Est-ce que vous pouvez nous présenter le MSc finance and International banking ?
Le Master a accueilli sa première promotion en septembre 2009. Il a été créé en réponse à la crise financière. Dans un contexte de grandes difficultés pour le secteur financier, il y avait besoin d’un renforcement des compétences techniques des jeunes diplômés.
Je voulais donc un ancrage du Master sur des standards internationaux forts et partagés par une communauté de professionnels comme le CFA (Chartered Financial Analyst) ou le GARP (Global Association of Risk Professionals). Nous sommes aujourd’hui parmi les seules Institutions en Europe à détenir ce double partenariat académique.
Combien avez-vous d’étudiants par promotions ?
Nous avons, selon les années, de 20 à 30 étudiants par promotion. Nous avons des groupes restreints et nous sommes très sélectifs. Notre recrutement est global avec, depuis notre création, de 10 à 14 nationalités représentées et 80 à 90% d’étudiants étrangers. Je crois beaucoup à l’échange entre les cultures et à une mobilité qui soit aussi mentale. Je pense que les étudiants français pourraient être plus nombreux. Ils ne doivent pas hésiter à se lancer dans un cursus anglophone et à pratiquer. C’est une des conditions nécessaires à leur employabilité mondiale et à fort potentiel d’évolution.
Quel est l’objectif de la formation ?
L’objectif du Master est de former des financiers qui puissent être directement opérationnels dans les industries financières au sens large et en particulier dans le secteur bancaire comme la banque généraliste ou la banque d’investissement. Notre cursus permet aussi de préparer le CFA niveau 1 et à partir de la rentrée 2013 la certification en Financial Risk Management (FRM).
Quels sont les points forts du programme ?
Outre sa totale compatibilité avec les programmes CFA et FRM, le programme propose un module complet de finance comportementale et des cours d’éthique. Les hypothèses de la finance traditionnelle comme l’efficience des marchés ou le comportement rationnel de l’investisseur interpellent notre quotidien et il est important de proposer des cours en phase avec le réel. Cette réalité du terrain est particulièrement présente dans notre option International Banking qui est enseignée à plus de 80% par des banquiers ou des professionnels qui apportent une technicité vécue et lucide de la régulation, la gestion du risque, les nouveaux produits et instruments …
Quels sont les profils des étudiants ?
Nos étudiants sont des économistes, des juristes ou des diplômés de business school. Face à la complexification des produits nous avons aussi de plus en plus d’ingénieurs qui valorisent leurs savoirs et compétences dans les matières quantitatives.
Comment est composé le corps enseignants ?
Il comprend des professeurs permanents détenteurs des certifications ou diplômes délivrés par le CFA ou GARP et des professionnels de la banque. L’équipe associe une forte structuration académique et une grande ouverture à la pratique.
Quelles sont vos relations avec les entreprises ?
Nos relations avec les entreprises du secteur sont fortes et présentes dans les différentes étapes de notre process de formation. Elles ont été intenses lorsque nous avons mis au point le programme et elles continuent à travers nos comités de perfectionnement. Nous les rencontrons ainsi que nos étudiants lors des journées carrières et de recrutement. Les entreprises sont surtout très présentes dans nos cours.
Que deviennent vos anciens ? Est-ce que vous avez des exemples ?
Nos diplômés occupent aujourd’hui un grand éventail de fonctions dans la banque de réseau et d’investissement, mais pas seulement. Il me vient à l’esprit deux beaux parcours : celui d’un étudiant allemand qui est aujourd’hui Directeur Associé dans une agence de notation à Francfort et d’un étudiant indien, précédemment ingénieur en IT qui fait aujourd’hui de l’audit des systèmes bancaires pour un très grand cabinet d’audit au Luxembourg.
Christophe Bouteiller est actuellement Professeur permanent de Finance à Reims Management School (R.M.S) et responsable du MSc. in Finance and Commercial Banking. Son champ de recherche couvre l’évaluation de l’immatériel, élargi à la valorisation et au monitoring du capital intellectuel des organisations. Il a notamment été chercheur visitant au MIT et professeur invité à l’Université Catholique de Louvain. Son expérience en conseil et formation inclut de nombreuses entreprises et des organisations internationales comme la Commission Européenne et la Banque Mondiale.