«Nous accordons une grande importance aux techniques de communication, de vente et de négociation, appliquées à la gestion de patrimoine», Muriel Michel Clupot, Directrice du Master 2 Négociation et Ingénierie Patrimoniale, IUP Finance de Nancy

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master 2 Négociation et Ingénierie Patrimoniale ?

Le M2 NIP a été créé à l’IUP Finance de Nancy en 1999, par le Professeur Daniel ARNOULD, au sein de la Faculté de Droit, Sciences Economiques et Gestion de Nancy, pour répondre aux besoins de la profession bancaire, réunie autour de Gérard AUBERT, qui dirigeait alors le CFPB et le CFA de Nancy.

Il donne à ses étudiants les compétences pour construire et gérer une clientèle patrimoniale.

Il s’inscrit dans le Master mention Finance de l’Université de Lorraine, notamment aux côtés de deux autres spécialités bancaires de l’IUP, aujourd’hui dirigé par Jean-Luc PREVOT : le BPMA (Banque des Professionnels et Management d’Agence) et le CAE (Chargé d’Affaires Entreprises).

Nous sommes membre du réseau national des IUP et Masters de Finance.

Combien avez-vous de promotions ?

Le M2 NIP compte une filière classique (avec 6 mois de stage) depuis 1999. S’y ajoute depuis 2006, une filière en alternance (sous statut d’apprenti), avec une responsable pédagogique au CFA, Agnès HAIRAY.

Je dirige donc deux groupes d’une vingtaine d’étudiants en parallèle.

Quel est l’objectif de la formation ?

Notre objectif est de faire de nos étudiants de jeunes diplômés opérationnels. Le maître mot est celui de la professionnalisation.

Ces futurs conseillers en gestion de patrimoine détiendront deux types de compétences : des compétences en ingénierie patrimoniale (montages juridiques, fiscaux, financiers pour optimiser les situations patrimoniales) et des compétences en négociation devant une clientèle patrimoniale.

Nous formons donc aux marchés et produits financiers, à la gestion de portefeuille et l’allocation d’actifs, à l’optimisation fiscale et l’ingénierie sociale, à la transmission du patrimoine privé et professionnel (avec les interfaces informatiques reconnues comme Big Expert ou E-Dixit), ainsi qu’aux techniques de négociation.

Quels sont les points forts du programme ?

C’est déjà le « N » de NIP : la Négociation.

Nous accordons une grande importance aux techniques de communication, de vente et de négociation, appliquées à la gestion de patrimoine. Nos diplômés intègrent ainsi la dimension commerciale du métier. C’est le rôle des cas pratiques, des simulations, qui leur permettent de confronter la technicité acquise à des enjeux concrets.

Ils doivent se sentir à l’aise face à une clientèle exigeante, aux problématiques complexes.

Nous avons sur ce créneau une équipe de professionnels aguerris (consultants et professionnels de la banque).

L’autre point fort est ensuite l’opportunité de réaliser cette année de M2 en alternance, c’est-à-dire d’être en formation durant un mois et en situation professionnelle durant un mois, sous le statut d’apprenti (dans un établissement bancaire ou dans un cabinet de gestion de patrimoine). Nous travaillons ici en partenariat étroit avec le CFA Banques Lorraine et le Centre de Formation de la Profession Bancaire, dirigés par Nicolas LAMBERT. Nos étudiants apprentis sont collaborateurs dans une entreprise, accompagnés par un tuteur, perçoivent un salaire et sont intégrés en CDI à l’issue de ce contrat dans presque 100 % des cas. La formule a fait ses preuves, nous en sommes très fiers !

C’est enfin, la participation d’une équipe du NIP de Nancy au concours de la revue professionnelle Agefi Actifs. Au-delà d’un fort ancrage régional, nous sommes nationalement reconnus et nous sommes présents chaque année, parmi les formations qui comptent en gestion de patrimoine.

Quels sont les profils des étudiants ?

Nos étudiants sont essentiellement issus d’un cursus en finance ou en droit.

Mais nous avons à cœur de recruter plus largement des étudiants à fort potentiel, venus d’autres horizons et motivés par ce projet professionnel, notamment grâce à l’existence du DU « Passerelle » de formation aux métiers de la banque. Il donne une possibilité de réorientation dans ce métier à des étudiants de L3 ou M1 dans une discipline totalement extérieure ; il s’agit d’une formation complémentaire avec stage pour intégrer nos M2 et offrir aux établissements bancaires, une diversité recherchée.

Comment est composé le corps enseignant ?

J’ai la chance d’être à la tête d’une petite équipe très soudée et très impliquée dans le projet pédagogique. Certains membres interviennent dans le diplôme depuis sa création. On peut parler d’attachement à la formation.

Il s’agit d’universitaires enseignant dans leur domaine de spécialité et de professionnels de la gestion de patrimoine (de la banque privée ou de cabinets indépendants).

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Il existe à Nancy un climat ancré de coopération au sein des réseaux bancaires, qui a donné naissance à une structure fédérative : la Maison de la Finance, où se rencontrent aujourd’hui les professionnels de la finance.

Nous travaillons avec les grandes enseignes de la banque (BNP-Paribas, Société Générale, LCL, Caisse d’Epargne Lorraine Champagne-Ardenne, BPLC, Kolb, CIC Est) et les cabinets de gestion de patrimoine du grand quart nord-est de la France.

Que deviennent vos anciens ?

L’IUP fête ses 20 ans ! Nous avons donc de belles réussites à présenter et un annuaire des anciens dits les « Financiens » en ligne : http://www.financiens.com et ou plus largement sur le site de l’IUP : http://iupfin.univ-nancy2.fr. L’association des anciens étudiants, présidée par Benjamin BRAVO, nous prête main forte pour tous les grands événements. Le réseau des IUPistes est désormais impressionnant.

Le métier visé en sortie de diplôme est « conseiller en gestion de patrimoine » ou « conseiller en développement patrimonial » pour répondre à des particuliers détenteurs d’un patrimoine conséquent et des professionnels réalisant la transmission de leur entreprise.

Les carrières se poursuivent par des postes de gestionnaires de patrimoine, d’experts, d’ingénieurs patrimoniaux dans des services spécialisés de banque privée, de cabinets indépendants ou de compagnies d’assurance.

Plus largement, la banque de détail, celle qui finance l’activité économique, est un secteur qui permet de belles opportunités de carrière et une mobilité fonctionnelle. Nos anciens étudiants évoluent régulièrement vers d’autres segments de clientèles, des responsabilités de management dans le réseau ou encore des fonctions centralisées comme la RH ou le marketing.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Notre formation est ouverte à la formation continue.
Nous accueillons régulièrement des collaborateurs envoyés par leur employeur pour un complément de formation ou des candidats en reconversion professionnelle.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Nos maquettes doivent répondre au marché, à la réalité d’aujourd’hui et de demain.
A cette fin, nous possédons un Conseil de Perfectionnement à l’IUP Finance de Nancy, présidé par André BRETIN, Directeur-Adjoint Réseau Est chez BNP-Paribas, et composé d’universitaires et de professionnels. Son rôle est de réfléchir en continu aux questions de pédagogie, de sourcing, de référentiel de compétences, de débouchés…

Très récemment, des groupes de travail se sont constitués autour de l’équipe pédagogique du NIP, des étudiants NIP, des diplômés NIP et de professionnels de la gestion de patrimoine en exercice pour élaborer le dossier d’habilitation du diplôme pour le quinquennal 2013-2017. Il a obtenu la note A par l’AERES et a reçu un avis favorable du Ministère. Faire vivre un diplôme est avant tout un travail d’équipe !

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