« L’objectif de la formation est de préparer au métier d’actuaire et d’avoir des étudiants directement employables à ce niveau en sortie de l’Institut », Marc Quincampoix, Responsable du Master Actuariat, l’Université de Bretagne occidentale.

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Actuariat ?

Créé en 1989 en 2004, notre formation a été remise en conformité avec le processus européen de Bologne en 2004.

Notre formation est en 3 ans et le master Actuariat constitue les deux dernières années. Notre formation est reconnue par l’Institut des Actuaires français et pouvant délivrer le titre d’actuaire.

Combien avez-vous de promotions ?

22 promotions en 2013. L’effectif actuel est autour de la trentaine d’étudiants.

Quel est l’objectif de la formation ?

L’objectif de la formation est de préparer au métier d’actuaire et d’avoir des étudiants directement employables à ce niveau en sortie de l’Institut.

Quels sont les points forts du programme ?

Les points forts sont les domaines de l’actuaires : Mathématiques (probabilités, statistiques, mathématiques financières, mathématiques du risque), finance quantitative, comptabilité, informatique, droit et réglementation, Anglais.

Quels sont les profils des étudiants ?

Les étudiants viennent surtout des classes préparatoires à dominante mathématique, mais aussi de Licence de Mathématiques ou MASS.

Comment est composé le corps enseignants ?

Professeurs et Maitres de conférences de l’Université de Bretagne Occidentale, d’enseignants chercheurs de Telecom Bretagne et de professionnels choisis pour leurs compétences dans l’aspect pratique du métier d’Actuaire.

Le choix d’intervenants investis dans la recherche est privilégié pour transmettre aux étudiants des connaissances parfois récemment élaborées ce qui est essentiel dans une profession en forte évolution comme celle d’actuaire.

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Le contact avec les entreprises est essentiel : les étudiants font un stage de six mois en entreprise. Ils doivent être directement employables à la fin de leur cursus.

Notre Institut à de très nombreux contacts avec des entreprises du secteur et souvent certains intervenants professionnels viennent de ces entreprises (ce sont parfois d’anciens élèves).

La direction de l’institut comporte des actuaires dont l’activité principale est en entreprise.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Une fois dans le monde professionnel, les actuaires travaillent dans les domaines de l’assurance, du conseil ou de la banque.

Nous gardons de très bons contacts avec nos anciens et sommes proches de l’Association des Actuaires de Bretagne (A2B), association qui comme son nom l’indique regroupe les actuaires sortis de l’Euria suite au parcours de 3 ans.

Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?

Nous commençons juste de rendre notre formation accessible à la formation continue.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nous travaillons avec un conseil scientifique d’actuaires en postes en entreprise à différents niveaux et dans différents secteurs d’activité qui nous conseillent et nous alertent sur les modifications du métier.

Notre master a une évolution assez rapide pour un diplôme de ce niveau: nous sommes appelés à modifier tous les ans de 10 à 20 pour cent des enseignements de master à cause de cela.

Nous sommes aussi soumis à un audit de l’Institut des Actuaires français pour évaluer périodiquement notre formation et bien sûr aussi à l’évaluation quadriennale par le ministère comme toutes les formations de l’université.


Marc Quincampoix est Professeur à l’Université de Bretagne occidentale depuis 1996, auparavant il était Maitre de Conférences à l’Université Paris Dauphine et a été élève de l’Ecole Normale Supérieure (Saint-Cloud). Son domaine de recherche concerne l’optimisation et le contrôle stochastique et la théorie des jeux, sujet sur lequel il dirige un groupe de recherche au CNRS. Il préside actuellement le Conseil National des Universités en Mathématiques Appliquées. Il est directeur des études de l’EURIA depuis 2006 puis directeur de l’Institut depuis 2010