La hausse continue du prix des MBA

Dans le contexte particulier de la crise financière il est légitime de s’interroger sur l’intérêt de poursuivre un MBA et sur le coût du programme.

Le MBA est depuis longtemps un sésame pour réussir sa carrière en finance notamment pour les candidats expérimentés sans expérience en finance qui veulent donner un nouvel élan à leur carrière. Le journal The Economist s’est interrogé récemment sur l’intérêt de suivre un MBA suite à l’inflation des coûts de scolarité.

Selon The Economist le prix moyen d’un MBA du Top 10 des MBA américains est de 46 839 $ en 2008 soit une augmentation de 4,9% par rapport à l’année précédente. A titre de comparaison un MBA de 2 ans à Harvard vous aurait couté il y a 10 ans 54 000 $ comparé au 92 000 $ aujourd’hui sans compter tous les autres frais qui viennent s’ajouter au coût initial de la formation. Il est vrai que les services fournis aux étudiants ne sont pas non plus les mêmes qu’il y a 10 ans (Centre carrière, coaching individuel…). La crise semble avoir contenu la hausse des prix cette année mais pas pour très longtemps. Il faut savoir que le prix n’est pas un critère de décision et c’est plus la réputation de l’école qui décide le candidat à postuler et qui peut lui garantir un vrai retour sur investissement.

Les départements finance et comptabilité, épargnés par la crise ?

Le marché de l’emploi des financiers et des comptables ne serait pas plus touché par la crise que les autres secteurs. C’est ce que révèle une étude réalisée par Robert Half dans 19 pays auprès de 5.000 directeurs des ressources humaines et directeurs financiers.

Selon ce sondage, 51% des personnes interrogées considèrent que les employés des départements financiers et comptables risquent autant d’être licenciés que leurs collègues d’autres départements (moins pour 30% et plus pour 8%). Selon Fabrice Coudray, Director de Robert Half International France, « même si les derniers mois ont largement démontré que la crise n’épargnait personne, le marché de l’emploi des financiers et des comptables est resté plus épargné que d’autres (-18% contre -40/60%)».

Des chiffres encourageants

Les résultats sont rassurants. En France,60% des directeurs des ressources humaines et des directeurs financiers pensent que les fonctions financières et comptables sont autant exposées que les autres à la crise et aux licenciements, 18% qu’elles le sont moins et 9% qu’elles le sont plus.

Toujours selon cette étude, la plupart des pays partagent ce constat. Le chiffre atteint 50% des répondants en Espagne et en Suisse, 51% en Autriche et au Royaume-Uni, 52% à Singapour, 53% en Irlande et aux Pays-Bas, 55% en Belgique, 56% en Italie, 57% à Hong Kong, 61% au Luxembourg, 62% en Allemagne et même 65% au Brésil.

A noter que dans certains pays, ces fonctions seraient même moins exposées que les autres, notamment en République Tchèque, au Japon et à Dubaï.

Retour à la normale en 2013 pour l’emploi en finance

Selon un rapport publié par les autorités municipales de la City de Londres le secteur financier en Europe devrait retrouver ses niveaux d’emploi d’avant la crise à partir de 2013. L’Angleterre aura été le pays le plus durement touché par la crise avec une perte nette de 10 000 emplois dans le secteur de la banque, de l’assurance et de la gestion des fonds sur 4 ans.

Les banques européennes et les institutions financières ont supprimé 140 000 emplois depuis le troisième trimestre 2007. Elles devraient supprimer plus de 84 000 emplois encore cette année, dont 35 000 en Angleterre. Pour rappel, les services de l’industrie financière en Europe représentent 219 milliards d’euros et emploient plus de 1,4 millions de personnes.