Est-ce que vous pouvez nous présenter Robert Half en France ?
Robert Half International est un cabinet qui a été créé en 1948. C’est un groupe aujourd’hui qui génère plus de 4 milliards de dollars de CA présent dans le monde entier avec plus de 350 bureaux.
Les activités de Robert Half sont le recrutement / la chasse de tête, l’intérim, le management de transition et le conseil en risk management sous la marque Protiviti. Robert Half est présent en France depuis 20 ans et possède un effectif de plus de 150 personnes en France.
Quelles sont les spécialités du cabinet de recrutement ?
Le cabinet de recrutement est spécialisé en finance d’entreprise, banque, assurance, juridique fiscal et plus récemment en IT.
Nous intervenons en recrutement et chasse de tête sur des missions de recherche essentiellement en middle management. Les profils des candidats peuvent varier de 5 à 15 d’expérience. Nous sommes particulièrement forts sur 3 domaines de compétences : la finance d’entreprise, la banque et l’assurance sur lesquels nous disposons de 20 années d’expérience sur le sol français.
Qui sont vos clients en France ?
Nous avons une forte diversité de clients et un portefeuille très équilibré. En finance d’entreprise, nous travaillons aussi bien avec les entreprises du CAC 40 qu’avec les PME. Sur le secteur de la banque et de l’assurance, nos clients sont des grands groupes bancaires, des filiales de banques, des compagnies d’assurance, des mutuelles ou encore des instituts de prévoyance.
Quelle est votre analyse aujourd’hui du marché du recrutement ?
Nous avons un marché globalement asséché. Il y a des recrutements, il y a des besoins mais le recrutement n’est plus la priorité des entreprises, ce qui rallonge les délais de recrutement (souvent 3 ou 4 mois). La réduction des coûts est devenue prioritaire, les solutions internes sont privilégiées, et lorsque les recherches externes sont engagées, les profils sont souvent assez complexes et les exigences des clients élevées.
Est-ce que vous voyez des différences selon les secteurs ?
Les banques repensent leurs modèles économiques. Certaines lignes de métiers sont abandonnées. En banque commerciale, les recrutements de jeunes diplômés et de profils plus expérimentés se maintiennent mais dans des proportions bien sûr différentes des années 2000.
Dans le secteur de l’assurance les choses sont un peu différentes. Il y a encore des recrutements. Le secteur est moins concentré que le secteur bancaire. Il y a une multitude d’acteurs. Il y a des besoins en recrutement sur les fonctions supports en risk et en actuariat.
Quelles sont les nouvelles tendances métiers ?
Les nouvelles réglementations Bâle 3 et Solvency 2 obligent les entreprises à mieux affiner leurs gestions des risques. Certains métiers sont devenus très populaires dans ce nouveau contexte comme la gestion actif / passif ou l’on observe des créations de poste. Sans parler de nouvelle tendance, il est clair que les exigences quant à la maîtrise de l’anglais s’est considérablement renforcée.
Est-ce que les motivations des candidats ont changé ?
Les candidats se sont habitués à la crise. De 2008 à 2010 il fallait les réconforter. Il y avait une insécurité. On avait un rôle pédagogique. Les candidats exigeaient souvent un delta de rémunération pour compenser ce risque. Les recruteurs n’ont souvent pas réagi à ces exigences de salaires pour ne pas bouleverser leurs structures de rémunération. La hausse de salaire était souvent la première motivation des candidats pour trouver un nouveau poste.
Aujourd’hui les choses ont changé. Les candidats sont attentifs en priorité au projet professionnel, à l’environnement managérial et à la solidité de l’entreprise. Le salaire est moins prioritaire. Le candidat est plus intéressé par son évolution professionnelle et son épanouissement dans une structure.