« La première fierté du Master est de permettre aux diplômés de travailler dans les métiers de la finance de marché », Benjamin Williams, Responsable Master Marchés Financiers, IAE de Clermont Ferrand

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Marchés Financiers ?

Le Master « Marchés Financier » a été créé à la rentrée universitaire de septembre 1998. Il s’agissait alors d’un diplôme d’université de troisième cycle, qui devint deux ans plus tard un DESS avant de finalement se transformer en Master lors du passage au LMD. À l’époque, les universités françaises comptaient relativement peu de diplômes intégralement dédiés à la finance de marché alors même que l’industrie financière était en plein essor.

Dès sa création, le diplôme fut doté de moyens pédagogiques conséquents, grâce notamment à la mise en place d’une salle de marchés école. Ce dispositif fait aujourd’hui partie intégrante de notre marque de fabrique, à savoir un Master universitaire formant des étudiants avec de très solides bases théoriques et techniques et une forte opérationnalité. La professionnalisation est une valeur forte à l’Université d’Auvergne.

Combien avez-vous de promotions ?

La promotion actuelle est la quatorzième promotion du Master « Marchés Financiers », la P14 dans le jargon des anciens du diplôme. Cette ancienneté nous confère aujourd’hui un avantage certain au niveau du marché de l’emploi et ce notamment, grâce à un réseau d’anciens bien structuré, qui diffuse les offres de stages et les offres d’emplois, organise des événements sociaux (soirée annuelle sur Paris, gala des anciens), etc.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif du Master « Marchés Financiers » est de former des praticiens de haut niveau capable d’évoluer dans tous les métiers de la finance de marché : opérateurs en salle de marchés (traders, sales, négociateurs, teneurs de marchés, etc.), gérants de portefeuilles dans la gestion collective ou la gestion privée, contrôleurs des risques, analystes financiers, gestionnaire de trésorerie bancaire ou corporate, gestionnaire ALM dans les sociétés d’assurance et les banques, etc. Pour ce faire les étudiants apprennent à maîtriser les bases théoriques et pratiques des instruments financiers, de la finance quantitative et de la gestion d’actifs.

Quels sont les points forts du programme ?

Les étudiants disposent d’un accès en libre-service à la salle de marchés école. Elle est équipée de terminaux Reuters et d’accès à la base de données économique et financière FactSet. La salle de marché est un outil clef dans le dispositif de professionnalisation des étudiants. Autre originalité de la formation, les étudiants gèrent par groupes et à l’année un OPCVM fictif à l’aide des outils professionnels qui sont mis à leur disposition.

Cette application « grandeur nature » permet une meilleure appropriation des connaissances acquises en cours. L’accent est aussi mis sur la maîtrise de la programmation en VBA (Visual Basic Pour Application). Pour ce faire, en plus du cours, les étudiants développent par groupes un outil de gestion de portefeuille en VBA sous Excel.

Quels sont les profils des étudiants ?

Le Master recrute pour l’essentiel des étudiants issus de filières Gestion (IAE ou écoles de commerce) avec une spécialité finance ou banque-finance, mais il recrute aussi des étudiants issus de filières d’Économie avec une spécialité monnaie-finance. Au-delà de ces aspects universitaires, nous recherchons des étudiants très motivés possédant un projet professionnel bien construit.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé à parts égales d’universitaires spécialistes de la finance et de praticiens de haut niveau évoluant dans l’asset management. Cette composition est conforme à la démarche pédagogique du Master « Marchés Financiers », à savoir un équilibre entre théorie et pratique.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Les praticiens de l’asset management qui font cours dans le Master et le réseau des anciens sont notre premier point d’entrée avec les entreprises. Ils sont des relais privilégiés pour l’accès aux offres d’emploi et aux stages. Nous entretenons aussi des relations directes avec les RH de certaines entreprises. Au-delà de ces aspects liés au marché du travail, l’Université d’Auvergne a noué de 2010 à 2012 une collaboration de recherche industrielle avec la société d’asset management parisienne Metropole Gestion sur la thématique de l’ISR.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

La première fierté du Master « Marchés financiers » est de permettre aux diplômés de travailler dans les métiers de la finance de marché à des postes aussi variés que passionnants, par exemple : sales produits structurés, gérants ALM, gérants sous mandat, analystes financiers, gérant OPCVM monétaire, etc. L’immense majorité des anciens travaillent sur Paris. Le reste du contingent travaillent dans de grandes villes françaises (Lyon, Bordeaux, etc.) ou à l’étranger (le Luxembourg en premier lieu, la Suisse, Singapour, Dubaï, etc.).

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

La formation est accessible en formation continue en full-time.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Depuis ma prise de direction du diplôme, en 2002, je suis toujours parti du principe qu’un Master en finance de marché était par essence un diplôme appelé à évoluer et ce en raison du caractère mouvant des métiers et des techniques financières mais aussi pour tenir compte des exigences des entreprises sur le marché du travail des juniors. Ces évolutions reposent donc sur un questionnement permanent au travers de nos contacts avec les entreprises (intervenants, anciens, etc.).

L’équipe pédagogique est aussi à l’écoute du ressenti des étudiants. Deux conseils de perfectionnement sont ainsi organisés chaque année. Cette veille permanente nous a ainsi amener à sans cesse augmenter le volume des heures dédiées au VBA (véritable sésame pour un junior), à introduire des cours sur le contrôle des risques mais aussi à ouvrir le diplôme sur la gestion de trésorerie et l’ALM et à donner une place de plus en plus grande aux travaux en anglais.

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