«La banque de demain est encore à inventer», Gisèle Reynaud, Responsable du Master Banque et Finance de l’Université Lyon 2

Est-ce que vous pouvez nous présenter Master 2 Banque et Finance – Parcours entreprise et banque?
La spécialisation « Banque et Finance » propose aux entreprises financières de jeunes diplômés maîtrisant l’analyse des risques, ouverts à la relation commerciale et susceptibles d’accéder rapidement à des responsabilités managériales. Orientée fondamentalement vers la finance d’entreprise, elle approfondit une formation de base en analyse financière et développe simultanément trois axes : la banque et l’entreprise, les marchés financiers, le haut de bilan. On attend par conséquent des étudiants à la fois de solides connaissances techniques, une grande polyvalence et une forte capacité d’adaptation à un monde financier en recomposition.

Quel est l’objectif de la formation ?
L’objectif est de faire en sorte que les étudiants soient opérationnels pour s’insérer rapidement dans le monde professionnels, mais disposent de bonnes bases de connaissance et de réflexion qui leur permettent d’évoluer dans les métiers du management, très variés et changeants. La banque de demain est encore à inventer.
Le Master 2« Banque et Finance » propose l’approfondissement de l’analyse financière/patrimoniale dans les quatre domaines suivants: banque & l’entreprise; marchés financiers; haut de bilan; gestion de patrimoine.

Combien avez-vous de promotions ?
Le diplôme est dans sa 37ème année d’existence.

Quels sont les points forts du programme ?
Une très bonne connaissance généraliste, fondée à la fois sur des connaissances techniques solides assurées par des professionnels de haut niveau, et des enseignements théoriques qui permettent aux étudiants de situer les métiers dans leur contexte économique. Environ 80 % des cours et des cas pratiques (nombreux) sont assurés par des professionnels reconnus pour être parmi les meilleurs de France dans ce domaine (Gervais Morel).

Quels sont les profils des étudiants ?
Les étudiants sont essentiellement recrutés au niveau de notre M1 finance (150 étudiants – 800 dossiers environ). Nous recrutons cependant des étudiants extérieurs en provenance d’autres M1 finance, mais aussi des juristes pour la spécialité gestion de patrimoine.
Les étudiants doivent avoir des pré requis en comptabilité, analyse financière, droit des sociétés, gestion des risques financiers et réglementation bancaire (Bâle 3, solvency 2) mais c’est l’entretien (en présence de professionnels) qui est déterminant.
Les métiers auxquels ils sont préparés impliquent qu’ils aient un profil plutôt commercial, les postes de pure analyse financière étant plus rares désormais.

Comment est composé le corps enseignants ?
A peu près 80 % de professionnels et 20 % d’enseignants (Maîtres de conférences ou professeurs ou PRAG –anglais)

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?
Les entreprises participent au diplôme à tous les stades. Dès le recrutement, des recruteurs ou des banquiers participent à la phase d’entretiens, puis dans le cadre de rencontres carrières, de stages, de certains enseignements et dans la soutenance du mémoire.
Nos entreprises partenaires sont BNP Paribas, HSBC, Société Générale, Crédit Agricole, BPI France, LCL, BPCE, Natixis, CIC, KPMG, Mazard, Amundi, Vernay Conseil, EVFO multi-family office, Banque Palatine, Octo finance SA, Compagnie nationale des commissaires au comptes, Merial…

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?
La nature généraliste du diplôme fait que les domaines sont très variés, même si une majorité travaille dans le domaine du financement des entreprises.
A 6 mois, pour la dernière promotion, près de 90 % des étudiants sont en poste, dans des métiers proches de ceux visés par leur formation ce qui est conforme aux résultats habituels du diplôme. C’est-à-dire : Conseiller en création de patrimoine, Gestionnaire de patrimoine, auditeur, chargé d’affaires grands compte, Analyste crédit, Contrôleur interne. Beaucoup de ces jeunes diplômés ont initié leur carrière à l’étranger.

Votre formation est accessible également en formation continue ?
La formation est accessible en formation continue et en VAE, mais il n’existe pas de modalité spécifique pour l’instant.

Comment procédez vous pour faire évoluer votre programme ?
Le programme évolue grâce à une constante réflexion sur les métiers, notamment par le biais de réunions avec les intervenants professionnels et les partenaires. Les liens avec le CFPB, même si le master banque ne travaille pas directement avec cet organisme, ainsi que les travaux de la responsable sur le financement des PME et ses évolutions vont aussi dans ce sens.


CHANEL-REYNAUD Gisèle
– Docteur d’Etat (1989) : Mention très honorable, félicitations du jury. Prix de thèse 1990 l’UFR de sciences économiques de Nice
– Docteur de 3ème cycle (1980) : Mention très honorable et félicitations du jury

Fonctions :
Maître de conférences Habilité à diriger des recherches, Chercheur associé au GATE,
Responsable du Master 2 Banque et finance, parcours « banque et entreprise », et parcours « gestion de patrimoine ».
Parcours professionnel :
Responsable Master 2 Banque et finance de l’Université Lyon 2Membre du conseil et du CA de l’association Lyon Place financière et tertaire,

Ouvrages/publications récents et en rapport avec la formation :
Coordinateur universitaire du livre blanc sur « Bâle III, nouvelle donne pour les financiers, nouvelles pratique pour les entreprises » édité par Lyon Place financière et tertiaire (2013), en partenariat avec l’ensemble des places financières françaises » doc disponible auprès de LPFT@lyon-finance.org.
« Le marché monétaire, un marché de titres autant que de cash », La Revue d’économie financière, 2012
« La longue marche vers la mise en place de chambres de compensation sur le marchés des dérivés de crédit », La Revue d’économie financière, mars, pp 35-63, 2010
« L’évolution des dépositaires centraux en Europe : des fonctions stables dans un univers mouvant », La revue d’économie financière, n°82 janvier, 2006
« La longue marche vers la mise en place de chambres de compensation sur le marchés des dérivés de crédit », La Revue d’économie financière, mars, pp 35-63, 2010
« L’évolution des dépositaires centraux en Europe : des fonctions stables dans un univers mouvant », La revue d’économie financière, n°82 janvier, 2006
« La banque et le risque PME », PUL, juin. Résultats d’une recherche dont j’ai assuré la coordination avec E. Bloy) et certaines contributions, 188 p., 2001