« Le private equity offre tout d’abord un cadre de travail particulièrement stimulant »

Rencontre avec Cyril Demaria, auteur de l’ouvrage  » Introduction au private equity : Les bases du capital-investissement  » paru chez La Revue Banque.

Est-ce que vous pouvez nous présenter votre parcours ?

Après des études en sciences politiques, en géopolitique, en droit des affaires et en entrepreneuriat à HEC, j’ai débuté dans un fonds américain de capital-risque. J’ai participé à plusieurs investissements dans des sociétés technologiques.

Après l’effondrement des valeurs technologiques en 2001, le fonds qui m’employait a réduit ses effectifs. J’ai ainsi rejoint une PME technologique où je fus en charge des acquisitions de concurrents en situation difficile. Je suis ensuite devenu conseil indépendant auprès de fonds et de jeunes pousses technologiques.

En 2005, je me suis installé à Zürich où j’ai rejoint un fonds de fonds. En 2006, après la publication de mon premier ouvrage (« Développement durable et finance », Maxima), trois associés et moi avons lancé un fonds de fonds innovant dédié au secteur environnemental. Parallèlement, j’ai rédigé la première édition de « Introduction au private equity », chez RB Editeur et j’ai commencé à l’enseigner dans le supérieur et aux professionnels.

La crise de 2007 nous a convaincus de mettre un terme à notre levée de fonds. J’ai ensuite conseillé le Président d’une banque mutualiste française dans le cadre de ses développements stratégiques, tout en continuant d’enseigner et d’écrire (notamment la deuxième et la troisième édition de « Introduction au private equity »). J’ai ensuite été à nouveau conseil indépendant auprès de fonds ; et de fonds de fonds à Zürich.

En parallèle, j’ai co-écrit un ouvrage dédié aux business angels (« Profession : business angels », avec Marc Fournier, chez RB Editeur). J’ai ensuite créé une structure de gestion de fortune en Suisse, que j’ai structurée avec l’aide d’une structure importante de la place de Paris. J’ai recruté les associés en Suisse et nous avons développé l’activité.

J’ai en parallèle co-rédigé un ouvrage sur le private equity suisse (« Le private equity suisse : marché, acteurs et performances », avec Maurice Pedergnana, SECA), et « Introduction to private equity » (John Wiley & Sons).

En 2009, j’ai lancé un petit fonds de capital-risque pour le compte de 17 investisseurs (Pilot Fish). Ce fonds compte désormais trois participations.

J’ai en parallèle débuté un doctorat à l’Université de Saint-Gall, où j’étudie les relations entre investisseurs et gérants de fonds de private equity. Après avoir revendu mes parts dans la société de gestion de fortune que j’avais créée, je suis redevenu conseil indépendant.

Je viens de terminer la publication de la quatrième édition de « Introduction au private equity », la deuxième édition de mon ouvrage sur le private equity suisse et j’ai terminé la mise à jour de mon ouvrage en anglais (qui a doublé de taille et devrait être publié en juillet 2013).

Pourquoi un ouvrage sur le private equity ?

Tout d’abord, parce que c’est un secteur qui demeure assez mal connu. Tout d’abord, parce qu’il y a une certaine confusion sur l’expression (traduite en français par capital-investissement). En effet, aux Etats-Unis, l’expression désigne le rachat d’entreprise par effet de levier (leveraged buy-out, ou « LBO ») alors qu’en Europe, cela désigne le financement des entreprises non cotées en général (capital-risque, capital-développement, LBO, capital-retournement et autres).

Le financement non coté n’est pas nouveau – il existe depuis que les sociétés ont été créées au plan juridique et qu’elles ont eu besoin d’investisseurs. Ce qui est nouveau, c’est la professionnalisation du métier d’investisseur en non-coté. Aux Etats-Unis, cette professionnalisation s’est amorcée au début du XXème siècle, et s’est nettement accélérée après la seconde guerre mondiale grâce à des changements réglementaires et fiscaux majeurs. En Europe, et en France, c’est au début de la décennie 1980 que le métier a connu un essor spectaculaire avec l’apparition de véhicules dédiés (FCPR, FCPI, FIP…).

