Les débats s’intensifient en Europe pour définir des règles de bonne conduite qui permettraient d’encadrer le montant des bonus attribués aux traders. En Angleterre, le ministre des finances, Alistair Darling, va demander un rapport qui devra émettre des recommandations pour contrôler les bonus des traders, suite à l’annonce de la Royal Bank of Scotland de verser près d’un milliard de livres de bonus à ses cadres après avoir été secourue par des fonds publics. En France, les grands établissements bancaires, la direction du Trésor, l’Autorité des marchés financiers (AMF) et la Commission Bancaire auraient défini un code éthique qui sera présenté à Christine Lagarde dans les prochains jours, pour encadrer la part variable versée aux traders début 2010 (Le Monde).
Les traders et les salariés de la banque d’investissement seraient concernés par ces nouvelles règles visant à diminuer la part variable de leur rémunération. Le texte prévoit notamment la suppression d’une pratique très répandue dans le métier : les bonus garantis. Mais des exceptions seraient prévues notamment en cas d’embauche ou de rétention de personnels jugés indispensables. Une autre mesure devrait prévoir de différer dans le temps le versement des primes pour être en mesure d’évaluer les résultats complets des opérations initiées durant un exercice donné. Il est encore trop tôt pour évaluer l’impact possible de ces propositions, concernant un élément déterminant de la compétition entre les banques pour attirer les meilleurs talents.