Est-ce qu’il existerait une différence d’attitude face au risque entre les hommes et les femmes ? Dans le contexte de crise la question se pose et le banquier de sexe masculin semble de plus en plus le coupable idéal.
Deux chercheurs en neuroscience de l’Université de Cambridge, J. M. Coates et J. Herbert se sont plus sérieusement posés la question et ont analysé la salive d’une vingtaine de traders males à Londres pour étudier la relation entre niveaux de testostérone et prises de risques. Leurs conclusions sont sans appel. Le niveau de testostérone d’un trader le matin permet de prédire sa performance de la journée. Plus le trader a de testostérone, plus il prendra des risques. Dans un contexte de crise, un trader male pourra prendre des décisions encore plus risquées et irrationnelles.
L’éditorialiste du New York Times Nicholas D. Krisof a affirmé récemment que la crise aurait pu être évitée si plus de femmes avaient été impliquées dans les décisions. Au World Economic Forum de Davos, Nicholas D. Krisof s’est même demandé « si on serait aujourd’hui dans la même situation si Lehman Brothers avait été Lehman Sisters. La vérité est sûrement entre les deux : Lehman Brothers and Sisters ».