Cependant, cette croissance fut si rapide et si spontanée que, hormis les professionnels et quelques initiés, le secteur fut largement ignoré du grand public. Il est quelque peu sorti de l’ombre aux Etats-Unis à l’occasion du retrait de cote de RJR Nabisco par un LBO à la fin de la décennie 1980. L’Europe en a surtout entendu parler avec le boom des jeunes pousses dédiées à Internet à la fin de la décennie 1990. Il est vrai que le secteur cultive un certain sens du secret et que la confidentialité joue un rôle significatif dans le succès historique de ce secteur d’investissement.

Aujourd’hui, le financement non coté représente une masse sous gestion estimée à l’échelle internationale d’environ 3 000 milliards de dollars (à comparer aux 2 200 milliards gérés par les hedge funds).

Le temps du secret est terminé : cet ouvrage a donc rencontré son public, fait tout d’abord d’étudiants et de professionnels qui souhaitent rejoindre ou participer au monde du financement hors cote, mais aussi d’entrepreneurs, de conseils et d’intermédiaires qui travaillent au contact de ces investisseurs et de ces entrepreneurs, ainsi que d’une manière générale d’un public avide de comprendre le fonctionnement, l’utilité et les limites de cet instrument de financement, de transfert et de redressement d’entreprises.

Quel est l’état du private equity en France ?

Le private equity français est à la croisée des chemins, très clairement. La France, aujourd’hui deuxième marché du private equity en Europe derrière le Royaume-Uni, a démontré historiquement sa volonté et sa capacité à structurer un secteur de financement non coté dynamique, efficace et attractif pour les investisseurs.

Cela fut construit patiemment par des innovations juridiques et réglementaires, des adaptations fiscales et la création patiente d’une place qui compte plus de deux cent sociétés de gestion qui s’auto-réglementent relativement efficacement et qui ont évité très largement les scandales qui ont par exemple émergé aux Etats-Unis.

C’est d’ailleurs la France qui a paradoxalement servi de modèle pour l’élaboration de la réglementation pan-européenne du secteur (Directive AIFM).

Cependant, si le mouvement de balancier européen a clairement évolué vers un modèle plus continental et moins anglo-saxon, la France souffre de maux qui lui sont propres et largement liés à son addiction aux recettes fiscales.

Ainsi, le secteur du capital-risque français vit sous perfusion fiscale, ce qui est préjudiciable à l’avenir de la profession. En effet, en voulant drainer l’épargne des ménages vers le capital-risque, la puissance publique a fait des sacrifices substantiels sur ses recettes fiscales (l’investissement dans les FCPI bénéficie d’un avantage fiscal plafonné de 25 %) en incitant des investisseurs largement conservateurs et peu enclins au risque à placer leur épargne dans un des segments les plus risqués de la finance – et ce au pire moment de la bulle Internet puisque cela a débuté en 1997.

Sans surprise, 70 % des FCPI ont perdu de l’argent au cours des 20 dernières années.

Or, la structure des FCPI, les critères d’investissement et les historiques de performance ont conduit les équipes de gestion à créer des fonds de taille insuffisante pour amortir des frais de placement et de gestion souvent trop élevés. Ces historiques de performances particulièrement décevants ont en retour dissuadé les investisseurs institutionnels de prendre le relais et le capital-risque français se trouve dans une situation difficile, où son attractivité face aux marchés étrangers est assez faible.

L’autre danger vient bien évidemment du retrait des banques et des assurances du monde non coté. Les changements de ratios prudentiels en sont à l’origine, car ils négligent complètement la spécificité du financement du non coté : le fait qu’il s’agit d’un investissement illiquide et de long terme. Pour les régulateurs internationaux et nationaux, échaudés par la dernière crise et le quasi-blocage du système financier en 2008, tout ce qui s’apparente à de l’illiquidité doit être pénalisé. C’est bien entendu une erreur, mais elle est désormais inscrite dans les réglementations et le private equity en souffre.

Or, la France n’a pas de relais de financements évidents, à la différence d’autres pays : elle n’a pas de caisses de retraites privées (appelées improprement en français « fonds de pension ») susceptible d’investir à long terme et de gérer les problèmes d’illiquidité ; elle n’a pas de fondations privées qui investissent non plus ; elle n’a que peu d’individus fortunés basés en France qui sont aptes à investir des sommes considérables en private equity et elle n’a pas à proprement parler de fonds souverain.

