi au titre du Centre de formation par l’apprentissage (CFA) DIFCAM Banque et Assurance.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Elles sont très bonnes et continuent à se développer. Les établissements partenaires accueillent les stagiaires de la promotion classique, prennent des apprentis en alternance dans l’autre promotion, proposent des intervenants dans la formation et surtout recrutent les diplômés à l’issue de la formation.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Ils bénéficient d’une insertion professionnelle que beaucoup nous envient. Nous savons précisément ce qu’ils deviennent grâce à l’annuaire des diplômés. Le poste le plus fréquemment occupé immédiatement à l’issue du diplôme est celui de conseiller de clientèle de professionnels ou d’entreprises. Ensuite, les diplômés qui souhaitent évoluer le font plutôt vers des postes de directeur d’agence, d’analyste financier ou de gestionnaire de patrimoine.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Oui, nous accueillons chaque année dans la promotion classique quelques personnes en formation continue. Il s’agit soit de personnes en poste dans une banque qui envisagent de booster leur carrière, soit de personnes en reconversion professionnelle. De plus, la promotion que nous avons à Abidjan est intégralement en formation continue.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Puisque nous sommes habilités dans le cadre d’un contrat de cinq ans passé avec l’Etat, nous sommes tenus de conserver une certaine stabilité de notre maquette des enseignements. Nous nous adaptons néanmoins en permanence, ne serait-ce que parce que le marché du travail évolue, en concertation avec nos partenaires professionnels.

Mais l’évolution du diplôme n’est pas uniquement celle des enseignements. Nous sommes par exemple sollicités à diverses reprises pour mettre en œuvre de nouvelles implantations à l’étranger. Nous ne tenons toutefois pas à les multiplier à l’excès mais à faire vivre et à développer celles qui existent.

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