« Cette spécialité prépare les étudiants à intégrer les institutions financières : trader, sales, arbitragiste… » Fany Declerck, Responsable Master Finance de Marché, IAE Toulouse

Est-ce que vous pouvez nous présenter la spécialité Financial Market and Risk Evaluation du Master Finance de marché ?

La spécialité Financial Market and Risk Evaluation, ou encore FIRE, dispensée entièrement en langue anglaise, vise à donner aux étudiants une connaissance approfondie de la spécificité des différents instruments financiers traités sur les marchés qui va au-delà des connaissances traditionnelles de pricing et des actuaires.

Les cours couvrent donc les domaines tels que la conformité, l’arbitrage, les hedge funds, la gestion de portefeuilles, le trading, les modèles d’asymétrie d’information, l’analyse des risques, les produits structurés, la micro-économie de l’assurance ou encore l’économétrie de la finance.

Combien avez-vous de promotions ?

Le master a été lancé en 2003 avec le passage au LMD mais il repose sur une expérience de plus de 15 ans puisque le bac+5 de l’IAE a été lancé par Bruno BIAIS à son arrivée à Toulouse.

Quel est l’objectif de la formation ?

Cette spécialité prépare les étudiants à intégrer les institutions financières (trader, sales, arbitragiste, middle office, gestion quantitative de portefeuille, gestion de patrimoine, gestion des risques de marché) ; les entreprises multinationales (gestion du risque de taux et de change) ; le private equity ; les sociétés de consulting ; les banques d’affaires (montage de produits structurés) ; les compagnies d’assurance (risk managers, chargé d’études actuarielles) ; ou enfin les universités et écoles (enseignant-chercheur).

Quels sont les points forts du programme ?

Ce master bénéficie d’un contexte privilégié puisqu’il associe l’IAE et la Toulouse School of Economics (TSE). A titre d’exemples tous les enseignants-chercheurs du diplôme sont membres des deux institutions. Les séminaires organisés par TSE sont également partie intégrante du programme du master. L’autre gros point fort du programme est d’avoir une salle de marché équipée du logiciel de trading d’Euronext Paris.

Quels sont les profils des étudiants ?

Un quart de la promotion est de genre féminin, l’âge moyen est de 23 ans, et tous possèdent une expérience professionnelle en finance d’une durée moyenne de 10 mois avant d’intégrer le M2. La finance de marché cherchant une diversité de profils, le master FIRE est bien évidemment ouvert aux M1 finance mais également à des profils académiques orientés vers les mathématiques, l’économétrie, les sciences sociales, l’économie ou encore les ingénieurs. La pluralité du public vient aussi des différentes nationalités de nos étudiants qui couvrent tous les continents.

Comment est composé le corps enseignants ?

Un tiers des enseignements est assuré par des praticiens qui permettent de garantir la professionnalisation des étudiants. Plus de la moitié de ces praticiens sont insérés dans des réseaux professionnels internationaux. Les enseignants-chercheurs font également bénéficier les étudiants de leur expérience d’enseignement dans des programmes internationaux d’institutions renommées, comme HEC Paris, London Business School, Princeton University, University of Warwick, University of Oxford, Georgia State University, University of California Santa Barbara ou NY University.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

L’Observatoire de la Vie Etudiante vient de réaliser une enquête sur les 3 dernières promotions qui montre que 82,5% sont en emplois 6 mois après leur remise de diplôme ; 91% d’entre eux ayant un contrat de travail stable (CDI ou chef d’entreprise). Par ailleurs plus de 20% travaillent à l’étranger. Les postes occupés sont analyste produit, business development manager, chargé de middle office, contrôleur risques de marché, gestionnaire actif/passif, sales, IT-Quant, opérateur dérivé ou encore assistant trader. Enfin le salaire moyen est compris entre 40 et 45k€.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Un conseil de perfectionnement permet chaque année d’améliorer le fonctionnement du master. Celui-ci se nourrit des échanges fréquents avec les enseignants et les étudiants. Ces derniers doivent également évaluer de façon anonyme chacun des enseignements qu’ils reçoivent.

Par ailleurs le master FIRE bénéficie du soutien de la chaire SCOR (Société de réassurance internationale) et de la chaire Fédération des Banques Françaises (BNP Paribas, Calyon, Crédit Agricole AM, Paris Europlace Finance). Les discussions privilégiées que nous avons avec les praticiens garantissent une actualisation continue des enseignements afin d’assurer à nos étudiants une insertion professionnelle la meilleure possible.

