« La formation a pour objectif de former mes étudiants aux métiers de la gestion de patrimoine », Corynne Jaffeux, Responsable Master Gestion du Patrimoine Privé, IAE de Bordeaux

Est-ce que vous pouvez nous présenter le Master Pro. Gestion du Patrimoine Privé ?

Le Master 2 a été créé en 2002 pour répondre à un besoin de diplômés en gestion de patrimoine privé.

Plusieurs métiers sont concernés par cette spécificité : les financiers dans un sens large (établissements financiers, caisses de retraite, cabinets d’indépendants…), certains métiers de juristes (notaires, avocats spécialisés), et des professions en marge de ces deux précédentes telles les agents immobiliers, les assureurs.

Combien avez-vous de promotions ?

Une cohorte d’environ 20 à 25 étudiants sort chaque année de ce diplôme après six mois de stage.
En parallèle, existe le Master 2 en formation continue avec un programme spécifique et là encore, chaque année ce sont une vingtaine de professionnels viennent se perfectionner en gestion de patrimoine.

Quel est l’objectif de la formation ?

La formation a pour objectif de former mes étudiants aux métiers de la gestion de patrimoine. La caractéristique de ce métier est d’être exercée par plusieurs acteurs de la vie professionnelle : les établissements financiers, les Conseillers en Gestion de Patrimoine Indépendant (CGPI), les Conseillers en Investissement Financier (CIF), et à la marge les notaires, les assureurs, les agents immobiliers et les avocats.

Selon le métier d’origine, le conseil sera plus ou moins éclairé et précis en matière de gestion de patrimoine ; par exemple, un assureur intégrera la gestion de patrimoine dans un cadre de contrat d’assurance vie, le conseiller d’une clientèle bancaire sera porté à proposer des produits financiers et à la marge des investissements immobiliers, ce qui ne serait pas forcément le cas d’un agent immobilier etc.

Il convient ainsi de construire une formation sous les contraintes suivantes :
– Considérer que plusieurs métiers s’inscrivent dans la gestion de patrimoine et par conséquent ouvrir le cursus non seulement à des financiers mais également à des juristes de droit privé ;
– Organiser la formation résolument tournée vers les besoins de la clientèle en matière de gestionnaires de patrimoine.
– Former les stagiaires sur des thèmes variés tels les marchés financiers, la fiscalité, les régimes successoraux… ;
– Tenter d’atteindre une notoriété pour placer les diplômés dans ces secteurs porteurs ;

Quels sont les points forts du programme ?

Les points forts sont :

– La forte relation avec les milieux professionnels : plus de 50% du corps professoral,

– Le stage de six mois qui représente un stage d’intégration dans le monde professionnel,

– L’implication des acteurs professionnels, notamment au travers de l’accompagnement des stagiaires,
– Des étudiants formés à une double compétence : droit privé et finance.

Quels sont les profils des étudiants ?

Les recrutements se font auprès de deux populations :
Des étudiants issus d’études de gestion voire d’économie qui vont appréhender des matières juridiques (droit des successions, droit de la famille…), ou en fiscalité ;
Des étudiants au parcours juridique qui alors recherchent une connaissance de la finance.

Parmi les autres critères indispensables à l’intégration réussie à cette formation, les candidats doivent prouver une appétence certaine aux relations humaines puisque le conseil sera la base de leur futur métier.

Comment est composé le corps enseignant ?

Le corps enseignant est composé pour partie par des universitaires qui délivrent un contenu académique et des professionnels dont l’expérience est indispensable pour que les étudiants acquièrent rapidement des mécanismes, des démarches commerciales…

Quelles sont vos relations avec les entreprises ?

Les partenariats professionnels sont d’autant plus forts que nous leur proposons une formation continue qui est un gage de la qualité des relations entretenues. Des conférences, des visites d’établissements financiers permettent aux deux mondes (étudiants et salariés) de se côtoyer.

Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?

Jusqu’à présent, les anciens se sont placés sans difficulté sur le marché du travail. Le stage de six mois (avril à septembre) est une opportunité. Ils deviennent gestionnaires de patrimoine junior, parfois démarrent comme conseiller clientèle puis ont des évolutions vers des postes seniors.

D’autres ont pris des participations dans des cabinets d’indépendants. Enfin, certains juristes sont demeurés dans leur secteur professionnel en intégrant des cabinets d’avocat, ou en poursuivant leurs études pour devenir notaires.

Est-ce que votre formation est accessible en formation continue ?

Oui, depuis la création du Master avec un cycle de formation de 12 mois (janvier à décembre) à raison de 3 jours de séminaires mensuels.

Comment procédez-vous pour faire évoluer votre programme ?

Comme tout diplôme universitaire, l’AERES est chargée au plan national de noter les formations.
Lors de la dernière évaluation, le Master 2 a été noté A+.

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