Est-ce que vous pouvez nous présenter «Les 100 premiers jours d’une opération de fusion-acquisition» ?
L’ouvrage est sous-titré « Réussir son intégration ». Il présente les facteurs clés qui permettent la réussite d’une opération de fusion-acquisition, les différentes étapes à respecter et aussi un certain nombre de bonnes pratiques tirées de l’expérience du terrain.
De nombreux business cases sont également analysés dans l’ouvrage et dans ses compléments pédagogiques en ligne http://fusion-acquisition.deboeck.com/public/index.php.
De plus nous avons enrichi le contenu de la partie papier de l’ouvrage par une quinzaine de témoignages vidéo de personnalités de la finance ou du management.
Pourquoi ce calendrier des 100 jours ? Besoin de momentum ?
Les 100 premiers jours sont décisifs …Le « mélange » prend ou rate …C’est au cours de cette période que l’on doit mettre en place des outils de mesure, de reporting, des procédures mais aussi apprendre à travailler ensemble, faire les bons choix d’organisation ou de personnes (le bon casting comme on dit !). 100 jours pour commencer à dégager des synergies …c’est très peu. Surtout s’il s’agit d’éliminer les doublons
Quel est le rôle d’une direction financière dans une opération de croissance externe ?
Piloter, coordonner, encourager, alerter… Tout doit être préparé, mesuré …tant d’un point de vue financier que d’un point de vue humain. Le moral des troupes compte énormément…Le livre est centré sur les fondamentaux, la méthode, l’importance du management. Il est illustré de dizaines d’exemples et de contre exemples…Il explique des recettes gagnantes …
Quelles sont les principales causes d’échec ?
Elles sont très nombreuses. Le livre en détaille des dizaines. J’en citerai quatre parmi les plus fréquemment rencontrées : l’arrogance des dirigeants de la société qui achète, l’absence de plan d’intégration détaillé, une erreur de casting dans le choix du pilote et le choc des cultures…
A noter aussi, parmi les causes d’échecs, la très faible implication en général du département des ressources humaines dans le processus de préparation du plan à 100 jours puis de son exécution.
Comment optimiser la fonction finance dans l’entreprise pour réussir ce genre d’opérations ?
La fonction finance doit être renforcée à l’occasion des opérations de fusion-acquisition. Les équipes doivent se démultiplier et ne pas attendre que les chiffres sortent de la comptabilité pour réagir…Attendre la sortie de la comptabilité c’est souvent trop tard. Le directeur financier doit mettre en place des indicateurs avancés…au premier rang desquels on trouve les indicateurs sur le cash.
Vous parlez d’erreurs de casting, qu’entendez-vous ?
Il existe toujours la hantise de l’échec. La personne qui conduit l’opération doit savoir manier habilement exigence et flexibilité. Elle doit être expérimentée pour ne pas être paralysée par l’enjeu et continuer à avancer et à faire progresser ses équipes coûte que coûte vers l’objectif fixé. Mais surtout le pilote de l’intégration doit toujours faire preuve quoiqu’il arrive d’une infinie patience et d’un grand sens de la pédagogie.
Un questionnaire figure en annexe du livre dans les compléments pédagogiques. Il permet à chacun de s’auto-évaluer par rapport à de nombreuses situations tirées de la pratique ou de compétences clés.
Quel est le profil du directeur financier idéal ?
Plusieurs chapitres du livre sont consacrés à ce sujet. En fonction des situations (build up, spin off ou carve out, etc.). Un chapitre est consacré à l’apport des managers de transition dans ce type d’opérations menées le plus souvent dans la panique, le stress et parfois l’euphorie. Un portrait robot du directeur financier idéal apparaît progressivement au fil des chapitres. Je vous livre un scoop. Et si le directeur financier idéal était une femme ? C’est une piste évoquée dans ce livre.
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