Est-ce que vous pouvez nous présenter le « Master professionnel Audit, Gestion, Finances » (date et contexte de création) ?
Depuis 2012, ce programme de formation est intitulé « Audit, Conseil, Finance »(ACF).
Proposée à partir de 2003 à l’ESAM Paris, en 2010 à l’ESAM Toulouse et en 2014 pour l’ESAM Lyon, cette formation spécialisée est le résultat d’une demande d’entreprises au regard de contextes économiques évolutifs de plus en plus complexes en France et à l’étranger.
Durant ces 10 dernières années, le contenu pédagogique de ce programme a connu des évolutions prenant en compte ces environnements afin de conduire nos étudiants à l’acquisition de nouvelles compétences « métiers » exprimées par les entreprises et cabinets.
Le métier de « financier » a subi de fortes mutations depuis ces dernières années, pour des raisons hétérogènes (mondialisation de plus en plus prégnante, législations en constante évolution, et nouvelles formes de financements, etc.). « Le contexte économique nécessite une agilité des structures, une capacité à anticiper de plus en plus forte et des adaptations en continu du modèle de pilotage. »
Etude Cap Gemini consulting, et DFCG – Association française des dirigeants finances gestion – mai 2011).
Cette tendance a déclenché un déplacement du centre de gravité de la fonction du « financier » d’un rôle statutaire vers un rôle d’acteur de la stratégie de l’entreprise et de créateur de valeur».
Le métier s’est également transformé en raison d’une sophistication des systèmes de gestion et d’informations qui implique aujourd’hui l’acquisition de compétences techniques plus pointues associées à une solide aptitude à la communication, à l’argumentation, voire même à la « pédagogie ».
Il doit être en mesure de présenter les états financiers de façon cohérente et pertinente, autrement dit de convaincre tant les décideurs de son organisation que les partenaires de celle-ci. L’étude de l’APEC sur « Les métiers de la Finance et de la Comptabilité », réalisée en 2008, met en exergue cette transformation des métiers de la finance et décrit les nouvelles exigences des marchés financiers en termes de qualification : «Le recours aux marchés financiers se traduit par des exigences des investisseurs vis-à-vis des entreprises. Ce sont des exigences en termes de transparence dans la communication financière, de création de valeur et de management des risques pour rentabiliser et sécuriser l’investissement. »
D’ailleurs, entre 1984 et 2009, ces nouvelles exigences des marchés financiers et cette transformation corrélative du métier de financier, ont été prises en compte dans l’accroissement régulier de la qualification de l’ensemble des collaborateurs. Cette qualification accrue est visible dans la forte hausse de la proportion de cadres dans l’effectif total, qui progresse, de 26,5% à 45,3% sur cette période (Sources ASF). Si l’année 2009, marquée par une crise sans précédent depuis la première guerre mondiale, a connu une rétractation de l’emploi, il n’en reste pas moins que celle-ci a essentiellement concerné les sociétés financières.
En revanche, les entreprises des autres secteurs d’activités poursuivent le recrutement de professionnels fortement qualifiés pour les accompagner à relever les défis auxquels elles doivent répondre, autrement dit garantir la gestion et la communication financière de l’entreprise.
Combien avez vous de promotions ?
La première promotion parisienne a été diplômée en 2004. Donc à ce jour, nous comptabilisons 10 promotions sortantes.
Quel est l’objectif de la formation ?
L’environnement économique d’aujourd’hui est fait de risques et d’incertitudes : les contextes sont devenus plus complexes, plus internationaux et sont sujets à des changements constants.
Les métiers de l’Audit et du Conseil ont adapté leurs services et leurs compétences ; cette spécialité « Audit, Conseil, Finance » reflète ces exigences professionnelles.
L’objectif de la formation est de former des professionnels de haut niveau de l’Audit, du Conseil et de la Finance capables d’assurer la performance économique de leur entreprise et/ou de leurs « clients » dans le respect des obligations légales et des procédures internes ainsi qu’en participant au pilotage des organisations et à la prise de décision.
Quels sont les points forts du programme ?
La qualité de ce programme de formation réside dans:
– Sa reconnaissance professionnelle : le Titre « Expert financier » est certifié par l’Etat niveau I (enregistré au RNCP par arrêté du 10 août 2012, JO du 22 août 2012, Code NSF 313p/314p)
– Sa maquette pédagogique bâtie par des praticiens experts d’entreprise et de cabinets
– Le corps professoral composé en totalité de professionnels
une approche d’acquisition de compétences « métiers »
– Le dispositif de formation mis en place par la voix de l’alternance (contrat de professionnalisation)
– L’accompagnement au placement en entreprise dans le cadre de l’alternance
– L’insertion professionnelle des diplômés : 94% sous 6 mois
Quels sont les profils des étudiants ?