« Le but est de former des experts de la finance de marché », François Quittard-Pinon, Responsable Master Finance de Marché, EM Lyon

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Finance de Marché de l’EM Lyon ?

Le mastère Finance de Marché ou Quantitative Finance a pour vocation de former des spécialistes de la finance de marché capable de concevoir et mettre en œuvre des stratégies financières complexes dans tous les secteurs où il est nécessaire d’utiliser des instruments financiers.

Il repose sur trois piliers : la connaissance des marchés et des produits, la modélisation mathématique et la maîtrise des outils informatiques ad hoc.

Quand nous avons crée ce programme il n’existait pas en France de formations rassemblant ces bases sur le même plan. Certaines développent plutôt un ou deux de ces trois piliers mais aucune les trois simultanément. Ce qui n’est pas le cas à l’étranger, en particulier aux Etats-Unis, en Grande Bretagne, en Allemagne et en Suisse. Nous avons ouvert ce master à l’automne 2008.

Combien avez-vous de promotions ?

Trois promotions achevées et une quatrième est en cours de formation.

Quel est l’objectif de la formation ?

Le but est de former des experts de la finance de marché et de la gestion de long terme, en mesure d’occuper des postes divers et variés tels que la le contrôle et la gestion des risques financiers, les métiers d’ingénieur financier ou quant, le trading, la structuration, la gestion quantitative de portefeuilles, des activités de type sales, le conseil et les fonctions de support informatique aux activités de marchés.

Les débouchés se trouvent dans les banques, les compagnies d’assurances, les sociétés de développements informatiques spécialisées en finance, le conseil et les grands groupes industriels pour les problèmes de gestion de trésorerie ou des problèmes plus spécifiques comme la gestion de matières premières ou de divers produits énergétiques.

Quels sont pour vous les points forts du programme ?

Cinq points : L’acquisition d’une triple compétence : connaissance des marchés financiers et de leurs produits, maîtrise des techniques de modélisation, maîtrise des outils informatiques associés. L’adéquation aux standards internationaux du domaine.

Une équipe pédagogique exceptionnelle reconnue pour ses recherches académiques et dont la plupart de ses membres ont eu une expérience des marchés. Le soutien des banques. L’appartenance au réseau EMLyon.

Quels sont les profils des étudiants ?

Pour 70 % des promotions les étudiants viennent de formations scientifiques, (Ecoles d’ingénieurs ou département de mathématiques, physiques ou informatiques des universités).

Pour 30 % de formation gestion (Ecoles de commerce, IAE, départements de gestion et d’économie des universités). Plus du tiers de nos étudiants sont d’origine étrangères, ce qui souligne la dimension internationale de cette formation. Le programme se déroule entièrement en anglais.

Comment est composé le corps enseignants ?

Pour partie de professeurs permanents à l’EMLyon, pour partie de professeurs étrangers, pour partie de professionnels.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Nous avons des contacts suivis avec les banques les compagnies d’assurance, les sociétés de services et conseils en informatique, les fournisseurs de données financières. Ces contacts prennent différentes formes. D’abord ce sont les stages pour nos étudiants, ensuite nous avons mis en place un cycle de conférences assurées par des professionnels de ces secteurs.

Avec des banques nous organisons des journées thématiques et des visites de salles de marché. Des représentants de ces groupes participent régulièrement aux jurys de soutenance de thèses et aux entretiens de sélection. Nous prévoyons dans le courant mars un déplacement chez Bloomberg à Londres. Nos étudiants passeront la certification Bloomberg.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Certains de nos étudiants occupent des postes dans les grandes banques comme, par exemple, la Société Générale, le Crédit agricole CIB ou NATIXIS, sur des fonctions de contrôle de risque, de structuration ou de trading.

Certains travaillent sur les marchés de dérivés d’énergie, par exemple l’un de nos étudiants est chez EDF à Londres où il s’occupe de trading d’électricité. Plusieurs de nos étudiants ont des stages ou des emplois à Londres, New York, Tokyo ou Singapour. Un de nos étudiants a crée une société de conseil en investissements financiers.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Pour le moment non, mais c’est une voie que nous n’excluons pas et que nous pourrons envisager à l’avenir.