«Nous formons des futurs banquiers qui auront à travailler avec la clientèle des entreprises familiales», Gérard Hirigoyen et Céline Barredy, Responsables du Master Gouvernance des entreprises familiales et patrimoniales.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Gouvernance des entreprises familiales et patrimoniales ?

Le Master a été proposé en 2001. J’avais créé il y a 20 ans l’institut de recherche sur les entreprises familiales. Nous nous devions d’avoir un master spécifique dédié aux problématiques de ces structures. Le Master est accessible également aux étudiants de l’école de commerce de Pau et de l’Institut des Hautes Etudes Commerciales de Tunis.

Combien avez-vous d’étudiants par promotion ?

Nous avons 25 étudiants en M2. Nous retenons en moyenne dans notre sélection 70 à 80 dossiers. Ce sont les entretiens qui sont décisifs.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif principal de la formation est de préparer les enfants des entreprises familiales à en prendre la direction. Nous préparons donc la relève dans le contexte très spécifique de l’entreprise familiale où la dimension émotionnelle est forte. Notre spectre d’entreprises est très large. Cela peut aller de la PME locale aux grandes sociétés cotées comme Peugeot, Bonduelle, Mulliez…..

Nous formons également des futurs banquiers qui auront à travailler avec la clientèle spécifique des entreprises familiales. Nos étudiants pourront évoluer également vers des postes de consultants en entreprises familiales pour résoudre des conflits, mettre en place un conseil de famille, proposer des montages financiers…

Ils peuvent avoir aussi des débouchés en capital investissements. Les fonds sont demandeurs de talents qui connaissent le fonctionnement de ces entreprises familiales. L’AFIC est notre partenaire.

Quels sont les points forts du programme ?

Nous proposons des cours d’ingénierie financière et également un cours de transmission intégrant la dimension émotionnelle des entreprises familiales. Nous avons également un cours spécifique de gouvernance de l’entreprise familiale.

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudiants proviennent de formation universitaire de type Master 1 en stratégie ou finance. Nous avons également des étudiants de l’EDC Paris qui est notre partenaire. Nous accueillons aussi des cadres en formation continue. Parmi tous ces étudiants, nous avons beaucoup d’héritiers d’entreprises familiales.

Comment est composé le corps enseignants ?

Le corps enseignant est composé à la fois d’enseignants chercheurs et de professionnels. Nous avons une équipe de recherche spécialisée sur les problématiques des entreprises familiales. Parmi les intervenants professionnels, nous avons par exemple un avocat et une experte en psychologie.

Que deviennent vos anciens ?

Parmi les anciens, les héritiers continuent en majorité leurs parcours dans les entreprises de leurs familles ou dans des entreprises similaires. Pour les non héritiers, ils vont opter le plus souvent pour la banque d’affaire, la banque privée ou encore l’expertise comptable.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nous sommes toujours en éveil grâce à notre centre de recherche qui nous aide à identifier les problématiques du moment. Les professionnels qui interviennent également dans le Master nous apportent beaucoup en termes d’innovation pédagogique.

«Nos étudiants exercent des métiers divers et variés dans la banque» Michel Dupuy, Responsable du Master Economie Banque et Finance Internationale.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master 1 Économie, banque et finance internationales (date et contexte de création) ?

Le Master « Economie, Banque et Finance Internationale » (EBFI) a été créé en septembre 2004 lors de la mise en place du LMD. Ont été regroupées à l’époque sous cette appellation les anciennes formations de troisième cycle axées sur la banque et l’économie internationale (DESS « Banque, finance et négoce international » et le DEA « Economie et finances internationales »). Le Master 1 EBFI est commun aux trois spécialités de M2 suivantes : « Métiers de la banque »(formation en alternance) ; « Banque, finance et négoce international » (master mixte) et « Mondialisation et stratégies internationales » (master mixte).

Combien avez vous de promotions ?

Nous allons accueillir à la rentrée 2013 la 10ème promotion.

Quel est l’objectif de la formation ?