Les étudiants sont de formation économique et/ou financière ; Ecoles de commerce ou de management
Comment est composé le corps enseignants ?
Le corps professoral est composé en totalité de professionnels. C’est un choix que nous revendiquons avec fierté.
Quelles sont vos relations avec les entreprises ?
Dès le lancement en 2003 de ce programme de formation, nous avons voulu mettre en œuvre une formation de haut niveau reconnue par et pour les entreprises et cabinets. Ces derniers ont grandement contribué à la construction du programme. A l’époque, des ateliers d’experts du métier avaient été organisés afin que les modules de formation répondent aux exigences des milieux professionnels en matière de compétences.
Depuis, cette démarche est toujours d’actualité. Notre forte proximité avec les entreprises est un gage de sérieux et de qualité.
– Les entreprises sont membres de notre Comité de perfectionnement et de développement,
– Des opérations de sourcing et d’accompagnement au placement de nos étudiants sont orchestrées par notre service des relations entreprises en lien avec notre réseau d’entreprises partenaires (contrat de professionnalisation),
– Des conférences sont planifiées, généralement animées par des anciens, sur les problématiques « financières » du moment,
– Les entreprises sont présentes au sein de notre corps professoral,
– Les visites d’entreprise permettent de maintenir le lien,
– Les tuteurs d’entreprise sont conviés à l’école lors d’une rencontre annuelle programmée en fin d’année civile…
Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?
(Données obtenues lors de l’enquête d’insertion professionnelle réalisée en septembre 2013)
En termes de postes occupés
– Auditeur
– Auditeur interne
– Contrôleur de gestion
– Analyste financier
– Directeur administratif et financier
– Trader
– Broker
– Conseiller en gestion de patrimoine financier
– Manager financier
– Consultant
– Conseil en organisation
En termes de rémunération
– Au 1ère emploi : en moyenne 36 K€
– 5 ans plus tard : en moyenne : 47K€
En termes de statut
– Au 1er emploi : 69% de Cadre
– 5 ans plus tard : 91% de Cadre
En termes de placement
– 94% sous 6 mois
– 90% en CDI
Quelques exemples sur les 3 dernières promotions
Promotion 2013 :
– SB –Contrôleur de gestion monde – Direction financière Corporate BNP
– WK – Conseiller en gestion de patrimoine – BNP Paribas
– AD – V.I.E Assistant Financial Planing – Louis Vitton – New York, Etats-Unis
– PC – Superviseur des Risques opérationnels – Banque d’Investissement (GBM) de HSBC
Promotion 2012
– CG – Auditeur international – ManpowerGroup- Milwaukee, Etats-Unis
– ML- Auditeur interne – Acoss
– MG – Contrôleur de gestion – Editions Albin Michel
– LG – Analyste Crédit – CGI Bâtiment
Promotion 2011
– CR – Auditeur – Pricewaterhouse Coopers Sellam
– JC – Broker – HPC – Londres, Royaume Uni
– AR- Conseiller en gestion de patrimoine – HSBC
– RF – Contrôleur interne OPCVM – HSBC
Est-ce que votre formation est accessible également en formation continue ?
La formation peut-être suivie en contrat de professionnalisation.
Au terme de la loi, le contrat de professionnalisation relève de la formation continue.
Si par votre question vous faîtes référence à une population « d’adultes » qui est déjà en entreprise et souhaite enclencher une reconversion … le programme devrait être proposé à la rentrée prochaine.
Un dispositif de VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) a déjà été mis en place.
Comment procédez vous pour faire évoluer votre programme ?
Les métiers de l’audit, du conseil et de la finance enregistrent des évolutions rapides dans un monde ouvert qui exigent l’acquisition de nouvelles compétences.
Afin de détecter ces nouvelles compétences, qui nous conduisent à ajuster notre programme de formation – nous disposons :
– D’un Comité de perfectionnement et de développement composé de professionnels du métier, d’anciens de l’école et de personnalités du monde académique,
– Du Réseau des diplômés de l’ESAM (Association des Diplômés de l’ESAM – ADE) qui lors des différentes rencontres partagent leur parcours professionnel,
– Des visites d’entreprises avec les tuteurs (dans le cadre de l’alternance) qui permettent d’évaluer la pertinence du contenu pédagogique de la formation au regard des besoins des entreprises et cabinets