Il reste donc trois sources de capitaux : les investisseurs internationaux, qui sont assez volatiles dans leurs choix et leurs arbitrages (en particulier dans un contexte d’incertitudes réglementaires et macro-économiques) ; les sources publiques de financement qui sont contraintes budgétairement et qui ne peuvent pas remplacer les acteurs privés, et éventuellement le grand public, toutefois échaudé par les FCPI et les expériences passées (et surtout attiré par les avantages fiscaux, qui ont tendance à disparaître).

C’est bien maigre pour assurer une collecte nécessaire de 6 à 8 milliards d’euros par an pour assurer une certaine viabilité au capital-investissement français à long terme.

Comment ont évolué les métiers du private equity ?

Très clairement, trois mouvements ont émergé : une spécialisation, une professionalisation et une diversification des fonctions.

La spécialisation est apparue progressivement par l’émergence d’un « écosystème » du private equity, où les équipes de gestion ont progressivement adopté des stratégies d’investissmeent de plus en plus précises (sectoriellement, géographiquement et par stade de maturité d’entreprise). Cela signifie donc que les professionnels ont petit à petit acquis une connaissance de plus en plus fine de leurs secteurs et ont développé des compétences à la fois d’investisseur mais aussi de conseil opérationnel.

En parallèle, le secteur s’est professionnalisé. Les équipes de gestion délèguent de plus en plus fréquemment des audits très pointus à des sous-traitants. Ce sont des chefs d’orchestres qui font intervenir telle ou telle compétence en fonction de la nécessité du moment (analyse d’opportunité d’investissement, conseil aux sociétés de participations, aide à la cession de ligne de portefeuilles, etc.).

En interne, les sociétés de gestion ont commencé à se structurer au tour de trois pôles qui sont autant de fonctions différenciées : le front office (l’investissement, suivi de participation et la cession de lignes), le middle office (gestion des fonds, levée et liquidation des fonds, relations investisseurs, communication) et le back office (direction financière, contrôle et reporting, déontologie et compliance et d’une manière générale l’administration).

Pourquoi ces carrières sont-elles autant plébiscitées par les étudiants ?

Le private equity offre tout d’abord un cadre de travail particulièrement stimulant : le travail est très varié, il implique beaucoup de relations humaines, les équipes sont de petite taille et les professionnels sont très autonomes. Ensuite, la rémunération est attractive, notamment si le fonds est performant puisque les équipes perçoivent environ 20 % de la performance du fonds au titre du carried interest.

Par ailleurs, la qualité de vie est bonne, puisque si le métier est exigeant, il est rare qu’il implique de rester des nuits entières au travail ou de systématiquement sacrifier ses week-ends. Les professionnels ont par ailleurs une vision très concrète et immédiate de leurs décisions. Les investissements sont menés dans un souci d’efficacité avant tout et la recherche de performance est liée à la croissance des entreprises qui devront in fine être introduites en Bourse ou cédées à des groupes industriels.

Quels sont vos conseils à un étudiant ou à un professionnel qui souhaiterait rejoindre un fonds de private equity ? Est-ce qu’il y a un parcours idéal ?

Un bagage en finance est nécessaire (un Master). Une expérience (stage) en financements structurés (pour travailler en LBO), dans un fonds, ou bien dans un acteur de l’écosystème (transaction services, consulting spécialisé) peut aider.

En capital-risque, il faut souvent une double compétence (pharma/finance pour la biotech, ingénieur/finance pour les technologies…) mais pas nécessairement systématiquement. Une expérience significative en start-up est aussi une bonne chose, ou une expérience opérationnelle dans une entreprise de taille moyenne.

Le private equity est avant tout un métier plaçant l’entrepreneur au cœur de ses préoccupations. Les fonds emploient donc des profils très variés. Le spectre comprend ainsi des anciens militaires qui ont une expérience de meneurs d’hommes et de prise de décisions dans un contexte difficile (notamment pour la restructuration d’entreprise). En capital-risque, les professionnels peuvent être d’anciens entrepreneurs, ou bien des individus qui ont des compétences spécifiques.

C’est cela qui crée de la valeur : l’interaction entre les entrepreneurs et les investisseurs qui ont un parcours riche, souvent atypique et capables d’apporter une expertise, des contacts et une expérience dans le cadre de leur investissement et de leur participation active au succès de ces investissements.

Quel pays cibler pour démarrer sa carrière en private equity ?

Il y a des postes à Paris, c’est un très gros marché. Le secteur respire mieux depuis quelque temps et recrute régulièrement des jeunes diplômés. Historiquement le secteur recrutait sur la partie investissements pour faire de l’analyse.

