Quelles sont les structures les plus actives sur le marché ?
Les banques et caisses régionales sont actuellement les plus actives en matière de recrutement. Le turnover étant plus limité en région, les besoins sont plus difficiles à pourvoir car il faut alors recruter des candidats en provenance de concurrents.
Par ailleurs, nous constatons toujours de réelles difficultés à pourvoir certains profils expérimentés dans des localisations géographiques à faible densité de population : conseillers professionnels, CGP…
Les établissements bancaires font plus volontiers appel à des chasseurs de têtes comme nous pour les aider à identifier et sélectionner des candidats expérimentés. Dans ces localisations compliquées, les réseaux bancaires font preuve de plus d’ouverture et de souplesse dans la définition des profils des candidats recherchés.
Est-ce que les pratiques des recruteurs ont évolué ?
Dans les années 90 et 2000, la priorité allait à la conquête de nouvelles parts de marché et, du coup, les réseaux bancaires privilégiaient les profils très commerciaux. Depuis l’avènement de la crise en 2008, les établissements recherchent non seulement des candidats ayant une capacité à développer un portefeuille mais également une capacité à bien sélectionner et gérer les risques.
Quels changements constatez-vous au niveau des candidats ?
Les candidats sont plus prudents, ils sélectionnent davantage les offres auxquelles ils postulent. Certains sont même devenus suspicieux quant à la réelle santé financière des établissements concurrents du leur.
Les cabinets de conseil en recrutement doivent quant à eux faire plus de pédagogie pour présenter les opportunités professionnelles, leurs clients, le contexte du recrutement et l’environnement culturel de l’entreprise. Les candidats ont parfois des préjugés sur certains établissements.
A nous de les éclairer et orienter dans leurs choix de carrière en prenant garde de rester fidèle au discours de nos clients RH. C’est à nous de trouver les bons leviers pour attirer les candidats et chasser les idées reçues sur les établissements (perspectives d’évolution, gestion des RH…).
Comment ont évolué les métiers en banque de réseau ?
Le métier de Chargé d’Affaire Entreprise a évolué. Les banques sont désormais plus attentives aux coûts de refinancement et de liquidité. Le Chargé d’Affaire doit aujourd’hui poursuivre son travail de sélection et gestion du risque dans un environnement règlementaire contraignant.
Comment se positionne Randstad Search & Selection sur les recrutements bancaires ?
Randstad Search & Selection est une filiale à 100% du groupe Randstad, le 2ème acteur mondial des services en ressources humaines. Et Randstad Search & Selection est le cabinet de conseil en recrutement du groupe. Nous intervenons sur les missions qui nous sont confiées par approche directe et chasse de tête sur les populations cadres et cadres supérieurs sur l’ensemble du territoire français (8 bureaux à Paris, Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes).
Pour répondre au mieux aux attentes de nos clients, nos consultants et chargés de recherches sont spécialisés par métier ou par secteur d’activité. Nous intervenons en binôme (consultant / chargé de recherche) sur les missions qui nous sont confiées.
Quant au Pôle Banque Assurance, il a été créé en 2005. Nous intervenons sur tous les métiers de ces deux secteurs d’activité avec bien sûr une activité importante dédiée au recrutement en banque de détail. Nos consultants et chargés de recherches ont une réelle expertise du monde financier et sont en parti d’anciens opérationnels du secteur bancaire ou assurantiel. Je suis d’ailleurs pour ma part un ancien chargé d’Affaire de BNP Paribas.
Nous nous appuyons également sur le maillage territorial et les centres expert du Groupe Randstad France pour pourvoir aux missions qui nous sont confiées.