Travailler dans le numérique n’est pas le bouclier infaillible contre le chômage. Les dernières données publiées, vendredi 6 mars, par la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) indiquent qu’à la fin 2014, la France comptait 66 590 chômeurs dans les domaines de l’informatique et des télécommunications. Quant au taux de chômage dans les technologies de l’information, il n’est finalement pas si éloigné de la moyenne nationale, de 10 % au quatrième trimestre 2014. « Il atteint un taux de 9,2 % de demandeurs d’emploi de catégorie A (chômeurs sans aucune activité) et 13,8 % de demandeurs d’emploi toutes catégories confondues », souligne Régis Granarolo, président du Mouvement pour une union nationale et collégiale des informaticiens (Munci), la première association professionnelle du numérique.
700 000 postes à pourvoir en Europe
Le secteur est pourtant jugé particulièrement porteur. En janvier 2013, dans un communiqué, la Commission européenne estimait que 700 000 postes seraient à pourvoir en Europe dans le secteur de l’informatique et des télécommunications d’ici à 2015. Le Syntec, l’organisme qui représente les entreprises du numérique, parlait même de 900 000 postes sur la période. Sur le seul territoire français, c’est « 36 000 créations d’emplois nets à l’horizon 2018 » qui sont évoqués.
De nombreux chômeurs donc… dans un secteur dynamique et à la recherche de main-d’œuvre. Ce paradoxe, le baromètre des métiers du numérique Cap-digital-Multiposting publié fin janvier l’expliquait par « un décalage entre l’offre et la demande ». En clair, les informaticiens sur le marché du travail correspondraient insuffisamment aux profils recherchés par les entreprises qui recrutent.
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