Beaucoup évoquent le dernier trimestre 2009. Les autres préfèrent tabler sur 2010. Une chose est sûre, il nous reste quelques mois de ce contexte difficile. Quelques conseils aux candidats en recherche d’emploi.
Rester optimistes
« Tout n’est pas à l’arrêt. Nous focalisons sur les pertes en trading mais beaucoup de secteurs continuent de recruter » explique Thierry Mageux, directeur de la division banque assurance du cabinet de recrutement Robert Half. « Les banques se réorganisent sur des valeurs sûres (financement de l’entreprise, gestion des dépôts …) et les entreprises n’ont pas arrêté leurs recrutements ». Elles doivent en effet se préparer à la reprise, continuer à augmenter le niveau des compétences de ses équipes, et assurer le remplacement des départs en retraite.
Développer sa flexibilité
« Certains anciens banquiers se dirigent vers les sociétés de conseil, d’autres montent leur entreprises… Le marché exige de la flexibilité » note Thierry Mageux.
Dois-je accepter un poste qui ne correspond pas exactement à mes attentes ? « Oui mais il vous faudra montrer que vous êtes motivé car les candidats sont nombreux », conseille Jérôme Remeur, associé au sein du cabinet de recrutement Mac Allister.
Tout accepter : non. « Je ne conseillerai pas à un candidat d’accepter un poste qui proposerait un salaire significativement inférieur à ce qu’il attend. Pas plus de 15% de baisse » ajoute Jérôme Remeur.
Diversifier ses compétences
Dans la plupart des domaines, les recruteurs constatent le même phénomène : le fly to quality. Les profils pointus ou ultra diplômés sont toujours très demandés. Idem pour « ceux qui ont un bon carnet d’adresses » note Thierry Mageux.
Pourquoi ne pas s’orienter vers une formation continue en attendant la fin de l’orage ? Pour Jérôme Remeur, « les traders peuvent faire un MBA dans une bonne institution pour être plus généraliste. Ou s’intéresser au marché de l’énergie par exemple ». Dans tous les cas, les recruteurs conseillent aux candidats de rester sereins. « C’est l’occasion de se concentrer sur les valeurs. Ce n’est pas en regardant l’obstacle qu’on l’évite » conclut Jérôme Remeur.