L’audit devrait continuer à recruter en 2009

Les prévisions de recrutement pour 2009 se font attendre en finance. Pourtant, certains secteurs comme l’audit n’hésitent pas à avancer des chiffres de recrutement. Les « Big four », KPMG, Deloitte, Ernst & Young et PricewaterhouseCoopers, maintiennent le cap pour 2009. Le cabinet Deloitte a annoncé récemment rechercher 1200 nouvelles recrues en CDI. 500 personnes (dont 20% d’expérimentés) seront recrutées pour les métiers d’expertise comptable sur toute la France, 400 pour l’audit à Neuilly dont 20% d’expérimentés et enfin 300 cadres expérimentés, de plus de 5 ans, pour les métiers du conseil et de la fusion acquisition.

Les travaux du G20 qui débuteront en avril pour édicter de nouvelles règles comptables pourraient entrainer également un regain d’activité pour les cabinets d’audit. Pour en mesurer les effets potentiels, il suffit de rappeler les effets de l’entrée en vigueur des normes comptables IFRS et Sarbanes Oxley qui a fortement dynamisé les recrutements du marché de l’audit. Certains n’hésitaient pas en 2006 à avancer le chiffre de 50 000 postes d’auditeurs supplémentaires en Europe pour faire face à ces nouvelles normes.

Les salaires des dirigeants de la finance responsables de la crise ?

Alors que le G20 se réunira en avril pour essayer de définir de nouvelles règles du jeu plus strictes pour la finance internationale, la saga des débats sur les salaires des financiers continue. Pour Georges Ugeux, PDG de Galileo Global Advisors, une banque d’affaires internationale à New York, et ex- Executive Vice President International du New York Stock Exchange, la structure de rémunération des dirigeants des institutions financières est une cause profonde de la crise que nous venons de traverser. De nombreux professionnels de la finance en appelaient récemment aussi en France à une révision des systèmes de rémunération pratiqués dans les institutions financières.

G. Ugeux quant à lui distingue bien les salaires des dirigeants des institutions financières de ceux des opérateurs financiers, comme les banquiers d’affaires ou traders. Leur mode de rémunération repose en effet sur le principe d’alignement des intérêts des dirigeants sur ceux des actionnaires. G. Ugeux voit de nombreuses incohérences dans cette pratique. Les intérêts des actionnaires sont loin d’être convergents. Certains comme les Hedges Funds ont des objectifs de court terme alors que les fonds de pension sont à la recherche d’une croissance à long terme. Les options d’achat accordées aux dirigeants ne produisent pas systèmatiquement les effets attendus et reposent sur un postulat fragile, à savoir que les cours de bourse reflètent directement la performance des entreprises. Or comme le rappelle G. Ugeux ces dernières années nous avons assisté à des fluctuations de cours de bourse déconnectées des performances des entreprises. L’analyse de G. Ugeux relance le débat sans apporter forcément de réponses concrètes.

New York aurait perdu 16 000 emplois en finance en 2008

New York est particulièrement touchée par la crise financière. La capitale de la finance mondiale a perdu en novembre plus de 1400 emplois dans la seule industrie des securities, soit la plus forte baisse en 7 ans selon un rapport du Département au travail de l’Etat de New York. Ce rapport mensuel montre à quel point New York a été affectée cette année par le retournement de la conjoncture. Le secteur financier a perdu 16 000 emplois dans les 12 derniers mois.

Jamie Dimon de JPMorgan renonce à son bonus

Dans le contexte des débats sur le système des bonus pratiqué en banque d’investissement et de financement, il y a des signes qui ne trompent pas.  Jamie Dimon le CEO de la banque américaine JPMorgan Chase montre l’exemple et a annoncé qu’il rennonçait à son bonus annuel selon le New York Times du 19 décembre. Jamie Dimon a été longtemps le protégé de Sandy Weill avec qui il participa au développement de Citigroup. Il est le président directeur général de JPMorgan Chase Co depuis janvier 2005. Il rejoint les dirigeants de Goldman Sachs, Morgan Stanley, Wachovia et Merrill Lynch, qui avaient pris la même décision. Dans un contexte difficile,  Jamie Dimon a réussi tout de même à faire grossir son groupe, en mettant la main sur ses concurrents au bord de la faillite, Bear Stearns et Washington Mutual (WaMu)

BNP Paribas pourrait réduire de 5% ses effectifs en banque de financement et d’investissement dans le monde

BNP Paribas pourrait réduire de 5% ses effectifs en banque de financement et d’investissement dans le monde. Le groupe vient d’annoncer le 16 décembre que sa division banque de financement et d’investissement est en perte de 710 millions d’euros sur les onze premiers mois de 2008. Un chiffre qui prend en compte l’impact de 350 millions d’euros de l’affaire Madoff.