Le M1 EBFI est centré sur l’acquisition des connaissances fondamentales en banque et en économie internationale garantissant aux étudiants un recul et une maîtrise du champ disciplinaire, et offre également, par le choix d’options, des ouvertures sur les trois spécialités proposées en M2.

Quels sont les points forts du programme ?

Le caractère pluridisciplinaire (banque, finance internationale, commerce international, économie des pays émergents) de la formation, le contenu pédagogique équilibré entre compétences théoriques et pratiques, l’intervention de professionnels.

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudiants proviennent majoritairement de la filière économie-gestion, mais le master 1 accueille également des étudiants issus d’AES ou de MASS. La formation attire de plus en plus d’étudiants : 60 lors de sa création, plus de 130 l’an passé. L’origine des étudiants est variée : la moitié des étudiants n’a pas effectué sa licence à Bordeaux IV.

Comment est composé le corps enseignants ?

L’équipe pédagogique est composée d’enseignants-chercheurs (économistes et gestionnaires) et de professionnels en activité.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Les liens très étroits avec les partenaires professionnels garantissent que les spécialités proposées à l’issue du M1 soient parfaitement adaptées aux besoins du marché du travail. Certains d’entre eux font partie du conseil de perfectionnement de la mention, d’autres assurent les séminaires de professionnalisation qui font partie intégrante des enseignements du M1.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Après l’obtention d’un M2, nos anciens étudiants exercent des métiers divers et variés dans de très nombreux secteurs. Certains s’orientent vers les métiers de la banque (directeur d’agence, chargé de clientèle, gestionnaire de patrimoine…), d’autres se dirigent vers les métiers de la finance de marché (analyste financier, économiste de marché, risk manager, gestion d’actifs, métiers du front, middle et back office…). Plus récemment depuis l’ouverture d’un M2 portant sur les échanges internationaux, davantage d’étudiants se tournent vers les métiers liés à l’activité internationale de l’entreprise (consultant en commerce international, responsable export…). Enfin, les étudiants qui effectuent le parcours recherche trouvent des emplois dans les services d’études économiques ou embrassent une carrière universitaire. Après l’obtention du M2, le taux d’insertion professionnelle au bout de six mois est compris entre 90 et 100 %.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Régulièrement le Master 1 accueille des étudiants dans le cadre de la formation continue. Certains y accèdent après une validation des acquis professionnels.

Comment procédez vous pour faire évoluer votre programme ?

Un conseil de perfectionnement réunissant les responsables pédagogiques des deux années de master et des représentants des professionnels et des étudiants a été mis en place. Par ailleurs, la formation est évaluée par les étudiants dans le cadre d’un questionnaire.


Michel Dupuy est Professeur des Universités en Sciences Economiques à l’Université de Bordeaux. Il a créé le Master « Economie, banque et finance internationales » et est aujourd’hui coresponsable du M1 et responsable du parcours recherche du M2 « Mondialisation et stratégies internationales ». Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages en économie et finance internationales. Ses travaux les plus récents portent sur les effets du Quantitative Easing américain sur le cours du dollar.

« Montrer que la gestion financière est bien interconnectée avec les autres grandes fonctions de l’entreprise », Eric Lamarque, Responsable du Master Management Financier, IAE de l’Université Montesquieu Bordeaux IV.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master 2 Management Financier ?

Créé en 1992 sous la dénomination Gestion comptable et financière ce master a été rebaptisé en 2002 « Management financier » pour répondre à une demande croissance de renforcement des compétences en matière de gestion financière des entreprises mais aussi de bien comprendre le liens entre les grandes décisions stratégiques et leurs conséquences financières.

Par ailleurs nous avons voulu affirmer que la finance est un outil et un levier de performance pour le management global de l’entreprise

Combien avez-vous de promotions ?

En France nous avons chaque année une promotion de 25 étudiants en formation initiale et nous avons quatre promotion d’étudiants dans quatre universités étrangères (université nationale du vietnam à Hanoi, l’université Libano- canadienne à Beyrouth, L’université Saint Clément à Sofia et l’université catholique de saint domingue).