Aujourd’hui le secteur recrute pour des postes en back office et middle office. En back office, on va recruter des jeunes diplômés en comptabilité, en droit notamment pour respecter toutes les nouvelles règlementations financières. En middle office, il y a des besoins pour gérer les relations marketing et accompagner les gérants. Ce sont des postes bien rémunérés et le secteur est très porteur.

Il peut être difficile pour un jeune diplômé de travailler sur un autre marché européen. C’est une activité de la finance qui s’exporte mal. Les contextes juridiques et fiscaux sont très différents. On recrute des spécialistes locaux. Il y a a aussi des pratiques professionnels assez spécifiques par pays.

On constate qu’il y a des postes en investissements au Royaume-Uni, en Belgique et au Luxembourg. Mais globalement il y a plus d’opportunités sur les postes de CRM et back office.

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Trésorerie, risques de marchés et gouvernement d’entreprise

Dans un contexte de globalisation de l’économie et d’accroissement de la dimension financière de l’activité industrielle, la gestion de la trésorerie (liquidité et risques de marchés : crédit, taux, change, énergie, climat…) ne constitue plus une simple activité d’optimisation de la structure financière, mais devient la gestion d’une ressource stratégique de l’entreprise qui peut conditionner sa survie.

Cette position est renforcée tant par le cadre législatif : Loi de Sécurité Financière (LSF) et Sarbannes Oxley Act (SOX), que par l’adoption des nouvelles normes comptables : IFRS.

Cet ouvrage met l’accent sur la place et le rôle des actionnaires, des administrateurs, de la direction générale, de la direction financière et des opérateurs de gestion de trésorerie. 11 précise les responsabilités de chacun et ce que chacun peut et doit attendre de l’autre.

Il développe une approche pragmatique tant de la gestion de la trésorerie que de la gestion des risques financiers et de marchés. En particulier, d’une part il définit les structures décisionnelles et l’organisation opérationnelle correspondant aux meilleures pratiques et, d’autre part, il décrit les outils qui assureront l’efficacité de cette gestion en termes de création de valeur et de maîtrise des risques.

Ce livre s’adresse à tous ceux qui ont à traiter de la trésorerie d’une entreprise et de la gestion de ses risques financiers et de marchés : étudiants, direction générale, direction financière et trésoriers.

Il s’adresse aussi aux contreparties financières et bancaires de l’entreprise : senior bankers, vendeurs de produits de marchés ou responsables du suivi de la gestion des flux qui seront ainsi en mesure d’appréhender plus précisément les contraintes qui pèsent sur l’entreprise en ce domaine.

Il s’adresse enfin aux cabinets de conseils qui pourront y trouver, outre un point d’appui à leurs réflexions, une mise en relief de leurs conclusions.

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Gestion et contrôle des risques bancaires, L’apport des IFRS et de Bâle II

La crise des subprimes a montré la nécessité de mieux contrôler les risques pris par les banques pour assurer la solidité du système financier au service de l’économie. La réglementation est une course pour rattraper l’innovation. Juste valeur en comptabilité, normes de solvabilité n’ont pas suffi car d’autres galeries ont sapé un système financier de plus en plus complexe. Les normes de liquidité des banques et la difficile traçabilité du risque de crédit – avec l’explosion de la titrisation pour le disséminer et des hedge funds pour le rendre moins visible – font partie des brèches les plus visibles.

Cette refonte complète la première édition en développant trois aspects de la gestion et du contrôle des risques bancaires devenus fondamentaux :
– la gestion et la modélisation du risque opérationnel,
– la communication financière imposée par IFRS 7 et le pilier 3 de Bâle II,
– l’analyse des modèles sous-jacents à la mesure des risques et des fonds propres économiques.

L’ouvrage approfondit les notions de fonds propres réglementaires, fonds propres comptables et fonds propres économiques qui sont au coeur de la problématique de la gestion et du contrôle des risques bancaires. La partie dédiée à la communication des banques et institutions financières décrit les diverses divulgations relatives aux instruments financiers et risques imposées par les normes comptables et la réglementation Bâle II.