Conséquence directe, la banque prévoit plusieurs mesures de restructuration concernant ce pôle pour répondre à un contexte « durablement difficile ». Une réduction des risques de marché, une évolution de la gamme de produits et un ajustement des plates-formes et moyens alloués sont ainsi envisagés. La banque annonce surtout qu’elle pourrait réduire ses effectifs de banque de financement et d’investissement de 5% dans le monde, soit 800 postes supprimés. D’autres nouvelles de ce type devraient hélas suivre. Selon le groupe, la division CIB de BNP Paribas serait un des grands acteurs de la banque de financement et d’investissement ayant le mieux résisté à la crise financière.

Le recrutement dans le secteur bancaire reste dynamique

La Revue Banque a publié en novembre en supplément de son mensuel un spécial Recrutement. Selon Henry Cheynel de l’AFB, le recrutement dans le secteur bancaire demeure dynamique. Malgré le contexte, les établissements bancaires prévoient 20 000 embauches pour 2008, certes en léger recul par rapport aux années précédentes mais représentant tout de même 10% des effectifs en place. La pression démographique explique en partie cette tendance contracyclique. 35% de la profession partira à la retraite dans les dix prochaines années. L’autre facteur d’explication de ce maintien du volume de recrutement serait le fort besoin en commerciaux du réseau qui continue à ouvrir des agences et des comptes. Dans certains établissements les commerciaux resprésentent entre 55% et 60% des embauches. La demande est également forte pour les chargés de gestion de patrimoine et les agents de la banque privée. Les banques recherchent prioritairement des profils expérimentés.  Autre fait intéressant dans ce panaroma est la part des cadres dans le recrutement qui est passé en cinq ans de 26% à 42%.

Vous pouvez commander le supplément en visitant le site de la Revue Banque.

La fin des bonus ?

Le système des bonus pratiqué par les banques d’investissement et de financement a été largement critiqué ces derniers mois. Certains n’hésitent pas à le rendre responsable de la crise.  La prochaine tournée de bonus s’annonce particulièrement maigre. Selon une étude récente du cabinet Johnson Associates, spécialisé dans le conseil en rémunération, les dirigeants des banques de New York devraient voir les bonus chuter jusqu’à 70% par rapport à l’an dernier. A la City de Londres, selon le Centre de recherche économique et commerciale britannique, les bonus versés devraient diminuer de 60%. L’Agefi Hebdo a consacré dans son dernière numéro un excellent dossier à ce sujet « Bonus, les modèles vacillent ».  Le débat revient régulièrement dans la presse. Est-ce que la crise annonce la fin du modèle des bonus tel que nous l’avons connu ? Fin d’un âge d’or ou simple trêve ? Débat à suivre…

L’assurance un secteur qui séduit les femmes

Selon le dernière rapport 2008 de l’Observatoire de l’Evolution des Métiers de l’Assurance (Roma), 58,5% des salariés de l’assurance sont des femmes.  La féminisation du secteur de l’assurance se poursuit. Déjà en 1996 les femmes représentaient 56,4% des effecifs. Ce résultat  s’explique principalement par une hausse du taux d’embauche des femmes. Cette féminisation concerne l’ensemble des métiers de l’assurance hormis les métiers liés à l’informatique. Vous pouvez télécharger l’ensemble du rapport en cliquant ici.

Nouvelles suppressions d’emploi chez UBS

Il n’y a pas une semaine sans une banque qui annonce des suppressions d’emploi. La Suisse est particulièrement touchée par la crise. Après Credit Suisse c’est autour d’UBS qui devrait annoncer la suppression de 4500 postes dont 750 en Suisse selon le journal dominical alémanique le « SonntagZeitung ». UBS a déjà supprimé 9000 emploi depuis juin 2007, lors de l’éclatement de la crise du subprime, soit 11% de son personnel. UBS est l’une des banques les plus touchées par la crise du subprime.

Les Emirats destination préférée des expatriés en finance

Selon la dernière enquête internationale sur l’expatriation menée par le cabinet de recrutement Robert Half dans 17 pays, les Emirats Arabes Unis sont la destination préférée des expatriés en finance. L’Autralie et le Royaume-Uni arrivent respectivement en deuxième et troisième position. La recherche d’expatriés par les entreprises est toujours d’actualité surtout lorsqu’elles ne disposent pas des compétences recherchées sur le territoire national. Les entreprises basées dans certains pays font beaucoup plus appel aux candidats venants de pays étrangers : le Luxembourg (91%), Singapour (64%), Hong Kong (54%), l’Irlande (37%), l’Italie et l’Espagne (36%).