Parcours Pro : contrôleur de gestion chez Darty.com

Dans cette nouvelle rubrique, découvrez le parcours d’un professionnel. Cette semaine, Laurent Niederst, contrôleur de gestion chez Darty.com, a accepté de répondre à nos questions.

1. Est-ce que vous pouvez nous présenter votre carrière en quelques lignes ?

J’ai découvert le contrôle de gestion en 2003 lors de mon stage de fin d’études à l’EDHEC, effectué chez AstraZeneca, un laboratoire pharmaceutique de dimension mondiale. J’ai été recruté sur une création de poste à l’issue de ce stage, poste que j’ai occupé 2 ans. J’ai changé de secteur en 2005 pour rejoindre Xerox en tant qu’analyste financier en charge du reporting de la filiale France. J’ai donné en 2007 un virage plus opérationnel à ma carrière en rejoignant le secteur du e-commerce et Darty.com.

2. Quel est votre poste actuel et votre travail au quotidien ?

Darty.com est une business unit du groupe Darty. Au sein de cette BU, nous sommes à la fois peu nombreux (une vingtaine de personnes au siège) et très nombreux puisque, outre un centre de commandes à distance situé à Montreuil (93) regroupant une cinquantaine de collaborateurs, nous nous appuyons sur toute la logistique Darty.

Dans ce contexte, mon rôle en tant que contrôleur de gestion de la BU est très opérationnel. Ma mission n’est pas de contrôler, mais de conseiller l’ensemble des collaborateurs, à tous les niveaux hiérarchiques et pour toutes les fonctions: challenger les conseillers du centre de vente à distance, étudier les performances d’ergonomie de notre site internet, analyser l’impact d’une campagne marketing, mettre en place des outils de lutte contre la fraude sur internet, et bien entendu piloter activement le chiffre d’affaires et gérer l’ensemble des coûts… Bien sûr, l’aspect reporting / clôture mensuelle et construction budgétaire reste très présent.

3. Quels sont les plus et les moins du métier de contrôleur de gestion ?

Le métier de contrôleur de gestion, outre le fait qu’il est interconnecté avec beaucoup d’autres fonctions de l’entreprise, recouvre des réalités très diverses. Il y a un certes un côté un peu « austère » lié à l’utilisation très fréquente d’outils comme Excel ou Access et divers logiciels spécialisés. La rigueur et une totale fiabilité sont des impératifs évidents mais très insuffisants. Des qualités beaucoup plus relationnelles sont également requises : un contrôleur de gestion qui passerait trop de temps à produire des analyses – mêmes passionnantes – ne serait pas un support véritablement efficace pour l’entreprise s’il ne savait pas surtout communiquer efficacement et susciter l’adhésion de tous les échelons de sa hiérarchie. Ce côté très politique du métier est passionnant, mais pas toujours de tout repos.

4. Comment évolue le métier ?

J’ai le sentiment que depuis quelques années, et notamment dans le contexte actuel de crise économique, la visibilité du contrôle de gestion s’est renforcée. Il est de plus en plus courant d’intervenir directement au comité de direction de l’entreprise, et non plus seulement lors de réunions financières. Je dois en permanence concilier un impératif de rentabilité financière, avec d’autres impératifs tels que le respect permanent du principe « 100% de clients satisfaits ». C’est dans cette nécessaire relation entre court et long terme que le contrôleur de gestion peut le mieux exprimer sa capacité à « voir loin ». Cette nécessaire vision se traduit bien sûr au quotidien par un travail d’analyse qui doit permettre aux acteurs de prendre les bonnes décisions au bon moment.

5. Quelles sont les perspectives de carrière pour un contrôleur de gestion ?

Le contrôle de gestion est une voie privilégiée pour accéder à l’ensemble des fonctions financières, et en premier lieu celles de responsable financier / du contrôle de gestion puis DAF… voire PDG, comme de nombreux exemples en témoignent.

Il s’agit d’une bonne porte d’entrée pour évoluer dans un environnement international. Il est également possible de s’orienter vers du conseil externe sur un poste senior, en tant qu’expert dans la fonction financière. Les perspectives sont riches et variées.

6. Est-ce que vous avez des conseils à donner à des candidats qui voudraient évoluer vers ce type de poste ?

La principale valeur ajoutée, et l’intérêt majeur de ce métier à mon sens, est l’aspect de conseil aux opérationnels et d’aide à la décision pour les dirigeants. Dans cette optique, il importe de maîtriser les outils traditionnels tels qu’Excel et Access, ainsi que les logiciels plus spécifiques tels que SAP, Business Objects ou Hypérion. Il est également nécessaire de connaître les bases de la comptabilité et de l’analyse financière. Il est important de savoir se positionner comme un support aux opérationnels. Pour cela, il faut savoir susciter la confiance et l’intérêt de tous, et par conséquent posséder de réelles qualités pédagogiques et relationnelles… qui permettront d’ailleurs de mieux gérer une pression permanente !

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