Cet ouvrage intéresse tous les professionnels de la banque ou de la finance, dirigeants, auditeurs, comptables, contrôleurs internes, gestionnaires de risque, qui souhaitent comprendre les fondements et les conséquences des réformes comptables et prudentielles. Rédigé par deux professeurs d’université – consultants auprès des banques – et un spécialiste de l’ALM, il privilégie les approches didactiques, ce qui le rend facilement accessible aux étudiants de 2e ou 3e cycle des universités et aux élèves des grandes écoles d’ingénieurs et de commerce.

Pascal Dumontier est Professeur de finance et comptabilité à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble.
Denis Dupré est Professeur de finance et d’éthique à l’Université Pierre Mendès France de Grenoble.
Cyril Martin est spécialiste ALM chez Morgan Stanley à Londres.

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Réinventer la banque de détail

Au-delà de l’analyse du tourbillon provoqué par la crise des subprimes, ce livre examine les tendances de fond que connaît le métier de banque de détail: internationalise de l’activité, arrivée en force de nouvelles concurrences, fragmentation de son modèle; sans oublier les évolutions radicales dans le comportement des clients, mieux informés, plus exigeants, friands de technologie et de moins en moins confiants dans l’institution bancaire qui découvre à son tour le zapping consumériste. Dans ce contexte, comment les banques de détail européennes peuvent-elles préserver leur légitimité? Sur quelles certitudes doivent-elles ancrer leurs stratégies de développement? Comment réagir au déclin de leur statut d’institution et affronter leurs nouveaux défis concurrentiels et industriels?
Le cabinet international de conseil en stratégie Bain et Company mobilise ici toute son expérience pour dresser un panorama sans concession du paysage bancaire européen. Il dessine le profil des champions de demain: ceux qui seront capables d’anticiper dès à présent les mutations concurrentielles et industrielles, sur les marchés nationaux et internationaux. Alliant analyses prospectives et exemples concrets, cet ouvrage enrichira la réflexion et apportera de précieuses réponses à ses lecteurs, qu’ils soient banquiers, investisseurs, journalistes, étudiants, clients ou, tout simplement, curieux de comprendre le monde bancaire d’aujourd’hui et de trouver des clés pour demain.

Philippe De Backer dirige le pôle Services financiers de Bain et Company pour la France, le Moyen-Orient et la Belgique. Son expérience couvre l’ensemble des problématiques stratégiques bancaires et notamment les stratégies de croissance, les fusions-acquisitions et les intégrations post-fusions. Paul de Leusse est associé au sein du pôle Services financiers de Bain et Company. Il a dirigé de nombreuses missions sur de nouvelles approches clients, des projets de transformation et la réorganisation de bock offices bancaires.

Nicolas Lioliakis est associé au sein du pôle Services financiers de Bain et Company. Il a participé à de grands chantiers de transformation d’institutions financières et des projets de diversification en France et à l’international.

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L’implosion : la finance contre l’économie

Dans les premières années du XXIe siècle, une bulle se développa au sein de l’immobilier résidentiel américain. L’appréciation rapide du prix des maisons permit à des emprunteurs peu fortunés, regroupés au sein du secteur subprime, d’accéder au statut envié de propriétaires. La bulle requérait un flux constant de nouvelles recrues et quand celles-ci firent défaut en 2006, la bulle éclata : les prix de l’immobilier stagnèrent avant de partir à la baisse. Les emprunteurs subprime qui ne pouvaient faire face à leurs engagements sans une appréciation constante du prix de leur logement se retrouvèrent rapidement en situation délicate. La mise sur le marché de leurs logements saisis ne fit qu’aggraver la crise. L’industrie financière s’était d’abord adaptée passivement à la bulle, elle la facilita ensuite en mettant au point de nouveaux types de prêts.

La «titrisation» permit de regrouper des collections de plusieurs milliers de ces prêts sous la forme d’une obligation classique vendue à des investisseurs éparpillés à la surface de la planète. Quand un nombre important d’emprunteurs subprime jetèrent l’éponge, ces obligations tombèrent sous la barre de la rentabilité, entraînant des pertes considérables pour les établissements financiers qui les détenaient dans leur portefeuille.

Affaiblis, ceux-ci accordèrent de moins en moins de prêts, provoquant un tarissement du crédit qui ne tarda pas à affecter l’économie réelle dont la vitalité repose sur l’accès à ces capitaux. Tel est l’enchaînement qui a abouti à la crise financière majeure partie des États-Unis et qui ébranle ou menace le système bancaire de plusieurs pays européens.

