Du bureau du DAF à la robe d’avocat:Itinéraire d’une conversion réussie

Après un début de carrière chez Rallye, puis chez Casino France où elle a progressivement gravi les échelons pour arriver à la tête de la direction financière, Camille de Verdelhan a décidé de tout remettre en cause pour rejoindre un cabinet d’avocats. Portrait.

Il est de ces parcours plus atypiques que les autres. Qu’un avocat rejoigne le monde de l’entreprise après quelques années d’exercice en cabinet est plutôt courant. Si l’inverse est moins vrai, il l’est encore davantage lorsque qu’un financier d’entreprise décide de plaquer les chiffres et le reporting pour enfiler la robe d’avocat. C’est le choix audacieux qu’a fait Camille de Verdelhan. Pourtant, rien ne prédestinait la jeune femme à prendre un tel virage dans sa carrière. Entrée chez Rallye en 2000 avec son diplôme d’HEC (majeure finance) en poche, elle gravit progressivement les échelons en interne et participe à la création de la direction financière de Casino France avant d’en prendre la tête en 2010, alors qu’elle n’a que 32 ans. « Même si la grande distribution est un milieu plutôt masculin, je n’ai jamais été confrontée à un quelconque plafond de verre », explique-t-elle.

D’aucun aurait continué sur cette voie du succès pour accéder à d’autres postes en interne ou aurait changé d’entreprise. Mais Camille de Verdelhan a décidé de tout chambouler. « Ce n’est pas une décision que j’ai prise du jour au lendemain, assure-t-elle. J’ai beaucoup réfléchi, pesé le pour et le contre et en suis venue à la conclusion que je n’étais pas certaine que le travail que je faisais à ce moment là me comblerait pour les 30 années suivantes ». Déjà, au tout début de ses études, la jeune femme avait hésité à faire du droit en école mais s’était rapidement faite happer par la finance. Un choix qui tranchait avec sa tradition familiale où les professions libérales sont reines. « Mon entourage a évidemment beaucoup pesé dans ce tournant, raconte-t-elle. Le risque d’échec était relativement important alors je devais me sentir soutenue ».

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