Au total nous avons près de 150 étudiants dont la majorité à l’international. Ce développement est très spécifique et correspond à notre volonté de donner dans plusieurs régions du monde une vision de la finance un peu différente de celle véhiculée par les universités anglo saxonnes.

Quel est l’objectif de la formation ?

Montrer que la gestion financière est bien interconnectée avec les autres grandes fonctions de l’entreprise, analyser les conséquences de choix stratégiques, des choix juridiques, des choix fiscaux sur les résultats de l’entreprise.

Quels sont les points forts du programme ?

L’ouverture et le lien sur des disciplines périphériques mais essentielle à la compréhension et à l’analyse des choix financiers de l’entreprise (stratégie, droit, fiscalité). Par ailleurs depuis 2002 nous avons introduit 60 heures d’éthique et de déontologie financière ce qui est une vraie originalité de cette formation.


Quels sont les profils des étudiants ?

Ils sont issu d’un parcours économie finance pour la plupart. Ils ont une bonne connaissance des techniques financières de bases mais n’ont pas la vision des impacts et des relations entre la fonction financière et le reste de l’entreprise.

Nous accueillons aussi des étudiants du parcours gestion des organisations de Science Po et parfois nous recrutons des juristes, des experts comptables ou des fiscalistes qui souhaitent développer des compétences en matière financière.

Comment est composé le corps enseignants ?

Nous avons un tiers de nos cours assurés par des professionnels mais nous cherchons surtout à associer des binomes universitaire/professionnel sur chaque cours quand cela est possible. Le croisement des expériences est très riche pour les étudiants.

Par ailleurs j’ai recruté des enseignants qui avaient une bonne expérience en entreprise et qui sont régulièrement sollicités pour des missions d’expertises et d’études.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Le master est adossé depuis 2005 à une chaire « management des entreprises financières » financée depuis sa création par des établissements financiers de la place. Cette chaire nous permet des échanges continus, des intervention des professionnels, des débouchés privilégiés pour des stages et parfois des emplois.

Par ailleurs cette chaire est membre du pôle de compétitivité mondial Paris Europlace et participent régulièrement aux activités de ce pôle. A bordeaux, elle est membre du Cluster régional TIC Santé et réalise pour son compte des études économiques et financières.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Aujourd’hui notre taux d’emploi mesuré par le baromètre de l’université Bordeaux 4 pour les étudiants sortis en 2010 est de 100 %. Sur la dernière promotion de 2011/2012 90 % des étudiants occupaient un poste en rapport avec leur formation dans les six mois.

Ils occupent principalement des fonctions dans des directions financières d’entreprise (crédit manager, assistant gestion de trésorerie, assistant en gestion de risque…).

Une bonne partie se dirige également vers le secteur bancaire (analyste crédit, contrôleur interne, gestionnaire de back ou middle office…).


Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Oui.

Comment procédez vous pour faire évoluer votre programme ?

Le master est hébergé au sein de l’IAE de Bordeaux. A ce titre l’IAE fait l’objet d’une certification qualité SGS et les programmes sont évalués régulièrement par cet organisme.

Cela nous conduit à évaluer les enseignements par les étudiants, à constituer un comité de perfectionnement qui se réunit régulièrement, à se doter d’un service des stages, à offrir des possibilités de parcours internationaux…


Eric Lamarque, Docteur et Agrégé en Sciences de Gestion est professeur à l’Université Montesquieu Bordeaux 4 où il dirige la chaire « Management des entreprises financières » et le master Management Financier. Auteur ou coordonnateur de plusieurs articles et ouvrages sur la gestion et le management des banques, il intervient comme expert auprès des directions générales d’établissements financiers pour les accompagner dans les restructurations et leur stratégie de développement. Il est actuellement président du Conseil National des Universités pour la Gestion et membre du conseil de Surveillance de la Caisse d’Epargne Aquitaine Poitou Charente.