Paul Jorion est un anthropologue réputé, expert en intelligence artificielle et spécialiste de la formation des prix travaillant dans le monde bancaire. Paul Jorion jette depuis plusieurs années un autre regard sur l’économie ; il annonçait ainsi dès 2005 ce qui allait devenir la crise des subprimes.

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Management de la banque

Comment créer un avantage concurrentiel dans le secteur bancaire ? Force est de constater que le défi est à la fois de taille – l’offre est particulièrement difficile à différencier – et plus que jamais d’actualité : performance et résultats sont en baisse, minés de surcroît par la crise des subprimes. Fruit de réflexions croisées entre universitaires et professionnels, cet ouvrage unique en son genre propose et analyse en détail les trois sources essentielles de compétitivité pour les établissements : La gestion des risques (opérationnels, de marché, de crédit…), au coeur du métier de banquier depuis la réforme de Bâle II et au vu des spectaculaires pertes financières, notamment pour la Société Générale. La gestion de la relation client (nouvelles cibles, marketing relationnel, partenariats…), réel enjeu stratégique face à une clientèle volatile et à la multiplication des programmes de fidélisation . Le mode d’organisation et de management (partage des connaissance, transversalité, coordination…), qui peut faire toute la différence, notamment dans la mise en oeuvre des deux stratégies précédentes Cette nouvelle édition dresse le bilan actualisé des conditions d’exercice de l’activité bancaire en France et insiste tout particulièrement sur l’importance de l’évaluation et de la gestion des risques.

Un nouveau chapitre présente les axes clés d’un système de contrôle efficace et aborde les questions de gouvernance, jusqu’aux aspects plus techniques du contrôle interne.

Enfin, les auteurs redessinent les enjeux de demain en interrogeant la gestion des ressources humaines comme source d’excellence organisationnelle et d’efficacité managériale. Rédigé dans une véritable démarche pédagogique, Management de la banque est illustré de nombreux cas (gestion du portefeuille clients de Barclays, nouvelle stratégie du Crédit Agricole Pyrénées Gascogne, démarche qualité de BNP PariBas, dispositif de contrôle de la Société Générale…) et propose des approfondissements (calcul de la Value-at-Risk, rôle du chargé d’affaire, système bancaire allemand…) ainsi qu’une bibliographie thématique.

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Gouvernance et communication financière

La communication financière des sociétés cotées est devenue en une décennie, paradoxalement, l’objet de risques juridiques et médiatiques accrus alors que les progrès de la gouvernance et de la transparence n’ont jamais été aussi réels.

C’est l’originalité de ce livre et de l’approche pluridisciplinaire de ses trois auteurs (un conseil en communication financière, un avocat, un assureur) de décrypter des pratiques et des réglementations en constante mutation, et d’aider les lecteurs à en comprendre les enjeux et les risques. Ce livre aborde notamment: L’importance prise par l’information financière en réponse aux attentes des investisseurs. L’implication croissante des conseils d’administration sur ce sujet. Une augmentation des risques juridiques et médiatiques, pour des dirigeants qui « savaient, ou auraient dû savoir »! L’assurance des dirigeants et administrateurs par des polices adaptées. Comme le précise dans la préface le professeur Alain Viandier, « grâce à cet ouvrage, écrit par trois spécialistes qui connaissent de l’intérieur les problèmes posés par l’information financière, la connaissance des pièges et des risques est grandement améliorée.
Cela montre une fois de plus que dans certaines matières, il est préférable d’avoir pratiqué pour pouvoir écrire.

Docteur en droit, Yves Brissy est avocat senior of counsel au cabinet August and Dehouzy.
Précédemment, il a occupé pendant 30 ans des fonctions de directeur juridique au sein de groupes multinationaux (Saint-Gobain Vitrage, Rhône-Poulenc et Rhodia). Il a également été membre de la commission des sanctions de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Président et fondateur d’Euroficom, Didier Guigou a travaillé dans des banques d’affaires américaines avant de passer dix ans à la direction financière de Rhône-Poulenc.
Il a ensuite été directeur de la communication financière de LVMH. Il a créé un cours pour le MBA d’HEC et assure des conférences à HEC et à l’IFA sur ces sujets. Secrétaire général d’AIG Europe, filiale du groupe d’assurance AIG (American International Group), Alain Mourot participe, depuis plus de 20 ans, au développement de l’assurance de responsabilité des dirigeants et des administrateurs en France.
Il anime régulièrement des formations dans le cadre d’organismes professionnels sur ce sujet.

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Les Banques Populaires : 1878-2008 – 130 Ans de coopération

Ce livre est la mise à jour d’une étude éditée en 1997, Histoire des Banques Populaires de 1917 à 1973.
L’évolution récente, ces dix dernières années, du groupe Banque Populaire mérite de remettre en perspective les travaux effectués lesquels, revus et complétés, permettent d’affiner l’analyse de l’évolution du groupe. Étudier cette évolution, c’est mettre en valeur leur capacité à s’adapter très vite aux opportunités qui se présentent, mais aussi certaines de leurs faiblesses structurelles. La décentralisation du pouvoir et la diversité de leur réalité économique sont à la fois leur force, leur souplesse et les freins de leur développement. Leurs différences, leur pluralité leur permettent d’intégrer des entités différentes, d’origines mutualistes ou non, bancaires ou non, tout en préservant les identités et les marques. Elles ont créé, depuis cent trente ans, un modèle qui leur est propre. Mutualiste, décentralisé et fédéral, le groupe a construit son modèle au fil des épreuves et des opportunités, se perdant parfois dans les choix mais restant fidèle à ses origines et à ses principes fondamentaux. C’est à travers le témoignage de Philippe Dupont, président du groupe Banque Populaire, que l’auteur a choisi d’analyser les transformations importantes de ces dix dernières années. Un cahier central couleur retrace en images l’histoire du groupe.

Elisabeth Albert est directeur de la Communication à la Banque Populaire Rives de Paris depuis 2004. Docteur en Histoire économique, diplômée de l’Université Paris Diderot – Paris 7, elle est spécialisée en histoire bancaire. Ses premiers travaux ont concerné une banque régionale, la Société Nancéenne de Crédit Industriel, ancienne SNVB du groupe CIC. C’est dans le cadre de son doctorat qu’elle s’intéresse au groupe Banque Populaire et aux modèles mutualistes, complétant les différents travaux déjà réalisés sur le secteur bancaire français.

Les Banques Populaires : 1878-2008 – 130 Ans de coopération est publié par les éditions Eyrolles.

Confessions d’un DAF

Pour Hubert Henron, Directeur financier de 34 ans « Les directeurs financiers n’aiment pas écrire. Nous sommes, en effet plus à l’aise avec les chiffres qu’avec les lettres. Pourtant il fallait que je livre mes convictions profondes. A 34 ans, issu du monde du conseil, je suis DAF depuis un peu plus de deux ans dans une entreprise industrielle, Moudelab & Flouze Industries, spécialisée dans la fabrication de pièces détachées de machines industrielles. En changeant de métier, j’ai changé d’univers. Et j’ai souhaité, avec cet ouvrage, livrer ce que sont mon quotidien, mes satisfactions mais aussi mes déceptions, mes regrets et mes difficultés. Le métier de DAF est tout sauf une sinécure. Certes, nous avons un titre envié mais aussi la lourde charge de veiller aux finances de nos entreprises ».

DAF.con est publié aux éditions 2020.

La quatrième édition de « L’exploitant de banque et le droit »

Cette quatrième édition de L’exploitant de banque et le droit aux éditions Revue Banque synthétise les très nombreuses évolutions législatives et réglementaires qui ont, parfois de manière fondamentale, modifié la réglementation intéressant les banques.

Parmi les nouveautés, qui ont incité les auteurs à étoffer leur ouvrage de 105 questions supplémentaires, se trouvent notamment les thèmes suivants : la réforme du droit des sûretés dans ses applications aux activités bancaires ; les développements relatifs au démarchage et à la vente à distance de produits bancaires et financiers ; la loi de sauvegarde. Jamais autant de thèmes n’ont été réunis en un seul volume.

Sur le plan pédagogique, L’exploitant de banque et le droit reste fidèle à son ambition originelle : fournir les réponses les plus simples et opérationnelles aux questions que se posent les exploitants de banque dans le cadre de leurs fonctions. Des tableaux synthétiques complètent cette édition 2008 et rendent accessibles des matières complexes.

L’exploitant de banque et le droit est l’ouvrage de référence que tous les praticiens (commerciaux et responsables marketing des réseaux bancaires et des sièges) se doivent de garder à portée de mains.